Za darmo

Liberté et bonheur absolus – notre véritable essence

Tekst
0
Recenzje
Oznacz jako przeczytane
Czcionka:Mniejsze АаWiększe Aa

Monde de la Forme Supérieur (le monde Astral Supérieur)

Le monde de la Forme Supérieur est le monde où vivent les divinités nobles et exaltées, par exemple, Dieu Brahma, Dieu Vishnu. Le monde de la Forme Supérieur a été créé par les Quatre États Incommensurables: la bienveillance ou l’amour bienveillant (maitri), la compassion (karunâ), la joie sympathisante ou altruiste (muditha) et l’impartialité ou l’équanimité (upeksha). Sans maîtriser ces quatre esprits d’éveil (les quatre incommensurables) il est impossible d’entrer dans le monde de la Forme Supérieur en méditation.

Dans la classification habituelle, le monde de la Forme Supérieur est divisé en quatre niveaux, si elle est détaillée: dix-sept. La vraie méditation est le passage de huit niveaux de concentration – dhyâna, ou concentration méditative. Les quatre premiers dhyânas correspondent au monde de la Forme Supérieur, les quatre autres correspondent au monde Sans Forme Supérieur.

Monde Sans Forme (le monde Causal)

Le monde Sans Forme est constitué de lumière et de conscience – il n’y a absolument aucune énergie thérmique ni de son. La lumière est une information. Aujourd’hui, ce fait est prouvé par la physique et sa branche optique.

Un autre nom pour le monde Sans Forme est le monde Causal. Ce nom nous donne une idée de la fonction de ce monde. Imaginez un énorme bâtiment bancaire moderne. Il dispose de nombreux coffres-forts et casiers. Une partie de ces cellules vous appartient, c’est-à-dire vos informations personnelles y sont stockées. Certains départements appartiennent à de grandes entreprises, et certains appartiennent à l’État ou aux peuples. Toute l’expérience passée de tous les êtres vivants tombe dans ce monde Sans Forme et devient une information dans sa forme pure, existant sous forme de lumière transparente. Ces informations sont ensuite projetées au monde astral et deviennent des images, et, ensuite, ces images deviennent des phénomènes dans le monde matériel. Ce principe de mouvement des données est réel à la fois pour une âme individuelle et pour des pays et des peuples entiers. Pourquoi les données bougent-elles? Parce que notre conscience, ainsi que celle des autres êtres vivants, est active.

Le monde Sans Forme, ou le monde Causal, se compose de trois grandes parties: le monde Causal Inférieur, le monde Causal Moyen et le monde Causal Supérieur.

Monde Sans Forme Inférieur (le monde Causal Inférieur)

Le monde Causal Inférieur est l’obscurité absolue, ou le Néant. Comme indiqué ci-dessus, le monde Causal est un monde d’informations qui existe sous la forme de lumière. Cependant, l’absence de lumière, ou l’obscurité du monde Causal Inférieur, est aussi une information. Cette information est de niveau très bas, ou données de désirs mondains. Par conséquent, cela est considéré comme une obscurité totale. Les données du monde Causal Inférieur forment le monde Astral Inférieur et notre monde matériel du désir.

Si, avec une pratique incorrecte, on entre dans le monde Astral Inférieur, dont je parlais ci-dessus, lorsque l’expérience du monde Astral Inférieur est terminée, une personne se déplacera vers le monde Causal Inférieur. Dans le monde Causal, il n’y a pas de corps ni d’organes sensoriels, il n’y a que la conscience et l’expérience passée. Par conséquent, même le monde Causal Inférieure peut à tort être perçu comme un monde complètement calme, dépourvu de souffrance venant du corps, des sensations et des images. Selon son niveau spirituel, une personne peut entrer soit dans l’obscurité totale du Néant, ou dans des mondes légèrement plus clairs du monde Causal, qui sont situés aux niveaux du monde des Humains, du monde des Asuras et du monde des Dieux.

