Za darmo

Dictionnaire érotique moderne

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O

Obélisque. Le membre viril.

Où q’tu vas? – J’ monte chez Mélanie, pour mettre mon obélisque en pension.

On dit aussi: L’Obélisque de l’Uxor, c’est-à-dire de l’épouse, quand son mari le dresse devant elle.

Objet. La maîtresse, la femme que l’on baise – ou bien l’amant.

 
Oui, Lindor, je suis à toi
Cher objet de ma flamme,
Je veux vivre sous ta loi.
 
Le Barbier.
 
Ce n’est qu’au Lion d’or
Que le plaisir charme la vie:
Sans bruit, sans effort,
On y brave les coups du sort;
Sitôt que l’archet
Vient exhaler son harmonie,
A trois sous l’ cachet
On peut fair’ danser son objet.
 
Cogniard frères.

Nous irons au bal ce soir et tu me montreras ton objet.

A. Vitu.

Obscène. Impudique, indécent, ordurier.

 
L’autre emmène un jeune homme imberbe, aux traits rougis,
Puis injurie, avec une obscène posture,
Le stupide garçon qui sert en ce logis.
 
A. Glatigny.

Obstacle. Employé dans un sens obscène pour désigner la virginité.

 
Du vin que l’on buvait alors,
La vertu tenait du miracle,
Puisque Loth, sans beaucoup d’efforts,
Sut triompher d’un double obstacle.
 
Parny.

Obtenir tout d’une femme. Coucher avec elle, – les parties, en ce cas, étant le tout.

Il y a une dame de considération dans le monde qui veut faire châtier un jeune homme, pour l’avoir méprisée après avoir tout obtenu d’elle.

La Popelinière.

Œillade américaine. Coup d’œil égrillard, que lance une femme à l’homme qu’elle veut allumer, et qui promet ordinairement plus de beurre que de pain.

L’œillade américaine est grosse de promesses: elle promet l’or du Pérou, elle promet un cœur non moins vierge que les forêts vierges de l’Amérique, elle promet une ardeur amoureuse de soixante degrés Réaumur.

Edouard Lemoine.

Œuvre. L’acte vénérien.

 
Qu’autant de fois que la fillette
Commettrait l’œuvre de la chair.
 
(Cabinet satyrique.)
 
Or, les œuvres de mariage
Étant un bien, comme savez.
 
La Fontaine.
 
Ces mécréants, au grand œuvre attachés,
N’écoutaient rien, sur leurs nonnains juchés.
 
Voltaire.

Onanisme. La masturbation – qui était, comme on sait, le vice d’Onan.

 
Judas, dit l’Écriture Sainte,
De sa postérité jaloux,
A Thamar, qu’il veut voir enceinte,
Donne ses trois fils pour époux.
Her s’épuise, Sela s’échine;
Homme impuissant et sans pitié,
Onan, auprès de sa moitié,
Chaque nuit se branle la pine.
Il est certains ribauds dont les pines glacées
Par un coup de poignet veulent être excitées,
On voit devant un con leur verge se baisser,
Et sous leur propre main aussitôt se dresser.
....
Pour vous justifier, n’offrez pas à mes yeux
De l’impudique Onan l’exemple vicieux…
 
(L’Art priapique.)

Oraison jaculatoire (Faire l’). Darder son aiguillon et lancer son sperme dans le con d’une femme, pendant qu’elle fait kb sa prière – sur le dos.

 
Maman, vois-les donc tous deux.
Avec quelle ardeur ils prient!
Regarde comme ils s’écrient:
Mon amour!.. je vois… les cieux!
– Ils font, la chose est notoire,
Comme un acte méritoire,
L’oraison jaculatoire
Qu’en mon temps j’ai faite aussi.
 
Léger.

Ordinaire bourgeois (L’). Le nombre de coups, ordinairement très restreint, qu’un bourgeois tire avec sa femme, – la régularité de la vie empêche les extravagances du vit.

 
Il ne cessa de dire:
L’ordinaire bourgeois
Est de trois:
Jugez quel pauvre sire!
 
Collé.

Ordinaires. Les menstrues des femmes, qui devraient venir ordinairement tous les mois.

 
Le con, en entendant cela,
Se mit tant en colère
Que cela vous lui supprima
D’abord ses ordinaires.
 
(Parnasse satyrique.)

Ordures. Obscénités dites ou faites comme se plaisent à en dire ou en faire les honnêtes gens – qui sont ordinairement plus impudiques que les libertins.

 
Les femm’ n’aim’ pas les ordures,
Ni les couplets de chansons
Polissons.
 
Collé.
 
Il fait nuit. Mots confus, romances ordurières,
Se croisent sous le toit du logis ténébreux.
 
