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Dictionnaire érotique moderne

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J’ai des bijoux artificiels
D’une forte structure
Qui, dans les cons superficiels
Remplacent la nature.
 
(Chansons anonymes modernes.)
 
Certain bijou, qui d’un sexe chéri
Offre l’image et le trait favori,
Sert de Zoé la langueur amoureuse.
 
Parny.

Biscotter une femme. La baiser, acte pendant lequel on se remue fortement, – de l’italien scuotere, étymologie tirée par les poils.

Il aimait mieux dépuceler cent filles que biscotter une veuve.

Rabelais.
 
Lucrèce fait bien de la sotte
Et ne veut pas qu’on la biscotte.
 
Théophile.

C’est celui à qui l’on biscotte la femme.

Noel du Fail.

Bissac. La nature de la femme, qu’elle tend si fréquemment à l’homme, pour qu’il l’emplisse – de sperme.

 
Le texte dit que foullando,
En foulant et fesant zic, zac,
Le galant se trouve au bissac.
 
(Ancien Théâtre français.)
 
Après cinq ou six bons mots
Fait entrer Genfrey au bissac.
 
(Farces et Moralités.)

Bistoquer. Vieux mot hors d’usage, signifiant se servir du bistoquet, espèce de queue de billard, employé dans un sens obscène pour faire l’acte vénérien.

 
Notre mignon lui répondit
Que deux fois l’avait bistoquée.
 
(Recueil de poésies françaises.)

Mais au moins, dites-moi, l’a-t-il point bistoquée?

P. de Larivey.

Bistoquette. La pine.

 
Savez-vous, bons citadins,
Ce que le dieu des jardins
A bien plus gros que la tête?
Turlurette,
C’est la bistoquette.
 
Louis Festeau.

Blagues à tabac. Se dit des tétons qui ne se tiennent pas assez.

 
Ceux qui disent que les tétons
Flottent au vent comme des vagues,
Suzanne, sont des polissons:
On voit bien que ce sont des blagues.
 
Anonyme.

Blanchisseuse de tuyaux de pipe. Fille ou femme galante qui, d’une pipe en terre rouge, fait en un tour de cul ou de main une pipe en écume.

Blonde. Maîtresse, – quelle que soit la couleur de ses cheveux ou de son poil.

 
Puissé-je…
Cramper dans le cul
De ma blonde!
 
Emile Debraux.

Blondin. Séducteur, quelle que soit la couleur de ses cheveux.

 
L’autr’ jour, en rentrant chez moi,
J’ trouv’ la clé dans la serrure…
J’entre et j’ vois ma femm’ près d’un grand blondin,
Tout autre aurait pris la mouche soudain…
 
J. E. Aubry.
 
De certain blondin la binette
Me faisait mazurker le cœur.
 
S. Tostain.

Blouse. La nature de la femme, qui, au jeu de billard amoureux, reçoit les deux billes de l’homme – avec la queue.

 
Que je voudrais avoir aussitôt un écu,
Voire deux, voire trois, dans ma pauvre fouillouse,
Comme on a mis de coups dedans votre belouse.
 
Trotterel.

Bobosse. Entreteneur, miché sérieux.

 
Mais parlez-moi d’ ces vieux bobosses
Qui sans façon vous font présent
D’une guimbarde et de deux rosses:
C’est du nanan.
 
Émile Debraux.

Boc, Bocan, Boucan ou Bocard. Bordel, – dans l’argot militaire ou populaire. – Voir aussi Boxon et Bousin.

 
Le meilleur bocan du Marais
Devient presque une solitude.
 
Cyrano de Bergerac.
 
Chez la grosse Cateau, vas-tu donc au bocan?
 
La Fontaine.

Boire au goulot. Sucer un homme.

 
Mais, grossier comme un matelot,
Par le rustre je fus forcée
De boire à même le goulot.
 
Marcillac.

Boire dans le même verre. Baiser à plusieurs la même femme, – qui heureusement a le soin de se rincer après que chacun de ses amants a bu.

