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Glossaire du patois normand

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SPARSIER: estafier. De l'italier staffiere.

SPÉCIAUTÉ: beauté remarquable; rareté. Se construit ordinairement avec par: par spéciauté.

ST': ce, cet, cette devant un mot commençant par une voyelle.

STASERAN, ou plutôt ST'ASSERANT: cet assoirant; ce soir. Voyez ASSOIRANT.

STE: cette, celle. – STELA: celle-là. Du latin ista. En italien, sto, pour questo. Stu, en patois Bourguignon. L.

STABULER: étaler sa marchandise en plein vent.

STICHI; STICHIN; STICHITE: celui-ci.

STI-LA; STILO: celui-là. L.

SU: ce. Su chien; su quien: ce chien. L.

SUBLER: siffler. Le sibler de Des Perriers (Nouv. LXXI) est plus rapproché du verbe latin sibilare. La Monnoye dit subler, dans les notes de ses Noëls bourguignons. Sibla, en patois de Grenoble; subier, en patois des Vosges. A.

SUBLET: sifflet. Subicot, en patois des Vosges.

SUBOUT; SURBOUT: debout. De sur et de bout. A.

SUBRECOT (s. m.): au-delà de l'écot. De super et d'écot.

SUCHES (s. m.): chèvre-feuille, dont la fleur est sucrée et que les enfants aiment à sucer. B.

SUCRER (SE): mettre du sucre dans sa boisson. Patois Lorrain.

SUÉE: ce qui produit l'apparence de la sueur et la sueur elle-même; ondée; volée de coups.

SUELLE: ciguë. Voyez CHUE.

SUER: subir. Il faut la suer: il faut subir cette perte, cette condamnation.

SUET: seuil. A.

SUÉTINER: épier; se placer sur son seuil pour guetter.

SUEU: suif; – seuil.

SUEURE: suivre. – SUEUSI, E: suivi, suivie.

SUEUTIN: homme qui vous suit et dont il faut vous défier comme dangereux.

SUEUTINER: agir comme le sueutin.

SUFFLER; SUFFLIER: siffler. – SUFFLET; SUFFLIET: sifflet.

SUI: suivi. – SUIRE: suivre.

SUIN (ÊTRE): être privé de tout. Du latin sine.

SUINÉ: ruiné par le jeu, ou autrement.

SUINER: enlever tout à quelqu'un au jeu, ou autrement.

SULARD, E: enfant qui a l'habitude de téter, de sucer son doigt.

SULER (en parlant des enfants): téter, ou sucer son doigt ou sa langue. Comme cette action produit quelque bruit, il y a lieu de croire que, si sûler ne vient pas de sucer, il a pour source subler: siffler. On trouve sûler dans le Dictionnaire d'Oudin. L.

SUMELLE: semelle. L.

SUMENCE; SUMENCHE: semence. SUMER: semer. L.

SUMETIÉRE; SUMITIÈRE: cimetière. V. CEMITIÈRE.

SUMEUR; SUMOUX: semeur; – tablier du semeur.

SUP (s. m.): jus, suc. Onomatopée. De l'anglais sup.

SUPER: boire en aspirant vivement et en resserrant les lèvres de manière que l'aspiration produise une espèce de sifflement que le mot exprime. Dans le patois Troyen, super signifie sucer, et humer, dans le patois des Vosges. Super vite sa fortune, c'est la manger promptement. Super la parole se dit, comme saper, pour interrompre, empêcher de parler.

SUPERIO (s. m.): terme extrême. Le dernier superio: la mort.

SURANGÉE; SURANGIE: rapport aigre de l'estomac; déboire. De sur: acide, et d'angi: souffrir.

SURCOUÉ: dont la queue est coupée.

SURCOUER (v. a.): couper la queue; la coue, en ancien français. L.

SURCOUPER se dit d'un animal qui mange la nourriture des autres. M. Decorde.

SURCROISSEMENT (de chair): excroissance. V. PÉPION.

SURE: sureau.

SURELLE: oseille (Rumex acetosa). De sur: acide. En patois Rouchi, surielle; en patois Walon, sural.

SURELLE (MARIE-). Voyez PISSE-VINAIGRE.

SURET: pommier non greffé qui ne donne que des fruits surs, à ce qu'on croit à tort.

SURETIÈRE: pépinière de surets, destinés à la greffe. B.

SURGER; SURGUER; SURQUER: surveiller; être aux aguets. Se dit du chat guettant la souris. De surgere.

SURGET: espèce d'ourlet.

SURGETTE; SURGUETTE; SURQUETTE (s. f.): petite machine garnie de trous avec lacets à ressorts pour prendre les souris; quatre-en-chiffre.

SURIAUX: aigreurs.

SURIN: plante de suret, propre à passer de la pépinière dans la suretière.

SURIR: devenir aigre.

SURLURINE: femme acariâtre, sure.

SUROT: espèce de tumeur au pâturon des chevaux.

SURPETER: saisir quelqu'un qui cherche à nous éviter. Du latin petere, ou du français surprendre.

SURPRINSE: surprise.