A. Glatigny.

Ôter le petit chapeau. Décalotter un homme en le branlant. – L’expression est moderne et imagée. Je ne saurais résister à la démangeaison que j’ai de citer l’anecdote qui y a trait. Un vieux monsieur croit apprendre à une ingénue la manœuvre de la masturbation. – «Ote le petit chapeau, lui dit-il; remets le petit chapeau; ôte le petit chapeau; remets, etc.» Après le Capitole et la roche Tarpéienne, l’ingénue s’écrie: «Il fallait donc me dire tout de suite de vous branler!»

Ourcine (L’). Hôpital spécial pour les écloppées et les blessées de Cythère. C’est le Midi des femmes.

Ourser. Faire l’acte vénérien. Ce n’est pas du dernier galant, mais c’est fréquemment employé – par les goujats.

 
A la Courtille, où le beau sexe abonde,
J’étais allé dans l’intention d’ourser.
 
Dumoulin.
 
Monter chez une fille en lui disant: Oursons!
Est une expression commune, saugrenue,
Propre aux palefreniers…
 
L. Protat.

Ourson. La toison qui protége la nature de la femme, et qui est souvent hérissée comme un petit ours blanc ou noir.

 
Thomas est un monsieur sans gêne:
Malgré mon r’fus, il va son train;
Dans mon ourson couleur d’ébène,
Sans façon il glisse la main.
 
Laujon.

Outil. Le membre viril – avec lequel on travaille les femmes.

 
Le jeune homme puceau l’appelle son affaire,
L’ouvrier son outil…
 
L. Protat.
 
Les dieux après nous avoir fait
Les outils de la fouterie,
Seraient dignes de moquerie,
S’ils nous en défendaient l’effet.
 
Motin.
 
C’est fait, hélas! du pauvre outil.
Mon Dieu, il était si gentil,
Et si gentiment encresté!
 
(Ancien Théâtre français.)
 
Lise couchée au retour de l’église,
Disait à Jean: Mon dieu, le bel outil!
 
Grécourt.
 
Un jour Robin vint Margot empoigner,
En lui montrant l’outil de son ouvrage.
 
Cl. Marot.

Ouverture divine (L’). La nature de la femme, dont la complète occlusion amènerait la fin du monde.

 
Ah! divine ouverture!
Ravissante nature!
Qu’il est petit!..
 
Marc-Constantin.

Ouvrage. La besogne de la fille, – le temps qu’elle consacre, moyennant finance, aux plaisirs de l’homme.

J’te laisse ta nuit, j’ vas m’ coucher, travaille… – Du froid qui fait? Merci! j’ voudrais t’y voir, tu rirais… Pus souvent que j’ vas en avoir, à l’heure qu’il est, d’ l’ouvrage!

H. Monnier.

Ouvrier de nature (L’). Le membre viril, qui ne boude jamais devant une besogne amoureuse, dimanches et fêtes, à minuit comme à midi.

 
Je suis pour te faire court
Bon ouvrier scieur de planche
Qui travaille, nuict et jour,
D’un outil qui point ne tranche.
 
(Chansons folastres.)

Ombragée au-dessous du nombril d’un poil large et épais, du milieu duquel on voit sortir un bel ouvrier de nature, fort bandé, qui à bon droit mérite d’être appelé membre.

Mililot.

Quand La Ferté eut cuvé son vin, elle voulut le lendemain matin le faire retourner à l’ouvrage.

 
(La France galante.)

Ouvrir ses draps. Ouvrir ses cuisses, se faire baiser.

 
Qui faites tant les resserrées,
Quand on veut ouvrir vos genoux.
 
Tabarin.
 
Du beau quartier plus d’un’ bell’ dame
Qui pour un cach’mire ouvr’ ses draps.
 
E. Debraux.

Ovale. Le con, qui en effet a cette forme, – si l’on y met un peu de bonne volonté.

Entre deux colonnes d’un albâtre lisse et arrondies, est situé cet ovale charmant, protégé par une petite éminence et une jolie motte.

(Veillées du couvent.)
 
Dès qu’il passa par un certain ovale,
A l’instant même à sa mère on cria:
Soyez tranquille, allez, c’est bien un mâle:
Dieu! quelle tête il a!
 
E. Debraux.

La grande Jeanne de l’échiquier d’Alençon l’appelait son ovale.

Noel du Fail.

P

Paillard. Libertin, homme qui aime la femme, et qui s’amuse avec elle, non comme un bourgeois qui obéit aux commandements de Dieu et à l’habitude, mais comme un gourmet qui se plaît à manger l’amour à toutes les sauces.

 
Vente, gresle, gelle, j’ai mon pain cuit;
Je suis paillard, la paillarde me duit.
 
