Za darmo

Dictionnaire érotique moderne

Tekst
0
Recenzje
iOSAndroidWindows Phone
Gdzie wysłać link do aplikacji?
Nie zamykaj tego okna, dopóki nie wprowadzisz kodu na urządzeniu mobilnym
Ponów próbęLink został wysłany

Na prośbę właściciela praw autorskich ta książka nie jest dostępna do pobrania jako plik.

Można ją jednak przeczytać w naszych aplikacjach mobilnych (nawet bez połączenia z internetem) oraz online w witrynie LitRes.

Oznacz jako przeczytane
Czcionka:Mniejsze АаWiększe Aa

Miroir aux alouettes. Pièce d’or que l’on fait briller dans un bal et sur laquelle les drôlesses tombent toutes rôties – par le désir.

Moineau. Le membre viril – que les femmes, ces charmants oiseleurs, prennent si facilement à la glu de leur con.

Ouvre… ouvre tes cuisses, prends mon moineau, mets-le en cage.

La Popelinière.

Moineau de Lesbie (Le). Le membre viril – qui est le moineau affectionné de toutes les femmes, excepté des Lesbiennes.

Moitié. Épouse légitime, avec qui l’on ne fait qu’un, grâce au nœud qui sert de trait d’union.

 
Péters, dis-moi, par amitié,
Pourquoi que l’usage réclame
Qu’à Paris on nomme moitié
Ce qu’au village on nomme femme
– C’est que Paris est un pays
Où se prodiguent tant les dames,
Que là, les trois quarts des maris
N’ont que la moitié de leurs femmes.
 
(Ancien Vaudeville – des Variétés.)

Moniche (La) ou Monique. La motte, – avec toutes ses circonstances et dépendances.

 
Lorsque Vénus vint au monde,
Elle avait la motte blonde,
Les tétons bien relevés
Et les poils du cul frisés.
En voyant cette moniche,
Le grand Jupin s’écria:
Heureux celui qui se niche
Dans un con comm’ celui-là.
 
Anonyme.

Après cela, c’est son tour de fêter toutes ces petites moniches.

(Aphrodites.)

Monsieur (Le). L’homme bienveillant qui honore de sa protection quelque jeune femme sans feu ni lieu, l’habille, la met dans ses meubles et oublie régulièrement un louis ou deux sur sa cheminée. C’est le miché cristallisé.

On ne peut pas parler à mademoiselle. Et le monsieur… n’y est pas?

Gavarni.

Mont de Vénus. La petite éminence placée à l’entrée du con de la femme, qu’on appelle vulgairement la motte.

 
Car il faut des oublis antiques
Et des pudeurs d’un temps châtré
Venger dans des strophes plastiques,
Grande Vénus, ton mont sacré!
 
Th. Gautier.

Monté (Être bien ou mal). Avoir un membre viril d’une belle longueur, ou d’une exiguïté fâcheuse.

Elle en fut quitte pour faire élection des plus gros montés qui se pouvaient trouver.

Brantôme.

C’est que t’as l’air d’en avoir pour deux… T’es bien monté… mâtin.

Lemercier de Neuville.

Monter. Avoir un miché, et aller dans une chambre quelconque du bordel tirer un coup avec lui.

Rester ici au lieu d’aller au salon avec toutes ces dames…; toujours descendre et ne jamais monter.

Lemercier de Neuville.

Monter la tête à un homme. Le faire bander par des polissonneries en paroles ou en actions.

 
Mais rien ne monte la tête,
Non, rien n’est plus polisson
Qu’une langue toujours prête
A vous lécher le bouton.
 
Lemercier de Neuville.

Monter le bourrichon (Se). Se monter la tête, ou plutôt l’imagination à propos d’une femme avec qui l’on désire coucher ou d’un homme que l’on se rêve pour amant. Se dit spécialement des filles qui ont des toquades pour tel ou tel homme, coiffeur ou poète, peintre ou goujat, qui a un grand talent ou un gros paquet.

 
Conserve tes vers pour une autre Muse
Qui se montera mieux le bourrichon.
 
(Parnasse satyrique.)

Monter le Coup (Se). Être crédule, s’imaginer que toutes les femmes sont vertueuses, ou que l’on peut les baiser sans les payer.

 
Si tu crois que je suis novice,
Tu t’ mont’s le coup.
 
Lemercier de Neuville.

Monter le coup aux hommes. Leur promettre mille jouissances par des provocations de toilette, de regards, de paroles, d’attouchements – et se contenter de les faire jouir prosaïquement.

