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Dictionnaire érotique moderne

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Il était une dame
Fraîche, ayant des couleurs
Et des mœurs;
Elle était sage-femme
Et femme sage autant
Qu’à présent
On l’est, Dieu merci!..
 
Scribe.

Fendasse. La nature de la femme – à soldats.

 
Le plus vieux trou, la plus sale fendasse,
Rien n’échappait à son vit furieux.
 
(Parnasse satyrique.)

Fente. La nature de la femme, destinée à être fendue.

Rien ne fut soustrait à mes regards… Lucette, couchée sur lui, les fesses en l’air, les jambes écartées, me laissait apercevoir toute l’ouverture de sa fente, entre deux petites éminences grasses et rebondies.

Mirabeau.
 
Toutes filles, en cas pareil,
Désireraient à leur réveil
Qu’un tel que moi leur fît de rente
Un bon vit pour boucher leur fente.
 
(Cabinet satyrique.)
 
Et puis après il se vante
D’avoir bouché votre fente.
 
Gautier-Garguille.
 
Pontgibaut se vante
D’avoir vu la fente
De la comtesse d’Alaïs.
 
Tallemant des Réaux.

Ferme de rognons (Être). Être solide au combat amoureux; faire durer longtemps l’affaire, comme l’Ascylte du Satyricon, dont le membre était si bien bâti.

Fesses (Les). Les deux hémisphères qui jouent un si grand rôle dans la comédie à deux personnages intitulée: La Fouterie. Ce sont les tétons du derrière, comme les tétons sont les fesses du devant.

Et puis me tournant par derrière, il contemplait tantôt mes épaules, tantôt mes deux fesses.

Mililot.
 
Langues de chatte et langues de serpent,
Dans un monceau de tétons et de fesses,
Vont se croiser, et derrière, et devant.
 
Joachim Duflot.

Fessier (Le). Le cul, qui porte des fesses comme le pommier des pommes.

Tu es si fraîche que tu as sans doute le corps fort beau, et surtout le fessier.

La Popelinière.
 
Dans le sapin je plongeai mon regard
Et j’aperçus un fessier magnifique
Qu’il me semblait avoir vu quelque part.
 
Anonyme.

Festoyer. Faire l’acte vénérien.

Il s’efforçait de trouver manière de la festoyer, comme il avait fait avant que monseigneur fût son mari.

(Les Cent Nouvelles nouvelles.)
 
Il ajoutait que, même à la sourdine,
Plus d’un damné festoyait Proserpine.
 
Voltaire.
 
Un cordelier faisait l’œuvre de chair,
Et s’ébattait, en festoyant sa mie.
 
Piron.

Fête (la), fêter. Faire l’acte vénérien.

 
Elle n’eut dit ces mots entre ses dents
Que le galant recommence la fête.
 
La Fontaine.
 
Je fêtai son milieu,
Nom de Dieu!
Trois fois avant qu’ je n’ sorte.
 
F. de Calonne.

Fêter la Saint-Priape. Faire l’acte vénérien, qui est faire une œuvre pie.

 
Or, un jour que Sa Sainteté
Solennisait la Saint-Priape.
 
B. de Maurice.

Fétu. Le membre viril.

 
De son fétu neuf pouces sont l’aunage.
 
Piron.

Feu au cul (Avoir le). Être ardent aux exercices vénériens.

C’est plus d’un coup par heure; il avait donc le feu au cul!

Mililot.

Feu de paille. Fouterie de pauvre ou de poète, qui commence en flambant de façon à faire espérer vingt coups, et qui s’éteint net après le premier.

Fiasco. Insuccès amoureux. —Faire fiasco. Ne pas pouvoir bander au moment où il le faut.

Fignard. Le cul (inusité).

 
Il écouta la vieille et lui laissa tout dire,
Pencha son front rêveur; puis, avec un sourire,
Lui foutit sa botte au fignard.
 
Dumoulin.

