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Œuvres complètes de lord Byron, Tome 12

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Note 77: (retour) The Triumph of Temper.

»Mais ces trois personnages, S***, W*** et C***78, eurent tous une antipathie naturelle pour Pope, et je respecte en eux ce seul sentiment ou principe primitif qu'ils aient imaginé de conserver. Puis se sont joints à eux ceux qui ne les ont joints qu'en ce point seul: les réviseurs d'Édimbourg, la masse hétérogène des poètes anglais vivans (excepté Crabbe, Rogers, Gifford et Campbell), qui, par préceptes et par pratique, a prononcé son adhésion, et moi-même enfin, qui ai honteusement dévié dans la pratique, mais qui ai toujours aimé et honoré la poésie de Pope de toute mon ame, et espère le faire jusqu'à ma dernière heure. J'aimerais mieux voir tout ce que j'ai écrit servir de doublure au même coffre où je lis actuellement le onzième livre d'un moderne poème épique publié à Malte en 1811 (je l'ouvris pour prendre de quoi me changer après le paroxysme d'une fièvre tierce, pendant l'absence de mon domestique, et je le trouvai paré en dedans du nom du fabricant Eyre, Cockspur-Street, et de la poésie épique ci-dessus mentionnée); oui, j'aimerais mieux cela, que sacrifier ma ferme croyance dans la poésie de Pope comme type orthodoxe de la poésie anglaise… ............... ..................

Note 78: (retour) Probablement Southey, Wordsworth et Coleridge. (Notes du Trad.)

»Néanmoins, je n'irai pas si loin que *** qui, dans son postscriptum, prétend que nul grand poète n'obtint jamais une renommée immédiate: cette assertion est aussi fausse qu'elle est absurde. Homère a dû sa gloire à sa popularité; il récitait ses vers, – et sans la vive impression du moment, comment l'Iliade eût-elle été apprise par coeur, et transmise par la tradition? Ennius, Térence, Plaute, Lucrèce, Horace, Virgile, Eschyle, Sophocle, Euripide, Sappho, Anacréon, Théocrite, tous les grands poètes de l'antiquité firent les délices de leurs contemporains. Un poète, avant l'invention de l'imprimerie, ne devait son existence même qu'à sa popularité actuelle. L'histoire nous apprend que les meilleurs nous sont parvenus. La raison en est évidente; les plus populaires trouvèrent le plus grand nombre de copistes, et dire que le goût de leurs contemporains était corrompu, c'est une thèse que peuvent difficilement soutenir les modernes, dont les plus puissans ont à peine approché des anciens. Dante, Pétrarque, Arioste, le Tasse furent tous les favoris des lecteurs contemporains. Dante acquit la célébrité long-tems avant sa mort; et, peu après, les états négocièrent pour ses cendres, et disputèrent touchant les lieux où il avait composé la Divina Comedia. Pétrarque fut couronné au Capitole. Arioste fut respecté par les voleurs qui avaient lu l'Orlando furioso… Le Tasse, malgré les critiques des Cruscanti, aurait été couronné au Capitole, sans sa mort prématurée.

»Il est aisé de prouver la popularité immédiate des principaux poètes de la seule nation moderne d'Europe qui ait une langue poétique, de la nation italienne. Chez nous, Shakspeare, Spenser, Johnson, Waller, Dryden, Congreve, Pope, Young, Shenstone, Thomson, Goldsmith, Gray furent tous aussi populaires durant leur vie que depuis leur mort. L'élégie de Gray a plu sur-le-champ, et plaira éternellement. Ses odes n'eurent pas le même succès, mais elles ne sont pas non plus aujourd'hui aussi agréables que son élégie. La carrière politique de Milton nuisit à son succès; mais l'épigramme de Dryden, et le débit même du Paradis perdu, relativement au moindre nombre des lecteurs à l'époque de sa publication, prouvent que Milton fut honoré par ses contemporains…

