Za darmo

Dictionnaire érotique moderne

Tekst
0
Recenzje
iOSAndroidWindows Phone
Gdzie wysłać link do aplikacji?
Nie zamykaj tego okna, dopóki nie wprowadzisz kodu na urządzeniu mobilnym
Ponów próbęLink został wysłany

Na prośbę właściciela praw autorskich ta książka nie jest dostępna do pobrania jako plik.

Można ją jednak przeczytać w naszych aplikacjach mobilnych (nawet bez połączenia z internetem) oraz online w witrynie LitRes.

Oznacz jako przeczytane
Czcionka:Mniejsze АаWiększe Aa
 
J’ai rêvé que j’étais au fond d’un lupanar;
C’était comme un immense et splendide bazar
Dans lequel enculeurs, enculés, maquerelle,
Maquereaux et putains se ruaient pêle-mêle.
 
Louis Protat.
 
Je suis roublard
Et j’ pourrais écrir’ les mémoires
Du lupanar.
 
Lemercier de Neuville.

Luxure. Un des sept péchés capitaux, dont le libertinage humain a fait un péché véniel – ou plutôt vénériel, dirait Commerson.

Ne parlons plus des pompes et des fêtes du plus grand des empereurs: réfléchissons combien il est plus grand dans ses luxures.

La Popelinière.

M

Mac. Abréviation de maquereau.

Ça me f’ra p’t’être rigoler un brin, de changer d’rôle, et de mac devenir miché.

Lemercier de Neuville.
 
Après tout, ce n’est pas si bête
D’avoir fait quatre cents binettes
D’homm’s de lettr’s, de peintr’s et de mac?
 
A. Pothey.

Maca. Maquerelle, entremetteuse, femme vieillie dans le vice.

Machin ou Machine. La nature de la femme, le membre viril, – dans le langage des gens pudibonds qui n’osent pas appeler les choses par leur nom.

Que mettras-tu dans mon con, en m’enfilant? – Mon machin.

H. Monnier.
 
Fiez-vous à ma cuisine,
Célibataires blasés,
Pour remonter la machine,
Et flatter vos goûts usés.
 
L. Festeau.
 
Secrets appas, embonpoint et peau fine,
Fermes tétons et semblables ressorts,
Eurent bientôt fait jouer la machine.
 
La Fontaine.
 
Mais finis donc, imbécile,
Sacré nom de Dieu d’gredin!
Si tu n’me laiss’s pas tranquille,
J’ vas pisser sur ton machin.
 
(Parnasse satyrique.)

Macrotin. Apprenti maquereau; voyou qui se fait la main avec les petites gourgandines dont il vide les poches sans le moindre scrupule, en attendant qu’il puisse exercer sur une plus grande échelle, avec de plus grandes filles.

 
Oui, c’est un métier commode
Et qui devient à la mode:
Mac, macrotin…
Vive le macrotin!
 
L. de Neuville.

Madame. Nom que les filles d’un bordel donnent à leur abbesse, pour laquelle elles ont le respect qu’elles n’auront jamais pour la vertu.

Ce sont nos petits bénéfices, à nous, pauvres filles… Madame nous prend tout et ne nous laisse rien.

Lemercier de Neuville.

Madame Manicon. Surnom que le populaire donne volontiers aux sages-femmes, – on devine pourquoi.

Magasin de blanc. Bordel – où l’on dépose en effet des quantités considérables de sperme.

Main experte (Avoir la). Savoir bien branler les hommes, chose difficile, en effet, et pour laquelle toute femme galante doit faire un apprentissage fort long et très minutieux, —manutieux, dirait Commerson.

 
J’ai les deux mains expertes,
Entrez dans mon boudoir.
 
A. Montémont.

Main légère (Avoir la). Se dit d’une femme versée dans l’art de la volupté, qui branle un homme avec une telle dextérité qu’il jouit sans savoir à quoi attribuer sa jouissance, à une bouche ou à une main.

Maison à gros numéro. C’est le Lupanar des anciens et le Bordel des modernes. Sur le premier étaient peintes les armes parlantes du dieu de Lampsaque – une pine gigantesque et ses deux agréments. Sur le second est peint un énorme numéro qui engage les passants libertins à y entrer.

 
C’est l’infecte maison où l’effroi se promène,
L’auberge dont l’enseigne est un gros numéro.
 
A. Glatigny.

Maison à parties ou de passe. Maison particulière, d’apparence honnête, où les filles libres viennent tirer leurs coups avec les michés qu’elles ont levés en route.

Maison de tolérance. Bordel, que non-seulement la préfecture de police tolère, mais encore qu’elle autorise pour la satisfaction des besoins du public célibataire – et surtout marié.

