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Liberté et bonheur absolus – notre véritable essence

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Concepts faux sur l’Éveil et la Libération (début) [20]

Le premier concept faux, malheureusement présent aujourd’hui, est que les étapes intermédiaires de la pratique spirituelle sont considérées comme l’Illumination et la Libération.

Par exemple, quelqu’un a vu de la lumière blanche en méditant. Cette lumière semble «envelopper» le praticien et un sentiment très agréable et joyeux apparaît. Après avoir soigneusement étudié l’Enseignement, cette personne comprendra que c’est l’expérience du ciel du monde du Désir. C’est vraiment une expérience très agréable, cela montre que cette personne a du mérite et que sa pratique de méditation évolue dans la bonne direction.

Cependant, premièrement, il ne s’agit pas de l’Illumination ou de la Libération (après tout, ce n’est que les cieux du monde matériel), deuxièmement, le praticien ne doit en aucun cas être capturé par cette expérience et il ne faut pas en être satisfait. Le fait est que toute expérience méditative, que ce soit les cieux ou un autre monde, ce n’est qu’une manifestation des données accumulées dans nos Cinq Agrégats. Comme je l’ai déjà expliqué, les données sont activées par notre conscience de multicouche. Bien sûr, c’est bien si un pratiquant voit toujours le paradis, et pas le monde, dit-on, des fantômes affamés. Cependant, se réjouir des souillures astrales est le moyen d’une dégradation; de telles expériences sont des jalons sur le chemin et non le but final. Si l’on commence à se réjouir et à être saisit par tout ce qui émerge dans la conscience pendant la méditation, il y a un danger de «se coincer» au niveau du monde qui correspond à cette information manifestant qui a été accumulée dans le passé. Ensuite, il commence à sembler à cette personne qu’elle ait déjà atteint l’Éveil spirituel, qu’elle a déjà terminé sa pratique. Il existe aujourd’hui de nombreux exemples de ce type.

Afin de ne pas vous retrouver dans une telle situation, il est indispensable d’étudier la doctrine en profondeur, d’effectuer des pratiques préliminaires, de ne pas se laisser entraîner par l’expérience acquise en méditation, en l’analysant du point de vue du Dharma (et non s’appuyant sur la base de ses propres idées vagues ou croyances).

Le deuxième concept faux à propos de l’Illumination et de la Libération est que l’on leur attribue un certain mysticisme ou un mystère par ignorance ou incompréhension de l’Enseignement et, par voie de conséquence, une inaccessibilité pour une personne ordinaire. Les premiers niveaux de l’Illumination peuvent être atteints par quiconque s’engage sérieusement dans une véritable pratique spirituelle. Cependant, il arrive qu’une personne qui a réalisé, par exemple, la première Illumination, parle de son expérience à d’autres personnes. Mais en réponse, ils disent: «Tu te prends pour le Bouddha? Le seul éveillé est le Bouddha». En d’autres termes, ils nient le fait qu’Il existe de nombreux niveaux d’Illumination et de Libération. C’est ainsi qu’une personne crée une fausse idée selon laquelle l’Illumination est quelque chose de «lointain et d’inaccessible», que «seul le Bouddha peut réaliser», et, par conséquent, complètement impossible pour de simples mortels. Ainsi, les gens, même s’ils mènent une sorte de pratique spirituelle, le font très probablement par complaisance, en se disant: «Pour moi, l’Éveil est inaccessible et la Libération est comme naviguer en eaux troubles. Les derniers Arhats vivaient il y a 700 ans». Comme dans le premier cas, c’est aussi la perspective triste. Cependant, l’Illumination et la Libération sont nos états originels et naturels. Pour illustrer cela, je citerai les paroles de Bodhidharma, 28ème Patriarche du Bouddhisme:

«Depuis des temps immémoriaux, chaque mouvement, chaque action à chaque instant et partout où se trouve votre esprit originel, se trouve votre nature originelle de Bouddha. Soi l’esprit lui-même est Bouddha. Comme ça. En dehors de cet esprit, il n’y a aucun autre Bouddha nulle part.

En dehors de cette conscience, il n’y a nulle part où chercher Bouddha, Nirvâna et Bodhi[21]. Notre propre nature est absolument vraie. Cela n’a ni cause ni effet. Notre conscience est Bouddha. Notre conscience est un rayonnement complet, clair et calme. Donc dire qu’à l’extérieur la conscience est Bouddha et Bodhi, ce qui peut être atteint, est une erreur «.