Boire seul. Se masturber, ce qui est jouir en égoïste, sans trinquer avec un vagin.

V’là que j’bande… Ah! n’ craignez rien… J’ n’ai jamais eu c’ défaut-là… Un Français ne… boit… jamais seul…

Tisserand.

Boire un coup. Gamahucher une femme après l’avoir baisée, pour se préparer au second coup. La femme ne s’étant pas lavée, on est obligé d’ingurgiter le résultat de la première émission. Ce qui est rentrer dans son bien… avec intérêts. Voici à ce sujet une anecdote qui explique la chose:

M. Z., couché avec une actrice de la Comédie-Française, Mademoiselle X, avait déjà, courant la poste, fait une course… féconde. La fantaisie lui vint de gamahucher. Il invita donc la dame à passer au lavabo. Celle-ci, craignant le froid, ou ne tenant au sacrifice que pour plaire au sacrificateur, ne daigna pas se déranger, et, parodiant un vieux proverbe, elle s’écria en riant:

«Ah! bah!.. quand le coup est tiré, il faut le boire

Boîte. Sous-entendu: à jouissance, ou bien encore, boîte à pines. Fille publique.

Bondon. Employé dans un sens obscène pour désigner le membre viril.

A peine sont-elles aussi grandes qu’un tonneau qu’elles veulent avoir le bondon.

Tabarin.
 
C’est mon tonneau, j’en porte le bondon.
 
Voltaire.

Bonheur. Aller au bonheur. Employé dans un sens obscène pour désigner l’acte vénérien.

Il ne répondit aux reproches qu’on lui faisait qu’en achevant son bonheur.

Diderot.

Bonneau. Homme serviable qui se charge – moyennant finance – d’aplanir les difficultés que pourraient éprouver à se rencontrer une femme mariée et son amant. Son obligeance va même jusqu’à procurer des amants à celles et des maîtresses à ceux qui en désirent.

Bonne enfant (Être). C’est, pour une putain, se prêter à tous les caprices libertins de l’homme qu’elle a raccroché.

 
Déboutonn’-toi, tu verras comme
J’ s’rai bonne enfant: j’ t’amus’rai bien.
 
Henry Monnier.

Bonnes fortunes. Coups qu’un homme tire avec le sexe: autant de femmes, autant de bonnes fortunes.

Une jeune fille dira sans rougir, d’un jeune homme: – Il a eu tant de bonnes fortunes. – Mais elle se croirait déshonorée si elle disait de lui: – Il a foutu tant de femmes. Et pourtant, c’est exactement la même chose.

A. François.
 
Chacun rencontre sa chacune,
Nul ne fut sans bonne fortune.
 
Voiture.

Bonnet ou Bonnet à poil. La nature de la femme, que l’homme place sur la tête de son priape à la grande satisfaction de celui-ci. Il y a des bonnets pour toutes les têtes et des têtes pour tous les bonnets.

 
Ma Lisa, ma Lisa, tiens bien ton bonnet.
 
E. Debraux.
 
Tu vas me dire, je le gage,
Que la chaleur de ton bonnet
Fera transpirer son… visage
 
Guillemé.
 
Un bonnet à poil, je te jure,
Aujourd’hui ferait son bonheur;
Pour faire admirer sa tournure,
Coiffe mon petit voltigeur.
 
Guillemé.
 
Mon ourson ne servit plus guère;
Car, comm’ disait notre aumônier:
J’ connais c’ pays qu’on prône,
Novi, Florence, Ancône;
Mais l’Italien, peu guerrier,
Rarement coiffe – un bonnet d’ guernadier.
 
Henri Simon.

Bontés. Coups tirés avec un homme. Expression chaste, sens obscène.

Vous êtes un ingrat: je regrette d’avoir eu des bontés pour vous, et de vous avoir ainsi donné le droit de me mépriser.

 
J. Du Boys.

Bordel. Couvent de femmes qui ont fait vœu de lubricité. C’est le ganea (γάνος, joie) des Anciens, ordinairement situé loin de la ville, et la Borde (petite maison) des Modernes, située aussi dans la campagne, loin des regards indiscrets.

