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Pauline, ou la liberté de l'amour

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Une voix prononça à côté d'elle:

– Notre-Dame!

La même voix dit encore:

– Il ne faut pas rester ici: l'eau fait mal.

Pauline continua à marcher. L'humidité du brouillard transperçait ses vêtements. Elle ignorait où elle allait. Elle éprouvait seulement de chaque côté de la tête une douleur lancinante qui l'empêchait parfois d'avancer. Et une terreur la prenait: celle de s'évanouir, de tomber, alors qu'elle devait marcher, marcher pour toujours peut-être.

Elle n'était pas folle; elle se sentait calme… et sage, très sage. Les passants la regardaient; mais elle voyait bien qu'ils n'étaient que des passants, de pauvres misérables passants, dont les yeux étaient aveugles et les oreilles bouchées. Les arbres aussi la regardaient. Eux, du moins, pleuraient sur elle quelques-unes de leurs feuilles jaunies.

Elle remarquait avec exactitude les incidents de sa route. Elle se rendait certainement compte que les maisons étaient des maisons et non de grands murs d'ombre. Comment les maisons auraient-elles été des murs d'ombre, puisqu'elles étaient trouées de fenêtres, dont beaucoup brillaient, et qu'elles paraissaient habitées comme des fourmilières? Partout, partout de ces lumières, qui ne se trouvaient pas là naturellement. Des mains avaient dû les allumer. Pour éclairer quoi? N'était-on pas aussi bien sans lumière? Il y en avait jusque dans la rue… Il y avait des affiches lumineuses…

REBECCA REBECCA REBECCA
dans son grand succès
LE MUSEAU DE DODORE

Sa raison était bien entière. Si elle n'attachait plus aux chocs leur importance, c'est, sans doute, qu'elle voyait de plus haut et de plus loin. C'est ainsi qu'elle se souciait peu de savoir où elle allait. Il lui suffisait de savoir qu'elle marchait.

Mais une plaque bleue frappa ses yeux. Elle lut: «Rue d'Assas».

Pourquoi ce nom de rue arrêta-t-il son attention, alors que tant d'autres avaient passé inaperçus? Ah! Elle se souvint. C'était la rue où demeurait son fils.

Son fils! Comment s'appelait déjà son fils? N'importe, elle l'aimait bien. Ah! elle avait été froide, aujourd'hui, avec lui! Elle n'avait rien su lui dire. Elle n'avait même pas su lui dire qu'elle l'aimait bien. Il pouvait s'être offensé de sa froideur. Il avait dû certainement s'en attrister. Le voir! Elle devait le voir! Il fallait qu'elle le vît tout de suite, afin de lui demander pardon et de le consoler.

Pauline chercha la carte que son fils lui avait donnée. Elle lut le numéro de sa maison. Elle lut aussi qu'il s'appelait Marcelin.

«Marcelin! Marcelin!»

Elle répéta ce nom plusieurs fois, se demandant si c'était bien ce nom-là, ne se rappelant pas que ce nom lui eût jamais été familier.

Lorsqu'elle eut trouvé la maison, elle entra. Au fond du jardin, elle aperçut le pavillon dont il avait parlé. Le rez-de-chaussée était éclairé. Elle approcha à pas de loup. Elle voulait d'abord le voir, voir ce qu'il faisait, le voir sans qu'il se doutât de sa présence.

Elle approcha, elle se glissa jusqu'à la vitre. Elle jeta un coup d'œil par l'interstice des rideaux.

Marcelin était là…

Mais il n'était pas seul…

Il était avec une femme… une femme en chemise…

Julienne!..

Une légère plainte, comme un soupir d'enfant, s'échappa des lèvres de Pauline.

Et la pauvre femme s'éloigna…

Elle s'éloigna…

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