Za darmo

Dictionnaire érotique moderne

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Être en état, Être ferme. Être en érection; avoir ce qu’il faut, dans son pantalon, pour contenter une femme exigeante.

Je veux voir si vous êtes en état… Oui, vous êtes en état, cochon!.. Il est plus fort que tout à l’heure… et dur! on dirait du fer!

H. Monnier.
 
Soyez ferme, ne pliez plus,
Conservez toujours le dessus,
Évitez la paresse…
– Eh bien?
Et surtout la mollesse;
Vous m’entendez bien.
 
Domier.

Être en queue. Être en disposition de jouer de la queue avec avantage.

Il y a des jours où l’on est plus en queue que d’autres, où l’on baiserait volontiers toutes les femmes, si elles n’avaient à elles toutes, qu’un con.

A. François.

Être enrhumé de la queue. Avoir une chaude-pisse, un écoulement gonorrhéique.

Être en rut. Avoir des démangeaisons de baiser, qu’on soit femme ou homme; avoir une ardeur furibonde:

… Cinq ans mit tout le peuple en rut!

dit Auguste Barbier dans sa rude langue, à propos de la révolution de 1789.

Être heureux. Jouir en baisant ou en se masturbant, au moment où le sperme part sous l’action du frottement.

Tu vas te soulager, mon chéri, je te le promets; le roi Louis-Philippe n’aura jamais été aussi heureux que tu vas l’être.

Lemercier de Neuville.
 
La douleur qu’il éprouve est quelquefois bien grande;
Mais il ne se plaint pas: il est heureux… il bande!
 
Louis Protat.

Être inscrite. Avoir sa carte de prostituée, délivrée par la préfecture de police.

J’avais un enfant, un garçon; il est mort… J’crois ben, j’nourrissais: l’idée de m’savoir inscrite, ça m’avait tourné mon lait.

Henry Monnier.

Être le plus heureux des hommes. Ad summum voluptatem pervenire.

Être neuf ou neuve ou novice. Ne rien connaître de la rocambole de l’amour. N’avoir pas encore servi sur la femme ou sous l’homme; avoir son pucelage – ou l’avoir perdu depuis peu!

Il est fort neuf, à la vérité, peu au fait du service des bains, j’ose cependant me flatter qu’il contenterait madame.

(Les Aphrodites.)

Être ou n’être pas en train de faire quelque chose. Avoir ou n’avoir pas envie de baiser; se sentir ou ne pas se sentir en queue.

Dis donc, chéri, pisq’ t’es t’en train de rien faire, moi non plus, si nous tâchions d’ pioncer un peu?

Henry Monnier.

Étrenne (Avoir ou n’en pas avoir l’). Avoir le pucelage d’une fille ou d’un garçon, – par devant, – par derrière, ou des deux côtés.

 
J’ai ri de bon cœur, – d’un garçon d’honneur
A la figure éveillée.
Au premier signal – on ouvre le bal
Sans trouver la mariée.
Notre égrillard – d’un air gaillard – l’amène;
L’époux prétend – danser et prend – sa reine.
Va, dit le malin – au mari bénin,
Tu n’en auras pas l’étrenne.
 
Elisa Fleury.

Étrenner. Faire un miché; raccrocher un homme dans la rue.

Voilà mon tour de bitume arrivé… Il faut qu’on m’étrenne!

Lemercier de Neuville.

Être prêt. Bander suffisamment pour faire le voyage à Cythère.

A quoi bon, puisque tu n’es pas prêt! – Oh! tes caresses vont me ranimer!

Lemercier de Neuville.

Être vainqueur. Faire l’acte vénérien.

 
Lise d’un œil mourant et tendre
De Colin invite l’ardeur,
Et sans songer à se défendre,
Souffre qu’il soit trois fois vainqueur.
 
Vadé.

Étui. La nature de la femme, – dans laquelle l’homme fourre sa grosse aiguille.

Elle ne voulut oncques que le marié le mît en son étui.

B. Desperriers.

– Se dit aussi du membre viril, à cause de sa forme:

 
Vous qui, pour charmer vos ennuis,
Empoignez… des aiguilles,
Venez, je fournis des étuis
Qui vont à tout’s les filles…
 
(Chanson anonyme moderne.)

Eunuque. Homme à qui l’on a enlevé les attributs de la virilité, pour qu’il puisse garder impunément un sérail. Mais tous les eunuques ne sont pas gardiens de harems.