SURQUETTE (PRENDRE UNE): marcher sur un terrain spongieux, de manière à faire jaillir l'eau dans les chaussures. M. Decorde.

SUR-SEMAINE ou SOUR-SEMAINE: après coup; dans le courant de la semaine. L.

SURVEILLE: avant-veille. L.

SU; SUS: sur; à; au. Su ou sus le moment: au moment.

SUS: sureau. Voyez SEU. L.

SUSER: reculer.

SUSON: Suzanne.

SYNCOPÉ: ébahi, stupéfait.

T

TA (s. m.): larve du hanneton.

TABELLIER: tablier.

TABIER: tablier d'un pressoir où l'on dresse le marc.

TABLER (SE): se mettre à table.

TABUT: tapage. (Valognes.)

TAC: ancienne maladie épidémique, qui était presque toujours mortelle. On dit proverbialement: On meurt comme du tac. De l'islandais tac: pleurésie.

TAC: chenille du Sphynx Atropos. B.

TACOTER: tapoter.

TAFE (s. f.): peur. (Argentan.)

TAFETIN: caquet. Onomatopée comme taffetas, qu'on écrivait autrefois tafetaf. L.

TAFETINER: marchander outre mesure. B.

TAFETINER: babiller. L.

TAFETINEUX; TAFETINOUX: celui qui tafetine.

TAGNARD, E: teigneux, se.

TAGNE (s. f.): teigne. Tigne, en patois Lorrain. L.

TAGNE: cuscute, plante parasite qui pousse dans les prairies artificielles. M. l'abbé Decorde.

TAI: te; toi.

TAIAUDER: brailler. Du cri des chasseurs, taïaud!

TAIE! TAIE! appel à un chien. D'où est venu taïaud!

TAIGNER ou TÉGNER: tousser.

TAILLE (s. f.): baguette sur laquelle on marque les coches ou entailles. L.

TAILLEUSE: couturière. L.

TAION: aïeul, grand-père.

TAIOO (s. m.): mou de bœuf.

TAIS! TAIS! TAIS! Cri pour appeler les chiens.

TAISI, TAISANT: tout doucement; à bas bruit. Du verbe taire.

TAISOIR. Voyez TRAISOUET.

TALANDER: frapper.

TALBOT: noir ou suie qui s'attache aux marmites, poêles, chaudrons, etc.

TALBOTER: noircir; tacher. Se talboter: s'enivrer.

TALER: prendre du développement; pousser en cépées.

TALIARD: sale. – TALIAUDER: salir.

TALOCHER (v. a.): frapper; donner des taloches, des tapes. Dans le patois des Vosges, taler signifie meurtrir. L.

TALVASSER: se heurter rudement. Du vieux mot talvas: sorte de bouclier. Guillaume, comte de Bellesme, était surnommé Talvas, à cause de sa dureté, disent les historiens du moyen-âge.

TAMPONNE (s. f.): aliments qui nourrissent bien et à bon marché. L.

TAMPONNER: remuer sans cesse; manier sans utilité. De taper, tapoter, dont on a fait taponner, tamponner, tauponner. Du latin tangere. A.

TAN: ton. Prends tan bâton. L.

TANGUE; TANQUE: sable de mer propre à l'engrais des terres. On évalue à 1,500,000 mètres cubes la quantité de tangue extraite annuellement sur le littoral du département de la Manche. La valeur de cette tangue est d'au moins trois millions.

TANGUIÈRE: lieu où l'on trouve la tangue en abondance.

TANNÉ: tourmenté; accablé de chagrin.

TANNER: frapper à coups de poing. Je vais te tanner la peau; je vais te rosser.

TANOUIS: clair-semé. Du latin tenuis.

TANTALIQUE (MOUCHE): mouche cantharide. Mot altéré. L.

TANT A TANT; TANT QU'A TANT: quitte à quitte; à égalité. S. – I.

TANTET; TANTINET: un peu et son diminutif. De tantum, tantillum.

TANTINE: tante. Terme d'enfant. Dans le patois Walon, tantin (s. f.).

TANTOT (LE): l'après-midi.

TANTOUILLER: agiter d'une manière désagréable dans un liquide. Voyez TOUILLER. L.

TANVÉE (s. f.): galette cuite à la bouche du four. Du Celtique-Breton tan: feu. Voyez FALUE. A.

TAPÉE (s. f.): grande quantité; surabondance. L.

TAPI (EN): à l'abri de la pluie, en parlant des hommes et des animaux.

TAPIN (A): en tapinois.

TAPINER: frapper sans cesse et à petits coups.

TAPON (s. m.): petite masse en désordre. Dans le patois Walon, tapon signifie une bonde, un tampon. L.

TAPONNER. Voyez TAMPONNER.

TAQUE: pelote où l'on attache les épingles.

TAQUET: emplâtre. B. – Jallon; verrou.

TAQUETTE (A LA): à la tâche au point de ne pouvoir se distraire un moment de son travail. L.

TAR: goudron. Mot anglais. B.

TARABUQUER; TARABUSQUIER: tarabuster.

TARALE: femme évaporée. (Vire.)

