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Un Coeur de femme

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Sous l'influence de ces réflexions torturantes et durant les quelques journées de répit que lui donnait la réclusion forcée de Casal, un projet commença de s'ébaucher en elle, le seul qui mît d'accord tant d'éléments contradictoires de son être; car il satisfaisait à la fois son besoin de demeurer digne du culte que lui portait Poyanne, son passionné désir de racheter ce qu'elle pouvait racheter de sa faiblesse, son indestructible appétit d'honneur, et par-dessus tout sa chimère de remonter dans le jugement de ce Casal, qu'elle ne cessait pas d'aimer, à une place haute, plus haute peut-être qu'auparavant. Il avait encore cela pour lui, ce projet, de s'accorder avec l'impression d'immense lassitude où aboutissait la multiplicité de ces secousses successives… Si cependant elle ne revoyait jamais Raymond? Si, quittant Paris et pour toujours, avant qu'il eût pu la joindre, elle allait se réfugier dans son asile d'enfance et de jeunesse, dans ce cher Nançay, où déjà, lors de son premier grand malheur, en 1870, elle avait connu la magie consolatrice de la solitude? Oui, si elle s'en allait, lui laissant le souvenir d'une femme qui, ne pouvant plus être l'épouse, ne veut pas n'être que la maîtresse? Il saurait certainement le départ de Poyanne pour l'Amérique. Il ne la soupçonnerait donc pas d'être retournée au comte après s'être donnée. Il faudrait bien qu'il lui rendît la justice qu'elle n'avait pas cherché auprès de lui une vulgaire aventure de galanterie. Mais accepterait-il cette fuite? Ne la poursuivrait-il pas dans sa retraite? Hé bien! elle irait plus loin encore. Une fois entrée dans la voie de la rupture et du définitif éloignement dont Poyanne lui donnait un si courageux exemple, elle sentait que sa force grandirait avec le danger, et elle entrevoyait, ce qui fut le songe sublime de toutes les amoureuses délicates en proie aux tempêtes du cœur et du sort, un suprême refuge contre Raymond, – celui d'une porte de cloître. De celle qui finit ainsi, dans les austérités d'une cellule et à l'ombre de la croix, l'homme le plus méprisant ne peut pas douter. Et cette entrée en religion lui coûterait si peu, brisée, à demi morte comme elle était maintenant. Entre elle et l'asile sacré, il n'y avait que Mme de Nançay.

– «Non,» songea-t-elle, «je ne peux pourtant pas à cause de maman.»

C'était là encore un nouvel obstacle auquel elle n'avait pas pensé. Déjà ce serait si difficile de lui faire accepter l'idée d'un exil absolu, loin de Paris, à cette pauvre vieille mère qui devrait renoncer à toute espérance de voir sa chère enfant remariée? Que lui dire pour justifier cette résolution subite? Quelle partie de la vérité lui avouer, qui la décidât sans la désoler? L'appréhension de cet entretien était si vive que Juliette le remettait du matin à la soirée et de la soirée au matin, et elle aurait reculé encore si, dans l'après-midi du quatrième jour, elle n'avait été contrainte à une action par l'annonce de la toute prochaine arrivée de Raymond. Comme elle rentrait d'une longue promenade solitaire faite au Bois dans ces mêmes allées désertes où elle s'était résolue une première fois à ne plus le recevoir, elle trouva qu'un commissionnaire avait apporté en son absence une merveilleuse corbeille de roses et d'orchidées, à l'anse de laquelle était épinglé un billet dont l'écriture lui brûla les yeux rien qu'à la regarder. Quoique les lettres en fussent altérées, comme d'une main qui dirige difficilement la plume, elle avait reconnu qui les avait tracées, et c'était, au crayon et sur une carte, les simples lignes suivantes:

– «Les premiers mots que je peux écrire sont pour rassurer mon amie et lui demander à quelle heure je peux me présenter chez elle, demain, qui sera ma première sortie.

«R. C.»

Tandis qu'elle lisait ce billet qui avait dû coûter au blessé un grand effort, elle respirait l'arome voluptueux des belles roses. Ce parfum l'enveloppait comme une caresse, en même temps que de ce papier qu'avaient touché les doigts du jeune homme montait vers elle une volonté de possession. Tout d'un coup, et comme si elle se fût débattue contre un sortilège, elle le déchira, ce papier, en vingt morceaux qu'elle jeta au vent par la fenêtre ouverte du jardin. Puis, ayant porté sur le perron la corbeille des dangereuses fleurs, elle rentra dans sa chambre pour se jeter à genoux et prier. Que se passa-t-il dans cette âme en détresse durant cette heure qui fut certainement l'heure de sa vie? Y a-t-il, comme l'instinct de tous les âges l'a supposé, dans la prière ainsi élancée d'un cœur qui souffre vers l'Inconnaissable Esprit, auteur de toute destinée, une vertu réparatrice, une chance d'obtenir une aide pour les défaillances de la volonté? Fut-ce à cet instant, et par un pacte fait avec elle-même, que Juliette prononça, devant sa conscience, le vœu qu'elle devait, moins d'une année plus tard, accomplir? Quand elle se releva, une flamme brillait dans ses prunelles, une pensée éclairait son front. Elle monta tout droit dans l'appartement de sa mère qui, la voyant ainsi transfigurée, demeura tout étonnée:

– «Qu'est-ce que tu vas m'annoncer avec cette physionomie exaltée?» lui dit-elle. Depuis tant de jours, elle trouvait sa fille si triste que cette métamorphose subite lui faisait peur.

– «Une résolution que je vous demande d'approuver, chère maman, quoiqu'elle doive vous sembler bien peu raisonnable,» répondit Juliette. «Je pars pour Nançay ce soir.»

– «Mais c'est insensé, en effet,» reprit la mère. «Tu oublies que le docteur t'a mise en observation, comme il dit…»

– «Ah! il s'agit bien de ma santé,» répliqua Mme de Tillières; puis, gravement, presque tragiquement: «Il s'agit de savoir si vous aurez pour fille une honnête femme qui puisse vous embrasser sans rougir, ou une malheureuse…»

– «Une malheureuse?..» répéta Mme de Nançay avec une visible stupeur; et, forçant Juliette de s'asseoir sur le tabouret, à ses pieds, elle lui caressa les cheveux avec une infinie tendresse, et elle continua: «Allons, confesse-toi à ta vieille mère, mon enfant aimée. Je suis sûre que tu as encore laissé quelque folle idée germer dans cette pauvre tête. Tu as un tel art de gâter avec tes imaginations une vie qui pourrait être si douce…»

– «Non, maman,» dit-elle, «ce ne sont ni des idées ni des imaginations.» Et d'une voix encore plus sombre: «J'aime quelqu'un dont je ne peux pas être la femme, et qui me fait la cour. Je sens, je sais que si je reste ici et si je le revois, je suis perdue, perdue, entendez-vous? perdue, et je n'ai plus que la force de fuir…»

– «Comment!» répondit la mère avec une épouvante où se trahissait l'ingénuité de sa sollicitude, «ce n'est pas le départ de M. de Poyanne qui te bouleverse ainsi?.. Je devinais bien que tu avais le cœur troublé. J'ai cru que c'était pour lui et que lui-même s'en allait parce qu'il t'aime et qu'il n'est pas libre…»

– «Ne m'interrogez pas, chère maman,» reprit Juliette en joignant les mains, «je ne peux rien vous expliquer, rien vous dire… Mais si vous m'aimez, comprenez que je ne vous parlerais pas de la sorte sans un comble d'angoisse, et promettez-moi que vous ne m'empêcherez pas de faire ce que je veux faire…»

– «Quoi?» s'écria la vieille dame. «Mon Dieu! ce n'est pas de me quitter pour entrer au couvent?»

– «Non,» dit Mme de Tillières, «mais je veux me retirer de Paris pour toujours… Je veux que nous abandonnions cet appartement où je ne remettrai plus les pieds, jamais, ni jamais dans cette ville… Pardonnez-moi si je vous laisse le soin de vous occuper de détails qui devraient m'incomber. Je désirerais que tout ce qui m'appartient me fût envoyé au château, où je vous attendrai…»

– «Tu n'y penses pas,» dit la mère. «Dans un mois, dans un an, tu seras lasse à mourir de Nançay et de la solitude… Les sentiments qui t'affolent seront finis… Et la vie là-bas, sans autre compagnie que ma vieille figure, te paraîtra, te sera insupportable…»

– «Avec vous, ma mère, avec vous toujours et là-bas, voilà mon seul salut,» répéta la jeune femme en baisant avec passion les blanches mains ridées qui erraient sur son pauvre visage. «Ah! ne discutez pas avec moi. Vous m'aimez, vous me voulez loyale et honnête, aidez-moi à me sauver…»

– «Avec moi? Toujours?..» dit mélancoliquement Mme de Nançay. «Et que deviendras-tu, seule au monde, quand tu ne m'auras plus? Je dois pourtant mourir avant toi, et alors?..»

– «Quand je ne vous aurai plus,» dit Juliette avec un regard que la mère ne lui connaissait pas, «j'aurai Dieu.»