Excès. Abus des plaisirs.

Les excès… – Je n’en connais point, Madame: on n’a jamais assez de plaisir. – Je ne suis pas de cet avis. On peut en avoir trop et perdre par là le charme du désir, plus précieux que le plaisir lui-même.

A. de Nerciat. (Le Diable au corps.)

Exercer une fille. La baiser, pour lui apprendre le métier de fouteuse.

Exercice. Employé dans un sens obscène pour désigner l’acte vénérien.

La dame avait fait provision pour l’exercice du cas.

(Moyen de parvenir.)
 
Trois femmes un jour disputaient
Quels, en l’amoureux exercice,
Les meilleurs instruments étaient
Pour savourer plus de délice.
 
(Cabinet satyrique.)
 
Nous avons passé tout le jour
Dans cet exercice d’amour.
 
Grécourt.

Nous employâmes plusieurs heures dans ce doux exercice.

Louvet.

Elle se trouva un peu gênée dans sa marche, mais elle l’attribua aux exercices un peu répétés de la nuit.

Pigault-Lebrun.

Exhiber ses pièces. Présenter son membre à la putain que l’on veut baiser et qui, elle, veut auparavant s’assurer que l’engin qui va besogner est sain et propre au service.

Exhibe tes pièces, mon petit chat.

J. le Vallois.

Expédier. Faire jouir rapidement, en quelques coups de cul.

 
Les beaux pères n’expédiaient
Que les fringantes et les belles.
 
La Fontaine.

Exploits. Non ceux de Mars, dont nous ne nous occupons pas, mais ceux de l’amour. – C’est le nombre de fois que l’on a obtenu dans la même nuit ou journée les faveurs d’une femme.

 
Mais six exploits mirent bas le gendarme.
 
Piron.

L’on courut voir avec une lumière, s’il ne lui était point arrivé quelque malheur, et on le trouva tombé sur le carme qui exploitait la nourrice au pied d’un escalier.

(Le Compère Mathieu.)
 
Tant bien exploite autour de la donzelle
Qu’il en naquit une fille si belle.
 
La Fontaine.
 
Un cordelier exploitait gente nonne,
Qui paraissait du cas se soucier.
 
Grécourt.
 
Et s’exploitant de grand courage,
Ah! que je fais là de cocus!
 
Piron.

F

Façon à une femme (Faire une). La baiser, la remuer du tranchant de la pine, comme le laboureur remue la terre du tranchant de sa charrue – pour la rendre féconde.

 
Oui, je connais ça: c’est madame
Qui prend son p’tit air polisson:
Elle a besoin, la chère femme,
D’une façon de ma façon.
 
Jean Du Boys.

Façonner une femme. La baiser, lui faire une ou plusieurs façons, selon que l’on est bon ou mauvais laboureur.

 
Quand dans mes bras
Je tiens une nonne,
Je la façonne
Mieux que personne.
 
Collé.

Faire (Le). Faire l’amour, – façon bégueule de parler d’une chose toute naturelle.

Le faire, ma mie, c’est décharger.

Henry Monnier.
 
Sexe charmant à qui l’on fait
Ce qu’il est si joli de faire,
Je voudrais vous avoir au fait
Pour vous montrer mon savoir-faire;
Car avec vous quand on le fait,
On a tant de plaisir à faire,
Qu’on voudrait ne pas l’avoir fait
Pour pouvoir encor vous le faire.
 
(Parnasse satyrique.)

Faire ça ou cela. Faire l’acte vénérien, – le péché dont on n’ose pas prononcer le nom et auquel on fait sans cesse allusion. Cela, c’est l’amour.

 
 
Que moyennant vingt écus à la rose
Je fis cela, que chacun bien suppose.
 
F. Villon.
 
Veux-tu donc me faire cela?
Promptement me coucherai là.
 
Théophile.
 
Je crois bien qu’ils firent cela,
Puisque les amours qui les virent
Me dirent que le lit branla.
 
Grécourt.

C’est que les grandes dames font ça par poids et mesures, et que, nous autres, c’est cul par-dessus tête.

La Popelinière.
 
Tout le monde à peu près, putain et femme honnête,
Ministre ou chiffonnier, marquise ou bien grisette,
Dit: faire ça…
 
Louis Protat.