Et cette crinoline!.. En voilà encore une invention qui nous aide à monter le coup aux hommes.

Lemercier de Neuville.

Monter une femme. La baiser, – ce qui est une façon cavalière de s’exprimer. – La femme est une monture.

 
Pute ne tient conte
Qui sur son cul monte,
Toz li sont igual.
 
(Anciens Fabliaux.)
 
Le vin si fort le surmonta
Que sur ses deux filles monta.
 
(Recueil de poésies françaises.)

Disant qu’il ne voulait laisser si aisément une si belle monture, qu’il avait si curieusement élevée, que premièrement il n’eût monté dessus, et su ce qu’elle saurait faire à l’avenir.

Brantôme.
 
Vous serez le premier qui monterez sur elle,
J’en jure par ma foi, c’est une demoiselle.
 
Théophile.

Mais ça était un pauvre monteur que ce monsieur le Dauphin.

Tallemant des Réaux.
 
Mais quand je fis de ma bourse ouverture,
Je ne vis onc plus paisible monture.
 
Cl. Marot.
 
Or, allons donc, et je m’assure
Que vous trouverez la monture
Aussi gaillarde et bien en point.
 
J. Grevin.

Il n’y a si vieille monture, si elle a le désir d’aller et veuille être piquée, qui ne trouve quelque chevaucheur malotru.

Brantôme.
 
De qui les femmes aux courtisans
Servent bien souvent de montures.
 
(Recueil de poésies françaises.)
 
Notre rustre n’eut pas sur sa monture douce
Fait trois voyages seulement,
Qu’il sentit du soulagement.
 
La Fontaine.
 
Un aumônier n’est pas si difficile;
Il va piquant sa monture indocile,
Sans s’informer si le jeune tendron
Sous son empire a du plaisir ou non.
 
Voltaire.

Monsieur, je vous entends bien; vous voulez monter sur moi.

Noel du Fail.

Montrer son degré de longitude. Sortir du pantalon son membre viril – de plus ou moins de longitude– et s’en servir pour mesurer la distance qu’il y a entre les deux méridiens, le méridien femme et le méridien homme, à la grande satisfaction de tous les deux.

 
Je vis après ce polisson
En si fière attitude
Qu’il m’enflamme en me montrant son
Degré de longitude.
 
Collé.

Montrer sa boutique. Exhiber ses pièces sexuelles: montrer son cul à un homme ou son membre à une femme.

En tombant, elle a montré toute sa boutique.

d’Hautel.

Morceau (Beau ou vilain). Belle ou vilaine fille.

Nous allons voir si l’état d’ miché vaut l’ mien, et si je s’ra assez chançard pour tomber sur un bon morceau…

Lemercier de Neuville.

Morceau d’un homme (Le). Son membre viril – dont la femme est si friande.

 
Et quelle qu’en soit la longueur,
Aucun morceau ne lui fait peur.
 
(Chanson anonyme moderne.)

Morpion. Pou de corps, parasite de l’homme et de la femme, qui s’attache spécialement aux parties sexuelles – d’où il est difficile de le déloger, à moins d’employer l’onguent mercuriel ou l’essence de citron.

 
Cent mille poux de forte taille
Sur la motte ont livré bataille
A nombre égal de morpions
Portant écus et morions.
 
Th. Gautier.

Morsures. Marques rosées que les gens qui baisent se font mutuellement dans les spasmes de la jouissance.

 
Je suis, mon cher savant, si docte aux voluptés,
Lorsque j’étouffe un homme en mes bras veloutés,
Ou lorsque j’abandonne aux morsures mon buste.
 
Ch. Baudelaire.

Mort-dans-le-dos. Homme froid, mou, indolent, insensible et sans énergie; – incapable de bander, – dans l’argot du peuple, qui n’aime pas les lymphatiques. – Synonyme de Pisse-froid.

 

Morue. Femme de mauvaise vie, qu’on pourrait appeler – si l’ichthyologie ne s’y opposait pas formellement – la femelle du maquereau.

Vous voyez, Françoise, ce panier de fraises qu’on vous fait trois francs; j’en offre un franc, moi, et la marchande m’appelle… – Oui, madame, elle vous appelle… morue!

Gavarni.

Mots inconnus. La kyrielle de cris d’ardeur, de mots étouffés, mourants et sans suite que l’on prononce dans le paroxysme de la jouissance, tels que:

… Tout à toi!.. à moi!.. arrête… là!.. ah!.. plus vite… va donc!.. ah! je sens… je fonds… arrête… je jouis!.. oh!..