F. Villon.

Le paillard! il y prenait donc bien du plaisir!

Mililot.
 
Le paillard, friand de donzelles,
S’était fait un vaste sérail.
 
J. Cabassol.

Paillarde. Femme qui ne voit dans les hommes, quels qu’ils soient, ni des amants, ni des maris, mais des pines, et qui s’en sert avec une gloutonnerie à s’en donner des indigestions.

 
Tant que le bon ton durera,
Les honnêtes femmes paillardes
S’en tiendront aux soldats aux gardes.
 
Collé.

Paillarder. Baiser une femme, ou seulement la peloter.

Il fut surpris paillardant derrière le grand autel.

H. Estienne.

Elle ne faisoit tout le jour que paillarder avec lui.

Brantôme.

Paillardise. Libertinage, lubricité.

En fait de paillardise, nous l’entendons au suprême, et les dames du monde ne sont que des bêtes auprès de nous.

La Popelinière.

Paillasse. Fille de la dernière catégorie, – la digne femelle du paillasson.

 
En avant, la femm’ du sergent,
Balancez, la femm’ du fourrier,
Demi-tour, la femm’ du tambour,
Restez là, paillasse à soldat…
 
(La Leçon de danse, – chant guerrier.)
 
Eh! titi! oh! eh! là-bas,
Tiens! est-c’ que tu déménages?
– Pourquoi qu’ tu tiens ce langage?
– C’est qu’ t’as ta paillass’ sous l’ bras.
– Eh! non, mon vieux, c’est ma femme…
 
(Chanson populaire.)

Paillasson. Homme trop porté sur son membre; libertin à qui la qualité importe peu, pourvu qu’il ait la quantité.

 
J’ pine à l’œil et j’ m’en fais gloire,
C’est mon goût d’êtr’ paillasson.
 
(Chanson anonyme moderne.)

Paillassonner. Courir les gueuses.

Pain quotidien (Le). L’acte vénérien, qu’un mari et une femme, ou plutôt un amant et une maîtresse accomplissent volontiers chaque jour, matin et soir, sans y manquer, – de peur de laisser mourir leur amour d’inanition.

Le mari et la femme, cela est bon, vois-tu, mais il n’est pas encore si bon que les autres, à cause qu’il est plus ordinaire et que c’est leur pain quotidien.

Mililot.
 
La plus aimable des comtesses,
Ne refuse pas votre bien;
Tous les jours quatre politesses
Seront votre pain quotidien.
 
Collé.

Pâmer (Se). S’évanouir agréablement en jouissant, soit lorsqu’on se branle, soit lorsqu’on est femme et qu’on sent besogner vigoureusement le mâle.

 
La nature entière se pâme
Sous le vit du plus beau des dieux.
 
Anonyme.

Papillon de l’amour. Vulgo, morpion. Petit insecte qui, voyageant de vit en con et de couille en cul, se cramponne à l’un ou à l’autre, dans un but de colonisation.

 
Ma maîtresse, l’autre jour,
Se grattait, fallait voir comme…
Ainsi que se gratte un homme,
Je me grattais à mon tour.
Or, Suzon me déculotte,
Je la trousse sans détour:
Nous étions pleins, vit et motte,
De papillons de l’amour.
 
Hip. Chatelin.

Paquet. Ornement naturel de la culotte de l’homme, qui monte si fort la tête aux femmes; ornement postiche, parce qu’exagéré, de la culotte des danseurs espagnols, nécessaire pour donner de la verve à leurs danseuses.

T’as un beau paquet, mon chéri!

Lemercier de Neuville.
 
Sur cet insolent paquet,
Je lâche un vigoureux pet.
 
(Parnasse satyrique.)

Paradis de Mahomet (Le). Le seul auquel les vrais croyants doivent croire, parce qu’il est «pavé de pucelages,» au lieu d’être pavé de bonnes intentions, comme l’autre.

Paralysie de la queue. Impuissance; insensibilité du membre viril – qui a été trop sensible.

Parler. Faire l’acte vénérien.

Il parla à la belle cordonnière dessous sa robe à part.

(Les Cent Nouvelles nouvelles.)
 
Parlez toujours, voyez combien
Je me plais à votre entretien.
 
Collé.

Parler gras. Tenir des propos gaillards; appeler les choses par leur véritable nom, et non par les ridicules périphrases dont les habille la pudeur de mauvais aloi des bourgeois et des bégueules.

Partie. Le membre viril.

 
Elle l’atteint par l’énorme partie
Dont cet Anglais profana le couvent.
 
Voltaire.
 
Et je suis mort en la partie
Qui fait la garce et le cocu.
 
Maynard.