À mon avis, de tels égarements constituent un manque de respect envers les Grands Maîtres des temps passés, à commencer par Bouddha Shâkyamuni, qui, ayant réalisé l’Éveil et la Libération, nous a transmis cet Enseignement dans les moindres détails, mais nous n’en avons même pas une idée précise (ou nous ne voulons tout simplement pas l’avoir?).

Le processus d’Illumination et les méthodes de pratique

(Tableau № 3: «PRATIQUES SPIRITUELLES»)

Foi et dévouement[22]

La foi signifie la foi dans les Enseignants du passé et leurs Enseignements – le Vrai Dharma. Le dévouement est l’apprentissage approfondi, la réflexion et la pratique de l’Enseignement. Pour le dire brièvement, la foi est l’orientation de l’esprit. En d’autres termes, la foi et le dévouement guident notre esprit vers l’objet de foi et de dévouement.

Maître Kalou Rinpoché parle du dévouement (de prise de refuge):

«Prendre refuge ne présente aucun danger et n’entraîne aucune restriction, ni externe ni interne. Cela ne nous gêne pas dans nos activités quotidiennes. Il s’agit essentiellement de développer la confiance dans une source de compassion et de bénédiction. Il n’est pas vrai non plus que celui qui a pris refuge se voit refuser l’accès à d’autres traditions. Il existe de nombreux enseignements spirituels dans ce monde. Bouddha a dit que toutes les traditions doivent être considérées comme l’activité d’un état d’esprit éclairé qui s’exprime différemment selon les différents besoins des êtres» (un fragment du livre «La nature de l’esprit»).

Mais quel est en réalité cet objet de foi et de dévouement? Les Maîtres du temps passé, comme Bouddha Shâkyamuni, ont pleinement réalisé leur Vrai Soi, ils ont atteint l’état du Nirvâna parfait. Par conséquent, en pratiquant la foi et le dévouement envers les maîtres du passé et leurs Enseignements, nous nous dirigeons vers notre véritable état originel de liberté et de bonheur absolus. Ce n’est donc pas une croyance en une personnalité différente de nous, appelée «Dieu» ou «Bouddha», c’est la direction de l’esprit vers l’essence de ces âmes – le Vrai Soi. En d’autres termes, c’est faire confiance à son maître (Guru) intérieur, et en réalité au véritable soi, c’est-à-dire à l’Âtman.

S’engager seul dans la pratique du dévouement et y atteindre la perfection vous permet d’atteindre le but ultime: l’Illumination et la Libération. Cependant, une âme ordinaire peut-elle réaliser le sens profond du concept de «dévouement»? C’est pratiquement impossible. Et si tel est le cas, alors le dévouement se concrétise sous une forme plus détaillée – à travers la pratique spirituelle basée sur le Vrai Dharma.

Étude de la Doctrine

La Vérité Absolue est notre véritable essence, ou Âtman. Tout le reste sont des données qui ne sont ni nous ni Âtman. Cependant, parmi ces données, il y a des informations qui pointent vers l’Âtman, et il existe des informations qui bloquent complètement toutes visions et compréhensions.

Le premier type d’information peut être désigné comme «Dharma, Loi, Enseignement ou Vérité». Par exemple, il s’agit d’informations selon lesquelles tout est éphémère et que la mort est inévitable, que notre vie est entièrement déterminée uniquement par notre karma contenu dans les Cinq Agrégats. Enfin, c’est une information selon laquelle les Cinq Agrégats eux-mêmes ne sont pas nous, et si vous arrêtez le fonctionnement de l’activité du mental, alors il devient possible de les voir.

Le deuxième type d’informations est l’information qui façonne nos désirs mondains, avant tout, la haine, l’ignorance et la cupidité. Les désirs mondains nous retiennent dans ce monde matériel des passions et apportent de la souffrance.

La question qui détermine complètement le trajet de notre vie est: quel type d’information prévaut en nous? Si nous adoptons la mauvaise approche et absorbons des informations qui augmentent les passions et l’égoïsme, notre vie empirera, car nous emprunterons le chemin de la dégénérescence et de la dégradation de notre conscience. Le fait est que les objets et phénomènes que nous voyons autour de nous sont les mêmes pour tout le monde. Par exemple, notre corps physique, les événements mondiaux ou la planète Terre – tout cela nous voyons de la même manière, en d’autres termes, nous voyons tous les mêmes choses. Seules les méthodes d’analyse et de discernement de ce qui est perçu sont différentes, et si elles sont différentes, nos actions le seront également et, par conséquent, leurs résultats. Et l’analyse et la différenciation des objets et phénomènes sont effectuées uniquement sur la base des informations et de l’expérience que nous avons accumulées auparavant jusqu’à présent.