 
Qu’elle est superbe en son désordre,
Quand elle tombe les seins nus,
Qu’on la voit, béante, se tordre
Dans un baiser de rage, et mordre
En criant des mots inconnus.
 
A. de Musset.

Motte. Le Mont-Sacré, la petite éminence osseuse qui couronne la nature de la femme, et qui est quelquefois glabre, mais le plus souvent pubescente, c’est-à-dire, couverte de poils.

Et quand il trouve la chemise, il la lève et m’appuie la main sur la motte, qu’il pince et frise quelque temps avec les doigts.

Mililot.
 
Le mécréant se reculotte
Et regagne ses bataillons;
L’un va pleurer sur une motte,
Et l’autre hélas! sur des couillons.
 
B. de Maurice.
 
Ces petits cons à grosse motte,
Sur qui le poil encor ne glotte,
Sont bien de plus friands boucons.
 
(Cabinet satyrique.)
 
Mais toutes ces beautés, mon Aline, crois-moi,
Cèdent à la beauté de ta motte vermeille.
 
Théophile.

Moucher (et Se). Bander, baiser ou se branler – afin de décharger.

Le vieux maréchal de Villeroi ayant été envoyé à Lyon, en 1717, pour apaiser une sédition, ce ne furent pendant son séjour que réjouissances et fêtes continuelles. Une grande dame de Paris, ayant appris que les Lyonnaises s’empressaient fort d’écrire au maréchal, écrivit à l’une d’elles: «Mandez-moi donc à qui M. le maréchal a jeté le mouchoir.» La vieille madame de Breault, qui habitait Lyon, et qui avait été autrefois des amies de Villeroi, vit cette lettre et dit à celle qui la lui montrait: «Ecrivez à votre amie qu’il y a longtemps que le maréchal ne se mouche plus.»

P. Larousse.

Moucher la chandelle. Retirer son membre du vagin de la femme, au moment de l’éjaculation, afin que le suif qui en coule ne le brûle pas, et surtout n’y dépose pas de la semence d’enfants.

 
Comment, disait-il,
D’un mari, ma belle,
Malgré la chandelle
Tromper l’œil subtil?
– Mouchez, disait-elle.
 
Victor Mabille.

Mou de veau. Gorge flasque, tombante.

 
L’autre dit que sa gorge était un mou de veau.
 
L. Protat.

Moudre. Faire l’acte vénérien.

Et moulait au moulin de la dame toujours très-bien, sans y faire couler l’eau.

Brantôme.

Et en jouant et passant le temps ensemble commencèrent à moudre fort et ferme.

P. de Larivey.

Mouiller. Faire l’acte vénérien, – au bout duquel les deux acteurs se sentent réciproquement inondés de sperme.

 
La nature entière se pâme
Sous un baiser mystérieux,
Et se mouille comme une femme,
Sous le vit du plus beau des dieux.
 
(Parnasse satyrique.)

Mouiller ses draps. Avoir des pollutions nocturnes; jouir comme Ixion, d’une nuée qui a le con d’une femme ou la pine d’un homme.

 
Il n’est que toi, V***, ma toute belle,
Qui seule, hélas! te chatouillant le sein,
Fais chaque nuit des rêves de pucelle,
Et sans plaisir mouilles ton traversin.
 
J. Duflot.

Mouiller une femme. Décharger à son profit la provision de sperme que l’on a dans les couilles.

Va… va… va… petit homme… Ah! cela vient… Tu me mouilles… Ah!..

H. Monnier.

Moule à merde. Le cul, – d’où la merde sort en effet moulée en corde à puits.

 
D’un moule à merde il fait un moule à pine
Et bat le beurre au milieu d’un étron.
 
(Chanson anonyme moderne.)

Moulin à merde. Se dit d’une vilaine bouche, – comme de la plus mignonne et la plus rose.

Si vous croyez baiser une belle petite bouche, avec des dents bien blanches, vous baisez un moulin à merde; tous les mets les plus délicats: les biscuits, les pâtés, les tourtes, les farcis, les jambons, les perdrix, les faisans, le tout n’est que pour faire de la merde mâchée.

(Lettre de la duchesse d’Orléans à l’Electrice de Hanovre.)

Mourir. Arriver, par l’excès de la jouissance vénérienne, à un état de béatitude – ou plutôt d’hébètement – qui vous enlève aux choses de la terre et vous transporte dans le monde inconnu où l’on ne pense plus, où l’on ne parle plus, où l’on ne remue plus, où l’on nage dans une atmosphère spermatisée.

