Za darmo

Dictionnaire érotique moderne

Tekst
0
Recenzje
iOSAndroidWindows Phone
Gdzie wysłać link do aplikacji?
Nie zamykaj tego okna, dopóki nie wprowadzisz kodu na urządzeniu mobilnym
Ponów próbęLink został wysłany

Na prośbę właściciela praw autorskich ta książka nie jest dostępna do pobrania jako plik.

Można ją jednak przeczytać w naszych aplikacjach mobilnych (nawet bez połączenia z internetem) oraz online w witrynie LitRes.

Oznacz jako przeczytane
Czcionka:Mniejsze АаWiększe Aa

Je les ai furetés tous deux, ces clapiers-là, j’en connais peu d’aussi logeables.

A. de Nerciat.
 
Mais au clapier de qui les bords
Sont couverts de nouvelle mousse.
 
(Cabinet satyrique.)

Clé. Le membre viril – qui, sous le prétexte fripon d’ouvrir la serrure féminine, la bouche en jetant des saletés dedans.

Cliqueter une femme. La baiser, faire aller dans son vagin le membre viril comme un cliquet de moulin, – avec moins de bruit cependant.

Jamais fille de laboureur ne fut mieux cliquetée.

Sorel.

Clitoris. Le gland de la femme, qui, dans le prurit vénérien, bande comme le membre de l’homme; d’où, chez les Grecs, l’expression de κλὶτοριάζειν, pour clitoridem attractare, genre de masturbation spéciale aux femmes.

 
… Mon clitoris, par tous étant fêté,
Aurait pu faire au tien beaucoup de concurrence.
 
Louis Protat.

Clitoriser (Se). Se branler entre femmes; se chatouiller le clitoris, seule ou à deux, réciproquement.

La nature le veut: c’est le seul moyen d’être sage au couvent, puisqu’on ne peut l’être sans se clitoriser ou se manuéliser.

Mercier de Compiègne.

Quelle vision! grand Dieu!.. Ma mère sur le dos, les cuisses repliées vers sa poitrine et les jambes en l’air, d’une main tenant un livre et de l’autre… se chatouillant le clitoris avec la plus belle vivacité.

(Mon noviciat.)

Clou. Le membre viril, avec lequel on fixe la femme sur le dos.

Cocarde. Blanche ou rouge… affaire d’opinion. C’est le foutre qu’on lance, ou le sang que l’on fait répandre, au con d’une pucelle.

 
Heureux qui mettra la cocarde
Au bonnet de Mimi-Pinson.
 
Alfred de Musset.

Cochon (Être). Savoir bien besogner de l’outil que la nature a eu l’obligeance de placer au bas du ventre de l’homme; baiser fort et longtemps.

 
Ce n’est pas cela, mon cher, qui m’amuse
Sois moins poète et beaucoup plus cochon.
 
(Parnasse satyrique.)

Cochon (Être). Se dit aussi des choses obscènes, des discours qui provoquent l’érection, – des cochonneries en un mot.

 
Antoine, c’est un joli nom,
Un peu cochon.
 
Alexandre Pothey.

Cochonne (Être). Connaître une foule de petits secrets pour arriver à faire bander les pines les plus réfractaires et jouir les hommes les plus indifférents.

Cochonneries. Exercices amoureux: gamahuchage, branlage, suçage, postillon, feuille de rose, patte d’araignée, – en un mot, tout ce qu’ignorent les femmes honnêtes et que savent si bien les femmes galantes. – Le libertinage a emprunté beaucoup de termes à la charcuterie (V. langue fourrée, boudin, andouille, saucisse, vessie, etc.), et cela se comprend de reste, χοιρος signifiant à la fois cochon et con.

Cochonneries (Dire des). Avoir un langage de «haulte gresse,» appeler les choses par leur nom, dire pine au lieu de machin, foutre au lieu d’aimer, enfin raconter des prouesses concubitales.

Cocodès. Imbécile élégant, ou singeant l’élégance, qui fréquente plus volontiers avec les filles entretenues qu’avec les femmes honnêtes.

Ce n’est pas un homme, c’est un cocodès.

Aurélien Scholl.

Cocodète ou Dandye. Femme du monde qui imite la cocotte – dans sa mise – et quelquefois la surpasse par l’excentricité.

Cocotte. Fille de mœurs excessivement légères, qui se fait grimper par l’homme aussi souvent que la poule par le coq.

Cocotte, terme enfantin pour désigner une poule; – petit carré de papier plié de manière à présenter une ressemblance éloignée avec une poule. – Terme d’amitié donné à une petite fille: ma cocotte; – et quelquefois à une grande dame dans un sens un peu libre.