L’on envoie sa conscience au bordel, et l’on tient sa contenance en règle.

P. Charron.
 
Misérable Philis, veux-tu vivre toujours
Un pied dans le bordel, l’autre dans la taverne?
 
Maynard.
 
Cependant vengeons-nous
Sur la grosse Cateau, qui tient bordel infâme.
 
La Fontaine.

Bordel ambulant. Fiacre, dont les stores baissés permettent aux amoureux, qui l’ont pris à l’heure pour aller plus doucement, de faire leurs petites affaires de cul.

Bordelier ou Bordelière. Homme ou femme qui hante les bordels.

Bossoirs (Les). Les tétons, par allusion aux deux grosses pièces de bois qui servent à suspendre et à hisser les ancres d’un navire et qui font saillie au-dessus de l’éperon, à l’avant. – D’où cette facétie libertine: «Les bossoirs (beaux soirs) font les belles nuits.»

 
Rembarque-moi ces bossoirs,
Quoi qu’ tu fais d’ ces morceaux d’ tripe?
 
(Parnasse satyrique.)

Botte florentine. Enculage d’un homme ou d’une femme, – par allusion aux habitudes pédérastiques, vraies ou supposées, des habitants de Florence, une façon de Sodome.

Peut-être aussi le plus bizarre de tous les goûts pour une femme… fait-il qu’elle ne prend aucune précaution contre la botte florentine qui pourrait la menacer.

(Les Aphrodites.)

Bouche d’en bas (La). La nature de la femme, – si éloquente dans son langage muet.

D’autres femmes y a-t-il, qui ont la bouche de là si pâle, qu’on dirait qu’elles y ont la fièvre.

Brantôme.
 
Pour récompenser mon mérite,
Arrachant les dents bien à point,
Permettez que je vous visite
Votre bouche qui n’en a point.
 
(Cabinet satyrique.)

Bouche impure (La). Le trou du cul, – qui parle plus souvent qu’on ne voudrait, et dont le langage n’est en odeur de sainteté qu’auprès des pédérastes.

Déjà le comte, dans un moment de délire assaisonné des exclamations les plus passionnées, est allé jusqu’à déposer un baiser fixe et mouillant sur cette bouche impure de laquelle, en pareil cas, il serait disgracieux d’obtenir un soupir.

Andréa de Nerciat.

Bouchère en chambre. Fille ou femme galante, qui pèse la viande – masculine – avec la main.

Boucherie. Bordel, où abondent les gros morceaux de viande, – humaine.

Je vais connaître cette maison et savoir quelle viande il y a à son étal, à cette boucherie-là.

Lemercier de Neuville.

Boucher la serrure. Mastiquer le vagin de la femme à force de décharger dedans, et le rendre impropre à la fécondation.

Boucher un trou, une brèche, une fente. Introduire le membre viril dans le vagin d’une femme, sous prétexte d’en mastiquer les fissures.

 
Plus loin, j’ trouvons madam’ vot’ mère
Sous not’ aumônier Goupillon;
J’ dis: Vous bouchez un’ brèch’, not’ père,
Par où pass’rait un bataillon.
 
Béranger.

Bouchon. Le membre viril, que la nature a destiné à fermer hermétiquement le goulot de la femme.

Bouder. Joli mot, sotte chose, a dit Commerson. – Laisser voir, par l’expression de son visage, qu’on a de l’humeur ou du ressentiment contre quelqu’un.

 
On ne saurait bouder longtemps
Quand on boude contre son ventre.
 
(Improvisateur français.)

Tu sais que ta ci-devant femme, quant à ce qui est d’ça (foutre), n’aime à bouder ni contre son ventre, ni contre son bas-ventre.

Sophie Arnould.

Boudin ou boudin blanc. Le membre viril, – dont toutes les femmes voudraient bien avoir dix aunes dans le corps.

Qu’est-ce que vous voulez faire du boudin de mon mari. N’avez-vous pas assez du vôtre?