 
Vous me voyez, tendre fougère,
Avec mon berger chaque jour
Mourir dans les bras de l’Amour.
 
(Épigrammes.)
 
Laisse Roger baiser ta gorge ronde
Et Louis se mourir dans tes bras.
 
J. Duflot.

Munitions d’amour. Le fard, les pommades, etc. pour les femmes, et, pour les hommes, de bons vits bien bandants.

 
Il part: après un mois d’absence,
Il revient avec cent amis,
Jeunes, discrets et bien munis.
 
Parny.

Musardine. Drôlesse qui hante les Concerts-Musard, où le miché donne plus qu’ailleurs.

On dit une musardine, comme jadis on disait une lorette.

Albéric Second.

Mystères. Se dit de toutes les choses de l’amour qui, devant être tenues secrètes, ne sont révélées que par les initiés, aux soupirants après l’initiation de ces choses.

Avec quels transports il me remerciait de l’avoir initié dans de si agréables mystères.

(Mémoires de miss Fanny.)
 
Tout va bien mieux, comme m’ont assuré
Ceux que l’on tient savants en ce mystère.
 
La Fontaine.
 
Quand sur le déclin du mystère
Le galant transporté du plaisir qu’il ressent.
 
Grécourt.
 
Vous demeurez sans voix, sans mouvement,
Loin de me seconder dans l’amoureux mystère.
 
Piron.

N

Nanan. L’acte vénérien et la jouissance qui en est le résultat, – la plus exquise des friandises, la plus savoureuse de toutes les jouissances.

 
Mais avec ceux que la victoire
A trahis, fais-le gratuit’ment;
Rendr’ service aux fils de la gloire,
C’est du nanan.
 
E. Debraux.

Nature de la femme (La). Messire le Con, qui, comme son seigneur et maître le vit, ne manque pas de prénoms. Ainsi:

L’abricot fendu, l’affaire, l’angora, l’anneau d’Hans Carvel, l’atelier, l’autel de Vénus, l’avec, la bague, le baquet, le bas, les basses marches, le bassin, le bénitier, le bijou, le bissac, la blouse, le bonnet à poil, le bonnet de grenadier, la bouche d’en bas, la bourse à vit, la boutique, le brasier, la brèche, le cabinet, le cadran, la cage, le calendrier, le calibistri, le calibre, le cas, la cave, la caverne, ça, le Céleste-Empire, le centre, le champ, le chandelier, le chapeau, le chat, le chaudron, le chemin du paradis, la cheminée, le chose, la cité d’amour, le clapier, le cœur, la coiffe, le combien, le concon, le connin, la connasse, le conneau, le cornichon, le conil, la coquille, le corridor d’amour, la crevasse, le dédale, le devant, la divine ouverture, l’écoutille, l’écrevisse, l’empire du Milieu, l’entonnoir, l’entremise, l’entre-deux, l’entre-sol, l’éteignoir, l’éternelle cicatrice, l’étoffe à faire la pauvreté, l’étui, la fendasse, la fente, la figue, le formulaire, le fruit d’amour, le golfe, la guérite, le harnois, le hérisson, l’hiatus divin, l’histoire, le jardin d’amour, la lampe amoureuse, la lampe merveilleuse, la lanterne, la latrine (un vieux con), le machin, le maljoint, la marchandise, messire Noc, le mirliton, le mortier, le moule à pine, le moulin-à-eau, la moniche, le noir, l’objet, les Pays-Bas, le petit lapin, Quoniam bonus, le réduit, le salon du plaisir, le Sénégal, la serrure, le tabernacle, le temple de Cypris, la tirelire, le trou chéri, le trou de service, le trou madame, le trou mignon, le trou par où la femme pisse, le trou velu, le vagin, etc., etc.

La risée des femmes fut grande, quand ils virent la femme à Landrin lui montrer sa nature.

P. de Larivey.
 
Et je crois que votre nature
Est si étroite à l’embouchure,
Qu’on n’y pourrait mettre deux doigts.
 
Théophile.

Passant les doigts entre les poils qui sont dessus la motte, laquelle il empoigna aussi, faisant par ce moyen entr’ouvrir la fente de ma nature.

Mililot.
 
Mais le monstre, avec joie inspectant ma nature,
Semblait chercher comment et de quelle façon
J’allais être foutue; en cul, con ou téton
Qu’il regardait déjà comme étant sa pâture.
 
