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Liberté et bonheur absolus – notre véritable essence

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Manifestation de mental arrêté

1. Le Calme et La Contemplation

La cessation du fonctionnement d’agitation du mental à n’importe quel niveau se manifeste sous la forme de Calme et de Contemplation.

Le Calme est la paix parfaite de l’esprit, son arrêt, sa disparition. Dans cet état, les expériences passées et les informations accumulées jusqu’à ce jour-là cessent de nous influencer, puisque l’esprit ne «s’accroche» plus à ces données, ne fait pas de distinction entre elles. En conséquence, les expériences et informations passées ne façonnent plus des passions mondaines qui, en général, nous contrôlent complètement et nous obligent à commettre des actes sans fin. C’est un état de véritable Calme: les données demeurent, mais l’esprit est immobile. C’est l’état de liberté parfaite dans lequel nous étions initialement: la vraie liberté est l’absence de données ou de karma. Cette liberté ne se réalise pas par suppression des données (qui ne peuvent pas être effacées), mais par unité avec elles en raison de l’arrêt de l’agitation du mental.

La Contemplation issue de la Tranquillité signifie que la réception de nouvelles expériences et la perception de nouvelles informations ne nous affectent pas non plus. Tout comme dans le premier cas, l’esprit n’entre pas non plus en mouvement, de sorte que l’expérience ne se produit pas, ne se racine pas, n’est pas figée, ne forme pas de nouveaux désirs ou aversions, c’est-à-dire qu’il ne constitue pas les causes des actions ultérieures. Dans le taoïsme, cet état est appelé non-action. C’est le véritable état de Contemplation, dont dit le Tao Te King: «Celui qui connaît la vérité se déplace sans laisser de traces.» C’est un état de bonheur absolu, car il n’y a plus de souffrance ni de joies illusoires, menant finalement à la souffrance.

Synonyme de Contemplation est la Sagesse, qui apparaît en réponse à la perception. En d’autres termes, l’Éveil, ou la suspension du mental, ne signifie pas un effacement de données ou une cessation de la perception. Au contraire, nous pouvons utiliser notre expérience passée pour développer notre pratique spirituelle, ainsi que pour voir clairement les causes et les conséquences de tous phénomènes, mais notre conscience reste inchangée; par conséquent, il n’ y a aucune illusion de pensée dualiste dans laquelle nous nous trouvons habituellement.

2. Deux types de concentration

Il existe deux types de concentration: la concentration sur un objet et la concentration sans objet.

Nous avons discuté du premier type de concentration ci-dessus. La concentration sur un unique objet ou une attention calme dirigée vers un objet est le type initial de concentration, qui est utilisé dans la méditation de Tranquillité (en sanskrit: Shamatha; en pâli: Samatha). Dans cette méditation, nous ne permettons pas à notre mental de s’éloigner d’un point fixe (objet de concentration) dû à la volonté. Grâce à cela, notre esprit se pacifie d’abord, puis ça s’arrête.

Habituellement, dans les textes du bouddhisme et du yoga, la cessation de la conscience est décrite comme une «fusion d’un sujet et d’un objet», «non-dualité» ou «union». «Objet», c’est vers quoi notre attention calme est dirigée, c’est l’objet de notre concentration, par exemple la respiration, un thème de méditation, un mantra ou un kôan. Le «sujet», c’est nous, réalisant cette concentration sur l’objet. Entre nous et l’objet, il y a une couche ou un milieu en mouvement sous la forme de conscience. Nous faisons la distinction entre nous et l’objet dû aux activités du mental de notre conscience. Au stade initial, on distingue, on identifie l’objet: par exemple, il peut évoquer des émotions, associations, désirs, pensées positifs ou négatifs. Ensuite, quand nous faisons un peu de progrès dans la pratique et calmons l’esprit, les pensées et émotions reculent, mais la distinction elle-même demeure. Nous distinguons encore nous-mêmes et l’objet: «Je me concentre sur l’objet». Cependant, la concentration, comme mentionné précédemment, remène notre conscience à son état originel. Et en grand moment béni, notre conscience dualiste et discriminante s’arrête, disparaît, on fait l’expérience de la fusion du sujet et de l’objet, d’un état d’unité ou de non-dualité, qui ne peut pas être exprimé, puisque tout ce qui s’exprime appartient au monde de la discrimination et de la dualité.

