Za darmo

Liberté et bonheur absolus – notre véritable essence

Tekst
0
Recenzje
Oznacz jako przeczytane
Czcionka:Mniejsze АаWiększe Aa

Relier l’étude du Dharma à la méditation

Grâce à l’apprentissage de l’Enseignement, nous changeons les données initiales des désirs mondains en données sur la pratique spirituelle.

Par exemple, on traîne sur Internet toute la journée: on regarde, on écoute et on lit tout et n’importe quoi. La conscience s’obscurcit, même si, peut-être, on n’accumule forcement pas un mauvais karma. Mais la question est: quelles données entrent dans vos Agrégats 3–5? Dans quel état sera notre esprit sous l’influence de ces données? En conséquence, nous ne pourrons pas bien méditer. Nous manquerons de concentration. C’est la même chose qu’essayer de dormir, en mettant de la musique forte et buvant quelque chose de stimulant.

Et vice versa, la Fixation Correcte de la Mémoire sur le Vrai Dharma crée la base de méditation, parce que nous commençons à voir correctement à la fois le monde extérieur et les souillures dans nos actions, nos paroles, ainsi que dans notre fonctionnement de l’esprit. De plus, nous nous souvenons constamment des actions justes du corps, de la parole et des pensées. Nous répétons et nous analysons l’enseignement étudié, grâce auquel nous fixons et conservons notre conscience errante et nous l’habituons, nous l’entraînons à être présent dans le moment instant. Cela nous amène à la pleine conscience et à la concentration, dont je parlerai ci-dessous.

En méditation, seules les données que nous avons accumulées apparaîtront. C’est pourquoi il est très important de savoir exactement ce que nous ressentons après être assis pour méditer et après avoir arrêté le fonctionnement de notre mental. Ensuite, lorsque les données apparaissent, nous arrêtons complètement leur action due à la concentration et la contemplation. Mais que se passe-t-il si nous ne modifions pas des données d’origine dès le début et ne maîtrisons pas le Calme et la Contemplation? Par exemple, pourquoi la méditation est-elle devenue très à la mode, et le monde va de pire en pire? Le fait est que si nous ne changeons pas des données originales en utilisant les pratiques ci-dessus, elles resteront au niveau inférieur des mondes pleins de désirs mondains et, par conséquent, de souffrance. Et si les données internes du niveau bas, et, de plus, il n’y a pas non plus de capacité d’arrêter la manifestation de ces données sortantes, alors peu importe combien nous méditons, cela n’arrange rien. Cependant, les gens ordinaires essayant d’»être à la mode», ils s’assoient et disent: «Je médite». Mais cette séance n’a aucun sens. Il y aura du sens lorsque nous changerons constamment des données de vos Cinq Agrégats, contrôlant les actions du corps, de la parole et de l’esprit conformément au Vrai Dharma enregistré dans la mémoire.

Vue Juste

L’aspect le plus important de l’étude du Dharma est la différence entre la simple mémoire et la fixation de la mémoire. Par exemple, souvenez-vous du contenu du programme scolaire? Si vous n’êtes pas professeur d’école, c’est peu probable. Cela signifie que vous ne pouvez pas maintenant utiliser les connaissances acquises à l’école, et donc cela vous est inutile, puisqu’elles ne sont pas enregistrées dans votre mémoire et que vous n’appliquez pas ces connaissances, vous ne les expérimentez pas empiriquement.

Supposons, ensuite, que vous lisez des sutras ou des enseignements en moyenne trente minutes par jour et en êtes satisfait. Cependant, tout sera déterminé par les informations que vous obtenez les vingt-trois heures et trente minutes restantes. Si pendant ce moment-là vous absorbez des informations de haine, d’ignorance animale, d’attachement total pour les choses matérielles, d’envie, d’autosatisfaction et de pseudo-spiritualité (et il n’y a tout simplement aucune autre information dans la vie quotidienne moderne) et vous commettez de mauvaises actions avec du corps, de la parole et de l’esprit, alors vous emprunterez naturellement le chemin qui mène aux mondes inférieurs.