Littré.

Cocotier. Homme qui a la chaude-pisse, que les maquereaux et les ouvriers appellent la cocotte.

L’ai-je eue assez de fois, la cocotte! l’ai-je eue!.. à ce point qu’on m’appelait le roi des cocotiers.

Lemercier de Neuville.

Cocotterie. Monde galant, – côté des cocottes. Ce mot fait pendant au mot: Bicherie.

«V. Sardou engageait amicalement une dame à surveiller les toilettes de la jeune fille de la Famille Benoiton, plus excentriques qu’il ne convient à une honnête bourgeoise.

– Bast! elle est si jeune et si innocente, ce n’est pas même de la coquetterie.

– Non, répliqua Sardou, mais c’est presque de la cocotterie.»

(Figaro, no 1123)

Cocu. Mari trompé par sa femme, comme Ménélas, comme Sganarelle et Dandin, comme vous et moi, – comme des millions d’autres.

 
Tous les hommes le sont…
– Excepté Couillardin…
....
Qu’appelle-t-on cocu? L’homme de qui la femme
Livre non-seulement le corps, mais aussi l’âme,
Partage le plaisir d’un amant chaleureux,
Le couvre avec bonheur de baisers amoureux,
Fait l’étroite pour lui, même quand elle est large,
Et, manœuvrant du cul, jouit quand il décharge.
 
L. Protat. (Serrefesse.)
 
Un grant tas de bonnes commères
Savent bien trouver les manières
De faire leurs maris cocus.
 
F. Villon.
 
Apprenez qu’à Paris, ce n’est pas comme à Rome;
Le cocu qui s’afflige y passe pour un sot,
Et le cocu qui rit pour un fort honnête homme.
 
La Fontaine.
 
Ce damoiseau, parlant par révérence,
Me fait cocu, madame, avec toute licence.
 
Molière.
 
Je vais prier pour les cocus,
Les catins et les philosophes.
 
Béranger.

Cocuage. État du cocu, de l’homme dont la femme baise avec un autre.

Cocuage est naturellement des apanages du mariage.

Rabelais.
 
Quel est l’époux exempt de cocuage?
Il n’en est point, ou très-peu, je le gage.
 
La Fontaine.

Dans tous les temps et dans tous les pays du monde, le cocuage rapporte quelque chose.

Pigault-Lebrun.

Cocu en herbe (Être). Avoir la mine d’un honnête homme prédestiné à être un jour cocufié, s’il ne l’est pas déjà d’avance.

Cœur. La nature de la femme, – un muscle creux comme l’autre. – Le mot est de Boufflers et du XVIIIme siècle, où la sentimentalité était inconnue, et où il était tout simple, alors, que les femmes eussent le cœur – où les poules ont l’œuf.

 
Dans ce cœur tendre, aussitôt ce satyre
Enfonce, enfonce un long… sujet de pleurs.
 
Béranger.

Dès que cet enfant n’est pas de vous, ma belle nymphe, et qu’avec un cœur neuf, vous m’apportez en mariage des beautés immaculées, pourquoi rougirais-je?

A. de Nerciat.
 
Un jour cet amant divin,
Qui mettait l’amour au vin,
Sur le revers d’une tonne
Perça le cœur d’Érigone.
 
Collé.

Cognée. Le membre viril, avec lequel on fait du bois pour les maris. – On l’a employée aussi pour la nature de la femme.

 
Ma cognée aujourd’hui fait d’étranges effets,
Quand elle abat du bois, elle en fait venir d’autre.
 
(Cabinet satyrique.)
 
Afin que l’un dedans l’autre s’emmanche,
Prends que sois manche, et tu seras coignée.
 
Rabelais.

Cogner une femme. La baiser à grands coups de queue sur le ventre, comme les boucs se cognent entre eux.

Une courtisane de Venise avait envie d’être cognée tout son saoul par deux Français de bonne mine.

Tallemant des Réaux.

Coiffer un homme. Le tromper en faveur d’un autre, moins jeune et plus laid, mais autre, – d’où la coiffure de cornes que l’on connaît.

 
Moyennant quoi le mari fut coiffé.
 
Piron.

Cinq minutes plus tard, le duc de Popoli était coiffé de la façon de tout un régiment de hussards.

 
Pigault-Lebrun.
 
Mariez-vous, et, par votre compagne,
Heureux coiffeur, ne soyez pas coiffé.
 
Émile de la Bédollière.

Coït. L’acte vénérien.