»On peut demander pourquoi-ayant cette opinion sur l'état actuel de la poésie anglaise, et ayant eu long-tems comme écrivain l'oreille du public, – je n'ai pas adopté un plan différent dans mes propres compositions, ou tâché de corriger plutôt que d'encourager le goût du jour? À cela je répondrai qu'il est plus aisé de voir la mauvaise route que de suivre la bonne, et que je n'ai jamais entretenu la perspective de remplir une place permanente dans la littérature de mon pays. Ceux qui me connaissent le savent et savent aussi que j'ai été grandement étonné du succès temporaire de mes ouvrages, n'ayant flatté aucune personne ni aucun parti, et ayant exprimé des opinions contraires à celles de la généralité des lecteurs. Si j'avais pu prévoir le degré d'attention qui m'a été accordé, assurément j'aurais étudié davantage pour le mériter. Mais j'ai vécu dans des contrées étrangères et lointaines, ou dans ma patrie, au milieu d'un monde agité qui n'était pas favorable à l'étude ou à la réflexion; en sorte que presque tout ce que j'ai écrit a été pure passion, – passion, il est vrai de différentes sortes, mais toujours passion: car chez moi (si ce n'est point parler en Irlandais que parler ainsi), mon indifférence était une sorte de passion, résultat de l'expérience, et non pas la philosophie de la nature. Écrire devient une habitude, comme la galanterie chez une femme. Il y a des femmes qui n'ont point eu d'intrigue, mais fort peu qui n'en aient eu qu'une; ainsi il y a des millions d'hommes qui n'ont jamais écrit un livre, mais peu qui n'en aient écrit qu'un. Donc, ayant écrit une fois, je continuai d'écrire, encouragé sans doute par le succès du moment, mais n'en prévoyant aucunement la durée, et, j'oserai le dire, en concevant à peine le désir..............

»J'ai ainsi exprimé publiquement sur la poésie du jour l'opinion que j'ai depuis long-tems exprimée à tous ceux qui me l'ont demandée, et même à quelques personnes qui auraient mieux aimé ne pas l'entendre, comme à Moore, à qui je disais dernièrement: «Nous sommes tous dans la mauvaise voie, excepté Rogers, Crabbe et Campbell.» Sans être vieux d'années je suis trop vieilli pour sentir en moi assez de verve pour entreprendre une oeuvre qui montrât ce que je tiens pour bonne poésie, et je dois me contenter d'avoir dénoncé la mauvaise. Il y a, j'espère, de plus jeunes talens qui s'élèvent en Angleterre, et qui, échappant à la contagion, rappelleront dans leur patrie la poésie aujourd'hui exilée de notre littérature, et la rétabliront telle qu'elle fut autrefois et qu'elle peut encore être.

»En même tems, le meilleur signe d'amendement sera le repentir, et de nouvelles et fréquentes éditions de Pope et de Dryden.

»On trouvera dans l'Essai sur l'Homme une métaphysique aussi confortable et dix fois plus de poésie que dans l'Excursion. Si vous cherchez la passion, où la trouverez-vous plus vive que dans l'Épître d'Héloise à Abailard, ou dans Palamon et Arcite? Souhaitez-vous de l'invention, de l'imagination, du sublime, des caractères? cherchez cela dans le Vol de la Boucle de cheveux, dans les Fables de Dryden, dans l'Ode sur la fête de sainte Cécile, dans Absalon et Achitophel. Vous découvrirez dans ces deux poètes seuls toutes les qualités dont vous ne saisiriez pas une ombre en secouant une quantité innombrable de vers et Dieu sait combien d'écrivains de nos jours, – plus, l'esprit, dont ces derniers n'ont pas. Je n'ai point toutefois oublié Thomas Brown le jeune, ni la famille Fudge, ni Whistlecraft; mais ce n'est pas de l'esprit, – c'est de l'humour79. Je ne dirai rien de l'harmonie de Pope et de Dryden, en comparaison des poètes vivans, dont pas un (excepté Rogers, Gifford, Campbell et Crabbe) ne saurait écrire un couplet héroïque. Le fait est que l'exquise beauté de leur versification a détourné l'attention publique de leurs autres mérites, comme l'oeil vulgaire se fixera plus sur la splendeur de l'uniforme que sur la qualité des troupes. C'est cette harmonie même, surtout dans Pope, qui a soulevé contre lui ce vulgaire et abominable bavardage: – parce que sa versification est parfaite, on affirme que c'est sa seule perfection; parce que ses pensées sont vraies et claires, on avance qu'il n'a pas d'invention; et parce qu'il est toujours intelligible, on tient pour incontestable qu'il n'a pas de génie. On nous dit avec un rire moqueur que c'est le poète de la raison, comme si c'était une raison pour n'être pas poète. Prenant passage par passage, je me chargerai de citer de Pope plus de vers brillans d'imagination que de deux poètes vivans, quels qu'ils soient. Pour tirer à tout hasard un exemple d'une espèce de composition peu favorable à l'imagination, – la satire, – prenons le caractère de Sporus, avec l'admirable jeu d'imagination qui se répand sur lui, et mettons en regard un égal nombre de vers qui, choisis dans deux poètes vivans quelconques, soient de la même force et de la même variété: – où les trouverons-nous?

