Et au seuil de la gloriette, ma belle,
Je pourrai tes dentelles ôter.
Doucement, ouvre la petite porte…
Comme une ombre, entre dans le jardin,
N’oublie pas le mantelet que tu portes,
Couvre ta tête de dentelles très bien.
Забыли вы
П.Козлов
Vous avez oublié
En regardant la lumière purpurine,
Nous sommes restés au quai de la Néva.
Vous me pressiez la main; de ce moment sublime,
De ce moment, vous ne vous souvenez pas…
Vous juriez de l’amour pour le poète.
Craignant des gens, craignant qu’on puisse parler,
Vous n’avez pas tenu votre promesse faite,
Même votre amour, oh, vous l’avez oublié.
La mort est proche avec mon lit funèbre.
Quand je mourrai, de paroles affligées,
Ma voix vous sonnera comme un bruit doux de l’herbe:
“Il vous vivait mais vous l’avez oublié!”…
Ой, мороз, мороз
(народная песня)
Oh, grand froid
Oh, grand froid, grand froid,
Ne me gèle pas,
Ne gèle pas mon cheval, ne me gèle pas.
Ne gèle pas mon cheval, ne me gèle pas.
Ne gèle pas mon cheval à crinière blanche.
Ne gèle pas mon cheval à crinière blanche.
J’ai une jeune épouse, très jalouse et franche.
Mon épouse est belle, elle m’attend toujours,
Folle du chagrin, folle de l’amour.
Fatigué, le soir, chez elle, je reviens.
Je l’embrasse, au cheval, je donne à boire bien.
Виновата ли я
(народная песня)
Si je suis coupable
Suis-je coupable de cela, suis-je coupable de cela,
Est-ce ma faute que je puisse tant l’aimer?
Et si ma voix vibrait, suis-je coupable de cela,
Quand moi seule, pour lui, j’ai chanté?
Il m’aimait, chérissait, il m’aimait, chérissait,
Il disait que je serais la sienne.
Et je le croyais, et comme une rose, fleurissais,
Je l’aimais, ma joie était pleine.
Oh, maman, chère maman! Oh, maman chérie, cesse!
Laisse-moi dans la nuit me promener!
On regarde les étoiles, on se donne des caresses,
On ne peut que de l’amour parler.
Toi, coupable de tout, toi, coupable toi-même,
Si tu veux tant toi-même t’acquitter!
Pour quel but, pour quel but, sous la lune, même s’il t’aime,
Lui as-tu permis de t’embrasser?
Suis-je coupable de cela, suis-je coupable de cela,
Est-ce ma faute que je puisse tant l’aimer?
Et si ma voix vibrait, suis-je coupable de cela,
Quand moi seule, pour lui, j’ai chanté?
Живет моя красотка
(народная переработка песни С.Рыскина)
Ma chère belle dame
Ma chère belle dame
Habite un haut donjon.
Personne ne voit cette femme,
Ni entre dans la maison.
Je sais qu’il y a un garde
Qui son perron y barre,
Personne ne barricade
Le chemin d’un brave gaillard.
Sa fin est la plus pire
S’il veut me déranger,
Il tombe sans mot dire
De mon point fort ferré.
Ma main ferrée est forte,
Plus forte que dix poings.
Qu’il fasse derrière la porte
Très noir jusqu’au matin!
Je marche sans escorte
Sur le perron d’entrée,
Je fais, près de la porte,
Sonner le rond ferré.
Un vieil homme avec rides
Pour me tenir s’avance
Mais le mari perfide
N’a pas beaucoup de chance.
Un coup, et le vieux tombe.
Je continue mes pas
Pour dire devant le monde
Qu’elle est la veuve déjà.
“Tu vas très bien, ma belle?