«Union charnelle des deux sexes. C’est la volupté qui mène à la génération. (En langage familier, on dit Baiser (voir ce mot.) Quand la femme s’est placée dans le lit conjugal, elle se met sur le dos et écarte les cuisses. Le mari la couvre alors de son corps et, aidé par la main de sa femme, introduit l’instrument de plaisir dans l’asile qui lui est destiné. Elle referme alors légèrement les cuisses, et enlace son mari de ses jambes. Il colle sa bouche sur la sienne, et commence avec les reins ce mouvement de va-et-vient qui produit le plaisir mutuel. La femme n’a plus alors qu’à se laisser aller à la volupté, et à répondre aux baisers qu’elle reçoit. Tantôt, nonchalante et paresseuse, elle laisse agir l’homme, sans faire d’autre mouvement que celui de deux bouches qui s’unissent; tantôt adoptant le rôle actif, elle fait onduler ses reins, en enfonçant dans le con, à chaque va-et-vient, la vigoureuse queue qu’elle tient entre ses cuisses. Ses lèvres roses pressent avidement celles de son époux. Sa langue s’enlace à la sienne; ses seins tout rouges de baisers aplatissent leur courbe gracieuse sur sa poitrine, tant ses bras le serrent avec force. Son petit pied le talonne comme pour l’aiguillonner. De temps en temps elle se pâme en poussant de petits cris de plaisir; ses reins souples interrompent leurs voluptueuses ondulations, et elle demeure quelques instants immobile, savourant les coups précipités du vit furieux, et les jets de la liqueur de feu dont il inonde le temple de l’Amour.

«C’est ainsi que se produit le coït, la volupté la plus naturelle à l’espèce humaine, et qui est pour elle non-seulement un besoin, mais un devoir imposé par la Providence divine…

«Ne vous livrez pas au coït, ni à toute autre volupté après avoir mangé: attendez que la digestion soit faite.»

Comtesse de N***.
(Vade-mecum des femmes mariées.)
 
Ces jours à jamais effacés,
J’y pense;
Où sont nos coïts insensés,
Passés?
 
(Parnasse satyrique.)

Colle. Le sperme, liquide visqueux qui sert de ciment romain pour édifier des mariages – souvent peu édifiants.

 
Con qui va distillant une moiteuse colle.
 
(Cabinet satyrique.)
 
Mais c’ machin s’change en lavette,
Grâce au pouvoir d’ la vertu,
Et j’ m’en tire quitte et nette
Avec un peu d’ colle au cul.
 
(Parnasse satyrique du XIXe siècle.)

Coller (Se). S’unir charnellement, au moyen de la «moiteuse colle» que vous savez. – Cette expression, qui s’applique spécialement aux chiens, lesquels, après le coït, se trouvent soudés mutuellement, cul à cul, à la grande joie des polissons et au grand scandale des bégueules, cette expression est passée dans le langage courant moderne pour désigner l’union illicite d’un homme et d’une femme. Que de gens croyaient ne s’être rencontrés que pour se quitter, qui sont restés collés toute leur vie!

Coller une douce (Se). Se masturber, – ce qui est une bien douce chose tout de même.

 
…J’ai beau tous les jours me coller une douce,
Dans mes rêves ton con m’agace et me poursuit.
 
Louis Protat.

Colombe de Vénus (La). La motte de la femme, le duvet qui couronne son os pubis.

 
Des déesses et des mortelles,
Quand ils font voir les charmes nus,
Les sculpteurs grecs plument les ailes
De la colombe de Vénus.
 
Théophile Gautier.

Colonne. Le membre viril, que nous sommes bien plus fiers de regarder ou de montrer à une femme que d’être Français.

Combat amoureux. L’acte copulatif, qui est une lutte courtoise où personne n’est blessé, – quoiqu’on échange de nombreux coups.

 
Même, pour l’attirer au combat amoureux,
L’allait injuriant, l’appelant rustre, gueux.
 
Mililot.

Nous continuâmes deux ou trois fois, en sorte que les yeux nous pétillaient d’ardeur et ne respiraient que le combat naturel.

Mililot.
 
Fut de bon poil, ardente et belle
Et propre à l’amoureux combat.
 
La Fontaine.
 
Sa rivale, tout au contraire,
A dans les combats amoureux
Les mouvements si paresseux,
Qu’au sein du plaisir même Eglé vous désespère.
 
Mérard Saint-Just.
 
J’aime dedans un bois à trouver d’aventure
Dessus une bergère un berger culetant,
Qui l’attaque si bien et l’escarmouche tant,
Qu’ils meurent à la fin au combat de nature.
 
Théophile.
 
Je viens des bords de la Garonne
Prostituer ma personne
A ton lubrique combat.
 
(Cabinet satyrique.)