Maître-autel. Le mont de Vénus, universel objet d’adoration de la part des fidèles qui y voient resplendir leur Dieu – ou plutôt leur déesse.

Elle est belle, ma Joséphine! elle a un chouette maître-autel!.. un riche tabernacle!..

Tisserand.

Maîtresse. Fille ou femme dont on est le maître, – quand on n’en est pas l’esclave battu, cocu et content; épouse illégitime à laquelle on est plus fidèle qu’à l’épouse légitime, et qui se moque de vous tout autant que celle-ci; la femelle du marlou.

Le maître de quelques-unes, c’est leur mari, espérons-le, pour l’honneur de la morale; le maître d’un plus grand nombre, c’est leur caprice; le maître de toutes, c’est leur luxe… Quant à l’amant, il n’en saurait être question ici… D’ailleurs, quand une femme a un amant, elle est sa maîtresse: ce n’est donc pas lui qui en est le maître.

H. de Pène.
 
Pour la femme, soyez bon!
Prouvez-lui votre tendresse!
C’est ce bougre de Léon
Qu’est l’amant de ma maîtresse.
 
G. Nadaud.

Et moi, nom d’un… quoi que j’ possède?.. Un pantalon, qu’ le commissaire m’a déjà fait dire qu’on voyait c’ que j’ portais; des gilets, j’en manque, j’en ai jamais évu avec toi: des bottes qui r’niflent, quand j’ marche pas sus ses tiges… Et j’ai une maîtresse!

H. Monnier.

Maladie (La). C’est celle qui n’a pas besoin de nom – quoiqu’elle en ait un – pour être sue de ceux qui lisent les affiches des Charles-Albert, des Giraudeau de Saint-Gervais, des Ollivier, et autres Fontanaroses modernes. C’est celle que Pline appelait morbus sonticus, et Celse major morbus!

 
Le soir, ils vont voir des gueuses
Qu’ils baisent dessus leurs lits.
Pour leurs femm’s (les malheureuses!)
Ils y donn’nt la maladie.
 
Guichardet.

Mâle (Le). L’homme.

 
Je préfère en amour une certaine pose:
Le mâle, sur le dos, sous la femme est placé.
 
L. Protat.

Mamelles. Les tétons.

 
O contours veloutés, mamelles féminines!
 
Cantel.

Hélas! qui pourrait voir sans rougir des femmes et des jeunes filles entièrement découvertes, étaler sans honte, jusque dans la maison du Seigneur, leurs mamelles toutes nues… Dans le principe du moins, ces mondaines ont commencé par échancrer le bord et le dehors de leurs habits. Puis, cette échancrure a gagné jusqu’à la chemise, que dis-je? jusqu’à la chair toute nue. A la fin, elles ont tellement rongé et échancré le derrière et le devant de leurs habits, que les épaules et les tétons en sont demeurés tout-à-fait nus.

(Discours sur la nudité des mamelles.)

Manche (Le). Le vit, que la femme empoigne quand elle désire en être cognée.

Je l’empoignai par le manche et le menai au pied du lit, où je me couchai à la renverse, l’attirant dessus moi: je m’enconnai moi-même son vit dans mon con jusques aux gardes.

Mililot.
 
Mais, belles, sachez qu’un beau manche
Réchauffe aussi bien qu’un manchon.
 
Théophile.

Manchon de la femme. Les poils qui constituent sa motte, assez fournie pour tenir lieu de manchon.

 
Et la tribune de Florence
Au cant choqué montre Vénus
Baignant avec indifférence
Dans son manchon ses doigts menus.
 
Th. Gautier.
 
Je n’ prêt’ pas mon manchon
Mignon,
Je n’ prêt’ pas mon manchon.
 
Laujon.

Manger l’anguille sans la sauce. Retirer vivement la pine d’un homme au moment où il va décharger, afin de n’avoir pas d’enfant de lui, – la sauce de cette anguille étant fort agréable, mais aussi pleine d’inconvénients.

 
Prenez donc des précautions!
Sans la sauce mangez l’anguille!
Beau moyen si bien éprouvé:
J’en suis pour un enfant trouvé.
 
Béranger.

Mangeur de blanc. Souteneur de filles, maquereau qui vit du – sperme dépensé par les autres hommes, avec de l’argent, au profit de sa maîtresse, etc.

 
 
Mangeons du blanc! mangeons du blanc!
Ça vaut mieux que manger du flan!
Mangeons du blanc jusqu’à l’aurore,
Et que Phœbus nous trouve encore
Mangeant du blanc!
 
Lemercier de Neuville.

Je voulais tâter du métier de miché, mais je vois que celui de mangeur de blanc est encore le meilleur.