De sorte que l’on pouvait voir sans difficulté ses parties.

Ch. Sorel.

On ne doit pas dire les parties honteuses, car on ferait tort à la nature, qui n’a rien fait de honteux.

(Moyen de parvenir.)

Le marquis, de plus en plus étonné, et se reboutonnant pour ne pas laisser voir ses parties, vraiment honteuses en ce moment…

Jean Du Boys.

Pascal. Le vit. Pascal, comme Jacques, Thomas, Jacquot… ou etc., etc., etc.

 
… Il ne m’importe guère
Que Pascal soit devant, ou Pascal soit derrière.
 
Scarron. (Don Japhet d’Arménie.)
 
Moi, je suis impartial
Entre Florence et Cythère,
Pourvu qu’on loge Pascal,
Le reste n’importe guère.
 
Collé.

Passade (Faire une). Tirer un coup en passant.

Si tu veux passer la nuit, mon chéri, ce sera vingt francs; si ce n’est qu’une passade, c’est dix francs: décide-toi.

A. François.
 
Pour s’amuser qu’Apollon l’entreprenne:
D’une passade elle vaut bien la peine.
 
Parny.
 
Je n’ai, camarades,
Jamais que des passades;
Mais je les aime mieux
Que des amours trop vieux.
 
Collé.

Passe. Passade intéressée, côté des dames. Faire une passe. Amener un homme galant dans une maison qui reçoit aussi les filles – galantes.

Passer d’hommes (Se). Jouir sans la collaboration de l’homme, avec le doigt ou le godemichet. – Se passer de femmes, se masturber.

Comment peuvent-elles donc faire pour se passer d’hommes, quand l’envie leur en prend et les surmonte si fort que, le con étant tout en chaleur, il n’y a aucune allégeance, de quelque façon que vous le frottiez.

Mililot.

Passer la nuit. Coucher au bordel.

Combien qui faut t’ rend’, mon bibi? – Garde tout, j’ passe la nuit.

H. Monnier.

Passer par les mains d’un homme ou d’une femme. Coucher ensemble.

Est-ce qu’ils ne font pas tous des listes vraies ou fausses des femmes qui leur ont passé par les mains?

La Popelinière.
 
L’Opéra n’eut jamais de danseuse ou d’actrice
Qui ne lui passât par les mains.
 
Sénecé.

Toute la jeunesse de la cour lui passa par les mains.

(La France galante.)

Passer sa fantaisie ou son envie. Faire l’acte vénérien.

Et après en avoir très bien passé ma fantaisie.

Brantôme.

Car le roi n’eut pas plus tôt passé sa fantaisie avec la princesse de Monaco, qu’il pardonna à monsieur de Lauzun.

(La France galante.)

Et pour votre présidente, ce ne sera pas apparemment en restant à dix lieues d’elle que vous vous en passerez la fantaisie.

De Laclos.
 
Car sans cesser, ou sur banc, ou sur lit,
Elle voulut en passer son envie.
 
Cl. Marot.
 
Voilà; quand je suis amoureux,
J’en passe incontinent l’envie.
 
J. Grevin.

Si vous aimez ce garçon, eh bien! ne pourriez-vous en passer votre envie?

Tallemant des Réaux.

Patiner. Badiner – d’une façon indécente.

S’approchant des comédiennes, il leur prit les mains sans leur consentement et voulant un peu patiner.

Scarron.

Car les provinciaux se démènent fort et sont grands patineurs.

Scarron.

Ah! doucement, je n’aime point les patineurs.

Molière.
 
Mais quand Bacchus vient m’attabler
Près de fille au gentil corsage,
Je me plais à gesticuler:
J’aime beaucoup le patinage.
 
L. Festeau.
 
Parfois il lui suffit de voir, de patiner,
De poser sur la motte une brûlante lèvre:
Il satisfait ainsi son amoureuse fièvre.
 
L. Protat.
 
Les petites paysannes
Qu’on patine au coin d’un mur,
Ont, plus que les courtisanes,
Fesse ferme et téton dur.
 
De la Fizelière.

Tandis qu’elle lui fait cela, elle le baise, coulant sa main sur son engin, qu’elle prend dans la braguette, et, quand elle l’a patiné quelque temps, elle le fait devenir dur comme un bâton.

 
Mililot.

Quand ils ont tout mis dans la nôtre, ils se délectent encore, en faisant, à nous sentir la main qui leur patine par derrière les ballottes.

Mililot.
 
Parmi les catins du bon ton,
Plus d’une, de haute lignée,
A force d’être patinée
Est flasque comme du coton.
 
E. Debraux.

Patte d’araignée (Faire la). Passer doucement et habilement les quatre doigts et le pouce sur le membre d’un homme, et ses tenants et aboutissants, afin de provoquer une érection qui ne viendrait pas sans cette précaution.