Louis Protat.

Nature de l’homme (La). La pine – qui est le pendant de la nature de la femme.

 
Aux petits des oiseaux, Dieu
Donne, dit-on, la pâture:
Sa bonté devrait un peu
S’étendre sur ma nature.
 
Altaroche.

Navette. Le membre viril, que les femmes font aller et venir entre leurs doigts, et qui sert à filer la trame de la vie humaine.

 
D’un vieux je tenais la navette,
La sonde en main et la cuvette.
 
(Chanson.)

N’avoir ni cul ni tétons, comme la poupée de Jeanneton. Se dit d’une femme maigre, qui n’a ni gorge ni fesses, – l’envers de la Vénus Callipyge.

Né coiffé (Etre). C’est-à-dire: être né pour être cocu, comme tant d’autres, ou pour avoir tous les bonheurs.

Il a une chance de cocu.

(Vieux dicton.)
 
De ma vive et juste colère
Pour avoir ainsi triomphé,
Il faut, en vérité, ma chère,
Que votre époux soit né coiffé.
 
Ét. Jourdan.

Nénets. Tétons. – dans l’argot des enfants et des filles.

Tiens, vois mes nénets, comme ils sont engraissés.

 
H. Monnier.

Petite maman s’est fait des nénets avec du coton.

Gavarni.

N’être pas de marbre, ou de pierre. Se dit pour s’excuser de bander devant une belle fille – qui, au contraire, souhaiterait que l’homme fût toujours de marbre ou de pierre.

 
Lindor n’était pas de pierre,
Il s’enflamma tout à coup
Il aida la peur beaucoup!
Quel coup! ah! quel coup! quel coup!
Quel heureux coup de tonnerre!
 
Collé.

Nerf. Le membre viril, qui est en effet tout nerf dans l’ardeur vénérienne.

Il me troussa incontinent et, sans parler, me renversa là sur le lit, me le fit là sur-le-champ et me fit tâter son gros nerf, qui était extrêmement dur.

Mililot.

Nez. Le vit; – que l’on juge d’après le nez: plus il est fort, mieux il se fait sentir.

 
Ah! quel né! (bis)
Tout l’ monde en est étonné.
 
Guinard.
 
Belles, jamais ne prenez
Ceux qui n’ont pas un grand nez.
 
Collé.

«Grand nez, grand vit,» dit un vieux proverbe.

 
Œil étincelant,
Doigt vif et galant,
Nez de bon augure
Et bonne figure.
 
Dauphin.

Noc. Le con, par anagramme.

 
Vous nous dites, belle farouche,
Que l’amour ne peut vous troubler.
Si votre nocsavait parler,
Il démentirait votre bouche.
 
Gombauld.

Noce (Faire la). Passer son temps à baiser quand on est homme, à se faire baiser quand on est femme.

Faut s’dire eune chose, il en est des prêtres comme des gens qui s’ marient: l’homme n’est tranquille, dans un ménage, que d’autant qu’il a fait la noce; donc, un prêtre qui l’a faite ne la fait plus.

H. Monnier.

Noceuse. Fille qui a jeté son bonnet par-dessus les moulins de Montmartre et qui l’a remplacé par un bouchon de paille signifiant clairement, même pour les aveugles, qu’elle est à vendre – et pas du tout à louer.

 
Ce sont là nos dignes femelles!
O mes frères! ce sont nos sœurs,
Et l’on nous méprise autant qu’elles:
Aux noceuses vont les noceurs!
 
(Parnasse satyrique.)

Nœud (Le). La pine et les couilles qui, réunies, forment un nœud assez solide… pour nouer la femme à l’homme.

L’homme qui a beaucoup baisé de femmes et qui pour faire une fin, se marie, appelle cela: former d’autres liens.

La femme, également logique, dit: former un nouveau nœud.

Ce mot est employé fréquemment par les voyous qui disent: mon nœud! plus facilement qu’ils ne disaient: du flan!

 
La femme n’est pas au monde pour lire!
Le nœud d’un goujat vaut celui d’un roi.
 
(Parnasse satyrique.)

Noir (Le). La nature de la femme, où, en effet, il fait noir comme dans un four – et aussi chaud.

Le procureur, qui avait la braguette bandée, ne laissa pas de donner dans le noir.

Bonaventure Desperriers.

Bref, je veux qu’elle ait tant de beautés que le galant soit déjà perdu d’aise et de transport avant que d’être arrivé jusqu’au noir.