Ah! maman, maman, que c’est bon!.. Comme tu fais bien ça, mon chéri.

Henry Monnier.

Ça n’t’empêchera pas de me faire ça, n’est-ce pas? – Aux p’tits oignons, mon infante!

Lemercier de Neuville.

Faire compter les solives à une femme. La renverser sur le dos et la baiser vivement, – acte pendant lequel, tout en jouissant, elle regarde au plafond et non ailleurs.

Faire chou blanc. Rater une femme.

Faire dégraisser (Se). Faire l’acte vénérien. Les bons coqs sont maigres, en effet.

Faire de l’œil. Provoquer un passant, par un coup d’œil, à monter tirer un coup de cul.

 
Aussi, je le dis sans orgueil,
Le beau sexe me fait de l’œil.
 
Jules Moineaux.

Faire descendre le Polonais. Expression usitée dans les bordels, lorsque les hôtes momentanés, les michés, font trop de vacarme: au lieu de menacer les perturbateurs d’aller chercher la garde, on les menace de faire descendre le Polonais– qui n’est autre, souvent, qu’un pauvre diable sans feu ni lieu recueilli par charité et logé dans les combles de la maison, – et les perturbateurs se taisent, effrayés par cette mystérieuse menace, par cette épée de Damoclès.

Faire des manières, des simagrées. Hésiter à prendre le cœur – et le membre – d’un homme; refuser son bonheur.

Ça fait des manières, et ça a dansé dans les chœurs.

Gavarni.

Et comme elle se vantait d’être pucelle, elle croyait devoir encore faire quelques petites simagrées avant que de se rendre.

Boursault.

Faire durer le plaisir. Branler savamment un homme, et, au moment où l’on devine, à ses yeux tournés et à ses spasmes, que le sperme monte dans la colonne et qu’il va se jeter par-dessus le parapet, poser le doigt sur l’ouverture et ne le laisser s’échapper que par petits filets.

Faire en levrette (Le). Baiser une femme par derrière, cul contre ventre au lieu de ventre contre ventre, à la façon des chiens et non à la façon des bons chrétiens. – Voir aussi foutre en levrette.

Des baisers il vint aux attouchements et des attouchements à me mettre le vit au con, et me le fit encore une fois en lévrier, le con derrière.

Mililot.
 
Pour ne pas voir sa défaite,
Et se cacher au vainqueur,
Elle voulut qu’en levrette
Je lui fisse cet honneur.
 
Collé.
 
J’ai, lui dit-il, avec un tendre objet
Depuis longtemps une intrigue secrète;
Ce n’est là tout; item je suis sujet…
– A quoi? voyons. –  A le faire en levrette.
 
Piron.

Faire la carpe. S’évanouir sous l’homme, dans l’excès de la jouissance qu’il procure au moment de l’introït. Voir faire l’œil de carpe.

Faire l’amour. Accomplir le plus impérieux des devoirs et le plus sacré des besoins physiques et intellectuels.

Ferons-nous l’amour, cette nuit ?

Ch. Sorel.

Si tu veux, nous allons faire l’amour… c’est meilleur… Ote ton pantalon.

Lemercier de Neuville.
 
Il faut s’aimer toujours
Et ne s’épouser guère;
Il faut faire l’amour
Sans curé ni notaire.
 
Collé.

Faire la retape. Aller se promener sur les boulevards, pour y raccrocher des hommes et les amener baiser au bordel.

Faire la vie. Mener une vie débauchée, coucher tous les jours avec un nouvel amant lorsqu’on est femme, avec une nouvelle maîtresse lorsqu’on est homme.

Faire le boulevard. Se promener sur le boulevard des Italiens, ou sur le boulevard Montmartre, à l’heure où les hommes abondent, pour en raccrocher un ou plusieurs. – Se dit des lorettes, dans l’intervalle d’un entreteneur à l’autre.

Faire le chapeau du commissaire. Faire jouir un homme en lui suçant la pine et, en même temps, en lui pelotant doucement les couilles.

Tu me f’ras l’chapeau du commissaire?

Lemercier de Neuville.
 
En même temps elle peut faire
Aussi chapeau du commissaire.
Ce doux jeu qu’inventa l’amour
Est aussi simple que bonjour!
Tant que sa petite menotte
Avec adresse vous pelote,
Sa bouche vous suce le dard
Pour en obtenir le nectar…
 
Marc-Constantin.