Dans ce dernier cas, il semblera à la personne qu’elle a réalisé la Libération et atteint le Nirvâna, car dans cet état existent seulement la conscience et l’information. Cependant, s’il s’agit du monde Causal Inférieur, les informations qui le constituent sont des informations des désirs mondains, qui créent des images dans l’Astral Inférieur, et celles-ci, à leur tour, sont projetées sur le monde matériel du Désir sous la forme de phénomènes. En outre, cette information est active. Ainsi, il n’y a pas de Nirvâna ou de Libération dans cet état. De plus, lorsque cet état impur et relativement calme devient ennuyeux, et qu’on peut s’ennuyer avec n’importe quoi, la conscience de ce «praticien» reviendra en mouvement chaotique, et il errera à nouveau à travers l’Astral Inférieur et le monde du Désir.

Si ce «praticien» plongeait dans le Néant, c’est-à-dire dans la partie la plus basse du monde Causal, alors il ne connaîtrait que de la souffrance. Imaginez être fermé dans une chambre anéchoïque sans lumière. Imaginez maintenant que vous n’avez ni corps, ni organes sensoriels ni images: il n’y a que la conscience remplie de désirs mondains et l’obscurité absolue à 360 degrés. C’est le Néant, ou le super long enfer.

Mais si vous lisez les sutras bouddhistes ou yogiques originaux, vous n’y trouverez pas des descriptions de «l’entrée dans le plan astral», du «contact avec des entités astrales» et d’une immersion dans l’obscurité totale. Parce qu’une véritable pratique spirituelle, basée sur le Dharma authentique, qui a été donné au monde par les Enseignants du passé, est complètement à l’opposé des absurdités et des mensonges que diffusent les fous de la ville en se considérant comme des maîtres de la méditation et qui acquièrent des expériences mystiques sous l’influence de drogues, ou qui menent uniquement des pratiques techniques, en ignorant les pratiques des Vertus, du Mérite, de la Loi et du Calme (samâdhi). Or, «il est très difficile d’expliquer le goût du melon à une personne qui a mâché des lacets de chaussures toute sa vie…» [13].

Monde Sans Forme Intermédiaire (le monde Causal Moyen)

Le monde Causal Moyen est situé derrière le monde Astral Supérieur. Ce n’est plus le Néant: c’est un état entre les ténèbres de la non-existence et la lumière transparente et brillante des parties supérieures du monde Causal. En effet, si vous entrez dans le monde Causal Moyen en méditation, cela est perçu comme un espace infini sans formes grossières ou subtiles, et rempli de lumière. Cependant, cette lumière n’est pas aussi brillante, intense ou transparente que la lumière du monde Causal Supérieur. L’espace du monde Causal Intermédiaire ressemble à la brume, un peu semblable au brouillard matinal dans les montagnes. Dans cet état, soit que vous existez, soit que non, c’est pourquoi les pratiquants immatures confondent cette brume sans forme avec le Nirvâna. La brume du monde Causal Moyen est l’information qui forme le monde Astral Supérieur.

Monde Sans Forme Supérieur (le monde Causal Supérieur)

Le monde Causal Supérieur, bien que, d’habitude, lorsqu’on parle de ce monde, on dise: «le monde Sans Forme» est l’océan de lumière cristalline dont j’ai parlé auparavant. L’information dans sa forme pure (originale) est le monde Sans Forme Supérieur. L’Univers entier et nos Cinq Agrégats sont formés à partir de cette information. Le monde Sans Forme Supérieur ne chevauche aucun autre monde, n’est une projection d’aucun autre monde. C’est le monde de l’essence de l’esprit.

Le monde Causal Supérieur, ou monde Sans Forme Supérieur, se compose de quatre mondes, ou niveaux que nous passons séquentiellement au cours des cinquième, sixième, septième et huitième concentrations méditatives (dhyâna). C'est l’état originel du Vide (shûnyatâ) de conscience et d’information, son expérience est l’expérience spirituelle la plus importante, à savoir qu’en perçant la lumière transparente du monde Sans Forme Supérieur, nous réalisons notre véritable état originel de l’existence indépendante du Vrai «Soi», le Nirvâna.