D’Ouville.

Il se retourna vers moi et me fit voir comme un bout de boudin blanc qui était assez long, dont je m’émerveillai que je n’en avais point de pareil.

Mililot.

Boudiner. Baiser. – Se dit aussi d’une femme qui se sert d’un boudin, au lieu d’un membre viril, pour se faire jouir.

Boudoir. L’endroit réservé, discret, mystérieux, parfumé, où toute femme qui sait vivre reçoit l’homme dont elle veut être aimée – à couillons rabattus.

Eh bien, Montade, n’est-il pas joli, mon boudoir! – Il le sera davantage quand nous l’aurons appelé par son vrai nom, foutoir.

La Popelinière.

Bougeoir (Le), ou la Bougie. Le membre viril – qu’on allume lorsqu’on va se coucher avec les femmes.

 
J’ai beau te presser le bouton,
De mon travail, le croirait-on?
Tu restes spectatrice.
Pour le coiffer d’un éteignoir,
As-tu jamais pris mon bougeoir?
Hé! zon, zon, zon,
Prends-le moi, Suzon,
Il faut que ça finisse.
 
H. Simon.

Bougre. Pédéraste, – en souvenir des hérétiques albigeois et bulgares qui, en leur qualité d’ennemis, étaient chargés d’une foule d’iniquités et de turpitudes par le peuple, alors ignorant – comme aujourd’hui.

 
Des soins divers, mais superflus,
De Fiévés occupent la vie:
Comme bougre il tache les culs,
Comme écrivain il les essuie.
 
Anonyme.

Bougrerie. Péché contre nature que commettent, non seulement les pédérastes, mais même quelquefois les honnêtes gens avec les femmes.

 
Un peu de bougrerie
Est dans la vie
Quelquefois de saison.
 
Collé.

Bougresse. Gourgandine, femme qui aime l’homme.

Bouillon chaud. Sperme, au moment de son introduction dans le vagin de la femme.

Bouillon pointu. Lavement spermatique; enculage.

Dieu! qu’est-ce que je sens? – L’apothicaire poussant sa pointe: c’est le bouillon pointu.

(Parodie de Zaïre.)

Boulettes. Les testicules, – qu’on ne jette pas aux chiens, mais sur lesquels se jettent ces chiennes enragées d’amour qu’on appelle les femmes.

Ceux-là que tu voulais dire qui ne déchargent point, sont les châtrés, à qui on a coupé les deux boulettes et qui ne sont bons à rien qu’à bander quelquefois.

Mililot.

Bourdon. Le membre viril, – sur lequel s’appuie si volontiers la femme qui va en pèlerinage à Cythère.

 
La croix et le bourdon en main.
 
B. de Maurice.

Extasiée, fendue par l’énorme grosseur du vigoureux bourdon de mon dévirgineur, les cuisses ensanglantées, je restai quelque temps accablée par la fatigue et le plaisir.

(Mémoires de miss Fanny.)

Bourriquer. Baiser une femme comme l’âne saillit sa femelle, avec la même impétuosité et la même absence de précautions – et de délicatesse.

 
… Aux champs, le paysan bourrique.
 
Louis Protat.

Boursavit. La nature de la femme, qui est en effet une bourse à vits – ou, pour parler plus pudiquement, une bourse à glands.

Elle avait corps féminin jusqu’aux boursavits.

Rabelais.

Bourses. Les testicules, qui contiennent la véritable fortune de l’homme – que peut cependant lui enlever cette banqueroute amoureuse qu’on appelle la vérole.

 
… Un banquier, un agent
De change, un financier, disent qu’ils ont des bourses.
 
Louis Protat.

Bousin, Bousingot. Bordel, petit bordel. D’où, par extension: Faire du bousin, pour: Faire du bruit, – les bordels n’étant pas précisément des Paraclets.

 
Un soir, dans la rue aux Fèves,
Près d’un bousingot,
Un’ putain me suc’ les lèvres,
M’ fait l’offr’ du dodo.
 
Schanne.