Faire le cas. Se masturber.

 
Lorsque j’y pense, et même encore ici,
Je fais le cas. – Pardieu, lui dit le moine,
Je le crois bien, car je le fais aussi.
 
Piron.

Faire le con cocu. Enculer une femme – ou un homme.

 
Il déconne et s’adresse au cul,
Puis, zeste!.. il fait le con cocu,
En bravant merde et foire.
 
(Parnasse satyrique.)

Faire le dessus. Se placer dessus dans le duo amoureux, avec la femme dessous. Quelquefois, c’est la femme qui fait le dessus et l’homme le dessous. Voir la Diligence de Lyon.

 
Mais cette fille trop pensante
Qu’amour d’innover consumait,
Prit le dessus, tant elle aimait
La philosophie agissante.
 
Béranger.

Faire l’homme.

 
Parfois la femme aussi veut faire l’homme;
C’est un plaisir que l’on renomme!
Elle monte à cheval sur vous
Pour tirer ses deux ou trois coups.
Sa motte agit sur votre ventre;
Plus elle pousse, mieux ça rentre;
Et son foutre mouillant les draps,
Elle se pâme entre vos bras.
 
Marc-Constantin.

Faire le métier. Sous-entendu de putain.

Qu’ils sont jolis tes tétons! qu’ils sont ronds et fermes! je vois bien qu’il n’y a pas longtemps que tu fais le métier.

La Popelinière.

Faire le serrurier. Frotter longtemps son membre contre les parois du vagin d’une femme sans parvenir à éjaculer. Voir limer.

Faire le saut. Se dit d’une femme que l’insistance passionnée d’un homme oblige à se laisser baiser par lui.

 
De ces brebis à peine la première
A fait le saut, qu’il suit une autre sœur.
 
La Fontaine.

Faire le trottoir. Se promener, décolletée, dans les rues, à la nuit tombante, en remuant habilement les fesses, pour allumer les hommes et les engager à venir au bordel voisin.

Mon cher, j’descends dans la rue; a y était qui f’sait l’trottoir.

Henry Monnier.
 
Commèr’ vaut compère:
Il fait le mouchoir,
Elle le trottoir.
 
(Chanson anonyme moderne.)

Faire l’œil de carpe. Jouer de la prunelle d’un air langoureux, pour allumer, soit les hommes quand on est femme, soit les femmes quand on est homme.

 
Un petit coup d’épée à porter en écharpe,
De quoi traîner la jambe et faire l’œil de carpe.
 
E. Augier.

Faire mettre (Se le). Sous-entendu: le membre viril dans le vagin ou dans le cul.

 
Le Florentin lui dit:
Ne m’en fais pas reproche,
Car dans une bamboche
Tu te l’ fais mettre aussi.
 
Joachim Duflot.

Faire minon-minette. Branler une femme avec la langue.

– Comment, ma mie, ça s’appelle quand on branle avec sa langue? – Faire minon-minette.

Henry Monnier.
 
Elle vous fait minette
Et puis avale tout.
 
Joachim Duflot.

Faire mouiller la fesse (Se). Se faire baiser, – parce que dans l’averse de sperme qui tombe tout à coup sur elle, la femme n’a pas le temps d’ouvrir son parapluie et de préserver son ventre et ses fesses de l’inondation.

 
Par un député ce mac
A fait repasser sa nièce,
Qui s’est fait mouiller la fesse
Pour un bureau de tabac.
 
Dumoulin.

Faire pan pan. Baiser une femme, imiter avec la queue dans le vagin le bruit sourd du marteau de cordonnier frappant pour l’assouplir sur un morceau de cuir.

 
Si du paon dépend
Mon plaisir, c’est qu’un paon,
Cet animal pimpant,
A Vénus fit pan pan!
 
J. du Boys.

Faire plaisir. Faire jouir, soit en branlant, soit en baisant une personne.

Ah! petite bougresse! que tu me fais de plaisir!.. Ahi! ahi! je décharge! je décharge!..

La Popelinière.
 
C’est un homme qui trop s’ingère
A faire plaisir aux femmes.
 
(Farces et moralités.)
 
S’ils font plaisir à nos commères,
Ils aiment ainsi les maris.
 
F. Villon.

Faire postillon. Introduire son doigt dans le cul d’un homme, lorsqu’il vous baise, afin de le faire jouir plus vite.