Mililot.

Noms d’oiseaux. Petits noms que donnent ces dames à leurs messieurs, selon le degré d’amitié, d’estime ou d’amour qu’elles ont pour eux:

Mon ange, mon chien, mon chat, mon chou, mon loulou, ma biche, mon bichon, mon lapin, mon cochon, etc. On peut ajouter devant: mon grand, mon gros, mon petit, selon le physique de l’animal privilégié; et à la suite le mot chéri: mon gros chien chéri, gros bibi chéri, etc. – J’en passe et… des plus bêtes.

Non-conformiste. Pédéraste, ce qui est le schisme en amour.

Nouer l’aiguillette. Empêcher un mari ou un amant de consommer l’agréable sacrifice, non pas en lui jetant un sort, comme on le croyait autrefois, mais en épuisant complètement son stock de foutre, de sorte qu’on peut le laisser courir un peu dans la ville sans crainte d’infidélité.

Il avait peut-être l’aiguillette nouée.

(Moyen de parvenir.)

Lequel ayant eu l’aiguillette nouée la première nuit de ses noces.

Brantôme.
 
Ami lecteur, vous avez quelquefois
Ouï conter qu’on nouait l’aiguillette.
 
Voltaire.

Novateurs des plaisirs. Noms tirés de l’oubli, ou supposés par l’auteur de l’Art priapique.

 
Ah! qu’ils faisaient l’amour platement autrefois,
Ces chevaliers errants, ces paladins courtois!
Filant à leurs beautés une tendresse pure,
Ils pensaient que les foutre était leur faire injure,
Pinus sut le premier, dans ces siècles grossiers,
Cocufier plusieurs de ces preux chevaliers.
Tribadinus après fit fleurir l’encuissade;
Loyola fut, dit-on, père de l’enculade;
Vaginus renchérit par-dessus ces ribauds
Et créa pour jouir des moyens tout nouveaux;
Gamahu, qui suivit, eut une autre méthode:
Il devint, par sa langue, un ribaud à la mode
Et longtemps, près du sexe, eut un heureux destin.
Mais les imitateurs de ce sale mâtin,
Accablés de mépris par un goût si grotesque,
Abjurèrent bientôt leur méthode tudesque.
Ce paillard ordurier, trébuché de si haut,
Rendit plus retenus Chancrin et Poulinot.
Enfin Priapus vint et, le premier en France,
Corrigeant l’art de foutre, en bannit la licence;
D’un vit mis en sa place enseigna le pouvoir,
Et réduisit la couille aux règles du devoir.
 
(L’Art priapique.)

Novice. Le garçon ou la fille qui, destinés par la nature à la vie amoureuse, n’ont pas encore prononcé leurs vœux aux pieds d’une femme l’un, dans les bras d’un homme l’autre, et, par conséquent, sont un peu neufs (novus, novi) pour les choses de la fouterie.

 
La donzelle encore novice,
Ne sut comment prendre l’objet
Que, par un surcroît d’artifice,
Le drôle au ventre lui mettait.
 
Béranger.

Numérotée (Être). Être inscrite, avoir son nom et son numéro sur les registres de la préfecture. – Être fille publique.

 
Du beau quartier, plus d’un’ bell’ dame
Qui pour un cach’mire ouvr’ ses draps,
Épous’ d’ultras, nièc’ de prélats,
Tout ça travaille et n’ se numérot’ pas.
 
E. Debraux.

Nymphe. Déesse qui consent à sortir de son nuage pour entrer dans le lit d’un homme qui la paie pour cela.

Il avait pris je ne sais quelle habitude vituperosa avec une nymphe de la rue des Gravilliers.

Tallemant des Réaux.
 
Une nymphe, jeune et gentille,
Par un matin déménageait.
 
Grécourt.

Nous entrâmes dans la salle où se trouvaient renfermées beaucoup de nymphes.

Louvet.
 
Chez nos nymphes gentilles,
Aller négocier;
Avoir toutes les filles,
Quand on est financier…
 
Collé.

Nymphes (Les). Les petites lèvres de la matrice. —Nymphomanes, tribades. Femmes qui s’aiment et se le prouvent, entre cuisses – et nymphes.

Que faire de mes deux recluses, que j’ai laissées la bouche béante et attendant les promesses de l’amour? Les voilà nymphomanes et tribades: elles vont se dessécher et périr avant le temps comme une fleur qui soupire après la rosée.

Mercier de Compiègne.

Inne książki tego autora