Figue. La nature de la femme, qui est de la nature de ce fruit, un peu plissée, un peu molle, – et savoureuse comme lui. – Les Italiens ne jurent que par là: Per la fica! disent-ils.

 
De ton figuier mange le fruit,
Et ne va pas durant la nuit
Du voisin grignotter la figue.
 
Parny.

Fille. Mot injurieux pour désigner une femme qui fait métier et marchandise de l’amour.

Le mot fille signifie, ad libitum, ce qu’il y a de plus pur, ce qu’il y a de plus doux, ce qu’il y a de plus bas, ce qu’il y a de plus vil dans le sexe féminin. – Il est sage et timide comme une fille. – Il aime tendrement sa fille. – En quittant l’auberge, il a donné quelque chose à la fille. – Il a eu l’imprudence de se montrer au spectacle avec une fille.

E. Jouy.
 
Prenez les intérêts des filles de Cypris,
Et ne permettez pas qu’on en fasse mépris.
 
(La France galante.)

Le ramage des filles est cent fois préférable à l’argot des boursiers.

A. Delvau.
 
Nos ingénues à sentiments,
En fait d’amants,
Ruin’nt plus d’jeun’s gens
En quinze jours, qu’une fille en douze ans.
 
E. Debraux.

Fille à parties. «Prostituée en carte ou isolée, mais avec plus de formes. Si elle se fait suivre par sa tournure élégante ou par un coup d’œil furtif, on la voit suivant son chemin, les yeux baissés, le maintien modeste: rien ne décèle sa vie déréglée. Elle s’arrête à la porte d’une maison ordinairement de belle apparence; là, elle attend son monsieur, elle s’explique ouvertement avec lui; et, s’il entre dans ses vues, il est introduit dans un appartement élégant ou même riche, où l’on ne rencontre ordinairement que la dame de la maison.»

Béraud.

Fille d’amour. Fille de bordel, qui fait de l’amour un métier et de son cul une marchandise.

 
J’apprends qu’tu veux, monsieur d’Belleyme,
Numéroter les fill’s d’amour.
 
Béranger.

Fille de joie. Femme qui exerce un triste métier, celui qui consiste à être à la disposition du premier venu.

 
D’une fille de joie
Il fut enfin la proie.
 
Théophile.

Le major l’avait fait mener au refuge où on enferme les filles de joie.

D’Ouville.
 
Soupant, couchant chez des filles de joie.
 
Voltaire.
 
Mais ce refrain banal rarement apitoie,
Hormis l’adolescent, qui ne peut croire au mal
Et cherche encor l’amour dans la fille de joie,
Ignorant que la rouille a rongé le métal.
 
Henry Murger.

Fille de marbre, fille de plâtre. Fille galante, dont le cœur est plus dur que les tétons.

C’est à Paris que les filles de marbre apprennent péniblement le métier qui les fait riches en une heure.

Jules Janin.

Fille publique. Femme qui livre son corps au premier passant venu, moyennant un salaire qui varie suivant les quartiers dans lesquels elle exerce.

La première ordonnance concernait les filles publiques et imposait à ces malheureuses des heures de sortie et d’autres mesures que la décence publique réclamait depuis longtemps.

H. Raisson.
 
Renonçant pour toujours à la fille publique,
Vous seule auriez eu part aux faveurs de mon vit.
 
Louis Protat.

Fille soumise. Fille ou femme à laquelle la préfecture de police impose une carte, dans l’intérêt de la santé publique – que compromettent tant les coureuses insoumises.

Flageolet. Le membre viril, dont les femmes savent si bien jouer et jouir, et dont elles se gardent bien de boucher la patte d’où sort cette précieuse musique qui leur chatouille si agréablement le vagin.

 
 
Elle n’est pas musicienne,
Mais elle est foll’ du flageolet
Et veut que chaqu’ jour de la s’maine
Je fredonne au moins un couplet.
 