TARANE: sorte de revenant qui, dans le Pays-d'Auge, effrayait beaucoup les paysans et surtout les jeunes filles. Ce nom vient de celui d'un ancien Dieu des Gaulois, dont parle Lucain, dans la Pharsale, l. I, v. 446:

Et Taranis Scythicæ non mitior ara Dianæ

Nous avons parlé de Tarane, dans nos Recherches sur la Normandie, p. 311.

TARDILLON: volaille éclose à l'arrière-saison; enfant né long-temps après les autres. M. Decorde.

TARGER; TARGIER; TERGIER: tarder.

TARGINER: mettre de la lenteur dans les affaires. De tard. A.

TARIBONDIN: homme gros et court. L.

TARINER: marchander; hésiter.

TARINER: tarder; flâner. O.

 

TARINIER: employé du Tarif; – qui veille tard.

TARISETTE (s. f.): pain de sarrasin.

TARLARIGO (A): à tire la Rigault, et non à tirelarigot, comme l'écrit le Dictionnaire de l'Académie.

TARLATANER: babiller bruyamment pour dire des balivernes. C'est, en quelque sorte, charlataner.

TARLÉ (en parlant du blé): avarié. De tare: défaut, altération.

TAROUFLE; TAROUPE (s. f.): jonction des sourcils, difformité que les anciens regardaient comme une beauté. L.

TAROUFLÉ: personne dont les sourcils se joignent.

TARUCHE: taloche.

TASSE; TASSÉE: cépée; touffe des plantes. Une tasse ou tassée d'oseille, d'œillets. De tas. L.

TASSÉ (s. m.): tasseau.

TASSERIE: partie de la grange où l'on entasse les gerbes.

TATANT (s. f.): tante, terme enfantin. V. TANTINE.

TATE-MINETTE (s. m.): qui s'amuse à des riens. V. NIGON.

TATIN: tape. On lit, dans la Déposition de Richard II:

Par eux fut là mainte buffe donnée

Et maint tatin

TATINER. Voyez TAFETINER.

TATOUILLER: salir; barbouiller. Tatouiller de boue.

TATON: lent; lambin; qui hésite, comme celui qui tâtonne. Marie-Tâton: épithète des lambins de l'un comme de l'autre sexe.

TAUDION: taudis. L.

TAULOCHER. Voyez TALOCHER.

TAUNIQUE: femme insipide. MM. Duméril.

TAUPETIER: taupier; qui prend des taupes. A.

TAUPIN; BŒUF-TAUPIN: bœuf noir; ainsi nommé à cause de cette couleur, qui est celle des taupes.

TAUPONNER. Voyez TAMPONNER.

TAURE: femelle du taureau, vache; jeune vache qui cherche le taureau.

TAURÉ; TAURIAU: taureau.

TAURÉ: mal vêtu; vêtu désagréablement. Voyez TORER.

TAUREAU: criocère merdigère, insecte. B.

TAURELIÈRE (vache): attaquée de fureurs utérines et qui est inféconde.

TAUTAU: sabot grossier. Voyez BOITON. O.

TAVELÉ: taché, piqué, en parlant de la chair de certains fruits altérés.

TAVELURE: tache dans l'intérieur des fruits.

TAVÉYOLLE (s. f.): le poêle que l'on étend sur la tête de ceux qui se marient à l'église. A.

TAYAUD: braillard. – TAYAUDER brailler; crier taïaud!

TAYON: aïeul.

T'CHIEN: chien. Dans quelques contrées de la Normandie, beaucoup de mots commençant par ch ont cette sorte de prononciation qu'on retrouve dans la langue anglaise: t'chiboler; t'chièvre, etc.

TÉ: toi; te.

TÊGLER; TÊGUIER; TEIGLER: tousser fréquemment.

TÊGOT: tête de poterie. O.

TEIGUER; TEIQUER; TEUQUER; TEUQUIER: tousser; être oppressé. H. – N.

TÉLE; TÈLE; TELLE: toile.

TELIER; T'LIER: toilier.

TEMPLE: tempe.

TENTE: sorte de filet de pêcheur.

TENUE (s. f.): renouée (Polygonum maritimum). B.

TENVRE: mince. Du latin tenuis.

TÊPE: peut-être. B.

TÈQUE: balle pour jouer; éteuf; paume. L.

TÊQUER: tousser. B.

TÉRAGNE; TÉRAIGNE: petit lézard, qui fait dire d'un enfant toujours en mouvement: il remue comme une téragne.

TÉRASPIC: thlaspi. C'est l'Ibéride ombellifère.

TERDAME! Voyez TREDAME!

TERGER; TERGIER: tarder.

TÉRIÈRE (s. m.): tarière. Teré, en patois Walon.

TERLING: pomme un peu acide, qui se conserve long-temps.

TERLOT: sabot. C'est aussi une espèce de galoche, ayant le dessus en cuir et la semelle en bois. M. Lepingard.

TERLU (s. m.): hallucination.

TERLUIRE (ter lucere): luire triplement; briller.

TERMER: fixer; déterminer un terme.

TÉROITE; TÉRUITE: truite.