Lemercier de Neuville.

Manger de la chair crue. Faire l’acte vénérien.

Si elles savaient ce que c’était de manger de la chair crue la nuit.

Marguerite de Navarre.

Manger le fruit d’une femme. Gamahucher une femme, enceinte peut-être.

Prends garde!.. Tu vas manger mon fruit.

Jean Du Boys.

Jean, rentrant chez lui, à l’improviste, trouve Pierre, son voisin, la tête entre les cuisses de sa femme, et bien en train de la gamahucher. – Fouchtra! s’écrie-t-il, cha m’étonne plus, chi je n’ai pas d’enfants; j’en fais tous les jours, et Pierre me les mange!

Manier. Peloter une femme – ou un homme.

Mais, Monsieur, vous baisez mes fesses à tout moment; vous me maniez partout!

La Popelinière.

On ne peut donc sans scandale manier un peu les breloques du monde? – Sacrebleu! quelles breloques! c’est bien aussi la montre, ma foi.

A. de Nerciat. (Les Aphrodites.)

Ma bonne, disait Rosette, il veut toujours me faire manier sa sottise et prendre la mienne.

La Popelinière.
 
C’est des marlous, n’y prends pas garde;
Viens, que j’ te magne ton outil.
 
H. Monnier.

Manière. Se dit du faire particulier aux femmes galantes qui, souvent, ont autant de manières que les plus illustres artistes, – première manière, seconde manière, etc.

 
Changer de sesque, c’est fort mal
Quand on n’est plus dans l’ carnaval;
P’t-être aussi qu’ vous changez d’ manière
Et qu’aux femmes vous voulez plaire;
Ce s’rait deux bons goûts à la fois.
J’ vous crois fait’ pour en avoir trois.
 
Béranger.

Manœuvrer du cul. Remuer des fesses quand on est sous l’homme, soit pour l’aider à décharger, soit parce que la jouissance arrache à la femme d’involontaires et lascives torsions de croupe.

 
Fait l’étroite pour lui, même quand elle est large,
Et manœuvrant du cul, jouit quand il décharge.
 
L. Protat.

Manquer à ses devoirs. Faire son mari cocu – ce qui est le seul devoir auquel les femmes ne manquent jamais.

Si vous aviez un peu de vertu dans l’âme, vous sentiriez aussi ce qu’il en coûte à une femme bien née pour manquer à ses devoirs et faire un pas comme celui-ci.

La Popelinière.

Manquer de respect à une femme. La violer – de son propre consentement, mais à fond de train, pour se faire pardonner l’irrévérence de cette action.

A l’encontre d’un talon rouge qui avait manqué de respect à une intendante, mais qui n’a pu achever de lui en manquer entièrement.

Collé.

Manquer de voix. Chanter un air à une femme, avec la queue, et s’en tenir là, volontairement ou involontairement. Baiser mollement.

 
Quand des voix qu’il me dut
Vint l’éclat dont il brille,
Avec moi que de fois
Il a manqué de voix.
 
Béranger.

Manuéliser (Se). Se masturber.

C’est le seul moyen d’être sage au couvent, puisqu’on ne peut l’être sans se clitoriser ou se manuéliser.

Mercier de Compiègne.
 
Du bon Guillot le vit se raidissait,
Et le poignait si fort concupiscence,
Que dans un coin se manuélisait.
 
Piron.

Maquereau. Défenseur de beautés faciles qui le payent; entremetteur.

 
Le roi fit choix du conseiller Bonneau,
Confident sûr et très bon Tourangeau.
Il eut l’emploi, qui certes n’est pas mince,
Et qu’à la cour où tout se peint en beau,
Nous appelons être l’ami du prince,
Mais qu’à la ville, et surtout en province,
Les gens grossiers ont nommé maquereau.
 
Voltaire. (La Pucelle.)

Maquerelle. Grosse dame qui se charge de procurer de l’ouvrage aux petites dames, et qui pousse parfois la complaisance jusqu’à les aller chercher dans leur famille.

Le troisième privilége des châtrés, c’est qu’ils sont fort renommés en leur fidélité en fait de maquerellage.

(Variétés hist. et littér.)
 
Tenant par acte misérable
Le maquerellage honorable.
 
(Cabinet satyrique.)
 
Tant qu’elle conta sa querelle
A une vieille maquerelle.
 
Matheolus.
 
Et puis dites que les moustiers
Ne servent point aux amoureux,
Bonne maquerelle pour eux
Est ombre de dévotion.
 
Cl. Marot.

Aussi n’épargne-t-il pas les mères qui sont maquerelles de leurs propres filles.