E. Debraux.
 
Je voudrais, ma belle brunette,
Voyant votre sein rondelet,
Jouer dessus de l’épinette
Et au-dessous du flageolet.
 
Théophile.
 
Si tu veux danser, dispose
Du flageolet que voilà.
 
Collé.

Fleur. Pucelage, – que la femme est censée donner à son époux la première nuit des noces.

 
Qu’au dernier cri de douleur,
Je suis maître de la fleur
Qui pour moi seul est éclose,
Je suppose,
Je suppose,
Irma, je suppose.
 
L. Festeau.
 
Cessez donc de pleurer un sort digne d’envie,
Et ne regrettez plus la plus belle des fleurs;
Si ne la garder pas, c’est faire une folie,
On goûte en la perdant mille et mille douceurs.
 
Bussy-Rabutin.

Te laisser vierge, c’est te faire sentir de la façon la plus cruelle que ta fleur ne vaut pas la peine qu’on se donnerait pour la cueillir.

Louvet.
 
Il est bon de garder sa fleur,
Mais pour l’avoir perdue, il ne faut pas se pendre.
 
La Fontaine.

Cette fleur, qui avait été réservée pour le beau prince de Massa-Carrera, me fut ravie par le capitaine corsaire.

Voltaire.
 
Pour eux ne brille cette fleur,
Qu’amour, diligent moissonneur,
Sait recueillir avant la fête
Que le tardif hymen s’apprête.
 
Piron.

Fleur d’oranger. Fleurs blanches qu’une fille porte sur la tête le jour de son mariage, pour dire à tout le monde: Je n’ai pas encore été baisée; j’ai toujours gardé ma fleur et mon fruit… défendu. – Laissons passer et disons avec Commerson:

Le bouquet de fleurs d’oranger est le cynisme de la vertu.

Fleurettes. Petites fleurs du langage amoureux, douceurs que les galants débitent aux jeunes personnes qui y prêtent volontiers l’oreille, – faute de prêter autre chose à quelque chose de mieux. On dit aussi: Conter fleurettes, pour: parler d’amour.

Je ne cessais de me retracer mon gentil Belval, allant au fait, et commençant par où les autres me semblaient ne devoir finir d’un siècle. Aussi, leurs fleurettes n’étaient-elles honorées d’aucune attention.

Félicia.
 
Des abbés coquets sont venus;
Ils m’offraient pour me plaire
Des fleurettes au lieu d’écus,
Je les envoyai faire… vois-tu…
 
Gallet.

Fleur du mal. Tribade – qui se fait respirer par une autre femme, qu’elle respire à son tour. – L’expression date de 1856, époque de la publication du livre de poésies de M. Charles Baudelaire, dans lequel les gougnottes sont chantées sur le mode ionien.

Fleurons de Vénus. Accidents vénériens qui forment sur le front du malade une sorte d’auréole.

 
Les fleurons de Vénus te servent d’auréole;
Comme un vase trop plein tu répands la vérole
Sur tout un peuple frémissant.
 
Dumoulin.

Fleurs blanches. Nom que, par corruption, on donne à un écoulement blanchâtre particulier aux femmes blondes, lymphatiques, chlorotiques, mal nourries, – parisiennes, en un mot. Mulierum vulvæ fluores, stillationes morbosæ, d’où, conséquemment, on devrait dire: flueurs blanches, du verbe latin fluere, couler.

 
La marquise a bien des appas,
Ses traits sont vifs, ses grâces franches,
Et les fleurs naissent sous ses pas;
Mais, hélas! ce sont des fleurs blanches.
 
Comte de Maurepas.

Folichon, Folichonne, Folichonneuse, Folichonnette, Folichonner, Folichonnades, Folichonneries. Rieurs, bons vivants, folâtreries, gaillardises.

 
Mariette était si folichonne.
Qu’elle embrassait les cuisiniers.
 
Martial O…

Je fus épris comme un toqué d’une aimable folichonnette.