TÉROUIE: truie.

TERPENNE: dévidoir.

TERQUE: espèce de brai ou goudron.

TERQUÉ: sali, crotté.

TERQUER: faire une croix avec du terque sur la porte des étables, dans la pensée de préserver les bestiaux des maladies contagieuses et épidémiques. M. Decorde.

TERQUER; TEURQUIER: tordre. S. – I.

TERRAGE: inhumation; enterrement. O.

TERRASSIS (s. m.): argile détrempée et mêlée avec du foin haché, pour faire des cloisons dans les constructions en charpente.

TERRINÉE (s. f.): sorte de flanc, cuit au four dans une terrine. B.

TERTOUS; TRETOUS; au féminin TERTOUTES: tous, toutes, sans exception. On dit, dans les Vosges, tortous, tortoutes.

TERVE: mince. On retrouve ce mot dans le Maine et dans l'Anjou. Voyez TENVRE. A.

TESI (ÊTRE): avoir l'estomac plein. H. – N.

TET, toit. Du latin tectum. A.

TÊT (s. m.): choc. Faire têt: donner un baiser.

TÊTARD: arbre étêté que l'on soumet à des coupes périodiques. Voyez ROUSSE. L.

TÉTE: tête.

TÊTE-BÊCHE (adv.): en sens inverse. V. BÉJUEL. L.

TÊTE-D'ANE (Jacca pratensis). B.

TÊTE-DE-CAPE: capuchon noir des femmes.

TÊTE-DE-CHAT (Dactylis glomerata). B.

TÊTE-DE-LOUP: scabieuse. B.

TÊTE-D'OREILLER: taie d'oreiller.

TÉTET: téton. Mot enfantin.

TÉTE; TÉTOS: téton; tétons. M. l'abbé Decorde.

TÉTEUX: chien. Mot enfantin. Voyez TAIE! TAIE! L.

TETIN-DE-SOURIS (Sedum minus). B.

TEUMBER; TUMBER: tomber.

TEUNE: mauvaise maison. De tectum, toit. A.

TEURDRE; TEURTRE: tordre. Je teursais, teursant, teursé.

TEURQUE ou TEURQUETTE: lien de foin tordu pour les bottes de ce fourrage.

TEURQUET: manche de fouet, fait de branches tordues.

TEURQUETTE: torquette. Sorte de pain ou de pâtisserie qui ressemble à un collier. En latin, torques.

TEURS, E: tors, e; tordu, e.

TEURSER: tordre.

TEURTE; TEURTRE (s. f.): tourterelle. Autrefois tourtre.

THÉ-DES-JARDINS: herbe aux perles (Lithospermum officinale). B.

THÉRÈSE (s. f.): calèche; – sorte de coiffe noire, signe de deuil. L.

THIERS: pieu auquel on attache les animaux pour les faire pâturer. H. – N. Voyez QUAIRE.

TIBI A TABA (A): à tort et à travers. Ab hoc et ab hac. L.

TIC. Voyez ÉTIPE. B.

TIÉ: tiède. Le bouillon est tié. L.

TIÈPE. Voyez TYÈPE.

TIESSER: tisser.

TIESSÊRAND; TIESSERAND: tisserand. En ancien français, texerrant: tisserand.

TIESSEUX: tisserand.

TIÈTRE: tisser. Voyez TISTRE.

TIEUL, LE: tel, telle. S. – I.

TIFAIT: croûte de lait. MM. Duméril.

TIGNASSE: chevelure malpropre.

TIGNON: acariâtre. S. – I.

TIMONER: remuer sans cesse.

TIN: ton. H. – N.

TINETTE: vase ou petit coffre dans lequel on met du sel ou du lard salé.

TINS: glas; coups de cloche isolés. Pour annoncer la mort d'un homme, on sonne 9 ou 13 tins; pour la mort d'une femme, on n'en sonne que 7 ou 11. M. Decorde.

TINSONNER: presser; activer. O.

TINT: tenu. Jean ne m'a pas tint parole; je li ai retint ses gages.

TINTARIBAUT. Voyez PINVOLE.

TINTENELLE; TINTERELLE: clochette d'église. De tintinnabulum. Souvent c'est une petite cloche annexée à une horloge publique, et qui fait entendre un tintement à des intervalles réglés. Voyez CAMPUNELLE. L.

TINTON: petit fausset avec lequel on bouche l'orifice du bas des terrines à lait, dans les cantons où elles sont percées. De tenere: tenir; retenir; au participe passé, tentum. A.

TIOT; TIOTE: petit; petite. – TIOT! TIOT! en certains endroits; TIAS! TIAS! dans d'autres; TIOU! TIOU! dans d'autres; TITS! TITS! mots dont on se sert pour appeler les porcs. De petiot: petit. Par aphérèse.

TIPONNER: attifer avec recherche.

TIQUER: avoir une toux sèche.

TIRANDER: tirailler. H. – N.

TIRÉE: extraction. Avant nos grandes routes, la tirée de nos productions était très-difficile.

TIRER: peindre. En patois Lorrain, on dit retirer. De l'italien ritratto: portrait.