Onze mois environ après son duel avec Poyanne et les événements qui l'avaient suivi, Raymond Casal voyageait sur le yacht de lord Herbert Bohun, revenant de Ceylan où les deux amis étaient allés tuer des éléphants après avoir chassé le lion sur une des côtes du golfe Persique. Ils avaient fait relâche à Malte pour y prendre leur courrier, et, sans doute, Raymond avait trouvé dans le sien une lettre qui le préoccupait particulièrement, car, durant toute la journée, il fut la proie d'une tristesse contre laquelle son compagnon n'essaya même pas de lutter. Quoique jamais un mot de confidence n'eût été échangé entre les deux amis, lord Herbert avait deviné qu'un chagrin de cœur pesait sur son cher Casal, qui n'était plus l'insouciant compagnon d'autrefois. Ils avaient, depuis ces onze mois, vécu à peu près constamment ensemble, et usé le temps comme il convient à deux camarades qui naviguent sous le pavillon blanc à croix rouge du Royal Yacht Squadron. Ils avaient, au mois d'août, pêché le saumon en Norvège, pour remonter ensuite jusqu'au cap Nord. Ils étaient redescendus en Angleterre pour y passer quelques semaines d'octobre et de novembre, le temps d'assister aux courses de Newmarket et de se livrer, Raymond à toute la folie du jeu, et lord Herbert au démon de l'alcool. Car sur mer, et à bord de la Dalila, – c'était le nom de son bateau, – l'Anglais devenait un tout autre homme. Il ne buvait plus une goutte d'eau-de-vie, surveillant les moindres détails de la manœuvre avec le coup d'œil d'un capitaine qui a gagné son brevet de navigation, et démontrant ainsi la survivance en lui de ce sens des responsabilités que rien ne tue chez les hommes de sa race. Ces cures de sobriété le préservaient sans doute de tomber dans l'abêtissement du terrible poison. Son intelligence se réveillait dans ces périodes, et on retrouvait avec stupeur l'Oxfordien distingué qu'il avait été avant de demander à l'eau-de-vie la fuite de tout et de lui-même. Pour son unique ami et qu'il aimait avec cette fidélité britannique, si sûre et si profonde, il déployait, quand il le voyait trop sombre, un esprit enjoué que les habitués de Phillips ne soupçonnaient guère, et une sensibilité plus invraisemblable encore. C'est ainsi que, durant ce grand voyage en Perse et aux Indes, entrepris depuis décembre, il avait eu l'art de ménager avec une délicatesse infinie les tristesses de son alter ego, et, l'après-midi qui suivit le départ de Malte comme dans le dîner et dans la soirée, il sut si bien toucher Casal par la sollicitude discrète de son affection que ce dernier se laissa enfin aller à lui raconter le drame singulier auquel il avait été mêlé, mais sans lui nommer Mme de Tillières, et après l'avoir préalablement averti qu'il allait lui soumettre le plus inexplicable des problèmes féminins. La nuit était d'une beauté presque surnaturelle. Les étoiles brillaient de cet éclat plus large qu'elles ont dans le ciel du Midi. La Dalila fendait d'un mouvement insensible une mer toute calme, lourde et douce, et d'une noirceur presque bleue sous un ciel, lui aussi, d'un bleu presque noir. La fraîcheur de la brise, délicieuse à sentir après les accablantes chaleurs de la mer d'Égypte, achevait de donner à cette nuit un charme d'irrésistible apaisement, et lord Herbert, enfoncé dans un fauteuil d'osier, écoutait son ami sans parler, en tirant de régulières bouffées de sa courte pipe en bois de bruyère. Et, s'abandonnant à la magie du souvenir, Raymond évoquait pour lui-même plus encore que pour son muet confident toutes les scènes de son aventure: sa rencontre avec Juliette chez une commune amie, – ses premières visites, et comment il avait été pris à la séduction de la jeune femme, – comment elle lui avait fermé sa porte, et la demande en mariage à laquelle il avait été entraîné, – puis la crise de sa jalousie, et la scène avec Poyanne, – l'arrivée de Mme de Tillières rue de Lisbonne, et la folie avec laquelle elle s'était donnée, – puis rien… Quand, une fois guéri de sa blessure, il était allé chez elle, on lui avait dit son départ. Il lui avait écrit. Pas de réponse. Il avait su sa retraite à Nançay. Il avait fait le voyage. Non seulement il n'avait pas été reçu, mais il n'était pas arrivé à l'entrevoir. Il avait appris là qu'elle sortait à peine et seulement pour se promener dans un parc clos de murs qu'il avait franchis, comme un héros de roman. Le lendemain, elle quittait le château pour une destination inconnue, ayant sans doute été avertie de sa présence. Devant cet acharnement à le fuir, il avait cru de son devoir de renoncer à une poursuite où il eût cessé de se conduire en honnête homme, et c'est alors qu'il avait demandé à Bohun de partir ensemble pour Bergen.