Il est donc nécessaire de fixer à plusieurs reprises dans votre mémoire l’Enseignement: «Cinq Agrégats sont ceci; les six mondes du monde du Désir sont ceci et cela; la Loi du Karma est cela; une méditation correcte se fait de telle façon; les pratiques préliminaires conduisant à la méditation correcte sont ceci et cela», etc. La fixation de la mémoire sur l’Enseignement implique que nous relisions un texte nécessaire plusieurs fois, puis le relisons de manière réfléchie, ensuite nous l’analysons et le pratiquons systématiquement. Grâce à la pratique régulière, l’Enseignement nous devient inhérent comme la Vue Juste sur tous les objets et phénomènes. Une vision basée sur la Doctrine (Dharma, ou Vérité, dont tous les Grands Mâitres avaient parlé, y compris le Bouddha Shâkyamuni), et non sur ses propres égarements, ses désirs mondains et ses idées fixes. On remplace ainsi les données de nos Cinq Agrégats, que j’ai mentionnées plus tôt. Puis, la Vue Juste déterminera entièrement les principes de notre comportement.

Bien sûr, il y a un inconvénient: même une connaissance parfaite du Dharma ne signifie pas l’Illumination. Vision et conscience de tous les objets et phénomènes basés sur le Dharma – c’est la Vue Juste. Distinguer les objets et les phénomènes à partir d’informations du monde: c’est la haine, l’ignorance et l’avidité, c’est-à-dire la souffrance, l’impermanence et l’insatisfaction. La distinction des objets et phénomènes fondée sur de certaines «connaissances cosmiques, accessibles uniquement aux élus» est une pseudo-spiritualité, conduisant à l’autosatisfaction et à l’ignorance. En d’autres termes, l’Illumination n’est pas la discrimination des objets en fonction de l’information, mais une suspension complète du fonctionnement de la conscience duale et de toute information. Cependant, l’Illumination instantanée[24] n’existe pas! Elle est précédée de la pratique spirituelle sérieuse, dont la base est la fixation de la mémoire sur l’Enseignement et la pratique de celui-ci.

Ainsi, l’étude du Dharma forme la Vue Juste. La Vue Juste est la base de toute pratique spirituelle.

S’exprimant plus spécifiquement dans le contexte de l’Illumination, on peut citer l’exemple suivant. Si, sans maîtrise de l’Enseignement et de la Vue Juste, vous essayez de plonger dans la méditation, alors ce ne sera pas une méditation, mais une prosternation. C’est-à-dire des gens s’assoient les jambes croisées sans la Vue Juste et disent: «Je pense» ou «J’observe mon monde intérieur.» Ici, la question se pose: à quoi pensera une telle personne? Comment observera-t-elle son monde sans posséder la Vue Juste? La «réflexion» ou cette «observation» doivent être pratiquées et implémentées uniquement en fonction de la Vue Juste. L’Illumination ne sera pas réalisée juste en restant assis en posture du lotus: peu importe combien vous restez dans cette position, il n’y aura aucun bénéfice. Nous en recevons après avoir compris l’essence de l’Enseignement, et lorsque nous sommes dotés de la Vue Juste, nous changeons nos actions, notre discours et notre esprit conformément aux enseignements appris. C’est dans ce cas que l’on commence à voir et à comprendre ce que c’est les souffrances, comment et pourquoi elles surviennent et, surtout, quels efforts doivent être déployés, pour transcender la souffrance: quel genre de pratique il nous faut. Si nous lisons des textes contenant le véritable Enseignement et le mémorisons pour acquérir la Vue Juste, quelle que soit la souffrance qui survient, nous serons capables de comprendre n’importe quel phénomène.

Il est important de noter que le Dharma enregistré dans notre mémoire n’est pas un objet de notre affection, mais notre équipement, ou un outil avec lequel nous avançons vers la conscience de soi. Cependant, lorsque nous arrivons par exemple en voiture au point final de notre voyage, nous sortons de la voiture plutôt que d’y rester. Comme il est dit dans le manuel Zen connu sous le nom de Hekiganshu: «Les mots ne sont qu’un véhicule qui porte la vérité. La Vérité est au-delà de toute description, mais ce sont les mots qui révèlent la Vérité. Oublions des mots, lorsque nous atteignons la Vérité elle-même. Cela n’arrivera que lorsque nous verrons par l’expérience ce que signifient les mots.»

Nous arrivons ici à un point important. La foi dont j’ai parlé plus haut peut être divisée en deux types: le premier est la foi, qui s’accompagne de la maturité de l’âme; le deuxième, on pourrait dire, une foi aveugle. La foi, qui s’accompagne de la maturité de l’âme, est un tel type de foi qui est généré par une âme capable de comprendre les phénomènes. Et la foi aveugle est la foi à laquelle adhère l’âme sans maturité, à laquelle on a dit: «Fais ceci» – et elle l’accepte. Par conséquent, si nous parlons de ce qui est nécessaire pour le fondement de la foi, alors ce sont deux choses: l’apprentissage correct du Dharma et la Vue Juste. Si nous pouvons établir cette Vue Juste, si nous pouvons la maîtriser, alors nous pourrons dire que nous avons acquis la bonne foi. Et la bonne foi deviendra la bonne réalisation, c’est-à-dire en dévouement correct.