TIRER: traire.

TIRER AU CŒUR: avoir des nausées; vomir.

TIREUX: tiroir.

TIRLITANTAINE: jeu où l'on se tiraille les uns les autres.

TISANE DE MARIN-ONFROY: cidre. Voyez MARIN-ONFROY.

TITI: petit, par mignardise. Tittie est un nom familier qu'en Écosse on donne à une sœur.

TITONNER. Voyez TIPONNER.

TITOUX: lent, tâtillon. MM. Duméril.

TIU! TIU! TIU! cri pour appeler les vaches. H. – N.

TISTRE (v. a.): tisser. On lit, dans Marot:

Ains en sçauras meilleur ouvraige tistre

T'N: ton. T'n oncle; t'n éfant: ton oncle; ton enfant.

T'NIN: tenez.

TOAILLE; TOUAILLE: linge de table; torchon. Du latin tela. – TOAILLON; TOUAILLON: torchon.

TOCSON: vieux radoteur; homme grossier et mal élevé; vieille femme mal bâtie, mal vêtue, malpropre. Patois Rennais.

TOIGNÉE: volée de coups; peignée.

TOIN ou TOUIN: traître, perfide.

TOINE; TOINOT: Antoine.

TOINETTE: Antoinette.

TOLLIR: enlever. Du latin tollere.

TOMBE: chute. Faire une tombe. H. – N.

TOMBES: arbres fruitiers qui tombent ou sont tombés. On laisse ordinairement, dit M. Decorde, les tombes au fermier, qui est tenu de les remplacer par de bonnes entes.

TONDELIER: tonnelier. H. – N.

TONDRE (s. m.): amadou. De l'islandais tundr: allumer.

TONIQUE: femme ennuyeuse. (Vire.)

TONTON: oncle. Terme enfantin.

TONTURE: élagage des arbres.

TOQUANT; TOQUARD: têtu; qui a la tête assez dure pour en frapper ce qu'il rencontre, pour toquer. On dit aussi du cidre qui porte à la tête, qu'il est toquard.

TOQUE: coup à la tête, comme on dit aussi calotte.

TOQUE: vieille femme qui est toquée, qui radote.

TOQUÉ: qui a le cerveau dérangé. Il est toqué: il a une idée fixe; il est un peu fou.

TOQUER: frapper de la tête. L'Académie admet doguer, qui est l'altération de toquer, et lui donne la signification de toucher. N'approchez pas de ce bélier; il toque. L.

TOQUET: toque, casquette, bonnet.

TORCHE: selle de femme. Voyez MANIQUET.

TORCHER: mettre la torche sur le cheval.

TOREAU: salisson. Marie-Tôreau: Marie-Salope; Marie-Torchon. Elle est faite comme tôreau.

TORER: habiller mal et ridiculement. Voyez-vous comme elle est torée. Se torer: s'ajuster, n'est pas s'étorer: se pourvoir de.

TORQUE. Voyez TEURQUE.

TORQUETTE: petite branche qui porte des fruits en grande quantité.

TOSSER: souffler; éteindre. Tosse la luque; éteins la lampe. En terme de maçonnerie, fixer; assurer. Tosse cette pierre: assujettis-la; frappe dessus de manière à la fixer solidement. M. Lepingard.

TOTÉE: rôtie. Du latin tostus.

TOTON (s. m.): tige ou tronc de chou. Voyez TROU. On appelle aussi toton une personne qui tourne et remue beaucoup sans rien faire.

TOTTE: morceau de toile qui enveloppe du sucre et de la mie de pain, et qu'on donne à sucer aux enfants, pour les empêcher de pleurer. H. – N.

TOUBAC: tabac. H. – N.

TOUFFLETTE: houppe. H. – N.

TOUIGNER: battre; donner une peignée.

TOUILLER: frotter; barbouiller; salir; mêler dans un vase.

TOUIN: marmot, petit enfant. De ouen, prononcé ouin. De petit ouen on a fait petit touin. A Bayeux, un touin est un homme sale et dégoûtant.

TOUINE: tabatière de bois, faite en forme de petite fiole aplatie. De petun: tabac, on a d'abord fait petouine; puis, par aphérèse, touine. A.

TOUINE: vieille perruque; chevelure en désordre.

TOUINTOUIN: petit morceau qui échappe au toucher. O.

TOULAID; TOUTLAID: homme d'une grande laideur.

TOUNIEUX; TOURNIOUS: coureur, vagabond. B.

TOUO; TOUOR (s. f.): tour, clocher.

TOUONIER. Voyez TOURNIER.

TOUONIERESSE: femme qui touônie.

TOUORNOUX: tourneur.

TOUORTILLER: tortiller.

TOUPIN (s. m.): petite toupie; – sorte de sabot.

TOUPINER: tourner en rond comme un toupin. Sa tête toupine: il a des vertiges.

TOUQUER; TOUQUIER: toucher.

TOUR (FICHER LE): donner le dessous à quelqu'un; l'attrapper, le vaincre, le battre, etc. L.

TOURNE (s. f.): retourne; carte qu'on retourne.