H. Estienne.

Car l’honneur d’une femme souffre beaucoup quand elle est vue avec une maquerelle.

P. de Larivey.

Maquignon. Un monsieur qui fait la traite des blanches, – le mango antique.

Maquillage. Tricherie féminine qui consiste à dissimuler, à l’aide de pâtes, de cosmétiques et d’onguents, les ravages que le temps apporte au visage le plus frais.

Celle-ci, une fois entrée, relève la mèche de la lampe posée sur la cheminée, mais pas trop cependant, afin de ne pas trahir son maquillage.

Lemercier de Neuville.

Et ce qui prouve que ce n’est pas là une mode nouvelle, c’est que je trouve dans un poète du XIIIe siècle, Gaultier de Coinsy, les vers suivants:

 
Telle se fait moult regarder
Par s’en blanchir, par s’en farder,
Que plus est laide et plus est blesme
Que peschiez mortelx en caresme.
 

Marchandise. La nature de l’homme et celle de la femme, qui, toutes deux, mais la dernière surtout, sont un objet de commerce.

 
J’ouvre boutique, et faite plus savante,
Vous mets si bien ma marchandise en vente,
Subitement affinant les plus fins,
Qu’en peu de temps fameuse je devins.
 
J. du Bellay.
 
Je veux une Phillis entre l’haut et le bas,
Qui ne fasse pas trop valoir sa marchandise.
 
Bussy-Rabutin.

Voyons, montre-moi ta marchandise, mon petit couillon chéri.

J. Le Vallois.

Marcheuse. Femme qui a été fille et qui, ne l’étant plus, est chargée de conduire dans les chemins du vice celles qui le sont encore. «Ses fonctions sont d’appeler les passants à voix basse, de les engager à monter dans le bordel où, d’après ses annonces banales, ils doivent trouver un choix exquis de jeunes personnes. Dans la maison de tolérance de première ligne, il y a ordinairement plusieurs marcheuses dont l’emploi principal est de promener les filles d’amour sur les boulevards et dans les passages.»

Margot, Margoton. Nom de femme qui est devenu celui de toutes les femmes – devenues filles.

 
Priape dérogea, Vénus fit la Catin.
Cette contagion infecta les provinces,
Du clerc et du bourgeois passa jusques aux princes.
La plus mauvaise garce eut ses adulateurs,
Et jusqu’à la Margot, tout trouva des fouteurs.
 
(L’Art priapique.)
 
Villon sut le premier dans ces siècles grossiers
Débrouiller l’art confus de nos vieux romanciers,
Redonner le mouchoir aux filles de bon ton,
Et laisser la province enfiler Margoton.
 
(L’Art priapique.)

Nous le tenons: nous savons où demeure sa margot.

Eugène Sue.
 
J’ai peu d’estime pour l’argot;
Mais au besoin, je le tolère.
Si je rencontre une margot,
Je la regarde sans colère.
 
Phil. Dauriac.

Mariage. Collage légitime de l’homme et de la femme, qui a le vit pour trait d’union, plus les enfants qui peuvent résulter dudit collage. Selon Balzac:

Le mariage est une association de mauvaise humeur, pendant le jour, et de mauvaise odeur pendant la nuit.

Mari malheureux. Mari, peut-être cossu, – mais à coup sûr, cocu – sans cédille.

Marlou. Variété de maquereau, d’homme sans préjugés, qui non-seulement consent à recevoir de l’argent des filles galantes, mais encore en exige d’elles le poing sur la gorge et le pied dans le cul.

La plus sublime de ces positions, c’est celle du marlou.

Frédéric Soulié.

C’est des marlous, n’y prends pas garde.

H. Monnier.

Marmite. Putain, – la femelle naturelle du maquereau, à qui elle fournit de quoi manger, boire et rigoler avec ou sans elle.

Tu es un crâne fouteur… et… si tu y consens, ce n’est pas toi qui me donneras de la braise, c’est moi qui serai ta marmite.

Lemercier de Neuville.

Marmotte. Le con, – qui ne dort jamais. – Allusion au poil d’une motte bien garnie.

Un soir, ma sœur me dit: Si nous étions dans le même lit, tu pourrais faire entrer ta petite broquette qui est toujours raide dans la bouche de ma petite marmotte que tu aimes tant à sucer.

(Anti-Justine.)

Marque de la vaisselle. Le membre viril, – avec lequel nous poinçonnons à notre chiffre le vagin des femmes, qui cependant n’a pas besoin de cela pour être trouvé de bon aloi et pour circuler de main en main.

Marrons. Les testicules.

… Tire de sa poche une longue ficelle, lui lie les deux marrons que vous savez.

(Nouvelles de Grazzini.)
 