De cette façon, nous pouvons expérimenter la cessation de la conscience périphérique à la fois dans la vie quotidienne (par la pleine conscience) et dans la méditation (par concentration sur un point fixe). Cependant, ceux qui ont expérimenté le Kensho dans la vie quotidienne ont un avantage significatif: ils répètent simplement l’expérience de suspension de la conscience superficielle en méditation, grâce à cela ils avancent dans la pratique plus vite.

Quoi qu’il en soit, ayant expérimenté la cessation du fonctionnement de la conscience périphérique, nous réalisons le deuxième type de concentration, plus élevé que la concentration ordinaire sur un objet grossier. C’est un état de concentration parfaite où nous n’avons plus besoin de l’objet, puisque notre état même à ce moment-là est la concentration, seulement basée non plus sur la volonté, grâce à laquelle on n’a pas permis à notre esprit d’être distraite, mais sur la paix parfaite, ou sur l’arrêt de la conscience périphérique. C’est un état d’unité d’esprit, non duel et donc en pleine conscience absolue, ou Contemplation, qui a déjà été mentionnée ci-dessus.

C’est ce deuxième type de concentration, réalisé au moment de l’arrêt du fonctionnement de la conscience superficielle, qui nous permet de nous immerger dans une méditation à part entière[34] de Contemplation (en sanskrit: «Vipaśyana»; en pâli: «Vipassanā»), qui nous conduit au dhyâna – véritable méditation profonde correspondant au monde de la Forme (monde Astral) et subconscient. Pourquoi cela est-il ainsi? Parce que la perception et la discrimination des informations externes et internes au niveau de la conscience périphérique du monde des Phénomènes sont complètement arrêtées. En conséquence, en méditation, après avoir été dans un état de contemplation pendant un certain temps, nous pouvons nous déconnecter du monde des Phénomènes et entrer dans le monde Astral.

V. Perfection de la Méditation
(Sanskrit: Dhyāna (prononcé: dyana) Paramitā; Pâli: Jhāna (prononcé: jana) Paramitā)
Conditions d’entrée en dhyâna

En outre la concentration basée sur une paix parfaite d’esprit (Contemplation), on a besoin de deux composants supplémentaires pour entrer en dhyâna.

Le premier est la montée de notre énergie interne, ou du Vent. Le vent intérieur est le moteur qui nous transporte du monde des Phénomènes au monde Astral. Faute d’énergie montante, notre méditation ne sera pas profonde, mais superficielle. La transformation de notre énergie vitale, d’abord dans la Kundalini de la chaleur, puis dans la Kundalini du Vent, fait partie du processus de la Libération. Il est décrit en détail dans le livre «Dharma; telles que sont les choses. Expériences réelles et réalisations d’un praticien spirituel».

La deuxième composante de notre méditation est le remplacement des données en Agrégats profonds: en formations mentales, expérience formée et discrimination. J’ai parlé de ce facteur fondamental plus tôt dans cet essai. En méditation, nous voyons uniquement les données accumulées jusqu’à présent. Si elles correspondent aux mondes inférieurs, alors ce sont ces mondes que nous verrons dans notre méditation, qui peuvent devenir l’effondrement de notre pratique spirituelle. Lorsque les données des désirs mondains du monde du Désir prévalent, entrer en dhyâna correspondant au monde Supérieur de la Forme, est impossible. Dans un état de domination des données de passions mondaines, nous plongeons dans le monde Inférieur de la Forme (monde Astral Inférieur). Tandis que le monde Supérieur de la Forme est formé par les Quatre États Incommensurables: l’Amour bienveillant (sanskrit: maitri), la Compassion (sanskrit: karunâ), la Louange (sanskrit: muditha) et l’Équanimité (sanskrit: upeksha). Ils correspondent aux quatre niveaux du ciel du monde Supérieur de la Forme et des quatre dhyânas[35].