Bien volontiers ma femme viendra au combat vénérien.

Rabelais.
 
J’ai si bien combattu, serré flanc contre flanc,
Qu’il ne m’en est resté une goutte de sang.
 
Régnier.
 
Je suis un bon soldat d’amour
Qui ne fais poinct retraitte;
Je sçay combattre nuict et jour
Au champ de la brayette.
 
(Chansons folastres.)

Combler les vœux d’un homme. Lui ouvrir ses cuisses quand on est femme, afin qu’il introduise son engin dans le vôtre.

 
Sophie, à ce moment fatal,
Comble les vœux de mon rival.
 
Béranger.

Commencer un roman par la queue. Baiser d’abord la femme pour laquelle on bande et, après, lui faire la cour comme si on ne l’avait pas encore possédée.

Commerce amoureux. L’acte vénérien, qui, plus que jamais, est aujourd’hui un commerce – mais un peu équivoque, puisque la femme vend ce que la nature lui a donné pour être donné.

Communier sous les deux espèces. Se dit d’une femme qui se laisse à la fois foutre et enculer par les hommes.

Compagnon. Le membre viril, qui naît avec l’homme et meurt avec lui.

 
Mignonne, jour et nuit je suis importuné
D’un petit compagnon qui quand et moi fut né.
 
Théophile.
 
Le compagnon, étant de taille énorme,
Foula comme il faut le castor.
 
Piron.

Complaisances pour un homme (Avoir des). Faire la libertine avec lui; le mettre en état de faire une excursion à Cythère.

 
Et pour prix de mes complaisances,
La vérole tu m’as foutu.
 
Alphonse Karr.

Compliment. L’acte copulatif.

 
Nous avons un grand homme,
Arrivé depuis peu
Dans ce lieu,
Qui fait, quand on l’en somme,
Six compliments par jour
A l’amour.
 
Collé.
 
En amour, dans ma jeunesse,
J’eus des succès étonnants;
Je fis à mainte Lucrèce
D’innombrables compliments.
 
Émile Debraux.

Con (Le). Le petit vase dans lequel l’homme verse en pluie fine et pénétrante une partie du produit de sa nourriture, – à sa grande satisfaction et à celle du petit vase. – Les anciens connaissaient ce mot: χοιρος disaient les Grecs; cunnus, disaient les Latins: cweus, disaient les Celtes, qui disaient aussi cona et quena, (d’où les Anglais ont appelé leur reine queen); kona, disaient les Goths; koulma, disent les Arabes; emacuéma, disent les Basques; pota, disent les Italiens, etc., etc.

Donne, que je te frotte le con. Il est étroit que c’est un charme.

La Popelinière.
 
Le con met tous les vits en rut;
Le con du bonheur est la voie;
Dans le con git toute la joie;
Mais hors le con, point de salut.
 
Piron.
 
Il faut donc, pour ce vit, un grand con vermoulu,
Un con démesuré, qui dévore, goulu,
La tête et les couillons pour les mettre en curée,
Un con toujours puant, comme vieille marée.
 
Rémy Belleau.

La matrice d’une femme est du nombre des choses insatiables dont parle l’Écriture, et je ne sais s’il y a quelque chose au monde à quoi on puisse comparer son avidité: – car, ni l’enfer, ni le feu, ni la terre ne sont si dévorants que le sont les parties naturelles d’une femme lascive.

Venette.

C’était une jolie grêlée faite au tour, ayant un con tellement insatiable, que je fus obligé de lui mettre la bride sur le cou et de la laisser foutre avec qui elle voudrait…

(Anti-Justine.)

Con. Métaphoriquement, Imbécile. Les vers suivants commentent cette acception particulière et impertinente:

 
Qu’ ça soit étroit, qu’ ça soit large,
Qu’ ça soit gris, noir, blanc ou blond,
Qu’ ça bande ou bien qu’ ça décharge,
Rien n’a l’air bêt’ comme un con.
 

Con baveux. Qui a des flueurs ou quelque chose de pis.

Con bien boisé. Dont la motte est abondamment fournie de laine.

 
Mon con est boisé comme l’est Meudon,
Afin de cacher l’autel du mystère
Où l’on officie en toute saison.
 
(Parnasse satyrique.)

Conclusion. La fouterie même, qui est en effet la conclusion naturelle de toutes les caresses que se font mutuellement des amants bien épris, – ou simplement des gens qui ont envie de tirer un coup.

Apprends donc qu’il y a cent mille délices en amour qui précèdent la conclusion.

Mililot.
 
Un homme de votre condition,
Le prendre sur un aussi mauvais ton:
Vous allez droit à la conclusion!
 