TOURNÉE (s. f.): volée de coups. L.

TOURNÉE (s. f.): linge du dessus dans le cuvier à lessive. Voyez BLEUS. A.

TOURNER (en parlant des cartes): retourner. L.

TOURNERESSE: petite pelle avec laquelle on tourne la galette sur la tuile; ou plutôt ustensile qui tourne ou avec lequel on tourne quelque chose. On dit, en effet, barette (baratte) tourneresse; tourneresse à galette. M. Lepingard.

 

TOURNETTE: dévidoir. L.

TOURNIER: tournoyer; – aller perdre son temps à courir, à flâner, prêt à faire de mauvais coups.

TOURNIOLE; TOUORNIOLE; TORNIOLE: coup, taloche, soufflet; – espèce de panaris. O.

TOURNIRESSE: femme désœuvrée, qui va tuer le temps à courir et flâner.

TOURNOUS: rouet.

TOURNURE: présure. L.

TOURTE: pain de six kilogrammes, rond, aplati, et de pâte ferme. L.

TOURTEL (s. m.): tourteau, sorte de pain. S. – I.

TOURTILLER: tortiller. H. – N.

TOUSER (v. a.): tondre; couper les cheveux ou le poil.

TOUSERIE: tonte de moutons.

TOUSEUX: celui qui tond.

TOUS LES JOURS: jours ouvrables. Vêtement de tous les jours; il est habillé à son tous les jours. L.

TOUSSAILLER: tousser très-fréquemment.

TOUSSOTER: avoir une petite toux très-fréquente.

TOUT (Il est joli COMME): il est joli comme tout ce qu'il y a de plus joli. L.

TOUT DRAIT, DREIT ou DRET: précisément, à l'instant, etc.

TOUT (EN): du tout. Poinentout; point en tout: point du tout. A.

TOUT (N'): non; non plus.

TOUT-PARTOUT: partout.

TOUT-PLEIN; TOUT FIN PLEIN: beaucoup. L.

TOUTON; TOUTONS; TOUTONT: oncle. V. TONTON.

TOUTRE: tousser.

TOUYAU: partie du chou qui touche à la pomme.

TRABUQUER: mettre une bûche en travers; faire obstacle; traverser une entreprise.

TRAC (TOUT A); TOUT A TRA; TOUT A TRAS: tout au travers.

TRACHER; TRACHIER: chercher. Tracher sa vie: mendier. C'est l'ancien verbe tracer. L'auteur du Roman de la Rose dit, en parlant des hypocrites:

Ils vont traçant les grands pitances

TRACNASSER (v. n.): trotter mal, d'un pas désordonné.

TRACULER: différer trop. Voyez CULOINER. L.

TRADA; TRADAT: portion; ce qu'on reçoit pour un travail; ce que l'on perçoit comme commission dans une affaire de commerce. De tradere: livrer.

TRAIE: truie. Troïe, en patois Walon.

TRAIL: cylindre sur lequel s'enroule une corde pour tirer de l'eau d'un puits, ou de la marne d'une marnière. M. l'abbé Decorde.

TRAIME: trame de tisserand. Patois Lorrain. Dans le XIIIe siècle, on appelait tremeur l'ouvrier qui disposait les trames.

TRAIN (s. m.): pis de la mamelle des vaches.

TRAINÉE: fille de mauvaise vie, tout-à-fait crapuleuse.

TRAIRE: tirer en avant. De trahere.

TRAISONNER: prendre, gagner par des caresses perfides et de traîtreuses flatteries.

TRAISOUET ou TRESSOIR: vase à traire les vaches. De trahere.

TRAITE (s. f.): le lait qu'on trait en une fois.

TRAITRE: brutal; cruel. A.

TRAITRISE (s. f.): trahison, perfidie.

TRAMER: aller et venir. Voyez TRIMER.

TRAN. Voyez TRAIN. B.

TRAPIN: sorte de grand panier à deux anses; trapu en quelque sorte, car il n'est pas plus haut que large. Le trapin est un panier grossier, solide, qui sert à porter des objets lourds et peu délicats: de la terre, du sable, etc.

TRAPINÉE: le contenu d'un trapin.

TRAPINER: transporter à trapinées.

TRAQUET: oiseau de l'ordre des passereaux.

TRAQUETTE: crécelle. O.

TRASONÉE; TRAVONÉE: dévidoir.

TRASQUER: marcher dans l'eau sans précaution.

TRAT: culbute. Faire le trât: culbuter.

TRATTES: jambes. (Pont-l'Evêque).

TRAU: pétrin.

TRAULIER: enrouler le fil, le mettre en pièce au moyen du traut.

TRAUT; TRAS: petite machine, sorte de dévidoir pour enrouler le fil, la laine, etc., et les mettre en échevaux.

TRAVERGUER; TRAVEUCHER: traverser; embarrasser. O.

TRAVERS (s. m.): sillon transversal. (Eure.)

TRAVIAU: incommode; turbulent; qui se met en travers et agit dans un sens opposé.

TRAVOUET ou TRAVOUIL: dévidoir. A.