 
J’avais beau patiner sa couille renfrognée,
Lui faire avec cinq doigts la patte d’araignée,
Sa pine, peu sensible à mes soins superflus,
Demeurait flasque et molle et ne rebandait plus.
 
Louis Protat.

Patte de chat (La). Bordel fameux, situé sur le boulevard Courcelles, où presque toute la présente génération aura passé.

 
Ils entretienn’nt des gonzesses
Qui log’t à la Patt’ de chat.
 
Guichardet.

Pauvreté d’un homme (La). Son membre, qui est une richesse pour lui – quand il est maquereau.

Il montra toute sa pauvreté.

(Moyen de parvenir.)

N’avez-vous pas honte de montrer ainsi votre pauvreté?

Cervantes.

Pays-Bas (Les). La nature de la femme et les parties circonvoisines.

 
Ce ne sont point ses draperies,
Son tabac ni ses broderies
Dont on fait cas;
Mais chemise fine et de Frise
Donne goût pour la marchandise
Des Pays-Bas.
 
Collé.

Payse. Qualité que se donnent devant leurs maîtres les bonnes et les cuisinières, pour avoir le loisir de causer de – et de piner avec – son pays, qui est ordinairement un troupier français.

 
Mais, ne t’ai-je pas dit, Chauvin,
Que je n’ puis plus boire de vin?
Combien de fois faut-il que je te l’ dise:
Je m’ai pas assez méfié d’ la payse…
Pas assez méfié d’ la payse.
 
Allard.

Pécher. Faire l’acte copulatif, – qui est bien le plus agréable des sept péchés capitaux.

 
Si le cœur vous en dit, et si votre âme goûte
Les appas d’un si doux péché,
Achetez un galant.
 
De Benserade.
 
Combien de fois s’est commis le péché?
Trois fois sans plus, répond le camarade.
 
Grécourt.
 
… Ma fille et ce jeune homme
Sont dans cet âge où, n’en déplaise à Rome,
Il faut pécher, si l’on veut être heureux.
 
Comte de Chevigné.

Pécheresse. Gourgandine, femme qui veut être juste et qui, en conséquence, pèche sept fois par jour, en collaboration avec les hommes.

Il ne veut pas affirmer, ni que ce fût une pécheresse, ni qu’elle fût femme de bien.

Sarrazin.

Peloter les couilles d’un homme. Lui passer une main vive et légère – un souffle! – sur les testicules, afin de provoquer l’érection de son membre et par conséquent la jouissance.

 
La femme, d’une main lui pelote la couille;
L’autre, dans mille endroits en tous sens le chatouille.
 
Louis Protat.

Pénil (du latin penicillus, dérive de penis). Selon Lignac, c’est le membre viril. – Selon d’autres savants, c’est la partie antérieure de l’os qui environne les parties naturelles, et où pousse le poil, qui est l’indice de la puberté. – Le pénil s’appelle aussi Mont de Vénus.

Pénillière. Poil qui couvre la nature de la femme.

 
Moi, grands dieux! oublier ton joli cripsimen,
Sa brune pénillière et ton dur abdomen,
Ton ostium et ces fessons d’albâtre!
 
(T. du Bordel.)
 
Et puis se redressant un peu,
Rouge comme un tison de feu,
L’enfonça dans sa pénillière.
 
(Cabinet satyrique.)
 
Et sans cacher sa pénillière
Fut des fillettes chambrière.
 
(Recueil de poésies françaises.)

Perdre son innocence. C’est-à-dire son pucelage. – bien après sa chasteté. – Baiser ou être baisée pour la première fois, au sortir du collége ou du couvent où l’on a fait ses études pour cela.

 
Enfin, ma pauvre âme aux abois
N’opposa que faible défense,
Et je perdis mon innocence
Dans l’épaisseur du bois.
 
A. Pécatier.

Perroquet. Le membre viril, qui répète toujours la même chose – sans parvenir à ennuyer les femmes.

 
Elle m’a prêté sa cage
Pour loger mon perroquet.
 
Gautier-Garguille.

Persiller. Se promener, le soir, quand on est putain libre, sur le trottoir des rues et des boulevards où l’on est assurée de rencontrer des hommes qui bandent ou à qui l’on promet de les faire bander.

 
Pour persiller l’ jour dans la pépinière,
De vingt penauds, j’ lui paye un p’tit panier.
 

Elles explorent le boulevard, persillent dans les squares.

Lynol.

Petit cadeau. Les deux sous du garçon des filles, – avec cette différence que les garçons les attendent, et qu’elles les demandent avant de commencer les exercices, car après, l’homme, un peu fatigué, redemanderait plutôt son argent que de redonner la moindre chose.