Collé.

Concon. Mot nouveau sur celui de bonbon, dit Collé, son inventeur. On se flatte qu’il passera en faveur de sa douceur et de son indécence.

 
Mon vit mignon!
Tu n’y perdras rien, mon garçon;
Je te donnerai du concon
Bien bon!
 

Concubine. Femme qui, sans être mariée, a commerce de chair avec un homme, qui quelquefois est marié, lui.

Monsieur H**, disait un jeune homme au savant professeur que nous venons de perdre, j’ai eu l’honneur de me présenter chez vous, et je n’y ai rencontré que votre bonne… – Ce n’est pas ma bonne, monsieur, interrompit le père H** d’un air terrible. Ce n’est pas ma bonne, c’est ma concubine!..

 
J. Le Vallois.

Concubiner. Vivre maritalement avec quelqu’un.

L’abbé de La Rivière, le favori de Gaston d’Orléans, entretenait ouvertement une demoiselle Legendre; il la gardait auprès de lui dans son château de Petit-Bourg et concubinait avec elle, sans seulement songer à sauver les apparences. «Elle est à cette heure comme sa ménagère», écrivait Tallemant vers 1660.

(Hist. de la prostitution.)

Concupiscence. Le fond d’inclination naturelle qui nous fait désirer, hommes, de baiser toutes les femmes, femmes, d’être foutues par tous les hommes.

Le mariage était un nom d’honneur et de dignité, et non de folâtre et lascive concupiscence.

Montaigne.
 
L’âpre stérilité de votre jouissance
Altère votre soif et raidit votre peau,
Et le vent furibond de la concupiscence
Fait claquer votre chair ainsi qu’un vieux drapeau.
 
Charles Baudelaire.

Con faisandé. Qui a reçu tant d’assauts, ou qui a eu tant de maladies, qu’il porte en lui une odeur dont s’accommodent seuls les gens qui ne sont pas dégoûtés. – On le dit aussi comme synonyme de vieille fille.

Confesser. Employé dans un sens obscène pour faire l’acte vénérien.

 
Ci gist le cordelier Midieux,
Dont nos dames fondent en larmes,
Parce qu’il les confessait mieux
Qu’augustins, jacobins et carmes.
 
Cl. Marot.
 
On vient pour voir le père Urbain.
Il confesse encor sa dévote.
 
(Épigrammes.)

Confitures. Le sperme, dont sont très friandes les femmes. – Brantôme parle quelque part, dans ses Dames galantes, d’un «amour bien lascif, composé de confitures spermatiques.»

Confrère de la lune. Cocu, – par allusion aux cornes de la blonde Séléné.

Conflit. Bataille amoureuse, combat corps à corps et nu à nu.

 
Écrivant les beautés du lit
Où se fit l’amoureux conflit.
 
Théophile.

Con glaireux. Gras, soit naturellement, soit par suite de maladies, soit par malpropreté.

 
Hideux amas de tripes molles
Où d’ennui bâille un con glaireux.
 
(Parnasse satyrique.)

Con gras. Mal nettoyé, encore enduit de beurre masculin, ou naturellement adipeux, – de sorte que le membre qui s’y introduit est tout étonné d’y faire flic-flac.

 
On ne se lave bien qu’au bordel! Des ingrats
Peuvent seuls à ton con préférer un con gras.
 
Albert Glatigny.

Conifère. Jeune fille ou jeune femme, – de cunnus, con, et fero, je porte.

Quand on se promène le soir dans la rue Saint-Denis, on voit trotter sur les pavés un tas de jolis petits conifères.

A. François.

Conin. Jeune con, con impubère, con qui n’est pas encore dans la circulation, n’ayant pas encore été frappé par le balancier de l’homme.

Vous avez là le conin le plus joli du monde.

La Popelinière.
 
Ton conin, pauvre oiseau sans plume,
M’ouvre un bec encor mal fendu.
 
Auguste Lefranc.

Coniste. Homme qui préfère le con au cul, – élevé qu’il a été à l’École normale de Paris au lieu de l’avoir été à l’École anormale de Rome.

 
Si j’aime beaucoup mon vit, c’est que
L’estime fonde cet amour.
Voici le quatrième évêque
Qu’il refuse en un même jour;
Il est coniste, et vous pouvez m’en croire,
Plus qu’un père de l’Oratoire.
 
Collé.

Conjonction. L’union naturelle de deux êtres d’un sexe différent.

Qui est-ce qui a le plus de plaisir, de l’homme ou de la femme, dans la conjonction naturelle?

Mililot.