Dam’ Putiphar, sans médire,
Les aimait, je crois, assez;
Pourtant Joseph, on doit l’ dire,
N’avait qu’ des marrons glacés.
Marrons, marrons,
Bien pleins et bien ronds,
Tout l’ monde en voudra,
Ils brûl’nt, ces gros-là!
 
Alphonse.

Masturbation. Pseudonyme honnête de Branlage.

 
 
Qu’enfin, tous les soldats sans reproduction,
N’aient plus qu’un seul recours: la masturbation.
 
Fernand Desnoyers.

Masturber (Se). Se livrer à l’onanisme, aux plaisirs solitaires.

 
De mes cinq doigts je fais une pucelle:
Masturbons-nous, c’est le plaisir des dieux.
 
(Chanson anonyme moderne.)

Matou. Le mâle de la femme, cette chatte amoureuse.

Allons, mon gros matou, grimpe-moi d’autor et d’achar!

De Neuville.

Mauvais Lieu. Endroit où l’on pelote les femmes, même où on les baise; bordel.

 
Pour amener sa Lucrèce
A souffrir ce petit jeu,
Le bonhomme sans finesse,
Met la scène en mauvais lieu.
 
Collé.

Meilleure chose du monde (La). La fouterie, qui est le plaisir des dieux et des déesses, des hommes et des femmes, – l’excelsior de toutes les jouissances connues.

Comment, si c’est quelque chose de bon! C’est la meilleure chose du monde!

Mililot.

Membre (Le). Sous-entendu viril. Le grand outil générateur, que nous faisons travailler comme un cheval et que les femmes adorent comme un dieu.

Jouis-tu, cochon? Ah! le beau membre!

Lemercier de Neuville.
 
On voit, sous les feuilles de vignes
Que leur impose la pudeur,
S’agiter de gros membres dignes
D’admiration – ou d’horreur.
 
Anonyme.

Monseigneur le vit, ou madame la pine. Outre ces deux noms, ce noble personnage, qui veut chaque jour être fêté, possède plus de prénoms qu’il n’en faudrait pour refaire le calendrier… républicain. Je cite les principaux:

L’acteur, l’affaire, les agréments naturels, l’aiguille, l’aiguillon, l’aiguillette, l’andouille, l’arbalète, l’ardillon, l’aspergès, l’asticot, la baguette, le balancier, le bâton à un bout, le bâton de sucre de pomme, le bâton pastoral, le battant de cloche, la béquille du père Barnaba, le berlingot, la bibite, le bidet, le bijou, le bistouri, la bite, le bogue, le bonhomme, le bouchon, le boudin blanc, le bougeoir, la bougie, le bout de viande, le boute-feu, le boute-joie, la boutique, le boyau, la braguette, le bracquemard, le bras, la briche, la broche, la broque, la burette, le canon à pisser, la carotte, le cas, le carafon d’orgeat, le cavesson, cela, ce qu’on porte, la chair, le chalumeau, le champignon, la chandelle, la chanterelle, la charrue, la chenille, la cheville d’Adam, la cheville ouvrière, le chibre, le chiffe, le Chinois, le chose, le cierge, la cigarette, la clé, le clou, la cognée, le cognoir, le coin, la colonne, le compagnon fidèle, la corde sensible, le cordon de saint François, le cornichon, la couenne, la courte, le criquet, le dard, le dardillon, le degré de longitude, le devant, le doigt du milieu, le doigt qui n’a pas d’ongle, dom ou frère Frappart, le dressoir, le drôle, l’écouvillon, l’engin, l’épée, l’étendard d’amour, le fils, le flacon d’eau-de-vie, le flageolet, la flèche, la flûte à un trou, le fourrier de nature, la gogotte, la grosse corde, le goujon, le goupillon, la guigui, la guiguitte, la haire, le hanneton, l’herbe qui croît dans la main, l’histoire, le honteux, Jacques, la jambe, Jean Jeudi, Jean Chouart, le laboureur de nature, la lance, la lancette, le lard, la lavette, la limace, le machin, le Mahomet, le manche du gigot, la marchandise, le mirliton, le mistigouri, le moineau, le morceau, la navette, le nerf, le nœud, l’obélisque, le onzième doigt, l’os à moelle, l’outil, l’ouvrier de nature, le paf, le panais, le pénis, le pendiloche, le perroquet, la petite flûte, le petit frère, le petit voltigeur, la pierre à casser les œufs, la pierre de touche, le pieu, le pignon, le pis, la pissottière, le poinçon, la pointe, le poireau, la potence, le poupignon, Priape, la quéquette, la queue, le robinet de l’âme, Rubis-Cabochon, la sangsue, saint Agathon, saint Pierre, le salsifis, la sentinelle, la seringue, le sifflet, le sous-préfet, le sucre d’orge, le trépignoir, la triquebille, la troisième jambe, le tube, la verge, la viande crue, etc. etc.