J. Kelm.
 
Une folichonneuse,
Cancane et me plaît mieux.
 
J. – E. Aubry.
 
Folichons et folichonnettes,
Rigolons et folichonnons.
 
F. Vergeron.

M. M… pour avoir lu des livres entachés de folichonnerie, copiera cent versets de la Bible.

Ch. Joliet.

Fondement (Le). Les parties sexuelles, dont le fondement n’est cependant qu’une partie.

 
Craignez, craignez fort la vérole!
Il faut garder son fondement
Propre, avec tout son fourniment,
Pour suivre les cours de l’école.
 
A. Watripon.

Fontaine. La nature de la femme, où s’abreuve l’humanité – altérée de jouissance.

 
Le vin est inventé pour vous:
Il fait rejaillir la fontaine
Qu’on voit tout le long, le long de la bedaine.
 
(Chanson anonyme moderne.)

Nous fûmes aussitôt tous les trois près d’elle lui faire les caresses qu’elle montrait désirer; à peine avions-nous posé nos mains sur ses fesses, qu’après deux ou trois mouvements de reins, nous l’aperçûmes tourner de l’œil, et nous vîmes couler la fontaine du plaisir.

Mirabeau.

– On le dit aussi d’une femme qui a des flueurs ou un écoulement vénérien. De là le surnom d’une célèbre habituée de bals, Clara Fontaine:

 
Coule, coule toujours,
Fontaine des amours.
 
G. Nadaud.

Forcer la barricade. Déchirer la membrane de l’hymen d’une vierge en la dépucelant, la baïonnette en avant.

Il poussa et m’entr’ouvrit avec plus de facilité que devant, et fit tant à la fin, se remuant de cul et de tête, qu’il força la barricade.

Mililot.

Forcer une femme. La baiser malgré elle.

Je vous ai forcée, je vous ai violée; mais je n’ai pu faire autrement, et je vous en demande pardon.

La Popelinière.

Forêt humide (La). La motte de la femme, qu’arrosent si fréquemment la sueur, l’urine, les menstrues, le sperme, les ablutions, etc.

 
Notre morpion se hâta
De gagner la forêt humide
Qui devant lui se présenta.
 
B. de Maurice.

Fornicateur. Homme qui se plaît à commettre le doux péché de fornication.

 
Grand gesticulateur,
Hardi fornicateur,
Et dont l’incontinence
S’attaque à l’honneur
De ma sœur.
 
Collé.
 
Un jeune capucin,
Qui fornique et qui prie,
Allait passer sa vie
Dans un couvent lointain.
 
J. Cabassol.

Notre grand’maman Ève elle-même n’a-t-elle pas commencé à mettre la fornication en honneur?

Pigault-Lebrun.
 
Puis la virant, preste sur la croupière,
Se huche. Hélas! quel taon vous a piqué?
Serrant le cul, s’écria la commère;
Par là jamais nous n’avons forniqué.
 
Piron.

Fouailler une femme. La baiser, se servir avec elle du fouet qui cingle si bien.

Elles savent donc qu’il y a des moines qui fouaillent.

(Moyen de parvenir.)

La fille de taverne, dit Auguste Barbier,

 
… N’a d’amour chaud et libertin
Que pour l’homme hardi qui la bat et la fouaille
Depuis le soir jusqu’au matin.
 

Fouailleur. Coureur de filles, bordelier. – «Un T de plus dans ce mot, et on a son étymologie,» dit l’auteur des Excentricités du langage, M. Lorédan Larchey.

Fouetter un homme, afin d’amener l’érection de son membre.

 
Si son vit impuissant n’a pas encor bandé…
On saisit le bouquet de verges à deux mains.
On fustige le vieux sur la chute des reins:
La douleur qu’il éprouve est quelquefois bien grande,
Mais il ne se plaint pas, il est heureux… il bande!
 
Louis Protat.