Dis donc, joli garçon, si tu veux que je sois bien gentille, il faut me faire ton petit cadeau… tu sais, le cadeau qu’on fait toujours aux petites dames.

Lemercier de Neuville.
 
Je compris qu’un petit cadeau
N’était qu’une vétille;
Bref, je tombe dans le panneau,
Puis, de fil en aiguille,
Ell’ montre tout son petit jeu:
Qu’abat la quille à Mayeux…
Qu’abat (bis) la quille?
 
Alex. Marie.

Petit centre (Le). Par devant, le con; – le cul par derrière.

 
Elle est sourde ainsi comme un sourd
A ceux qui lui parlent d’amour;
Mais, touchez-lui son petit centre,
Cela s’endure doucement,
Et pour écouter son amant,
Elle a l’oreille au bas du ventre.
 
(Cabinet satyrique.)

Petit chien, grosse queue. Façon de parler proverbiale pour dire que les hommes de petite taille ont presque toujours un fort membre, comme contraste à l’Hercule ancien, qui n’avait qu’une quéquette.

Petit con, grand verre.

 
Heureux qui, méprisant les grandeurs de la terre,
Fout dans un petit con et boit dans un grand verre,
Vide l’un, remplit l’autre, et passe avec gaîté
Du cul de la bouteille au con de la beauté.
 
Boufflers.

Petite dame. Fille ou femme souvent grande, ou tout au moins de taille ordinaire, qui ne se trouve pas dans le cas de la fille de Jephté, pleurant de n’avoir pu perdre sa virginité.

Je suis la patronne de ce bazar, la mère de dix-huit petites dames auxquelles il te sera défendu de toucher, par exemple.

Lemercier de Neuville.

Petite flûte (La). Le membre viril, dont savent jouer les Tulou femelles connues sous le nom de suceuses.

Petite maison. Bordel particulier qu’avaient, au siècle dernier, aux portes de Paris, les grands seigneurs et les gros financiers: personne n’y baisait qu’eux, et ils y baisaient le plus de filles qu’ils pouvaient.

 
Mener des femmes de nom
A sa petite maison,
Voilà les belles manières.
 
Collé.

Petite oie (La). Le travail – attrayant – qui précède le coït; pelotage des couilles de l’homme par la femme, gamahuchage de la femme par l’homme, etc., etc. La petite oie est moins indigeste – pour la pine – que la grande oie: il y a des gens qui s’en contentent – de peur de vérole.

Or, n’est-il pas certain que l’homme qui triche et ceux qui, comme nous, jouissent des plaisirs de la petite oie, ne font rien de plus que ces moines, que ces religieuses, que tout ce qui vit dans le célibat? Ceux-ci conservent dans leurs reins, en pure perte, une semence que les premiers répandent en pure perte.

(Thérèse philosophe.)

Elle avait déjà laissé prendre la petite oie à un homme qui la cajolait.

Tallemant des Réaux.

Et il fut maître de ce que nous appelons en France la petite oie.

(La France galante.)
 
La petite oie, enfin ce qu’on appelle
En bon français les préludes d’amour.
 
La Fontaine.
 
Je ne vis pas dessous la soie
Jambes, cuisses et la petite oie.
 
Théophile.

Petit frère (Le). Le membre viril – pour qui toutes les femmes sont des sœurs (en Jésus-Christ) avec lesquelles on est heureux de commettre des incestes.

 
Chez la marié, au matin,
Une prudente mère
Lui doit du plus heureux destin
Confier le mystère.
La mariée, en soupirant,
Attend le petit frère.
Vraiment,
Attend le petit frère.
 
Ducray-Duminil.

Petit jeune homme. Le membre viril.

 
Quand de tes bras le monsieur se dégomme,
Avec pudeur, avec honnêteté,
Fais la toilette à son petit jeune homme:
Il faut avoir de l’amabilité.
 
L. Festeau.

Petit lapin. La nature de la femme, à laquelle nous faisons une chasse passionnée, armés du fusil à deux ou trois coups fabriqué par le Devismes céleste.

 
Le p’tit lapin d’ ma femme!
 

dit le refrain d’une chanson indécente moderne autorisée par la préfecture de police.

Petit pied, petit con. Proverbe qui forme pendant avec cet autre: Long nez, longue pine.

 
Regarde au nez et tu verras combien
Grand est celui qui aux femmes fait bien.
Regarde au pied pour au rebours connaître
Quel le vaisseau d’une femme doit être.
 
(Moyen de parvenir.)

Petit trou (Le). La nature de la femme.

Vilaine! tu prétends faire entrer cela dans ton petit trou? Je t’en défie.