Ainsi, contrairement à une personne ordinaire qui se laisse entraîner dans des discours peu clairs, pensée brumeuse et vague basée sur des désirs mondains, le praticien spirituel élucide met au clair les choses une à une. «C’est ce que j’ai compris. Cela, je ne l’ai pas encore appris, mais cela avait été appris par ceux qui ont emprunté le chemin de la pratique avant moi. C’est ce qui est exposé dans telles ou telles écritures, mais cela est en contradiction avec l’expérience spirituelle de ceux qui s’étaient engagés sur le chemin avant moi, et est donc déformé à la suite de nombreuses traductions et commentaires par ceux qui manquaient d’une véritable expérience spirituelle». Et, ayant fortifié sa foi, cet homme fait des efforts pour pratiquer, grâce à quoi sa réflexion sur les choses devient plus profonde, et il commence à voir clairement que ce monde du Désir est constitué de trois souffrances.

 

Alors, pour entrer dans le processus de l’Illumination, une pratique sérieuse préliminaire est nécessaire dont la partie centrale est l’apprentissage du Dharma et de la Vue Juste. Ayant fait de l’Enseignement son outillage, ayant créé une base solide, le pratiquant spirituel va plus loin – maintenant il voit et comprend quels efforts il doit faire pour atteindre I’llumination, quelle pratique doit être faite.

Pensée Juste – véritable intention selon le Dharma

Lorsque nous serons établis dans la Vue Juste, nous aurons la Pensée Juste. La pensée juste, sans entrer dans les détails, signifie deux choses.

La première est la compréhension basée sur l’Enseignement.

La seconde est l’intention, correspondant à l’Enseignement, qui consiste en aspiration ou détermination à réaliser l’Illumination et la Libération. Ici se pose la question: quelle est la différence entre le désir de Libération et les autres désirs?

Le Vrai «Soi» est comme un miroir, reflétant toute chose telle qu’elle est. Âtman, ou le Vrai «Soi» a initialement une conscience, une volonté et des idées. La libération, c’est quand tout cela est suspendu et ne se meut pas.

Ainsi, notre conscience peut être divisée en quatre couches: conscience superficielle, subconscient, supraconscience et conscience du Vrai «Soi». En termes de yoga, cela se définit par la conscience du plan physique, la conscience du plan astral, la conscience du plan causal et la conscience de l’Âtman. Lorsque tous les niveaux de conscience sont complètement suspendus, cela signifie que les Agrégats et leurs données ont cessé, que nous sommes conscients de nous-mêmes, ou que nous retournons à notre état originel de Nirvâna. En d’autres termes, l’expérience n’est pas une partie du véritable «Soi». Le vrai «Soi» n’a aucune expérience: il existe à l’écart de l’expérience. Mais si, grâce à Avidyâ, la conscience commence à bouger, l’expérience formée s’active aussi, et nous, c’est-à-dire l’Âtman, commençons à nous associer à cette expérience formée.

Par conséquent, étant dans l’état d’Avidyâ, nous ne sommes pas conscients de nous-mêmes; nous considérons nos Cinq Agrégats et les données qu’ils contiennent comme notre ego. Mais l’essence de l’Âtman est la liberté parfaite et le bonheur absolu, il est donc naturel que la volonté de l’Âtman, de revenir et de rester toujours dans cet état originel et indépendant de l’expérience.

Le problème est que notre véritable volonté, ou la volonté de l’Âtman, de revenir et de rester toujours dans l’état indépendant d’origine, est réfractée, déformée lorsqu’elle est projetée à travers les mondes Causal et Astral dans le monde des Phénomènes. C’est exactement similaire à la façon dont un faisceau lumineux transparent initialement pur est projeté sur un écran, mais devient réfracté, dispersé et coloré lorsqu’il traverse trois lentilles multicolores, sales et tordues. Ces trois lentilles sont notre Discrimination, l’Expérience formée et la Perception, ainsi que la saleté et la peinture multicolore sur ces lentilles sont les données que nous avons accumulées. En conséquence, nous (Âtman), souhaitant initialement revenir à notre véritable état de liberté et de bonheur, nous commençons à rechercher ces états à l’extérieur: dans les objets et les phénomènes externes par rapport à nous. Cette recherche, animée par l’Ignorance Fondamentale, ou Avidyâ, forme notre faux ego et l’illusion de la souffrance et de la joie, que nous considérons comme la seule réalité.