Il prononça la validité du mariage, et renvoya les époux se conjoindre dans la maison paternelle.

Diderot.

Conjungo. Le mariage, dans l’argot du populaire qui voit dans ce mot une équivoque réjouissante (jungo, je joins, con, le con), au lieu d’y voir la première phrase du prêtre qui lie deux époux pour la vie.

 
La fruitièr’ dit, r’luquant ma mine:
Comment t’ trouv’s-tu du conjungo?
 
Tostain.

Connaissance. Maîtresse, concubine.

Ah! vous avez une connaissance, monsieur!

De Leuven.

Connaître les postures. Avoir appris dans l’Arêtin, ou au bordel, les divers mouvements et positions du corps les plus propres à l’accomplissement de l’acte vénérien; être très versée dans l’art de faire jouir les hommes.

Connaître son affaire. Se dit d’une femme rompue au métier d’amour et connaissant, par conséquent, tous les moyens à employer pour faire jouir les hommes.

Elle est belle, ma Joséphine!.. et elle connaît son affaire…

Tisserand.

Connaître un vieux. Servir de maîtresse à un vieux libertin, essayer de tous les moyens connus pour le faire godiller.

J’ me mets à connaît’ un vieux, encore un autr’, un troisième, et pis, et pis…

H. Monnier.

Connaître une femme. La baiser, qu’on la connaisse ou non.

Le bonhomme se vantait tout haut de n’avoir jamais connu que sa femme.

Tallemant des Réaux.

Connasse. Jeune fille sans expérience de l’amour, malhabile aux jeux de l’alcôve. – S’emploie aussi pour désigner un con de mauvaise mine, ou un grand con, ou un con de vieille femme. Quelques auteurs désignent, par le mot connasse, une femme honnête. Les femmes inscrites comme filles publiques à la police désignent souvent aussi par le nom de connasse les filles qui font habituellement la vie et qui craignent de se faire inscrire.

 
… A l’une sa connasse
Qui tombe par lambeaux…
 
Louis Protat.

Mais on sent aussi qu’un connichon aussi jeune ne pouvait admettre un vit qui ne décalottait pas encore, il me fallait une connasse.

(Anti-Justine, p. 3.)

Conneau. Diminutif de con.

 
O toi…
Dont le frais conneau
Sera toujours beau,
Il faut, pour que le charme abonde,
Contenter l’miché.
 
Dumoulin.

Connichon. Petit con où l’homme a de la peine à enfoncer sa «vivifique cheville.»

Connil. Petit con; ou, par extension: Jeune pucelle. – V. Chasser aux connils.

Conquêtes. Coups tirés, femmes baisées, hommes cocufiés.

O ma chère Victoire, quelles conquêtes vous avez faites dans votre putain de vie.

J. le Vallois.
 
Adieu, conquêtes,
Joyeuses fêtes,
Où le champagne au lansquenet s’unit.
 
Gustave Nadaud.

Conserver sa fleur. Garder son pucelage.

 
Pour conserver c’te fleur qui d’vient si rare,
Ma Lisa, tiens bien ton bonnet.
 
E. Debraux.

Consommer le sacrifice. Faire l’acte copulatif depuis A jusqu’à Z, depuis le premier baiser qui joint les lèvres d’en haut, jusqu’au dernier spasme qui distend les lèvres d’en bas.

 
… Dès que le sacrifice
Est consommé, l’on se tourne le dos.
 
Louis Protat.

Consommer son Kabyle. Pédéraster un indigène, – dans l’argot des troupiers d’Afrique.

 
Quand il consommait son Kabyle,
On entendait sous le gourbi,
Au milieu de la nuit tranquille,
Le succube pousser ce cri…
 
Alexandre Pothey.

Contenter un homme. Le bien branler s’il aime cela, ou bien jouer des reins sous lui afin de le faire jouir.

Voici le recueil des principales choses que vous devez savoir pour contenter vos maris quand vous en aurez.

Mililot.
 
Malgré son air renfrogné,
En tout point je le contente;
S’il me laisse un’ petit’ rente,
Ça s’ra d’ l’argent bien gagné!
 
Jules Poincloud.

Conter à une femme (En). Faire l’amour avec elle, – l’amour, ce conte des Mille et une Nuits, improvisé par tout homme galant en l’honneur de toute femme galante.

Contre-temps. Fiasco amoureux.

 
A l’amant vieux et blême
Que tourmente Vénus,
Qui dit encor qu’il aime
Et ne le prouve plus,
Tu promets assistance
Contre les contre-temps.
 
Collé.

Conversation criminelle. Celle qui a souvent lieu entre un homme et une femme mariée à un autre homme. – Cette aimable conversation se tient ordinairement ventre contre ventre, avec des baisers et des soupirs à la clef.