TRÉBAR: carcan pour empêcher les porcs de traverser les haies.

TRÉBARDER: chanceler; aller en zig-zag, comme font les ivrognes.

TRÉBÉ: très-bien; beaucoup. O.

TRÉCIR; TRESSIR: tressaillir; frémir; trembler.

TRÉDAINE: refrain populaire, conservé par la tradition; bagatelle, etc.

TREDAME! (exclamation): pour Notre-Dame!

TRÉDAME: ancre de secours qu'emploient les pêcheurs.

TREDANCHE! Voyez TREDAME. S. – I.

TREDEUX; TREDEX: entre deux; entre vous deux.

TRÉEPLÉE: cloporte.

TREF: poutre. Du latin trabs.

TRÉFEU: bûche de Noël.

TRÈFLERI: terre où vient d'être faite la récolte du trèfle. H. – N.

TRÉFOUET: grosse bûche, qui autrefois était mise au feu pour y servir pendant les trois fêtes de Noël. Le triforcalium était un siége où trois personnes pouvaient s'asseoir pour se chauffer au foyer. L.

TRÉIAN. Voyez TRAN.

TREIZEAU; TREZET (s. m.): réunion de treize gerbes, réunion de treize batteurs de blé.

TREIZELER: placer les gerbes par tas de treize.

TRÉJE (s. f.): sentier pratiqué dans la neige. De trace; ou mieux, de trajectus, passage.

TRÉJOT: tige ou trognon de chou. O.

TRÉMAINE (s. f.): trèfle. Trinblaine, dans le patois Walon.

TREMAIS: travail et ensemencement de la terre, au printemps, pour les semences qui viennent en tres mais (trois mois).

TREMBLEMENT (s. m.): grande quantité. Dans sa Troisième journée de la Révolution, M. Barthélemy a donné ce même sens au mot tremblement:

Il fait trembler le sol sous un tremblement d'hommes

TREMBLERIE: frisson.

TREMBLOT: tremblement; frisson causé par le mal physique ou par une vive émotion de l'âme.

TREMÈS: espèce de blé, qui se récolte au bout de trois mois.

TREMEUR: effroi. Du latin tremor.

TRÉMONE: grosse cloche. De tremere, tremendus.

TREMONTADE (s. f.): tramontane. Patois Lorrain. Tramontance, en patois Walon.

TREMPETTE: pain que l'on trempe dans sa boisson.

TREMPETTE DES MARIÉS: rôtie qu'on donne aux nouveaux époux, le jour de leur noce. – En patois Walon, trempotte, trempusse.

TRÉMUE: trémie.

TREMUER: trembler. Du latin tremere.

TRÉPONSER: presser avec une triple force, c'est-à-dire très-fortement.

TRÉSALÉ: piqué, en parlant du linge moisi. L.

TRESLE: tresse.

TRESSAT; TRESSAUT: vif et fort tressaillement.

TRESSAUTER: tressaillir.

TRESSELER: tresser.

TRESSIR: frémir; éprouver un léger tressaillement. L'eau qui tressit est près de bouillir.

TRESSOIR: sceau. MM. Duméril.

TRESSUER: suer extrêmement. (Valognes.)

TRETINS: bottes de paille formées de petites tiges de blé produites par le gluage. M. Decorde.

TRETOTE: toute, dans les Chansons du roi de Navarre. En patois Walon, tretous et tretui.

TRETOUS: tous, sans qu'il en manque. Du Roman trestuit. En patois Bourguignon, tretô.

TREU: pétrin. – TREU: trou. – TREUER: trouer.

TREULER: faire un vent en point d'orgue. M. Decorde.

TREULIER: qui treule souvent.

TREULLARD: lambin, flâneur.

TREULLER: perdre son temps à courir de porte en porte pour babiller, pour flâner. Ce verbe signifie aussi mendier, vagabonder.

TREULLIER. Voyez TREULLARD.

TREUNER ou TRANER. Se dit de la poule qui annonce, par son cri, qu'elle va pondre ou qu'elle vient de pondre.

TREUTER: péter.

TRIAS: embarras. Voyez TRIORI. B.

TRIBOLÉ; TRIBOULÉ: tombé; affaissé par négligence. Bas triboulés: mal tirés, ravalés.

TRIBOUIL (s. m.): tribulation.

TRIBOUILLER: brouiller; troubler; – éprouver des tribulations; – gargouiller.

TRICOTER: marcher vite; – frapper d'une trique avec la rapidité des aiguilles qui tricotent.

TRICOUSE; TRICOUSSE (s. f.): guêtres de toile. En Roman trique-houses. Dans les Vosges, les tricouses sont, suivant M. Richard, «une espèce de guêtres ou de bas de laine tricotés, sans pieds, et qui descendent depuis le genou jusqu'à la cheville du pied. Ce sont les traque-houzes ou bottines de drap, encore en usage dans la Flandre». A.

TRIEFFE: poutrelle. Voyez TREF.

TRIFOIRE; TRIFOUET. Voyez TRÉFOUET.

TRIFOUILLER: fouiller mal à propos; farfouiller. Trifoui, en patois Walon. L.