 

– «Mais,» conclut-il, «que je souffre d'une femme, il n'y a rien là d'extraordinaire… Ce que je voudrais, maintenant que tout cela est déjà de l'histoire bien ancienne, c'est comprendre, et je ne comprends pas, – moins encore peut-être depuis ce que m'a appris une lettre de Candale trouvée ce matin parmi les autres, et dont je te parlerai tout à l'heure… Voyons, avec tout ce que je viens de te dire, quelle est ton impression, à toi, sur cette femme?»

– «Es-tu certain qu'elle n'a jamais revu son premier amant?» demanda lord Herbert.

– «Parfaitement certain. Il n'est pas revenu d'Amérique.»

– «Donc ce n'est pas pour lui qu'elle t'a quitté. Tu me permets une question un peu brutale? Était-elle très passionnée?»

– «Très passionnée…»

– «Et très naïve?.. Tu me comprends?»

– «Et très naïve…»

– «Et ce Poyanne, ce premier amant, avait-il beaucoup vécu dans sa jeunesse?»

– «Lui? Pas du tout! C'est une espèce d'apôtre; du talent, d'ailleurs, et de l'éloquence; mais ce qu'il a dû l'ennuyer! Et tu penses?..»

– «Je pense,» reprit lord Herbert, après s'être tu quelques minutes, «que cette femme-là a toujours dû être de bonne foi dans sa conduite à ton égard, et qu'elle t'a aimé, passionnément aimé, sans pouvoir arriver à cesser tout à fait d'aimer l'autre… Il était sans doute l'amant de son esprit, de ses idées, d'un certain nombre de choses d'elle que ton influence ne pouvait pas détruire, et toi tu étais l'amant de ce qu'il ne satisfaisait pas en elle… Ce qu'il lui aurait fallu, c'est quelqu'un qui fût à la fois toi et lui, qui eût quelques-uns de ses sentiments et quelques-uns des tiens… enfin un Casal avec le cœur de Poyanne… Je ne vois pas d'autre explication à ces bizarreries… Arrivons maintenant à la lettre reçue ce matin, que te disait-elle?»

– «Que sa mère est morte et qu'elle-même va entrer en religion. Elle est au noviciat des Dames de la Retraite,» et Casal ajouta: «On ne peut pourtant pas faire s'accorder ensemble des faits comme tous ceux-là: un premier amant pendant plusieurs années, un second pendant deux heures et le cloître pour toute sa vie.»

– «D'abord,» dit l'Anglais, «y restera-t-elle?.. Et puis, si elle y reste, c'est un suicide comme un autre. Le couvent, c'est l'alcool des femmes romanesques. C'est plus sentimental que le whisky, et plus vieux jeu, c'est aussi plus fier, mais c'est bien toujours le même but: oublier… s'oublier!.. Et de quoi te plains-tu?» continua-t-il avec l'âcreté d'un homme qui garde une secrète rancune à quelque ancienne maîtresse méprisée et toujours regrettée. «Une femme qui te laisse d'elle l'idée qu'elle passe sa vie à demander pardon à Dieu de t'avoir aimé, mais c'est unique dans notre joli siècle de comédiennes et de gueuses…»

– «Qu'elle m'a aimé?» reprit Casal, «si j'en étais au moins sûr?»

– «Mais certainement, elle t'a aimé…»

– «Et l'autre?»

– «Elle a aimé l'autre aussi, voilà tout…»

– «Non,» reprit Casal, «c'est impossible; on n'a pas de place en soi pour deux amours…»

– «Et pourquoi pas?» dit lord Herbert en haussant les épaules; et il ralluma sa pipe qu'il venait de nettoyer et de bourrer de tabac tout en parlant plus qu'il n'avait fait depuis le début du voyage. «Quand j'étais à Séville,» reprit-il, «j'avais un cocher que possédait la manie des proverbes; il en répétait un que je te recommande, car il contient le mot de toute ton histoire et de toutes les histoires peut-être: Cada persona es un mundo… Chaque personne est un monde.»

Et les deux amis retombèrent dans le silence de la rêverie, tandis que les étoiles continuaient de briller larges et claires, la mer de frémir, calme, bleue et lourde, et la Dalila d'avancer sur cette mer et sous ce ciel, – moins infinis et moins changeants, moins mystérieux, moins dangereux et moins magnifiques aussi que ne peut l'être, à travers les tempêtes et les apaisements, les passions et les sacrifices, les contrastes et les souffrances, cette chose si impossible à jamais comprendre tout à fait: – un cœur de femme.

Hyères, décembre 1889. – Paris, juillet 1890.