Copuler. Employé dans un sens obscène pour faire l’acte vénérien.

Pour me copuler amoureusement

(Moyen de parvenir.)

Coquardeau. Galantin, nigaud, bavard. – Gavarni a cru inventer Monsieur Coquardeau: il se trouvait déjà dans Rabelais.

Coquille. La nature de la femme – dans laquelle l’homme aime à faire entrer son petit limaçon, qui y bave tout à son aise. Con, cha? demanderait un Auvergnat.

Et Laurette, à qui la coquille démangeait beaucoup, s’y accorda facilement.

Ch. Sorel.

Coquine. Femme ou fille qui aime l’homme – ou qui fait semblant de l’aimer pour avoir son argent.

 
Avec son piston qui fascine
La fille honnête et la coquine,
On assur’ qu’il possède encor
Le talent de donner du cor.
 
Jules Poincloud.

Nous sommes liés, le baron et moi, par nos coquines.

H. de Balzac.

Corbillon. Employé dans un sens obscène pour désigner la nature de la femme.

 
Là, près de la jeune Thémire
A l’œil vif, au teint vermillon,
Qui rougit, et qui n’ose dire
Ce qu’il faut dans son corbillon.
 
E. Debraux.

Corde sensible (La). C’est, chez l’homme, son membre, chez la femme, son clitoris: on n’y touche jamais en vain.

Il n’est de femmes froides que pour les hommes qui ne sont pas chauds et qui ne savent pas toucher leur corde sensible.

Léon Sermet.

Cornard. Cocu, porteur de cornes.

 
Ça fait toujours plaisir, lorsque l’on est cornard,
D’avoir des compagnons d’infortune…
 
Louis Protat.

Cornes. Attributs invisibles du cocu.

 
C’est bien le meilleur petit homme
Que Vulcain ait dans sa séquelle:
Il rit des cornes qu’on lui met;
Lui-même il vous fait voir la belle.
 
Théophile.

Cornichon. Le membre viril, avec lequel les femmes aiment à accommoder leur viande.

Corridor d’amour. La nature de la femme, que l’on enfile volontiers lorsqu’on veut aller au Paradis.

Alors elle mit un genou en terre pour considérer plus attentivement la blancheur et le contour du ventre de Zaïrette, la rondeur de ses cuisses et surtout l’ouverture et l’entrée du corridor d’amour.

La Popelinière.

Cotillon (Le). La femme en général – et surtout en particulier – qui vous fouette le sang et vous allume l’imagination avec ses façons provocantes de retrousser ses cottes et de remuer sa crinoline.

Coucher (Avoir un). Être retenue par un miché pour baiser avec lui toute la nuit, – dans l’argot des bordels.

Mélie? Elle a un coucher, mon petit, faudra repasser demain.

H. Monnier.

Coucher avec une femme. En jouir; – par extension: Tirer un coup – même sur toute autre chose qu’un lit.

 
C’est signe que tu ne couchas
Jamais encore avec elle.
 
Cl. Marot.
 
Un ange la prend dans ses bras,
Et la couche sur l’autre rive.
 
Parny.

Monsieur sait mieux que moi, me dit-il, que coucher avec une fille, ce n’est que faire ce qui lui plaît: de là à lui faire faire ce que nous voulons, il y a souvent bien loin.

De Laclos.

Que veut-il donc? Coucher avec une jolie femme et en passer sa fantaisie.

La Popelinière.
 
Si j’ cède à tes beaux discours,
C’est parc’ que tu m’ cass’ la tête,
Car avec un’ fille honnête
On n’ couch’ pas avant huit jours.
 
(Chanson anonyme moderne.)

Coucou. Oiseau jaune, de la race des cocus, aussi féconde que celle des mirmidons.

 
Les coucous sont gras,
Mais on n’en tue guère;
Les coucous sont gras,
Mais on n’en tue pas.
La crainte qu’on a de manger son père,
Son cousin germain, son oncle ou son frère,
Fait qu’on n’en tue guère,
Fait qu’on n’en tue pas.
 
(Vieille chanson.)

Couenne. Le membre viril, – une cochonnerie.

Couilles. Testicules de l’homme.

 
De la pointe du vit le poinct,
Et vit li met jusqu’à la couille.
 
(Anciens Fabliaux.)

Mais si ma couille pissait telle urine, la voudriez-vous bien sucer?

Rabelais.

On ne fait non plus cas des pauvres que de couilles; on les laisse à la porte, jamais n’entrent.

(Moyen de parvenir.)

Couillons. Les testicules.