La Popelinière.
 
O petit trou, trou mignard, trou velu,
D’un poil follet mollement crespelu,
Qui, à ton gré, domptes les plus rebelles.
 
(Cabinet satyrique.)

Petit vase. Le con.

 
Bien connaissez, ami lecteur,
Une espèce de coquillage,
Conque de mer qu’on nomme un pucelage!
Hé bien, de ce vase enchanteur
Tels sont les bords qui de la rose,
Ou plutôt du plus fin corail
Ont la couleur…
 
Plancher-Valcour.

Petit voltigeur (Le). Le membre viril, qui, par ses évolutions habiles et réitérées, fait la joie du corps dans lequel il sert comme engagé volontaire.

 
Dieux! qu’il sera beau sous les armes,
Quand l’Amour, ce dieu protecteur,
Mouillera, pour doubler ses charmes,
Le front du petit voltigeur.
 
Guillemé.

Petits cons. Synonymes: l’anneau, le bijou, le petit centre, le conin, le conichon, l’hiatus divin, le petit lapin, la pissette, le trou chéri, etc., etc.

Voici le pour:

 
Dans un petit con de jeunesse,
Qui n’entend ruse ni finesse,
Jamais je ne vais que le pas.
Je n’ai à faire aucun partage,
Je laboure tout l’héritage,
Encor ne me suffit-il pas.
....
Ces petits cons à grosse motte
Sur qui le poil encor ne flotte,
Sont bien de plus friands boucons;
Le monde s’en irait grand erre
Si j’étais tout seul sur la terre
Et qu’il n’y eût que des grands cons.
 
Le Sr de Sygognes.

Le contre:

 
Les cons si estroits de closture
Mettent un vit à la torture
Et le laissent sans mouvement;
J’aimerais mieux branler la pique
Que de foutre en paralytique:
Le plaisir gît au remûment.
....
Foutre des cons de ces pucelles,
Serrés comme des escarcelles,
Où le vit n’est en liberté;
J’ai dans le con de ma voisine
Ma chambre, antichambre et cuisine,
Logis d’hiver, logis d’été.
 
Motin.

Petits vits. Synonymes: l’asticot, la bibite, le fifre, la guiguitte, la quéquette, le salsifis, etc., etc.

 
Ces petits vits desquels l’enflure
A peine garnit l’ouverture
Des cons, voire des plus petits,
Sont haïs de nous autres, filles,
Et les estimons inhabiles
A chatouiller nos appétits.
 
 
Ces petits vits à la douzaine
Ne rendent la nature pleine
Et ne donnent jusques au bout;
Il semble que l’on nous farfouille
Ou d’un fétu, ou d’une douille:
Il faut égalité partout.
....
Ils sont vagabonds par la place,
Sans marquer ni chemin ni trace:
Les murs n’approchent nullement,
Le plancher sur leur chef se hausse,
C’est une volupté sans sauce:
Le plaisir vient du frottement.
....
 
Le Sr de Sygognes.

Picotin d’avoine. Ration de sperme que l’homme marié donne plus ou moins fréquemment à sa femme, afin qu’elle n’aille pas se plaindre à ses voisines – et surtout se faire consoler par ses voisins.

 
Soudain que la gouge on emmanche,
Lui rebailler le picotin,
Si l’instrument ne se démanche.
 
G. Coquillart.

Pièce du milieu. La nature de la femme, à laquelle l’homme se plaît à substituer son morceau.

 
Le dieu d’amour se pourrait peindre
Tout aussi grand qu’un autre dieu,
N’était qu’il lui suffit d’atteindre
Jusqu’à la pièce du milieu.
 
Régnier.

Elle sautait dans le lit sans craindre de montrer ses pièces.

D’Ouville.

Pied de con (Un). Un con qui aurait la capacité d’engloutir un vit de douze pouces.

 
J’ crois ben qu’ la seul’ médecine
Qui pourrait m’ guérir tout d’ bon
Et m’empêcher d’ fair’ bâton,
Ce s’rait d’ fair’ sombrer ma pine,
Capitain’, dans un pied d’ con.
 
G. de la Landelle.

Pied de vit (Un). Un membre de douze pouces. On vous en souhaite. —Va-t’en voir s’ils viennent!

 
– Alors, dit Cloris tout allègre,
Un pied de mouton au vinaigre
Est bon selon mon appétit.
Mais Charlotte ces mots rehausse:
– J’aime mieux un bon pied de vit;
Il n’y faut point chercher de sauce.
 
(Épigramme sur les appétits de quelques dames.)
 
Sans bruit, accourez à moi;
Avec un bon pied-de-roi
Vous serez tôt secourue.
 
(Variétés hist. et littér.)