Menesse. Femelle de l’homme en général – et, en particulier, de l’homme sans préjugés qu’on appelle maquereau.

En ai-je t’y reçu, de l’argent des menesses! Oh! là là!..

Lemercier de Neuville.

Menin. Fouteur, – garçon d’honneur qui doit partager vos jeux – et vos joies, Mesdames. – Ce mot vient de l’espagnol menino, jeune page.

La petite comtesse, à côté du prélat, lui serrait de temps en temps la main par-dessous la nappe, pour lui faire comprendre combien elle le préférait pour menin à son peu naturel ami.

(Le Diable au corps.)

Mensonge cotonneux. Tétons d’ouate que les femmes maigres substituent aux tétons de chair qu’elles n’ont pas.

Il dévoilera les mensonges cotonneux de madame.

Théophile Gautier.

Mentule. Mot purement latin (mentula) signifiant le membre viril.

En tirant sa mentule en l’air, les compissa.

Rabelais.

On voyait une tourbe de filles qui semblait tirer à qui mieux mieux une mentule grosse et longue à proportion.

(Le Synode nocturne des tribades.)
 
Je n’eusse, hélas! enduré tant de maux
Comme j’ai fuit, qui or comme animaux
Rongent le frein de ma triste mentule.
 
(Cabinet satyrique.)

Mère abbesse. Maîtresse d’un couvent de s’offre-à-tous: – Maquerelle.

 
Sortez vite et rentrez souvent,
Le jour baisse,
Servez votre abbesse;
Mes filles, malgré pluie ou vent,
En avant, pour l’honneur du couvent.
 
Béranger.

Mère d’actrice. Vieille femme que louent les jeunes femmes de théâtre pour éloigner d’elles les galants – qui ne sont pas assez riches.

Messaline (Valérie). Impératrice romaine, deuxième femme de Claude. Célèbre par son impudicité et ses étonnantes débauches: la plus fameuse putain de son temps. Après avoir souillé la couche impériale, en y recevant des amants de toutes les conditions, elle osa, du vivant de son époux, épouser publiquement Silius, jeune homme qu’elle aimait éperdûment. Claude, à cette nouvelle, la fit mettre à mort avec tous ses complices, l’an 48 de J. – C. Juvénal, dans ses Satires, s’exprime ainsi, au sujet de cette grande impure:

 
Quand de Claude assoupi la nuit ferme les yeux,
D’un obscur vêtement sa femme enveloppée,
Seule, avec une esclave, et dans l’ombre échappée,
Préfère à ce palais tout plein de ses aïeux,
Des plus viles Phrynés le repaire odieux.
Pour y mieux avilir le nom qu’elle profane,
Elle emprunte à dessein un nom de courtisane:
Son nom est Lisisca; ces exécrables murs,
La lampe suspendue à ces dômes obscurs,
Des plus affreux plaisirs la trace encor récente,
Rien ne peut réprimer l’ardeur qui la tourmente.
Un lit dur et grossier charme plus ses regards
Que l’oreiller de pourpre où dorment les Césars.
Tous ceux que dans cet antre appelle la nuit sombre,
Du regard les invite et n’en craint pas le nombre.
Son sein nu, haletant, qu’attache un réseau d’or,
Les défie, en triomphe, et les défie encor.
C’est là que, dévouée à d’infâmes caresses,
Des muletiers de Rome épuisant les tendresses,
Noble Britannicus, sur un lit effronté,
Elle étale à leurs yeux les flancs qui t’ont porté.
L’aurore enfin paraît, et sa mine adultère
Des faveurs de la nuit réclame le salaire.
Elle quitte à regret cet immonde parvis.
Ses sens sont fatigués et non pas assouvis.
Elle rentre au palais, hideuse, échevelée,
Elle rentre, et l’odeur autour d’elle exhalée
Va, sous le dais sacré du lit des empereurs,
Révéler de la nuit les lubriques fureurs.
 
Messire Luc. Le cul, – par anagramme. (Voir aussi noc et tiv.)

Métier (Le). L’acte vénérien.

 
Cousin, c’est pardieu la plus belle
Et qui entend mieux le métier,
Que femme qui soit au quartier.
 
J. Grevin.
 
Le métier d’amour en effet
Est une assez plaisante affaire;
Ce métier-là plus on le fait,
Et moins on est propre à le faire.
 
Daceilly.
 
Et dans cet amoureux métier,
De maître il devient écolier.
 
Parny.