Fouler. Faire l’acte vénérien.

 
Ne foulez point son mausolée,
La pauvre fut assez foulée
Durant le temps qu’elle a vécu.
 
(Cabinet satyrique.)

Four. Employé dans un sens obscène pour désigner la nature de la femme.

Avec sa pâte qui fut levée aussitôt que le four fut chaud.

(Moyen de parvenir.)
 
S’il vous plaist nous prester vos fours,
Nous sommes à vostre service.
Il est défendu par nos loix
De travailler dans un four large.
 
(La Fleur des chansons amoureuses.)

Fourbir une femme. La baiser, frotter de la queue les parois de son vagin pour les dérouiller, – ce qui la rend non-seulement polie, mais très contente.

Comme s’il fallait que je lui donnasse du salaire pour avoir fourbi cette gaupe.

Ch. Sorel.
 
Puis vous fourbit l’agréable femelle
Qui l’occupait.
 
Grécourt.

Fourgonner une femme. La baiser, en introduisant dans son petit foyer la pine en guise de poker.

Fournir sa carrière. Achever de jouir en baisant.

Tu aurais été ravie en extase en voyant seulement comme il se tourmentait sur moi dans le temps que nous achevions de fournir notre carrière.

Mililot.

Fourrager. Patiner une femme; essayer d’introduire son membre dans son aimable hiatus.

Eh bien! eh bien! où vas-tu comme ça?.. Qu’est-ce que tu fourrages là-dedans?

Henry Monnier.

Fourrer (Le). Introduire le membre viril dans la nature de la femme.

Je me le figure toujours tel que s’il me le fourrait dedans le con avec force et qu’il eût de la peine à entrer.

Mililot.

Fouterie. Action de foutre une femme, ou d’être foutue par un homme, – du verbe futuo, qui a la même signification.

 

Ceux-là qui sont bien fournis d’instruments à fouterie et qui sont propres à donner un plaisir partout.

Mililot.
 
Tu brûlais pour moi d’un amour immense
Dans des vers fort beaux – que je n’ai pas lus;
Notre fouterie à peine commence,
Et déjà, mon cher, tu ne bandes plus!
 
Anonyme.

Fouterie de pauvre. Pauvre fouterie; mauvais coup.

Fouteur. Homme qui satisfait les femmes, au lit ou en fiacre, à pied ou à cheval.

 
Veuve de son fouteur, la gloire,
La nuit, dans son con souverain,
Enfonce – tirage illusoire! —
Ce grand godemichet d’airain!
 
(Parnasse satyrique.)
 
Et mandons à tous nos fouteurs,
Fussent-ils un peu plus à l’aise,
De prendre au con seul leurs ébats.
 
Collé.

Je veux dire que tu es un crâne fouteur, que tu me chausses comme jamais en effet je n’ai été chaussée.

Lemercier de Neuville.

Fouteuse. Femme qui aime à être baisée, ou qui met son art à bien faire jouir les hommes qui la baisent.

Tu es une belle fouteuse, ma mie.

La Popelinière.
 
Car on peut devenir une bonne fouteuse,
Mais on ne devient pas, il faut naître branleuse.
 
L. Protat.
 
Homme goulu, femme fouteuse
Ne désirent rien de petit.
 
Théophile.

Foutimasser. Baiser dans un grand con, avec un vit trop petit, ou ne pas assez bander: en somme, ne faire rien qui vaille.

 
Ton vit plus froid que glace
Reste molasse,
Il foutimasse;
Quel bougre d’engin!
 
Piron.
 
Un ribaud, quelquefois, trop plein de son objet,
Fatigue, échauffe en vain un aimable sujet;
Sans cesse auprès de lui, le paillard foutimasse
Et sur ses nudités sa main passe et repasse.
 
(L’Art priapique.)
 
Loin ces foutimaceurs qui gastent le métier…
Ne foutimacez plus les oreilles des dames.
 