Ainsi, le désir de Libération est la véritable volonté du Vrai «Soi», ou notre Guru intérieur, et les autres désirs sont la haine, l’ignorance et l’avidité formées par notre expérience passée, qui n’a rien à voir avec nous, c’est-à-dire avec notre Vrai «Soi», qui ne fait que nous plonger dans le monde des illusions.

Cependant, comme indiqué ci-dessus, dans l’état d’obscurité habituel, nous ne sommes pas capables de comprendre la véritable intention ou volonté de l’Âtman, c’est-à-dire de notre Guru intérieur. Néanmoins, il y avait des Maîtres qui ont vu leur vraie nature, la volonté originelle de l’Âtman. Si nous étudions l’enseignement que ces éveillés ont laissé derrière eux, alors nous formons d’abord la Vue Juste, puis la Pensée Juste, ou l’intention juste, dans notre conscience pour réaliser l’Illumination et la Libération. Cette intention naît en nous à travers l’apprentissage du Vrai Dharma, complètement identique à la véritable intention de l’Âtman. Sans cette intention, une véritable pratique spirituelle est impossible.

Six Perfections (six Pâramitâs) – Le chemin vers l’Illumination et la Libération

Les Six Pâramitâs sont six types de pratique cohérente et persistante: la Générosité, la Discipline étique, la Patience, la Diligence, la Méditation et la Sagesse. Les Six Pâramitâs sont la base de notre pratique spirituelle dans le monde moderne.

Les Six Pâramitâs sont décrites en détail dans mon livre «Dharma; telles que sont les choses. Expériences réelles et réalisations d’un praticien spirituel». Dans cet essai, je ne parlerai que des points les plus importants de cette pratique.

Les Six Pâramitâs sont une sorte de «série de six exercices» qui devrait être effectuée quotidiennement.

Premièrement, nous devons essayer d’accumuler du mérite en faisant des actes vertueux, en pratiquant la générosité et le service désintéressé. C’est la Pâramitâ de la Générosité.

Deuxièmement, nous devrions essayer de respecter les Dix Préceptes afin de ne pas accumuler de mauvais karma et de ne pas gaspiller de mérite, mais les accumuler. C’est la Pâramitâ de la Discipline étique.

Troisièmement, lorsque nous nous engageons dans une pratique spirituelle, nous rencontrerons inévitablement des difficultés; dans ce cas, nous avons besoin de la pratique de la Patience. C ’est la Pâramitâ de la Patience.

Quatrièmement, nous devons déployer des efforts persistants pour étudier, analyser et pratiquer du Vrai Dharma. C’est la Pâramitâ de la Diligence.

Cinquièmement, nous devons pratiquer la méditation quotidiennement. C’est la Pâramitâ de la Méditation.

Sixièmement, on devrait analyser le monde qui nous entoure et des manifestations de notre propre esprit non en s’appuyant sur nos idées fixes et désirs mondains, mais en termes du Dharma authentique. Cela augmentera la maturité de notre âme et deviendra une pratique de la Sagesse pour nous à la première étape. C’est la Pâramitâ de la Sagesse.

Cependant, la cohérence de la pratique fait que nous ne pourrons pas réaliser correctement un exercice complexe à cent pour cent sans maîtriser le précédent; un exercice simple constitue la base pour un exercice plus complexe. Ici le sens profond du mot «Pâramitâ» apparaît. En pâli et sanskrit, «Pâramitâ» signifie «la perfection». De ce point de vue, la pratique antérieure, lorsque nous y parvenions à la perfection, devient la base pour la pratique suivante. En d’autres termes, il est nécessaire d’atteindre la perfection dans la Générosité, la Discipline étique, la Patience, la Diligence, la Méditation et la Sagesse. Ayant atteint la perfection dans chacune de ces six pratiques, nous réalisons notre propre l’Illumination et la Libération, même en restant des laïcs dans notre temps rempli de désirs mondains.

Les fondements des Six Pâramitâs sont le dévouement décrit précédemment, la fixation de la mémoire sur le Vrai Dharma, analyse, l’attention portée à l’Enseignement et au mûrissement de la Vue Juste.

24Pour les égarements concernant l’Illumination, y compris «l’Illumination instantanée», voir le chapitre suivant.