Note 79: (retour) Voir notre note quelques pages plus haut. (Note du Trad.)

»Je ne cite qu'un exemple sur mille en réponse à l'injustice faite à la mémoire de celui qui donna l'harmonie à notre langage poétique. Les clercs de procureurs et les autres génies spontanés ont trouvé plus aisé de se torturer, à l'imitation des nouveaux modèles, que de travailler d'après l'art symétrique du poète qui avait enchanté leurs pères. Ils ont d'ailleurs été frappés par cette remarque que la nouvelle école faisait revivre le langage de la reine Élisabeth, le véritable anglais, attendu que tout le monde, sous le règne de la reine Anne, n'écrivait qu'en français, par une espèce de trahison littéraire.

»Le vers blanc, que, hors du drame, nul auteur capable de rimer n'employa jamais, à l'exception de Milton, devint à l'ordre du jour: – on rima de telle sorte que le vers parut plus blanc que s'il n'eût pas eu de rime. Je sais que Johnson a dit, après quelque hésitation, «qu'il ne pouvait pas s'inspirer le désir que Milton eût rimé.» Les opinions de ce véritable grand homme, que c'est aussi la mode de décrier aujourd'hui, seront toujours accueillies par moi avec cette déférence que le tems rétablira dans son universalité; mais, malgré mon humilité, je ne suis pas convaincu que le Paradis perdu n'eût pas été plus noblement transmis à la postérité, non pas peut-être en couplets80 héroïques (rhythme qui bien balancé pourrait soutenir le sujet), mais dans la stance de Spenser ou du Tasse, ou dans le tercet de Dante, formes que les talens de Milton auraient pu facilement greffer sur notre langue. Les Saisons de Thomson auraient été meilleures en rimes, quoique toujours inférieures à son Château de l'Indolence; et M. Southey n'eût pas fait une plus mauvaise Jeanne d'Arc, quoiqu'il eût pu employer six mois au lieu de six semaines pour la composer. Je recommande aussi aux amateurs des vers lyriques la lecture des odes du lauréat en regard de celle de Dryden sur sainte Cécile.

 

Note 80: (retour) Nous avons rendu à ce mot sa signification primitive et étymologique, qu'il a conservé en anglais: couples de vers, c'est-à-dire, vers rimant deux à deux, que nous nommons assez ridiculement rimes plates par opposition aux rimes croisées. (Note du Trad.)

»Aux génies célestes et jeunes clercs inspirés de notre tems, ceci, en grande partie, paraîtra paradoxal, et le paraîtra encore à la classe plus élevée de nos critiques; mais ce fut vrai il y a vingt ans, et ce sera de nouveau reconnu pour tel dans dix.............. ................

»Les disciples de Pope furent Johnson, Goldsmith, Rogers, Campbell, Crabbe, Gifford, Matthias, Hayley, et l'auteur du Paradis des Coquettes, auxquels on peut ajouter Richards, Heber, Wrangham, Blaud, Hodgson, Merivale, et d'autres qui n'ont pas eu leur renommée pleine et entière parce qu'il y a un hasard dans la renommée comme dans toute autre chose. Mais de toutes les nouvelles écoles, – je dis toutes, car, comme le démon, dont le nom est Légion, elles sont plusieurs, – a-t-il surgi un seul élève qui n'ait pas rendu son maître honteux de l'avouer? à moins que ce ne soit ***, qui a imité tout le monde, et a quelquefois surpassé ses modèles. Scott a eu la faveur particulière d'être imité par le beau sexe; il y eut miss Halford, et miss Mitford, et miss Francis, mais, sauf respect, aucune imitation n'a fait beaucoup d'honneur à l'original. ***, Southey, Coleridge ou Wordsworth ont-ils fait un élève de renom? ***, Moore, ou tout autre écrivain de quelque réputation, a-t-il eu un imitateur, ou plutôt un disciple passable? Or, il est remarquable que presque tous les partisans de Pope, que j'ai nommés, aient produit eux-mêmes des chefs-d'oeuvre et des modèles; et ce n'a pas été le nombre des imitateurs qui a enfin nui à sa gloire, mais le désespoir de l'imitation… La même raison qui engagea le bourgeois athénien à voter pour le bannissement d'Aristide, «parce qu'il était fatigué de l'entendre toujours appeler le Juste,» a produit l'exil temporaire de Pope des états de la littérature. Mais le terme de son ostracisme expirera, et le plutôt vaudra le mieux, non pour lui; mais pour ceux qui l'ont banni, et pour la génération nouvelle, qui

 
«Rougira de découvrir que ses pères furent ses ennemis.»
 