(Paroles grasses de Caresme-prenant.)

Foutoir. Nom que les libertins donnent au boudoir, lieu où il ne s’agit pas de bouder, en effet, mais bien de foutre. – (V. Boudoir.)

Foutre (Le). Le sperme de l’homme et de la femme, la semence que celui-ci jette, à couillons rabattus, dans le champ de celle-là où poussent, au bout de neuf mois, des enfants mâles ou femelles.

Ensuite de cela, il me monte dessus, et en me faisant entrer son gros vit bandé au con, il me chevauche jusqu’à ce que son foutre me coule au fond de la matrice.

Mililot.
 
Ah! la belle heure, quand j’y pense!
On mettrait une flotte à flot
Avec le foutre qu’on dépense
Tant que résonne son grelot.
 
(Parnasse satyrique.)

Foutre. Interjection témoignant le mépris que l’on fait d’une chose.

 
Foutre des neuf garces du Pinde,
Foutre de l’amant de Daphné…
 
Piron.

Foutre. Le mot le plus énergique du langage érotique. Il signifie:

Jouir! – dépenser son sperme, n’importe de quelle façon, – en foutant.

Il y a fouteurs et fouteurs, comme il y a fagots et cotterets. Ainsi:

On fout à couillons rabattus, comme un Dieu, comme un roi, comme un prince, – ou comme un âne débâté.

On fout comme un daim, comme un épicier, comme un maçon, comme un pigeon.

On fout en main, en bouche, en aisselle, en con, en cul, en tétons, en cuisses.

On fout à la paresseuse, en levrette, à la florentine, à culs nus, à la dragonne, en cygne, etc.

On fout sa maîtresse, sa tante, sa cousine, sa femme, sa belle-sœur, sa belle-mère, sa bonne, sa portière, sa voisine, et – quelquefois son voisin.

 
Le roi fout la reine – ou son page,
Le vieillard fout sa bonne – un peu,
Et le pauvre fout – ce qu’il peut.
 
Anonyme.
 
Mon Alix en fait tant de cas,
Qu’elle me promet des ducats,
Beaucoup plus que je ne souhaite,
Si dix fois la nuit je la fous.
 
Collé.

Foutre, comme verbe passif, signifie être perdu.

 
Philis, tout est foutu, je meurs de la vérole,
Elle exerce sur moi sa dernière rigueur.
 
Théophile.

Foutre, comme verbe réfléchi, signifie se moquer.

 
Eh bien! dit-elle, quitte ou double,
Va toujours ton train, je m’en fous.
 
Collé.
 
Quoique plus gueux qu’un rat d’église,
Pourvu que mes couillons soient chauds,
Et que le poil de mon cul frise,
Je me fous du reste en repos.
 
Piron.

Foutre à couillons rabattus. Avec énergie, comme toutes les femmes voudraient être foutues, – même, et surtout, celles qui ont le plus l’air de cracher sur le jus divin.

 
Les hommes, lorsqu’ils ont foutu
A double couillon rabattu,
Se lavent dans une terrine.
 
Dumoulin.

Foutre à la paresseuse. Baiser une femme le plus commodément possible; quelquefois, l’homme se met derrière la femme, laquelle replie un peu ses cuisses en avant. Plus généralement, ils se placent en face l’un de l’autre et la femme lève la cuisse et passe la jambe sur la hanche de son fouteur; les deux amants se trouvent alors collés l’un à l’autre depuis la poitrine jusqu’aux parties sexuelles, la pine dans le vagin: on pousse sans effort, et on jouit sans s’en apercevoir, en s’endormant même, si l’on est trop fatigué des coups précédemment tirés.

 
Celui dont la pine est mollasse, filandreuse
Et lente à décharger, fout à la paresseuse.
 
L. Protat.

Foutre comme un âne débâté. Baiser avec énergie, sans se soucier d’autre chose que de bien jouir, – à la façon du héros de Lucius.