 
Avec mon nez, bien qu’il soit long,
Je ne puis me fair’ postillon.
Et voilà ce qui me chagrine:
Avant ma mort j’aurais voulu
Foutre mon nez dans l’ trou d’ mon cul.
 
Dumoulin.

– Rendre le même service à la femme, lorsqu’elle fait le dessus et vous le dessous, dans le duo vénérien.

 
L’homme, de sa main droite, ou lui fait postillon,
Ou la glisse en dessous et lui branle le con.
 
L. Protat.

Faire prier (Se). Se dit d’une femme qui refuse, ou fait semblant de refuser l’offre qu’un homme lui fait de son membre, – ce qui est refuser son bonheur.

 
 
Dans le siècle où les dames
Ne se font pas prier,
Avoir toutes les femmes
Afin de varier.
 
Collé.

Faire ramasser (Se). Se faire arrêter par les agents de police pour avoir excité les passants à la débauche, après onze heures du soir.

Si ben qu’eune nuit, c’était hors barrière, on m’ramasse… De là, au dépôt… Quand j’ai sorti, j’étais putain…

Henry Monnier.

Faire relâche. Se refuser à toute conjonction, par maladie mensuelle ou par fantaisie pure, – ce qui est assez rare, qui a bu voulant toujours boire.

 
Il faut que tous les mois l’artiste se repose…
Une affiche à la porte, affiche de couleur,
Sur laquelle, en travers, une bande s’attache,
Avertit le public qu’ici l’on fait relâche.
 
Aug. Roussel.

Faire remplir (Se). Se faire faire un enfant.

 
L’un me remplit, l’autre me bourre…
Que puis-je désirer de plus?
 
Marcillac.

Faire river son clou. Employé dans un sens obscène pour faire l’acte vénérien.

 
La petite savequière,
Qui demeure en ce carquié,
Va faire river son clou
Tous les dimanches à Saint-Cloud.
 
(La Comédie des Chansons.)

Faire sa merde. Faire des façons, des cérémonies – en parlant d’une femme qui ne veut pas être baisée.

 
Mais tu ne l’aimes pas. Avec moi tu veux faire
Ta merde, voilà tout…
 
Louis Protat.

Faire sa poire. Faire des façons, – en parlant d’une femme qui hésite à se laisser baiser.

Faire sa Sophie. Se dit de toute femme qui fait la sage quand il ne le faut pas.

A quoi ça m’aurait avancé de faire ma Sophie?

Charles Monselet.

Faire sa toilette. Se laver après le coït, le cul lorsqu’on est femme, la queue quand on est homme, pour éviter les dangers qui résulteraient infailliblement d’une accumulation de sperme – et par amour de propreté, lorsqu’on s’est habitué dès l’enfance à être propre.

N’entre pas, mon chéri; attends que j’aie fini ma toilette.

Lemercier de Neuville.

Faire sauter le bouchon. Branler un homme, ou baiser avec lui, – ce qui, naturellement, provoque l’éjaculation du sperme.

Il se sent déjà des velléités pour cette friponne de Célestine, dont il est voisin, et qui joue avec lui de la prunelle à faire sauter le bouchon.

A. de Nerciat.
 
Vous êtes gai comme un sermon,
L’abbé, le diable vous conseille;
Faites sauter votre bouchon
Sans ma bouteille.
 
H. Cantel.

Faire ses petites affaires. Employé dans un sens obscène pour faire l’acte vénérien.

Ils se firent allumer du feu dans une chambre où ils firent leurs petites affaires.

Tallemant des Réaux.

Faire soixante-neuf. Gamahucher une femme pendant qu’elle vous suce la pine, – ce qui ne peut se faire qu’en intervertissant mutuellement la position ordinaire au coït, c’est-à-dire en faisant d’un 6 un 9 et d’un 9 un 6: 69.

 
Soixante-neuf et son vit se redresse!
Soixante-neuf ferait bander un mort!
 
(Chanson anonyme moderne.)

Faire son devoir. Employé dans un sens obscène pour faire l’acte vénérien.

 
Et si l’époux avait fait son devoir.
 
Cl. Marot.

Il y vint tout apprêté en chemise pour faire son devoir.

Brantôme.

Quand le mari fut couché et qu’il eut fait son devoir.