Bout. Le membre viril, qui ressemble à un bout de quelque chose – de bien agréable pour la femme.

 
Le pauvre monsieur Cabout,
Dont le bout
Est toujours petit et mou.
 
Tallemant des Réaux.

Boute-feu, Boute-joie. Le membre viril, parce qu’il met à feu et à flamme l’amadou féminin.

Cependant, je ne laissais pas de redouter l’instant où mon nouvel enfileur m’incrusterait son formidable boute-joie, mais je m’armai de courage.

(Mon noviciat.)

Boutique. Employé dans un sens obscène pour désigner la nature de la femme.

Oh! ma mie, venez ici, et fermez la boutique, c’est aujourd’hui fête.

(Moyen de parvenir.)
 
J’avais pourtant encor bonne pratique,
Et pour cela ne fermai la boutique.
 
J. Du Bellay.
 
Bien souvent à telle pratique
Les femmes ouvrent leur boutique.
 
(Variétés historiques et littéraires.)

Vertu de ma vie! c’était une belle boutique.

Tabarin.

Bouton. L’extrémité de chaque téton, qui est d’une sensibilité telle, qu’en le pressant un peu des lèvres ou des doigts on en fait sortir un flot de jouissance.

 
Ce beau sein sur ma bouche,
Qu’il est pur!
Ce bouton que je touche,
Qu’il est dur!
 
Gustave Nadaud.

Bouton. L’extrémité du clitoris, qu’il suffit de toucher de la langue, du doigt ou de la pine pour ouvrir à la femme la porte des félicités divines. – Voir aussi Sonner le Bouton.

Laisse mon bouton… mon tit bouton…

Henry Monnier.
 
Tout s’ouvre: le bouton des roses,
Et celui des femmes aussi.
 
(Parnasse satyrique.)

Boutonnière. La nature de la femme, en opposition à l’anus, que MM. les pédérastes appellent l’œillet.

Boxon. Bordel, probablement parce que, comme on y va gris, on s’y boxe souvent, – et non comme l’avance Francisque Michel, sans preuves à l’appui, parce qu’il y avait autrefois, à la porte de ces maisons-là, comme à la porte des cabarets, un rameau de buis (en lat. buxus).

 
Y dit qu’ dans tous les boxons
On le r’çoit en paillasson.
 
Dumoulin.

Boxonner. Aller de bordel en bordel; fréquenter les filles publiques. Se dit aussi pour: Baiser.

 
 
Du dieu Vulcain quand l’épouse mignonne,
Va boxonner loin de son vieux sournois.
 
(Parnasse satyrique.)

Boxonneur. Coureur de bordels.

Boyau. Le membre viril, qui semble sortir du ventre – et qui y rentre quelquefois, au grand déplaisir de la femme.

 
Lorsque je bande,
Je me demande
Si j’ai dans le boyau pinal
Tous les sabres de l’arsenal.
 
(Chanson moderne.)
 
Adieu! et jamais plus ne t’advienne entreprendre
De faire le vaillant, toi qui ne saurais tendre.
Adieu! contente-toi, et ne pouvant dresser,
Que le boyau ridé te serve pour pisser.
 
Remy Belleau.

Braguette. Le membre viril, – par corruption de brayette, fente de la culotte par laquelle maître Jean Frappart met le nez à la fenêtre quand il a trop chaud ou qu’il a envie d’éternuer.

 
De l’image de la braguette
Qui entre, corps, oreille et teste
Au précieux ventre des dames.
 
(Ancien Théâtre français.)
 
L’insecte prend le bon moment:
Il mord si dru, qu’à sa braguette
Le Saint-Père porte la main,
Et, sur son auguste roupette,
Du morpion bénit l’hymen.
 
B. de Maurice.

Braise, Braiser, Abouler de la braise, de l’argent, dans le langage des filles, parce que ce métal brille comme charbon allumé – surtout lorsque c’est de l’or, – et que c’est avec cela qu’on les chauffe.

Brandon et Brandilloires. Le membre viril, et les testicules, qui brandillent si voluptueusement sous une main de femme.