 
O vit! bande toujours, et vous, couillons propices,
Distillez votre jus,
Pour fixer à jamais les rapides délices
De mes sens éperdus.
 
(Parnasse satyrique.)
 
Voyez la grande trahison
Des ingrats couillons que je porte:
Lorsque leur maître est en prison,
Les ingrats dansent à la porte.
 
(Cabinet satyrique.)
 
Mes couillons, quand mon vit se dresse,
Gros comme un membre de mulet,
Plaisent aux doigts de ma maîtresse
Plus que deux grains de chapelet.
 
Théophile.

Couler. Avoir une coulante, une gonorrhée gagnée au service de la femme, parce qu’en effet le membre viril, à l’instar du suif qui coule d’une chandelle, filtre alors une chaude-pisse dans la culotte.

 
Ma pine encore vierge
Coula,
Ni plus ni moins qu’un cierge.
Voilà.
 
Eugène Vachette.

Coup. L’acte vénérien, qui est, en effet, un choc – agréable pour celle qui le reçoit comme pour celui qui le donne.

 
L’autre jour un amant disait
A sa maîtresse à basse voix,
Que chaque coup qu’il lui faisait
Lui coûtait deux écus ou trois.
 
Cl. Marot.
 
Tu voudrais avoir pour un coup
Dix écus; Jeanne, c’est beaucoup.
 
Ét. Tabourot.
 
Pour l’avoir fait deux coups en moins de demi-heure,
C’est assez travailler pour un homme de cour.
 
(Cabinet satyrique.)

Il faut toujours se faire payer avant le coup.

Tabarin.

L’homme philosophal que cherche, sans le trouver, la femme, est celui qui ferait réellement les cent coups.

J. Le Vallois.

Coup de canif dans le contrat (Donner un). Tromper son mari au profit d’un amant, sa femme au profit d’une maîtresse.

Et puis ces messieurs, comme ils se gênent pour donner des coups de canif dans le contrat! La Gazette des Tribunaux est pleine de leurs noirceurs; aussi nous sommes trop bonnes.

L. Festeau.

Coup de croupe. Coup de cul que donne la femme dans l’acte copulatif.

Elle a un coup de croupe des plus distingués.

La Popelinière.

Coup de cul. Jeu des reins dans lequel excellent les femmes, ce qui nous procure du plaisir et à elles des rentes – quand elles ne sont pas trop prodigues et qu’elles n’ont pas de maquereaux.

 
Pourtant, si j’en crois mes propres rivales,
Je réveillerais le plus mort des morts
D’un coup de ce cul qu’ici tu ravales
Sans en éprouver le moindre remords.
 
Anonyme.
 
Ta fortun’ n’est pas faite:
Allons donc, y pens’-tu?
Encore un coup d’ cul,
Jeannette,
Encore un coup d’ cul.
 
E. Debraux.

Coup du macaron. Tour de force facile à figurer, mais impossible de mener à bonne fin. – L’homme est couché sur le dos, le bracquemart en l’air. La femme s’asseoit dessus et s’introduit dans le vagin ce pivot de chair. Alors, s’aidant des pieds et des mains, elle tâche de tourner et de figurer l’aiguille du jeu de macarons. L’inventeur de ce divertissement m’assure «qu’à tous les coups l’on gagne.» – Je me permets d’en douter… et vous?..

 
Sur l’assise d’une pine
Pivotant comme un toton,
Aimes-tu mieux en gamine
Tirer l’coup du macaron?..
 
Paul Saunière.

Coup du matin (Le). Celui qui se tire forcément lorsqu’on se réveille, parce qu’à ce moment on bande toujours, soit qu’on ait dormi sur le dos, soit qu’on ait envie de pisser, et que toute pine qui bande a le devoir de décharger.

 
Pour le coup du matin j’ai de l’aversion,
Et je ne m’y soumets qu’avec répulsion.
 
Louis Protat.

Coup du milieu (Le). Celui qui se tire vers le milieu de la nuit, après un léger repos, nécessité par la fatigue des coups précédents, et avant le repos définitif qui précédera le coup du matin.

 
Et l’on ne voit pas une belle
Refuser le coup du milieu.
 
Armand Gouffé.

Couper la mèche (Se). S’émasculer volontairement, – pour ne plus prendre feu auprès des femmes.

 
Puisque aimer offense Dieu,
Qu’un sûr moyen nous empêche:
Dès qu’on redoute le feu,
Que ne coupe-t-on la mèche?
 
Altaroche.

Coup qui porte. Coup chargé de sperme prolifique, dont le résultat naturel est un enfant.

Inne książki tego autora