Tallemant des Réaux.

Faire son étroite. Faire la dégoûtée, en parlant d’une femme à qui un homme propose de la baiser.

 
… Homme de qui la femme…
Fait l’étroite avec lui, même lorsqu’elle est large.
 
L. Protat.

Faire son Joseph. Résister aux avances d’une femme, comme le fils aîné de Jacob à madame Putiphar.

Faire son Palais-Royal. Se promener dans les galeries du Palais-Royal pour y raccrocher des hommes, – ce qui avait lieu surtout lorsque le Palais-Royal était un immense bordel où se donnaient rendez-vous, pour jouir, les membres virils des cinq parties du monde.

De tous les points de Paris, une fille de joie accourait faire son Palais-Royal.

H. de Balzac.

Faire tête-bêche. Se placer mutuellement de façon que la pine de l’homme soit à la hauteur de la bouche de la femme qui la suce, et que le con de la femme soit à la hauteur de la langue de l’homme qui s’y introduit. De même, naturellement, entre tribades qui veulent jouir ensemble.

 
A leurs côtés j’entends
Des cris intermittents;
Géraudon et Tautin
Font tête-bêche un repas clandestin.
 
J. Duflot.
 
Mais, parfois, quand il trouve une motte bien fraîche,
Ce qu’il aime avant tout, c’est faire tête-bêche.
 
L. Protat.

Faire tout. Ce qu’une fille qui raccroche un homme dans la rue lui promet de faire quand ils seront seuls dans une chambre du bordel; cela consiste à se mettre nue, à le branler, à le sucer, etc., etc.

J’te collerai cent sous… Mais tu m’f’ras tout!

Lemercier de Neuville.

Faire trêve du cul. S’arrêter dans l’acte vénérien.

 
Pourquoi fais-tu, dit la garce affolée,
Trêve du cul?
 
Régnier.
 
La garce après maintes secousses,
Lui dit: Faisons trêve du cu.
 
Théophile.

Faire une cavalcade. La femme sur le dos et le vit dans le con, l’homme, au lieu de rester entre les cuisses de la dame, les serre l’une contre l’autre afin de jouir davantage et passe ses genoux par-dessus elle, comme s’il allait à cheval.

Ça fait des manières, un porte-maillot comme ça!.. et qui en a vu, des cavalcades!

Gavarni.

Faire une conquête. Débaucher une femme, une fille; l’emmener coucher.

Faire une fausse couche. Éjaculer en dormant, soit parce qu’on est couché sur le dos et que cette position vous met toujours en érection, soit parce qu’on a un songe libertin dans lequel on croit foutre réellement une femme.

 
… Je bandais, et si fort, sur ma couche étendue,
Que j’en fis une fausse…
 
Louis Protat.

Faire une femme. Distinguer parmi la foule, au bal ou au théâtre, une femme quelconque, qui vous porte à la peau, et l’emmener coucher.

En attendant, il a fait une femme superbe, dit un autre en voyant Rodolphe s’enfuir avec la danseuse.

Henry Murger.

– On dit aussi dans le même sens: Lever une femme.

Faire une fin. Se marier. – Après avoir bien vécu, bien fait la noce, devenir épicier, maître de bordel et… cocu, comme X, Y et Z, que tout le monde connaît. – Ces dames font également une fin.

 
Quoique l’état ne manque pas
D’appas,
Foi de Margot, si ça ne reprend pas,
Je m’expatrie,
Ou bien je me marie;
Il faut enfin
Que je fasse une fin.
 
F. Seré.

Faire une grosse dépense. Faire de suite un grand nombre de fois l’acte vénérien.

Le duc de Saux avait fait la nuit une grosse dépense avec Louise d’Arquien, fameuse courtisane.

(La France galante.)

Faire une pince au bonnet de grenadier. Se dit des femmes qui, lorsqu’on les baise, se placent de façon à rendre l’introduction du membre moins facile et à faire supposer – aux imbéciles – qu’elles sont étroites.

 
V’là pourtant qu’un jeune vélite,
Malgré sa taille tout’ petite,
Un soir voulut en essayer.
A ses désirs je m’ prête,
Mais je n’ perds pas la tête:
Pour qu’il n’y entr’ pas tout entier,
Je fis un’ pince – au bonnet d’ guernadier.
 
Henri Simon.