Trois mondes et Cinq Agrégats

Les Cinq Agrégats nous relient aux trois mondes. Nous ne pouvons pas réaliser notre état originel du Nirvâna en raison du fonctionnement des Cinq Agrégats et du contenu de l’expérience passée qu’ils contiennent. Nous considérons à tort comme le Vrai Soi la totalité du corps physique, des organes sensoriels, images, expériences et informations, ainsi que leurs fonctions: activité physique, sensations, formations mentales, volonté et discrimination. En conséquence, nous nous réincarnons sans cesse dans les trois mondes, et surtout dans le monde du Désir, en éprouvant de la souffrance et de la joie illusoire.

Dans le monde du Désir (dans le monde des Phénomènes), nous sommes retenus par le corps physique, les organes des sens et les sensations qui les traversent.

Nous sommes connectés au monde de la Forme (au monde Astral) par des images et des formations mentales, et aussi par la volonté et la discrimination. Ces dernières sont les fonctions des Agrégats n°4 et n°5.

Dans le monde Sans Forme, nous avons accumulé de l’expérience et des informations de forme pure, c’est-à-dire les données des Agrégats n° 4 et n° 5.

Trois mondes et trois consciences

La conscience est ce par quoi nous percevons et reconnaissons des objets et des phénomènes. Autrement dit, la conscience est un instrument de perception. Celui qui perçoit est la conscience, et ce qui motive la conscience à se mouvoir, c’est le Vrai Soi. Notre conscience a la structure multicouche, mais aucun des niveaux de notre conscience n’est nous. Notre conscience peut être en mouvement ou elle peut rester dans son état d’origine de Tranquillisation et de Contemplation, mais dans aucun de ces états, la conscience ne devient le Vrai Soi. Bien sûr, lorsque la conscience se meut, nous ne voyons pas, nous n’en sommes pas conscients de «soi-même». Dans ce cas, à cause du travail de la conscience, nous nous identifions aux Cinq Agrégats, en d’autres termes, nous considérons à tort à la fois la conscience qui se meut et ce qu’elle perçoit, c’est-à-dire notre faux ego, comme le Vrai «Soi»:

 

«L’ignorance de la réalité, c’est prendre l’impermanent, l’impur, le malheur, ce qui n’est pas le Soi, pour le permanent, le pur, le bonheur, le Soi. Le sentiment de l’ego vient du fait que l’on identifie le spectateur et le spectacle» (Yoga Sutras de Patanjali).

Et vice versa, lorsque nous, grâce à une pratique spirituelle authentique, arrêtons notre conscience, nous réalisons la conscience de soi, la réalisation de soi, atteignons notre vrai «Soi», nous réalisons l’Âtman:

«Pendant la concentration, le Voyant (âtman) se révèle dans sa propre forme» (Yoga Sutras de Patanjali).

Bien sûr (je m’adresse ici principalement aux adeptes de la philosophie du «non-soi» ou An-âtman), je ne dis pas qu’il existe quelque chose appelée «Je» qui peut être tenue dans vos mains et réalisée, mais je parle du fait que nous tous (nous sommes au sens originel) ne sommes pas nos Cinq Agrégats[14], ni nos trois consciences, mais nous les surpassons complètement. Et précisément au moment béni de l’arrêt complet de travail de notre conscience multicouche, nous le voyons pour la première fois.

Nous avons trois consciences: la conscience superficielle, opérant dans le monde des Phénomènes, le subconscient, agissant dans le monde Astral, et la supraconscience, agissant dans le monde Causal.

Conscience superficielle du monde des Phénomènes et subconscient du monde Astral

Nous menons nos activités quotidiennes dans le monde des humains en fonction de deux facteurs: la conscience de surface, que nous appelons «moi», et le subconscient, qui en fait nous motive.

Par exemple, nous rencontrons des amis, discutons, nous nous amusons. C’est du travail de la conscience superficielle. Et quand nous répondons à la question sur «nous-mêmes»: «C’est ce que Moi», nous parlons de cette conscience. Mais parmi tant de connaissances, il y a quelqu’un qu’on aime en particulier et quelqu’un qui est particulièrement désagréable – cette distinction n’est plus enracinée dans la conscience superficielle, et dans une conscience plus profonde, c’est-à-dire dans le subconscient.