Mettre (Le). Introduire son membre dans la nature d’une femme.

Réveille-toi, petite gueuse; je veux te le mettre encore une fois au moins.

La Popelinière.
 
Notre héros se forma vite…
Le mit-il, ou le lui mit-on?
N’y eut pas d’affront.
 
Al. Pothey.
 
Adam voulut le mettre:
Ève le sentit mettre.
Viens, bande-à-l’aise,
Vite, mets-le-moi.
 
Collé.

Mettre au fait (Se). Se déniaiser, s’habituer à l’homme en jouant des reins avec lui.

Tu as bien tort; si tu ne te mets pas au fait, ton mari te prendra pour une bête.

La Popelinière.

Mettre dans les fesses (Se le faire). Se faire enfiler.

 
L’ dimanche, au sortir de la messe,
Elles dis’t toutes, mais en vain:
Nicolas, mets-moi dans la fesse
C’ qu’est dans ton pantalon d’ nankin.
 
Darcier.

Mettre en œuvre. Faire l’acte vénérien.

Elle manda secrètement le fils d’un cordonnier, son voisin, et le fit venir en l’étable des chevaux de son père, et le mit en œuvre comme les autres.

(Les Cent Nouvelles nouvelles.)

Et à la vérité, on en met de bien pires en œuvre.

(T. des Accords.)

Et en disant cela, il la mit en œuvre.

D’Ouville.

Mettre en appétit. Exciter l’ardeur vénérienne.

Chevaucher trois ou quatre coups ne fait que mettre en appétit; il faut continuer tant qu’il y en a, pour nous donner du passe-temps.

Mililot.

Il n’est rien qu’une femme trouve plus mauvais que quand l’homme la met en appétit, sans la contenter.

Bonaventure Desperriers.

Mettre le foutre à la bouche de quelqu’un. L’exciter à la fouterie par des discours libertins, par des images obscènes, ou par des attouchements polissons.

 
Ingrat! tu m’as mis le foutre à la bouche!
J’allais presque entrer dans le paradis!
 
(Parnasse satyrique.)

Mettre sous le linge (Se). Se glisser entre deux draps pour y faire l’amour.

Je n’ai pas été plutôt arrivé qu’elle m’a sauté au cou avec ardeur, et que, s’apercevant que je bandais, et raide, elle s’est mise immédiatement sous le linge, où nous avons joué des reins avec enthousiasme.

J. Le Vallois.

Mettre sur le dos (Se). Se placer pour être baisée, – afin de faire avec un homme la bête à deux dos.

 
Sur le dos nonchalamment
Vous recevez votre amant;
Pas le moindre mouvement,
Autant, ma foi,
Sentir sa femme auprès de soi.
 
Béranger.

Mettre une femme à mal. La baiser, – ce dont elle se trouve ordinairement très bien.

Il avait mis à mal toutes les femmes qu’il avait entreprises.

Richelet.

Mettre une femme dans la circulation. La forcer – après l’avoir frappée à son effigie – à avoir tout le monde pour amant. Séduire une jeune fille, lui faire un enfant, et l’abandonner, c’est la jeter dans la circulation.

Mettre un homme en état. Le préparer, par un pelotage savant, à l’accomplissement de son devoir d’homme.

 
C’est dans ce moment-là, pour le mettre en état
Et pouvoir arriver à quelque résultat,
Qu’il faut de son métier connaître les roueries
Et n’être pas novice en polissonneries.
 
Louis Protat.

Miché. Homme galant forcé d’acheter ce que les femmes galantes donnent pour rien à leurs amants de cœur.

Allumer tous les soirs la chandelle de l’hyménée en faveur d’un tas de gonzesses et d’autant de michés.

Lemercier de Neuville.
 
Surtout selon l’argent donné par le miché.
 
Louis Protat.

Miché de carton. Honnête homme qui achète de l’amour en marchandant, ce qui le fait mépriser des amoureuses.

Les Valaques ont près des femmes une grande réputation de mauvaise foi… Aussi elles les évitent et les ont placés au premier rang des michés de carton.

Vermorel.

Miché sérieux. Homme qui ne regarde pas à la dépense avec la femme qui l’a levé à Mabille ou sur le boulevard, et dont il devient souvent le Monsieur.

Fichtre! C’est un miché sérieux!

Lemercier de Neuville.

Mignon. Jeune pédéraste… passif. – Apollon à belles fesses. – L’histoire faisant mention des pages de Henri III, qui étaient non-seulement ses favoris, mais encore ses mignons, ne laisse pas de doute sur l’emploi qu’ils avaient auprès de leur maître.