LETTRE CCCXCVI

A M. MOORE

Ravenne, 4 novembre 1820.

«J'ai reçu de M. Galignani les lettres, duplicatas et reçus ci-joints, qui s'expliqueront d'eux-mêmes81.

Note 81: (retour) M. Galignani s'était adressé à Lord Byron pour obtenir de lui un droit légal sur les oeuvres de sa seigneurie, dont il avait été jusqu'alors le seul éditeur en France, afin d'être à même d'empêcher que d'autres, à l'avenir, n'usurpassent le même privilége. (Note de Moore.)

Comme les poèmes sont devenus votre propriété par achat, droit et justice, toute affaire de publication doit être décidée par vous. Je ne sais jusqu'à quel point mon acquiescement à la requête de M. Galignani serait légal; mais je doute qu'il fût honnête. Au cas que vous vous décidiez à vous arranger avec lui, je vous envoie les pouvoirs nécessaires, et, en agissant ainsi, je me lave les mains relativement à cette affaire. Je ne les signe que pour vous mettre à même d'exercer le droit que vous possédez à juste titre. Je n'ai plus rien à faire, sauf à dire, dans ma réponse à M. Galignani, que les lettres, etc., vous sont envoyées, et pourquoi.

»Si vous pouvez réprimer ces pirates étrangers, faites-le; sinon, jetez au feu les procurations. Je ne puis avoir d'autre but que de vous garantir votre propriété.

»Votre, etc.

»P. S. J'ai lu une partie de la Quarterly, qui vient d'arriver; M. Bowles aura une réponse: – il n'est pas tout-à-fait exact dans son dire touchant les Poètes anglais et les Réviseurs écossais. On défend Pope, à ce que je vois, dans la Quarterly. Que l'on continue toujours ainsi. C'est un péché, une honte, une damnation que de penser que Pope ait besoin d'un tel secours; – mais il en est ainsi. Ces misérables charlatans du jour, ces poètes se déshonorent et renient Dieu, en courant sus à Pope, le plus irréprochable des poètes, et peut-être même des hommes.»

LETTRE CCCXCVII

A M. MOORE

Ravenne, 15 novembre 1820.

«Merci de votre lettre, qui a été un peu longue à venir, – mais vaut mieux tard que jamais. M. Galignani a donc, ce semble, été supplanté et pillé lui-même, en seconde main, par un autre éditeur parisien, qui a audacieusement imprimé une édition de L. – B's Works82 au prix ultra-libéral de 10 fr., et (comme Galignani le remarque douloureusement) 8 fr. seulement pour les libraires! Horresco referens83! Songer que les oeuvres complètes d'un homme rapportent si peu!

Note 82: (retour) Oeuvres de L. B.

Note 83: (retour) Virg. Æn. lib. II. Je frémis en le racontant. (Notes du Tr.)

»Galignani m'envoie, dans une lettre pressée, une permission pour lui, donnée par moi, de publier, etc., etc., lequel permis j'ai signé et envoyé à M. Murray. Voulez-vous expliquer à Galignani que je n'ai aucun droit de disposer de la propriété de Murray sans l'agrément de celui-ci? et que je dois par conséquent l'adresser à Murray pour retirer le permis de ses griffes, – chose fort difficile, je présume. J'ai écrit à Galignani dans ce sens; mais un mot de la bouche d'un illustre confrère le convaincrait que je n'ai pu honnêtement acquiescer à son désir, quoique je le pusse légalement. J'ai fait ce qui dépendait de moi, c'est-à-dire j'ai signé l'autorisation et l'ai envoyée à Murray. Que les chiens divisent la carcasse, si elle est tuée à leur gré.