 

Informations provenant du monde extérieur

Et quel genre d’informations recevons-nous chaque jour des médias, d’Internet ou des conversations avec des amis? Quels états de conscience cela crée-t-il?

Premièrement, l’aversion pour tout le monde et la haine envers tout ce que nous n’aimons pas et tout ce qu’il nous semble, apporte de la souffrance. Nous blâmerons sans cesse quelqu’un pour nos problèmes et nos ennuis, sauf nous-mêmes: en raison de l’énorme quantité d’informations sur les désirs mondains, nous ne sommes pas capables de voir que la cause de toutes nos souffrances est l’action de l’expérience passée, ou du karma. Autrement dit, en réalité, «Les hommes sont tourmentés par les opinions qu’ils ont des choses, non par les choses mêmes»[23]. La haine nous fait nous réjouir quand ceux que nous détestons souffrent ou quand nous parvenons à détruire quelque chose qui nous est désagréable. Le fonctionnement similaire de conscience naît à cause de la distinction entre soi et les autres: «Le plus important, c’est moi, les autres ne m’inquiètent pas!» La distinction entre soi et les autres naît d’une identification complète de soi-même avec les Cinq Agrégats et surtout avec le corps physique. Ce fonctionnement de conscience forme un état d’enfer autour de nous, et dans la prochaine vie, à cause de la fixation sur notre propre haine, nous renaissons vraiment en enfer.

Deuxièmement, s’il y a identification et amour pour son faux ego, alors cet amour exige satisfaction: nous recherchons sans cesse ce que nous essayons d’appeler le «bonheur» ou la «joie». Cependant, en réalité, tout cela s’avère que cela n’est qu’une recherche ignorante des plaisirs illusoires momentanés et, en règle générale, primitifs, qui nous comparent aux animaux et nous mènent au monde des animaux dans la prochaine vie.

Troisièmement, nous sommes sans cesse capturés par les choses matérielles et nous nous réjouissons de notre propre cupidité, devenant des fantômes affamés et égoïstes qui ne savent pas comment satisfaire des envies. C’est un sentiment constant de besoin et de manque désespérés. Dans cet état, nous ne sommes intéressés par rien d’autre que le gain personnel.

Ensuite, les informations quotidiennes du monde créent en nous l’affection cécité appelée «amour», qui consiste dans le fait que, même en faisant un acte d’amour comme: «Je tiens à toi!», on considère un proche comme votre propre propriété. En même temps, l’anxiété et la peur apparaissent dans la conscience lorsque l’on pense qu’il y a toujours une possibilité de perdre l’objet de notre affection. C’est pourquoi il y a un désir de le contrôler constamment, ainsi que d’être sans cesse jaloux et d’exiger la réciprocité. L’attachement domine le monde des humains.

Puis, le désir de surpasser les autres en tout, sans vraiment choisir les moyens et l’envie de ceux qui ont accompli plus. Aspects positifs du fonctionnement de la conscience des asuras, qui correspond à ce cinquième point: on peut mettre en évidence le désir de l’amélioration personnelle. Cependant, à cela s’ajoute également un désir de supériorité, d’envie et de malveillance. Un exemple typique est la science qui, dans le monde moderne des hommes, est clairement de type asuriste. Par exemple, le développement des armes nucléaires a commencé immédiatement après la réception de données scientifiques sur la possibilité d’une réaction en chaîne de fission de l’uranium accompagnée de libération d’énormes quantités d’énergie. Cependant, la première centrale nucléaire où l’énergie nucléaire est utilisée à des fins pacifiques et au profit de la population n’est apparue qu’en 1954, après l’emploi des armes nucléaires; et, en raison de cette utilisation, de nombreuses personnes sont mortes.