Ce qu’il est le plus naturel de faire à la femme est précisément ce dont elle se soucie le moins;… tantôt elle veut qu’on la traite comme un mignon… tantôt, etc.

A. de Nerciat.
 
Petit fils, petit mignon,
Mâle ou femelle, je sais ton nom.
 
Béranger.
 
Et j’abandonne au vicaire de Dieu
Ses trois clés d’or, ses fulminantes bulles,
Son Vatican, son cardinal neveu,
Ses beaux mignons, ses nièces et ses mules.
 
Parny.

Mignonne. Nom que l’on donnait au XVIIe siècle, à l’époque de leur apparition, à toutes les femmes entretenues.

Les riches seigneurs et les financiers ne se faisaient pas faute d’entretenir plusieurs mignonnes à la fois dans différents quartiers de la ville, ou même de les réunir ensemble comme dans un sérail.

P. Dufour.
 
Il me faut donc chercher quelque jeune mignonne,
Que, pour fille de chambre, en gaussant je lui donne.
 
J. de Schélandre.

Mijaurée. Fille ou femme qui, devant l’homme, affiche des prétentions par des manières affectées et ridicules qui nous font… pisser. – Oh! la! la!

 
Ne va pas avec moi faire la mijaurée.
 
Regnard.
 
Fi des coquettes maniérées!
Fi des bégueules du grand ton!
Je préfère à ces mijaurées
Ma Jeannette, ma Jeanneton.
 
Béranger.

Milieu. Le con, par devant; – le cul, par derrière. —Il n’y a pas de milieu, nom de Dieu!

 
Ce n’était que l’enjeu, nom de Dieu!
Pour luron de ma sorte.
Je fêtai son milieu! nom de Dieu!
Trois fois avant que j’ sorte, nom de Dieu!
J’ fous l’ quatrième à la porte, nom de Dieu!..
J’ fous l’ quatrième à la porte.
 
F. de Calonne.
 
Le doux milieu demandait à sa dame,
Pour y trouver un repos bienheureux.
 
(Cabinet satyrique.)
 
Et la pauvrette s’est donnée
D’un vit par le milieu du corps.
 
Collé.

Milord. L’entreteneur – anglais ou toulousain – d’une femme galante.

Le notaire est son milord.

H. de Balzac.
 
J’allons fair’ sauter les sacoches
De ce bon mossieu, son milord.
 
L. Festeau.

Une demoiselle entretenue ne se contente pas de son seul entreteneur appelé ordinairement Mylord Pot-au-feu. Elle a un amant en titre, qui ne paye que les chiffons; un Guerluchon, c’est un amant qu’elle paye; un Farfadet, c’est un complaisant; et un Qu’importe est une personne qui vient de temps en temps, qui est sans conséquence, et paye au besoin les petites dettes criardes.

(Correspondance d’Eulalie, I, 132.)

Minette. Gamahuchage de la femme par l’homme, et quelquefois de l’homme par la femme, – au moyen de la langue, qui a l’air de laper le sperme comme les chats lapent le lait.

Allons, ma fille, une minette, pour que je bande.

J. Le Vallois.

Le bougre lui fait minette.

Gustave Nadaud.
 
Elle a l’étrange goût
Qu’on la foute en levrette.
Elle vous fait minette
Et puis avale tout.
 
Joachim Duflot.

Et maintenant, mon agneau… fais-moi une minette distinguée, digne du coup que nous allons tirer ensemble.

Lemercier de Neuville.

Minon Minette. (Faire). Se gamahucher mutuellement, homme et femme; faire tête-bêche.

Minotauriser un homme. Le faire cocu, – allusion aux cornes du Minotaure de l’île de Crète.

Quand une femme est inconséquente, le mari doit être, selon moi, minotaurisé.

H. de Balzac.

Mirliton. Un des nombreux synonymes des mots: vit, pine et con, – très usité dans les chansons et les poésies légères.

 
Je ne connais sur la terre
Que deux séduisants objets:
Ce vin qui remplit mon verre
Et d’un tendron jeune et frais,
L’étroit mirliton, etc.
 
 
Le cynique Diogène
Blâmait toujours le plaisir,
Et lui-même, dans Athènes,
Il empoignait pour jouir
Son vieux mirliton, etc.
 
J. Cabassol.
 
Vos mirlitons, Mesdames, à présent,
Sont grands trois fois plus qu’ils ne devraient être.
 
Grécourt.
 
Mais où placer un Amphion
Qui n’a qu’un petit mirliton?
 
(Chanson anonyme moderne.)

Miroir à putains. Beau garçon, souvent trop beau pour rien faire, dont toutes les filles raffolent et qu’elles payent l’une après l’autre – et même quelquefois ensemble.

Inne książki tego autora