Ou, par exemple, une personne éprouve de graves souffrances. Les gens autour, essayant d’une manière ou d’une autre pour l’aider, ils lui disent: «Essaye de te calmer, ne t’inquiète pas.» Et cette personne répond généralement: «Je ne peux pas, c’est plus fort que moi.» Le «je» dont parle une personne, c’est la conscience superficielle. «Ceci» qui est «plus fort que moi» est le subconscient, car il est comme moi mentionné ci-dessus, contrôle la conscience superficielle.

Le subconscient est polaire, c’est-à-dire qu’il accepte soit le «oui», soit le «non». Par exemple, soit il aime, soit il n’aime pas. Il n’y a pas de moyen dans le subconscient, il n’y a aucun cas où il aime un peu, et ça n’existe pas qu’il a, par exemple, un peu de faim. C’est pourquoi tous les désirs ou répugnances dans le subconscient sont très forts, et le subconscient ne peut pas être analysé: son travail dans la méditation ne cesse que par la plus haute concentration – Contemplation[15].

Le subconscient travaille cent voire mille fois plus intensément que la conscience de surface. De plus, la couche du subconscient est incomparablement plus grande que la couche de la conscience de surface. Vous avez peut-être entendu l’expression «Océan du Samsâra», c’est notre subconscient, ce qui est extrêmement difficile à dépasser. Et plus encore, il ne faut en aucun cas s’y précipiter en utilisant des «techniques secrètes» qui permettent «d’entrer rapidement dans le subconscient et satisfaire tous les désirs» – c’est très dangereux, je le répète: tous les désirs ou les répugnances dans le subconscient sont très forts. Dans le pire des cas, vous pourriez même devenir fou et entendre des voix de l’Astral Inférieur vous convainquant que vous avez «atteint l’Éveil.» De nos jours, malheureusement, il y a de plus en plus d’exemples de ce genre, dont j’ai parlé auparavant.

Dans des conditions normales, le rôle d’une sorte de filtre est joué par la conscience superficielle. Disons qu’un désir de manger surgit dans notre subconscient. Si nous n’avions pas une conscience superficielle, alors, quoi qu’il arrive, nous pourrions courir immédiatement pour manger. Le subconscient est polaire: soit il veut manger, soit il ne veut pas. Le rôle d’un filtre, ou d’une sorte de tampon, comme «Je n’ai pas trop faim, donc je peux attendre un peu», est effectué par la conscience superficielle. Cela veut dire que la conscience superficielle peut se cacher derrière des idées fixes généralement acceptées, le bon sens, l’éducation, etc., mais le subconscient ne le peut pas. Ainsi, on peut dire que la conscience superficielle cache le subconscient.

Et encore un point important. Quand on parle de la conscience, par exemple: «Il y a des pensées, et la conscience est devenue agitée» ou «Grâce à la pleine conscience et à la concentration dans la vie quotidienne, nous apprenons à contrôler notre conscience», il s’agit de la conscience superficielle. Bien sûr, lorsque nous entrons dans une méditation profonde, nous faisons l’expérience de couches de conscience plus profondes, pourtant tout commence par la conscience de surface que nous utilisons dans notre vie quotidienne.

Le subconscient fonctionne en recevant des données sur nos expériences passées de la part de la supraconscience.

13V. Shklovsky – (1893–1984) écrivain soviétique russe.
14Cet enseignement a été expliqué par Bouddha Shâkyamuni dans l’Anattanya Sutta (SN III.69) ou le Sutra sur le «Non-Soi» – voir le livre «Dharma; telles que sont les choses. La véritable expérience et la réalisation d’un praticien spirituel», volume II, chapitre 3.
15Je parlerai du processus de la méditation et de l’arrêt de tous les niveaux de conscience au chapitre 3. Pour une description détaillée, voir le livre «Dharma; telles que sont les choses. Expériences réelles et réalisations d’un praticien spirituel», volume III.