Dhyâna et Samâdhi

Ainsi, les quatre premiers dhyânas correspondent aux quatre niveaux des cieux du monde de la Forme Supérieur (du monde Astral Supérieur). Ainsi, dhyâna n’est pas un état de relaxation psychologique, comme on l’interprète souvent de nos jours, mais chaque dhyâna, c’est un certain niveau d’Illumination et de Libération. En d’autres termes, dhyâna est la méditation profonde dans laquelle on s’éloigne complètement, on quitte le monde des Phénomènes (conscience péripérique) et on se déplace vers le monde Astral (subconscient).

 

Pour aller un peu plus en détails, d’abord nos organes sensoriels physiques (externes) arrêtent leur fonctionnement, et notre corps physique devient engourdi et semble geler, on ne le sent plus. C’est un état très agréable provoqué par la montée du Vent intérieur; dans le bouddhisme, cela s’appelle «Sérénité» (passaddhi), dans le yoga, cela s’appelle «Pratyâhâra».

Ensuite, notre conscience superficielle cesse d’exister, et un état où il n’y a que la concentration basée sur un calme parfait de l’esprit, dont j’ai parlé plus haut. Cet état dans le yoga est appelé «Dharana» (concentration), dans le bouddhisme le terme «Ekaggata» est couramment utilisé.

La respiration devient superficielle et rare. Le cerveau génère des ondes correspondant à l’état de somnolence ordinaire (ondes thêta), puis les ondes qui correspondent au sommeil profond (ondes delta). Autrement dit, d’un point de vue médical, l’état de dhyâna est un état de sommeil profond. Il existe cependant une différence fondamentale: dans l’état de dhyâna, notre conscience est incessante, notre concentration continue – on ne s’endort pas et on contrôle complètement notre état méditatif.

Au stade du quatrième dhyâna, la respiration, le rayonnement cérébral et le rythme cardiaque s’arrêtent complètement et on entre dans le Samâdhi. Ainsi, les dhyânas du premier au troisième sont un état de méditation profonde et à partir du quatrième, c’est l'état de Samâdhi, dans lequel nous (Âtman) sommes libérés de notre faux Soi, ou des Cinq Agrégats.

Premier dhyâna

Dans l’état de premier dhyâna, notre conscience superficielle est complètement arrêtée et le subconscient et le supraconscient sont toujours actifs. La supraconscience lit nos données causales et les transmet au subconscient dans notre monde Astral. Ces données «descendues d’en haut» apparaissent devant nous dans le monde Astral sous forme d’images. Pour entrer dans les détails, les données que nous observons dans le monde Astral apparaissent devant nous sous forme de lumière multicolore, d’images et de sons. Premièrement, une pensée surgit dans notre subconscient, qui sont les données «descendues d’en haut» (du monde Causal). Cette pensée perçue et différenciée, résultant en une lumière multicolore, des images et des sons. Cependant, l’essentiel des données du monde Astral sont des images. C’est pour cela que le monde Astral est également appelé le monde de la Forme, où la» forme» (ou «rupa» en sanskrit et pâli) est une image. Nos corps astraux sont aussi constitués d’images ou de substances subtiles. Puisque la source première des images sont les pensées (ou données causales), les images que nous voyons dans le monde Astral, passant par les dhyânas du premier au quatrième, sont également appelées «formes-pensées» ou «images-mentales».

Si nous sommes capturés par les formes-pensées émergentes (données du monde Astral, ou de notre subconscient), puis elles descendent plus loin – dans notre monde de phénomènes, ensuite la conscience superficielle s’active et nous expérimentons des illusions de souffrance ou de joie à partir de ces données.