Finalement, l’état de conscience le plus élevé que les informations mondaines quotidiennes puissent former en nous, est l’état des dévas. Généralement, il s’exprime avec complaisance et ignorance volontaire. Pourquoi est-ce que je dis que c’est un état élevé? Parce qu’il n’y a pas de passions basses en lui, mais il y a une envie de s’amuser des choses sublimes et raffinées, par exemple de l’art, de la musique, de la poésie. Dans cette liste, on peut également inclure la pratique spirituelle, même s’il vaudrait mieux dire «pseudo-spirituelle» ou «quasi spirituelle». Une personne avec une conscience de déva pratiquera afin de ressentir une satisfaction physique et mentale. Bien sûr, il ne fera pas de «rituels pour attirer la chance» ou «envoyer des dégâts» à ses ennemis, c’est le sort des esprits inférieurs, les dévas au-dessus de cela. Cependant, dans la pratique spirituelle au niveau des dévas ordinaires, il manque l’essence de la véritable pratique spirituelle: l’Illumination et la Libération. Bien sûr, c’est bien d’avoir un état satisfait et relativement calme des dévas dans cette vie et dans la suivante se réincarner au Ciel, mais il est important de comprendre que cet état ne transcende pas l’impermanence et la souffrance, puisque le monde des Dévas est dans le Samsâra. De plus, il y a peu d’informations célestes, même de bas niveau, dans notre monde moderne par rapport aux informations des mondes inférieurs.

L’information dominante est la haine, l’ignorance animale, préoccupation totale pour les choses matérielles, attachement aveugle, envie et complaisance. La société n’établit même pas de telles données, mais les martèle littéralement dans la conscience d’une personne depuis son enfance jusqu’à sa mort. Par exemple, disent-ils les massmédias, que la haine, l’ignorance et l’avidité sont en réalité trois souffrances? L’un des blogueurs écrit-il que le corps, les sentiments, les formations mentales, les expériences et les informations ne sont pas vraiment notre véritable nature? Peut-être dans des chansons populaires ou dans des films parlent-ils de la nécessité d’une pratique spirituelle?

Le Dharma a le sens opposé

Le Dharma (Enseignement) peut contrer les informations du monde. Le vrai Dharma toujours à l’opposé des désirs mondains. Le vrai Dharma est une information formant une façon de penser qui nous aide à comprendre notre vraie nature en arrêtant et en détruisant les désirs mondains. En d’autres termes, il s’agit d’informations de haut niveau, nous expliquant comment suspendre la dualité de la conscience pour voir la vraie réalité.

Disons que l’on tombe malade. Serez-vous capable de poser un diagnostic précis et de prescrire un traitement correct si vous n’avez absolument aucune connaissance en médecine? Bien sûr, non. Par conséquent, vous aurez besoin d’un médecin expérimenté ou au moins d’informations sur les médicaments et de préférence fiable.

De la même manière, dans le cas de la pratique spirituelle, vous pouvez rencontrer le Vrai Dharma, ou, au contraire, un fou de la ville prêchant sur «l’entrée dans l’astral, se connectant aux flux d’énergie universelle et contactant les entités astrales». Ceci est déterminé par le bon sens, la pensée critique et la capacité d’analyser des faits. Ces qualités, à leur tour, sont déterminées par la clarté de la conscience. L’état de conscience dépend de la relation entre le mauvais karma et les mérites. C’est pourquoi les Soûtras disent que le fait de recevoir le bon enseignement est déterminé par les mérites d’une personne.

Le vrai Dharma est le plus haut niveau d’information provenant des données causales. Notre réincarnation et notre vie ne sont pas déterminées par le fait que nous semblons choisir quelque chose parmi ces données causales, mais cela dépend de la partie des informations provenant des données causales dont nous vivons. En d’autres termes, notre vie et nos tendances sont déterminées par la part des informations provenant de données causales que nous utilisons. Et nous, à notre tour, nous ne pouvons utiliser que les données qui dominent dans notre monde Causal, ou dans Agrégat n°5. Le facteur le plus important est donc à quoi on méne notre conscience, sur quelles informations nous fixons notre mémoire: ce sont celles-ci qui domineront et détermineront nos actions. C’est là que l’étude correcte du Dharma, ou un enseignement, est le fondement de toute pratique spirituelle.

20La fin est dans le chapitre suivant.
21«Illumination, Éveil» – sanskrit.
22Pour le sens profond de la foi et de l’adhésion, voir le livre «Dharma; telles que sont les choses. Expériences réelles et réalisations d’un praticien spirituel», volume III, chapitre 1.
23Phrase de Michel de Montaigne (1533–1592) – écrivain et philosophe français de la Renaissance.