»Je suis content de votre épigramme. Il est ridicule que nous laissions tous deux notre esprit rompre avec nos sentimens; car je suis sûr que nous sommes au fond partisans de la reine. Mais il n'y a pas moyen de résister à un jeu de mots. – À propos, nous avons aussi, dans cette partie du monde, une diphthongue non pas grecque, mais espagnole, – me comprenez-vous? – qui est sur le point de bouleverser tout l'alphabet. Elle a été d'abord prononcée à Naples, et se propage; – mais nous sommes plus près des barbares, qui sont en force sur le Pô, et le traverseront sous le premier prétexte légitime.

»Il y aura à régler avec le diable, et l'on ne peut dire qui sera ou ne sera pas sur son livre de comptes. Si une gloire inattendue survenait à quelqu'un de votre connaissance, faites-en une Mélodie, afin que son ombre, comme celle du pauvre Yorick, ait la satisfaction d'être plaintivement pleurée-ou même plus noblement célébrée, comme Oh! n'exhalez pas son nom. Au cas que vous ne l'en jugiez pas digne, voici un chant à la place:

 
Quand un homme n'a pas à combattre pour la liberté
dans sa patrie,
Qu'il combatte pour celle de ses voisins;
Qu'il songe aux gloires de la Grèce et de Rome;
Et se fasse briser la tête pour ses travaux.
 
 
Servir le genre humain est un plan chevaleresque,
Qui toujours est noblement récompensé;
Combattez donc pour la liberté partout où vous pouvez,
Et si vous n'êtes pas fusillé ou pendu, vous serez chevalier.
 

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»Voici une épigramme que je fis pour l'endossement de l'acte de séparation en 1816; mais les hommes de loi objectèrent qu'elle était superflue.

Endossement de l'acte de Séparation, en avril 1816
 
Il y a un an, vous juriez, chère amie!
D'aimer, de respecter, et cætera;
Tel fut le serment que vous me fîtes,
Et voici précisément ce qu'il vaut.
 

»Pour l'anniversaire du 2 janvier 1821, j'ai d'avance un petit compliment, que j'ajoute en cas d'accident.

À Pénélope, 2 janvier 1821
 
Ce jour fut de tous les jours
Le pire pour vous et pour moi:
Il y a juste six ans que nous n'étions qu'un,
Et cinq que nous redevînmes deux.
 

»Excusez, je vous prie, toutes ces absurdités; car il faut que je les dise, dans la crainte de m'étendre sur de plus sérieux sujets, que, dans l'état actuel des choses, il n'est pas prudent de confier à une poste étrangère. Je vous disais, dans ma dernière, que j'avais continué mes Mémoires, et que j'en avais fait douze feuilles de plus; mais je soupçonne que je les interromprai: en ce cas, je vous enverrai cela par la poste, quoique j'éprouve quelque remords à faire payer à un ami tant de frais de port; car nous n'avons pas nos ports francs au-delà de la frontière............ ..................

LETTRE CCCXCVIII

A M. MURRAY

Ravenne, 9 novembre 1820.

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«La semaine dernière, je vous ai envoyé la correspondance de Galignani et quelques documens sur votre propriété. Vous avez maintenant, je crois, une occasion de réprimer, ou du moins de limiter ces réimpressions françaises. Vous pouvez laisser tous vos auteurs publier ce qu'il leur plaît contre moi et mes oeuvres. Un éditeur n'est et ne peut être responsable de tous les ouvrages qui sortent de chez son imprimeur.

»La Dame blanche d'Avenel n'est pas tout-à-fait aussi bonne qu'une réelle et authentique (Donna Bianca) dame blanche de Colalto, spectre qu'on a vu plusieurs fois dans la Marche de Trévise. Il y a un homme (un chasseur) encore vivant qui l'a vue. Hoppner pourrait vous raconter tout ce qui la concerne, et Rose peut-être aussi. Je n'ai moi-même aucun doute sur l'histoire et le spectre. Ce fantôme est toujours apparu dans des circonstances particulières, avant la mort d'un membre de la famille, etc. J'ai entendu Mme de Benzoni dire qu'elle connaissait un monsieur qui avait vu la dame blanche traverser sa chambre au château de Colalto. Hoppner a vu et questionné un chasseur qui la rencontra à la chasse, et ne chassa plus depuis. C'était une jeune femme de chambre qu'un jour la comtesse Colalto, qu'elle était en train de coiffer, vit dans la glace faire un sourire à son mari; la comtesse l'avait fait sceller dans la muraille du château, comme Constance de Beverley. Depuis, elle a toujours hanté les Colalto. On la peint comme femme blonde fort belle. C'est un fait authentique.»