Levant mes jupes, il me fit voir un superbe brandon… qu’il fit agir avec toute l’impétuosité qu’un long jeûne de mer pouvait lui fournir.

(Mémoires de miss Fanny.)

Brandouiller. Branler doucettement quelqu’un ou quelqu’une, pour le – ou la – faire bander et l’exciter à jouir.

 
Qui n’invoque point le secours
D’une main qui vous le brandouille.
 
(Satan et Eve, 47.)
 
Le roi disait à la reine Victoire:
Si tu voulais,
Une heure ou deux, me brandouiller l’histoire,
Je banderais…
 
 
Plus d’une fois, une main sous ta cotte,
Tandis que l’autre écartait ton fichu,
Je caressais et brandouillais ta motte…
Dis-moi, Marton, dis-moi, t’en souviens-tu?
 
(Chansons anonymes modernes.)

Branler. Employer la masturbation pour faire jouir les hommes quand on est femme, ou les femmes quand on est homme.

Prends-le donc, petite coquine… Là… à poignée!.. Branle! branle! pour le remettre en train.

La Popelinière.
 
… ... J’ai vu rarement
Une putain sachant branler parfaitement.
 
Louis Protat.
 
Un jour que madame dormait,
Monsieur branlait sa chambrière.
 
(Cabinet satyrique.)

Branler (Se). Se servir de la main entière quand on est homme, et seulement du doigt médium quand on est femme, pour arriver à jouir sans collaboration.

 
On n’est jamais si bien branlé que par soi-même.
 
Gérard de Nerval.
 
Maintenant je suis réduite, farouche,
A me branler, moi! Que je te maudis!
 
(Parnasse satyrique.)

Branler du cul, ou Branler la croupière. Remuer des fesses, de façon à faire jouir l’homme qui vous a payée pour cela.

 
Philis veut avoir un écu
Pour branler une heure du cu
 
Théophile.
 
Cette jeune espicière
Que vous cognoissez bien
Pour branler la croupière
A gagné tout son bien.
 
(Chansons folastres.)

Branleur, ou Branleuse. Paillard ou femme qui n’est pas assez belle ou qui n’est plus assez jeune pour être baisée, ou qui redoute de l’être à cause des enfants, et qui fait son métier de branler les hommes.

 
… On ne devient pas, il faut naître branleuse
 
Louis Protat.

Branlotte. Action de branler ou de se faire branler.

Colle-toi sur moi; faisons-nous une bonne branlotte.

La Popelinière.

Branlotter le prépuce. Oter et remettre le petit chapeau de chair qui le protége et le rend si tendre au moindre contact.

 
Te souvient-il de ta sœur Luce
Qui me branlottait le prépuce?
 
(Parnasse satyrique.)

Braquemard. Le membre viril, – par allusion à l’épée courte et large dont on se servait au moyen-âge: c’est avec le braquemard, en effet, qu’on blesse les femmes au ventre.

De tant de braquemarts enroidis qui habitent par les brayettes claustrales.

Rabelais.

Mettant la main sous les draps, et trouvant son braquemard.

(Moyen de parvenir.)
 
Il est nommé…
Jacques par le farceur, braqmard par l’étudiant.
 
Louis Protat.

Braquemarder. Baiser une femme avec énergie et conviction.

Bras. Le membre viril, qui nous sert à prendre les femmes par le – sentiment. – On dit aussi un bras d’enfant pour donner une idée de la longueur et de la grosseur de l’objet.

Brasier. La nature de la femme, où règne une chaleur à faire fondre les pines les plus solides.

Tant plus mon mari me brûle en mon brasier.

Brantôme.

Brèche. La nature de la femme, par laquelle l’homme entre dans le paradis.

Et passant la main à la brèche.

(Moyen de parvenir.)
 
Madame, n’entendez plus rien,
Laissez donner à votre brèche.
 
Théophile.

Bricoler une femme. La baiser, lui mettre la bricole masculine dans le vagin.