Vilains hypocrites… foutez comme des ânes débâtés; mais permettez-moi de dire foutre.

Diderot.

Foutre en aisselle. Décharger sous l’aisselle d’une femme au lieu de lui décharger dans le con: c’est aussi agréable pour l’homme – et moins dangereux pour la femme.

 
Celui-ci fout en cul, celui-là en aisselle…
 
Louis Protat.
 
A cet instant de la querelle,
Un vit, qui bandait dur et fort,
S’avisa de foutre en aisselle;
Cet argument les mit d’accord.
 
(Dialogue du con et du cul.)

Foutre en artilleur. Vous faites coucher la demoiselle sur le bord du lit, et debout devant elle, vous prenez ses jambes de chaque main, les écartez et les placez sur vos épaules, comme des leviers servant à manœuvrer une pièce de canon sur un affût. Vous fourrez votre écouvillon dans la gueule béante de son canon; il y entrera tout entier, et même un peu les testicules.

Foutre en con. Baiser bourgeoisement, comme baisaient Adam et Ève, les ignorants, bouche contre bouche et ventre contre ventre.

 
Le con est fort bonne personne,
Je ne dis pas qu’on l’abandonne;
Eh! non, non, non!
Foutons en con!
 
Collé.

Foutre en cuisses. Décharger entre les cuisses d’une femme qui ne tient pas à faire d’enfant, mais qui tient à faire plaisir à un homme.

 
On fout en con, en cul, en cuisses.
 
(Parnasse satyrique.)

Foutre en cul. Sodomiser.

 
Mais le cul n’est-il pas bonhomme?
Eh quoi! ne le fout-on qu’à Rome?
Foutons en cul, foutons en con!
Un peu de bougrerie
Est dans la vie
Quelquefois de saison.
 
Collé.

Foutre en espalier. Posture usitée seulement chez les écoliers ou chez les gens de service qui se rencontrent dans des endroits sans meubles et veulent foutre cependant à la hâte et tant bien que mal en appuyant la femme contre un mur. Un brave évêque vit un jour son valet de chambre baiser une fille en espalier: «Imbécile, lui dit-il, tu ménages les matelas. Eh bien! c’est à ce beau métier que j’ai gagné la goutte.»

Foutre en levrette. Jouir d’une femme en se plaçant derrière elle, more canino, posture des plus estimées de la foutronomie, et l’une des plus agréables pour le fouteur. Soit à genoux, soit appuyée sur une fenêtre ou sur une table, soit couchée à plat ventre sur le lit ou sur le gazon, la femme vous présente ses fesses, vous pénétrez dans son con sans perdre un seul centimètre; vous vous y trouvez très serré et vous lui donnez quelques bons coups de cul. Malheureusement, cela vous fait jouir tout de suite, et l’opération ne dure pas assez longtemps au gré de la dame.

 
En levrette est encore un moyen fort joli
Quand on a sous son ventre un cul ferme et poli;
C’est pour faire un enfant une bonne recette
Qui fut, dit-on, donnée à Marie-Antoinette.
 
Louis Protat.
 
Elle a l’étrange goût
Qu’on la foute en levrette.
 
J. Duflot.

Foutre en main. Se faire branler.

 
Tout est fantaisie ou caprices
Chez le bizarre genre humain:
On fout en con, en cul, en cuisses,
Au besoin même dans la main.
 
(Dialogue du con et du cul.)

Foutre en tétons. Décharger sur la gorge d’une femme qui, au préalable, a ramené ses deux tétons vers le milieu de sa poitrine, de manière à presser, aussi doucement qu’avec les lèvres de son con, la pine qu’elle a mission de faire jouir. Cette façon d’aller au bonheur, comme toutes les autres artificielles, n’a de charmes que pour celui qui fout et non pour celle qui est foutue.

 
Celui-ci fout en cul, celui-là en aisselle,
Un troisième en tétons…
 
Louis Protat.