Cependant, le dhyâna et, puis le Samâdhi sont la cessation du fonctionnement d’activité du mental à tous niveaux et, par conséquent, toutes les informations les expériences passées sont la manifestation et l’apparition de la souffrance.

Afin d’arrêter le fonctionnement du mental subconscient et des formes-pensées, en premier dhyâna, nous utilisons systématiquement deux techniques.

1. Vitakka: réflexion, pensée conceptuelle, prise-ferme
(Sanskrit: vitarka, pâli: vitakka)

La première technique – réflexion ou application initiale de l’attention – signifie observer intensément et profondément les objets (formes-pensées) apparaissant dans le subconscient. C’est-à-dire, il existe un objet (image) et nos propres données de réflexion, sur la base desquelles nous devons réfléchir, examiner et évaluer l’objet qui apparaît. Les «données des réflexions» sont les informations du Dharma authentique enregistrées au plus profond de notre mémoire au stade préliminaire de la pratique. Sans une maîtrise profonde de l’Enseignement la réflexion est impossible.

Grâce à la contemplation, on n’est pas agrippé ni éloigné des formes-pensées, mais nous commençons à contrôler à la fois les formes-pensées elles-mêmes et le fonctionnement de notre subconscient dans son ensemble.

2. Vichara: investigation, attention soutenue (délibération), introspection
(en pâli et sanskrit: vicāra)

La deuxième technique – délibération ou rétention de la pensée – est une réflexion approfondie des images mentales en état de contemplation.

À ce stade, la pensée superficielle cesse. Il y a une immersion à un certain degré dans un état de conscience plus profond. Et dans cet état, on fait l’introspection des données provenant de notre subconscient. L’introspection, c’est quand il n’y a que deux options: accepter ou refuser.

«Accepter» désigne le mouvement de l’esprit par rapport à l’objet, c’est-à-dire la présence de désirs/aversions concernant un objet. En conséquence, l’objet (les données) nous affecte, puisque nous considérons cet objet comme faisant partie de nous-mêmes: «Ce sont mes désirs, mes expériences, je le veux ou non».

«Ne pas accepter» signifie l’état d’esprit opposé: absence de mouvement du mental par rapport à l’objet et sa contemplation comme «non-moi». Or, dans cet état, aucune pensée ne surgit telle que: «Cet objet n’est pas mon essence, je dois donc m’éloigner de celui-ci.» En d’autres termes, ici, on n’utilise pas la méthode d’analyse des données sur l’objet. L’introspection peut aussi être appelée la méditation d’élimination.

Par conséquent, si le mental est contrôlé par des informations extérieures, c’est-à-dire si l’étape précédente n’a pas permis d’arrêter la conscience superficielle, la réflexion et l’introspection deviennent impossibles. La base de la réflexion et de l’introspection est Tranquillité et Contemplation, ou concentration sans objet, réalisée au moment du premier Éveil.

Ainsi, le véritable sens de la méditation profonde ou premier dhyâna est la contemplation, la réflexion profonde dans un état de contemplation. En créant une base solide et en entrant dans le premier dhyâna, il faut considérer les informations qui apparaissent, puis fusionner avec elles et atteindre un état de tranquillité, ou cessation du subconscient, qui deviendra une entrée dans le second dhyâna.

34La méditation Vipassana peut être effectuée avant même la réalisation du premier Éveil, après l’esprit du praticien s’est rapproché du Calme et de la Contemplation grâce à la méditation Samatha – voir le livre «Dharma; telles que sont les choses. Expériences réelles et réalisations d’un praticien spirituel», volume III.
35Pour plus d’informations sur les quatre états Incommensurables et leur relation avec les dhyânas, voir le livre «Dharma; telles que sont les choses. Expériences réelles et réalisations d’un praticien spirituel», volume I, chapitre 3.