Se trouvant en lieu d’assignation où cinq ou six se trouvaient pour la bricoler.

(Moyen de parvenir.)
 
Et du tout pour avoir bricolé
Avec une jeune guenon.
 
(Recueil de poésies françaises.)
 
Lorsque l’on est las de Catin,
On embrasse Nicole,
Qu’on abandonne le matin
Pour Suzon, qu’on bricole.
 
Collé.

Brigadier de l’amour (Le). Le doigt médium, – à cause de l’assistance qu’il prête aux amants dans les jeux libertins, puisque c’est avec lui qu’on branle une femme.

 
Quand amour perd de sa flamme,
Ce doigt la réveille en vous;
Lorsque aussi près d’une dame
Le dieu cueille un beau laurier
Ce doigt est son brigadier.
 
(Chansons anonymes modernes.)

Brimballer. Vieux mot hors d’usage signifiant sonner les cloches, employé dans un sens obscène pour faire l’acte vénérien.

Seulement il ne voyoit sa femme brimballant.

Rabelais.
 
Et que sur le tombeau, où je reposerai,
Neuf fois par neuf matins il brimballe des filles,
Et de neuf coups de cul son vit je bénirai.
 
Théophile.

Brimborions (Les). Les testicules, – qui ont l’air de pendre à la queue de l’homme comme les pompons à la tête d’un mulet.

 
Peux-tu, me dire aussi tous les différents noms
Que l’on donne parfois aux deux brimborions
Qui sont pendus après?..
 
Louis Protat.

Broque, ou Broquette. Le membre viril – avant qu’il soit viril. – Monstrelet parle d’une statue d’enfant (le modèle de Mannekenpis) qui «par sa broquette donnait eau rose.»

Allons, mon petit ami, sors ta broquette pour que je la baise.

J. Le Vallois.
 
Lorsque d’Adam en paradis
Ève soulevait la breloque,
Qu’importait à son clitoris
Un nœud, une pine… une broque!
 
Paul Saunière.
 
Ici-bas, voilà notre état:
A coup de cul il faut qu’on broque.
Le plus pauvre sur son grabat
Se démène à grands coups de broque;
Rois, juges, soldats valeureux,
Musulmans, païens, chacun broque;
Et le Saint-Esprit amoureux
Nous a faits chrétiens par la broque.
 
Paul Saunière.
 
… L’avenir m’inquiète…
De Pincecul, hélas! l’exécrable broquette
Peut n’être pas…
 
Louis Protat.

Brûler, ou Brûler un cierge. Être très amoureux. Tirer un coup avec une femme, – qui se charge de vous faire couler.

 
Vénus, à ta charmante loi
Mon cœur n’est point rebelle:
Je me sens presque malgré moi
Brûler pour chaque belle.
 
Armand Gouffé.

Buisson (Le). Les poils qui ornent le mont de Vénus et qui défendent souvent l’entrée du vagin, quand ils sont mal peignés et mal lavés.

 
C’est là-d’ssus qu’ la vieill’ femm’ se r’jette:
Son buisson est large et touffu;
N’eût-on plus d’ cheveux sur la teste,
Il faut avoir du poil au cul.
 
Auguste Lefranc.

Burette (Petite). Le membre viril, qui contient l’huile essentielle de l’amour, cette «bonne eau» (de vit) dont parle Brantôme en ses Dames galantes, et «qui est si douce sans sucre.»

 
Va… ferme! que rien ne t’arrête…
Fais-moi cadeau d’ ta p’tit’ burette
 
H. Monnier.

J’y vas d’ma burette tous les matins et tous les soirs.

Lemercier.

But d’amour, ou But du désir, ou But mignon de fouterie (Le). La nature de la femme, à laquelle tendent tous les membres suffisamment virils.

Et lorsqu’il vit le but d’amour.

(Moyen de parvenir.)
 
Et quand ma main approche
Du but de mon désir,
J’attrape une taloche
Qui fait toujours plaisir.
 
Collé.

Et qu’en cela presque paraissait le but mignon de ficherie.

(Moyen de parvenir.)

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