TRIGALLE; TRINGALE: bureau de péage 16.

TRIGOT: trognon. Trigot de chou: tronc. L.

TRIGOULIS: mauvais bas. De tricot.

TRILAIS: cloison, haie, treillis.

TRILLER: teiller; – trier.

TRILLEROT: loriot. B.

TRIMAUD, E: traître, traîtresse. De trigaud.

TRIMBOLE ou TRIMBOUELLE: cabriole.

TRIMBOUELLER: culbuter.

TRINGUE: sérum, petit-lait. – TRINGUE: tringle.

TRINGUET: moyen qui réussit, comme le tringuet du marin. Basselin dit, p. 52 de l'édition de 1821:

 
N'ayant plus rien, sinon
Le tringuet qui soit bon.
 

TRIOLÉE: grand nombre.

TRIOLLIER; TRIOLLY: tribune au-dessus des fonts baptismaux, dans quelques églises de campagne.

TRION: trayon, pis.

TRIORI: embarras, désordre. En patois Bourguignon, trigori. Le trihori est une danse bretonne, vive et gaie, dont Jean Tabourot a parlé, dans son Orchésographie.

TRIPÉE: entrailles pour préparer les tripes.

TRIPER: danser; trépigner; – faire des plis; ne point prendre à juste, en parlant d'un vêtement.

TRIPHANER: faire le beau parleur; se moquer et se rire de tous et de tout.

TRIPHANOUX: celui qui triphane.

TRIPOT: halle au blé; marché; échange; ménage; cuisine.

TRIQUE (s. f.): bâton. Au figuré, jambe sans mollet.

TRIQUEFARER: agir étourdiment; déranger. (Vire.)

TRIQUENIQUE: noise; débat pour des riens.

TRIQUER: bâtonner; – courir; jouer des triques ou jambes sans mollet.

TRIQUOT: gros bâton; gourdin; grosse trique.

TRISON: trahison.

TRITE: traître.

TROCHE (s. f.): groupe de cercles à futaille, d'ordinaire au nombre de six.

TROCHE: bouquet d'arbres; par extension, hêtraie. Voyez FOUTELAIE.

TROGNE: ventre.

TROIS-PIEDS (s. m.): trépied.

TROITE: truite. H. – N.

TROMPE (s. f.): erreur, méprise.

TRONCHE (s. f.): tête; – tronc d'arbre.

TROP A COUP: trop tôt. (Valognes.)

TROQUE (s. f.): échange. Faire une troque.

TROS: trois, tros quatre: trois ou quatre.

TROS: pétrin. Voyez TREU.

TROTTERIE: place où l'on fait trotter les chevaux, dans les foires, avant de les vendre. M. l'abbé Decorde.

TROTTIN: petit trottoir. A.

TROU; TROU DE CHOU: tronc, ou tige de cette plante potagère. Patois Lorrain. Patois Troyen.

TROUBLÉE: eau trouble, sortie du lit des rivières, et qui, en inondant les prairies, y laisse un dépôt vaseux qui les engraisse. (Pont-l'Évêque.)

TROU (FAIRE UN): boire un petit verre d'eau-de-vie entre deux services.

TROU-FIGNON: anus. A.

TROUIE; TRUE: truie.

TROUIL; TREUIL; TROUS: dévidoir. Voyez TRAUT.

TROUILLE (s. f.): grosse femme, mal tournée.

TROUILLER: salir; souiller; chiffonner en pressant.

TROUINE (s. f.); TRUIN (s. m.): peau de cochon tannée. De truie.

TROUSSEPIN: gamin. Voyez GOUSPIN.

TROUTER: Voyez TRUTER.

TROVER: trouver.

TRUBLE: pelle de bois, ordinairement garnie de fer, employée pour remuer le marc du pressoir, et le porter sur le tablier où on le dresse en motte. Le truble est aussi une forte bêche pour fouir la terre.

TRUBLER: troubler.

TRUC (s. m.): savoir-faire; habitude de bien faire; habileté astucieuse. Dans le Celtique-Breton, trok signifie échange, ainsi que truck, en anglais.

TRUCHER: mendier; – TRUCHEUR, SE: mendiant, e.

TRUCIEN: trusquin, instrument dont se servent les menuisiers pour tracer des parallèles.

TRUE-BÈRE (s. f.): jeu d'enfants. L.

TRUFFE; TRUFLE (s. f.): pomme de terre.

TRUMUTU: vacarme. Du latin tumultus.

TRUPER (NE PAS): ne pas demeurer long-temps dans le même lieu. H. – N.

TRUSCAIN; TRUSCAN: qui a l'air de faire tout; qui se mêle de tout mal à propos. A.

TRUTÉ (LAIT): caillé; lait dont on a enlevé la crême. Voyez FRETELAIT, au Supplément.

16Trigale (tres calles) est la rencontre de trois chemins. On trouve dans le bois de Queverue un carrefour de ce genre, appelé la Trigale. On nomme Tringale, sur la route impériale de Paris à Cherbourg, un lieu où se rencontrent les routes de St. – Lo, de Carentan et d'Isigny.