Pieu (Le). Le membre viril – qu’on enfonce dans ce terrain mouvant qu’on appelle le vagin de la femme.

 
Jamais mon pieu ne ballotte,
Et sitôt qu’ je l’ pouss’ d’un bord,
Crac! il se dress’ comme un r’ssort.
 
G. de la Landelle.

Pigeon. Jeune homme innocent, ou vieillard crédule, dont les filles se moquent volontiers, prenant son argent et ne lui laissant pas prendre leur cul, et le renvoyant, plumé à vif, au colombier paternel ou conjugal.

 
Près de là je vois un pigeon
Qui se tenait droit comme un jonc,
Le nez au vent et l’âme en peine.
Il regardait d’un air vainqueur
Ma nymphe qu’avait mal au cœur:
Pour un cœur vierge, quelle aubaine!
 
Ant. Watripon.
 
J’ lui dis: Ma fille, allons, n’ fais pas d’ manières.
Et j’ la conduis moi-même au pigeonnier.
 
(Chanson nouvelle.)
 
J’ai ma colombe.
– Moi, je tiens mon pigeon.
 
(Les Bohémiens de Paris.)

Pincer le cul. Aimer à prendre à belles mains les fesses d’une femme, – où d’un homme quand on est pédéraste.

Il lui pince amoureusement le cul.

H. Monnier.
 
Godefroy, la nuit, après boire,
Pinça le cul, sournoisement,
A Renaud encor presque imberbe.
 
B. de Maurice.

Pine. L’outil masculin, l’engin avec lequel l’humanité pine et se perpétue. On n’ose pas prononcer le mot, mais on adore la chose, et il n’est pas de rêve de jeune fille qui ne soit agréablement troublé par ce dieu qui n’a pas encore trouvé d’athée. Pine vient, soit du grec πηνη, corde, soit du latin penis, queue, soit du français pénil.

L’autre la nommait sa pine.

Rabelais.

En notre troupe il y avait un prêtre breton qui avait la pine si offensée.

(Moyen de parvenir.)
 
Ton valet a mal à la pine,
Ton anus est en désarroi,
Fort aisément je m’imagine
Ce qu’il a pu faire avec toi.
 
(Épigrammes.)

Elle me dit qu’elle était fort étonnée qu’à mon âge je ne fusse pas plus instruite que cela sur le pinage, et que si je voulais être discrète, elle m’instruirait parfaitement.

(Anaïs.)

Pour lors, un bracquemart du plus fort calibre la finit et la venge cinq ou six fois de l’insuffisante pinette qui vient de l’émoustiller.

(Les Aphrodites.)

Attends que je défasse tout cela: nous verrons la pine après.

La Popelinière.
 
… Piner est le mot des maçons.
 
L. Protat.
 
Dieu…
Pour les sétons et les cautères
Il fit les pois,
Et pour les pines solitaires
Il fit les doigts.
 
(Parnasse satyrique.)

Pique. Le membre viril.

Laquelle passa et repassa par les piques de neuf amoureux.

Brantôme.
 
Lors la lascive imprudemment applique
Son savoir grec pour redresser ma pique.
 
(Cabinet satyrique.)
 
Mais voyez ce brave cynique,
Qu’un bougre a mis au rang des chiens,
Se branler gravement la pique
A la barbe des Athéniens.
 
Piron.

De vieilles bigornes qui n’épargnent ni or ni argent pour se faire piquer.

Molière.

Il piquait ses pages au lieu de piquer ses chevaux.

Agrippa d’Aubigné.
 
En jouant au piquet,
Ma Philis me disait:
Je me sens tout en feu
De me voir si beau jeu;
Mais que me sert, hélas!
Que j’écarte si bien,
Si, dans ce que je porte,
Il n’entre jamais rien.
 
(Goguette du bon vieux temps.)

Pirouette sur le nombril (Faire une). Faire l’acte vénérien.

 
Quand j’ rencontre un’ gourgande,
J’ brave encor le péril,
Et j’ lui fais faire, si j’ bande,
La pirouett’ sur l’ nombril.
 
(Chanson d’étudiants.)

Cette expression, très ancienne, serait plus juste, si elle donnait à penser que la femme fait le dessus. Exemple:

Jusqu’à ce que Vénus passe sur le disque du soleil, ou que la sultane Moscha fasse une pirouette sur le nombril de Sa Hautesse: ce qui revient au même.

Du Laurens. (Compère Mathieu.)

Pisser des os. Accoucher, mettre au monde une pauvre petite créature qui s’en repentira un jour.

 
Ils lui feront enfler la panse,
Et, comme à moi, pisser des os.
 
(Cabinet satyrique.)

Pisser droit. Bander roide et dru.

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