Foutre par l’oreille. Faire répandre à quelqu’un les pleurs du désir, soit en lui lisant, soit en lui récitant des vers lubriques. L’expression est du poète Maynard.

 
Gardez-vous de lire ces vers:
Ils foutent les gens par l’oreille.
 
(Les Priapées.)

Foutue (Être bien ou mal). Bonheur, ou malheur.

Non, tu n’es que foutue, et tu l’es bien.

La Popelinière.
 
Je l’y donne un croc-en-jambe,
All’ tombe sur son cu,
Puis ell’ devint si tendre
Qu’ ça fut autant d’ foutu.
 
Cabassol.

Fraise. Le bout des tétons d’une femme, à cause de sa couleur.

Fressure. Le siége des désirs amoureux, la nature de la femme.

 
De ma fressure
Dame Luxure
Jà s’emparait.
 
La Fontaine.

Fricarelle (La). Le Lesbicus amor, qui tend de plus en plus à faire des ravages parmi les Parisiennes.

 
Je te verrai…
Poursuivant les Saphos à l’œil cave, au teint noir,
Ivre de fricarelle, et ne pouvant avoir
L’attouchement d’une tribade.
 
Emm. des Essarts.

Fringuer, Fringasser une femme. La baiser.

 
Volontiers je vous fringasse,
Madame, si j’osasse.
Fringue, valet, hardiment;
Mon mary est à Rouen.
 
(Chansons folastres.)
 
Car s’il a prêté son levain,
On fringue votre chambrière.
 
(Farces et moralités.)
 
Quand Polidor fringua la dame putassière,
De qui le nom fameux s’appelle Sarprisi.
 
Théophile.

Fromage. Sperme de l’homme ou de la femme; caséum produit par les parties basses, ayant l’aspect du caséum produit par les parties hautes. D’où, à propos d’une fille qui s’est laissé dépuceler, l’expression proverbiale: laisser aller son chat au fromage.

Frotter le lard (Se). Faire l’acte copulatif, qui consiste en effet dans le frottement des chairs de ces deux cochons qui s’appellent deux amants.

 
Toutes les fois qu’on t’a frottée,
Tu ne me l’es pas venu dire.
 
(Ancien Théâtre français.)
 
Jean, ce frotteur invaincu,
Un soir dans une taverne
Frottait Lise à la moderne,
C’est-à-dire par le cu.
 
(Cabinet satyrique.)

Joyeusement se frottant leur lard.

Rabelais.

Quand tu voudras, je frotterai ma coine contre ton lard.

(La Comédie des Proverbes.)

Fureur d’amour. La voluptueuse démence que ressentent mutuellement un homme et une femme dans l’accouplement.

Autrement il faudrait dire: ce qui n’a point de nom, un membre viril, le membre génital, et autres telles expressions sottes et longues, que la fureur d’amour ne donne point le temps de prononcer.

Mililot.

Fureur utérine.

Outre le terme de nymphomanie que nous adoptons pour exprimer cette maladie, on lui donne encore différentes dénominations. Moschio, médecin grec, l’appelle satyriasis, d’autres métromanie, d’autres érotomanie, qui signifie manie d’amour; mais tous ces noms étant arbitraires, nous nous en tiendrons à celui de nymphomanie, toutes les fois qu’il sera question de la fureur utérine.

Dr de Bienville.

Voir Nymphomanie.

Fuseau. Le vit, qui pour celles qui ont de l’haleine sert à enfiler.

 
Le fuseau dont filait Hercule,
Noir et tortu…
 
Piron.
 
Prends ce fuseau, ma tendre amie.
– Il est si gros, quelle folie!
A peine tient-il dans mes doigts;
Mon lin va se rompre vingt fois,
Ah! mon Dieu, que dira ma mère!
Elle est si sévère!
Finissez donc, mon cher Lucas,
De grâce, ne m’enfilez pas!
 
F. Dauphin.

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