Faire un homme. Jeter son hameçon dans une foule masculine, au Casino ou ailleurs, et le retirer avec un goujon au bout.

Les lorettes ne vont pas dans les réunions publiques pour autre chose que pour faire des hommes.

Seigneurgens.

Faire venir l’eau à la bouche. Donner soif de fouterie à une vierge ou à un puceau, en faisant devant eux un tableau éloquent des béatitudes amoureuses.

Elle lui sait si bien représenter les douceurs de l’amour, avec des instructions et des naïvetés si plaisantes, qu’elle lui en fait venir l’eau à la bouche.

Mililot.

Faire venir le foutre à la bouche. Mettre une femme ou un homme en appétit d’amour, en patinant l’une ou en polissonnant avec l’autre.

T’es bien monté… mâtin! Ça vous fait venir le foutre à la bouche.

Lemercier de Neuville.

Faire vit qui dure. Être avare de son sperme, ne le dépenser qu’à bon escient, avec sa propre femme ou avec celles des autres, mais sans furie, sans extravagance, en homme qui tient à jouir jusqu’aux confins extrêmes de l’âge mûr.

 
Puis sentant l’ bouillon monter
Et voulant fair’ vit qui dure,
Je me retrouve en posture,
Un’ chandelle où vous savez.
 
(Parnasse satyrique.)

Faire voir la feuille à l’envers. Baiser une femme dans les bois, parce qu’étant sur le dos et levant les yeux au ciel elle ne peut apercevoir que le dessous des feuilles d’arbre.

 
Bientôt, par un doux badinage,
Il la jette sur le gazon.
– Ne fais pas, dit-il, la sauvage,
Jouis de la belle saison…
Ne faut-il pas, dans le bel âge,
Voir un peu la feuille à l’envers?
 
Rétif de la Bretonne.

Faire voir la lune. Montrer son cul.

 
Parlez-moi d’une planète
Qu’on examine à l’œil nu.
Chaque soir, me dit ma brune,
Si tu veux être discret,
Je te ferai voir la lune
A dada sur mon bidet.
 
A. Jacquemart.

Faire zague, zague. Branler un homme.

Comtesse, empoigne-le par le milieu… Là! là!.. à merveille! Promène ta main d’un bout à l’autre, et serre-le-moi fort, de peur qu’il n’échappe… Fais zague, zague… Ah!..

La Popelinière.

Faire zizi, panpan. Faire l’acte vénérien – si plein d’onomatopées.

 
Près d’Ève, Satan déguisé,
Avec deux mots fit sa conquête;
En les prononçant, le rusé
Brandillait la queue et la tête.
Voici les deux mots du serpent:
Zizi, panpan.
 
Louis Festeau.

Fait (Le). L’acte vénérien.

 
Un mari goguelu
Trouva sa femme sur le fait.
 
G. Coquillart.
 
Cela ne plut pas au valet,
Qui, les ayant pris sur le fait,
Vendiqua son bien de couchette.
 
La Fontaine.

Faraud. Amant de cœur, maquereau.

 
Monsieur, il faut vous déclarer
Que c’est une femme effrontée
Qui fit assassiner son homme
Par son faraud…
 

dit l’auteur de la chanson sur le supplice de la Lescombat.

Farceuse. Gourgandine, femme dont le métier est de faire des farces aux hommes, c’est-à-dire de prendre leur argent et leur queue, et de se foutre d’eux après en avoir été foutue.

Farcy (La). Nom d’une maîtresse de bordel très connue à Paris, et qui n’a dans son troupeau que de très belles putains.

 
Je vous aime ainsi, divine salope
La Farcy n’a pas de telles Vénus.
 
Anonyme.

Farfadet. Nom qu’on donnait au XVIIIe siècle à une variété de maquereaux; témoin ce passage du Colporteur de Chevrier: «Croirait-on que quand ce guerluchon ne suffit pas, il est dupé lui-même par une troisième espèce appelée farfadet?» Voir Milord Pot-au-feu.

Farfouiller une femme. La baiser, ou quelquefois la peloter seulement.

Il était las de baiser, manier, fouiller et farfouiller.

Mililot.

Comme celle qui disait que Claude lui avait farfouillé dans son cul de devant.

(Moyen de parvenir.)

Faux pas (Faire un). Badiner imprudemment avec un homme, et, au moment où l’on y pense le moins, glisser et tomber, le vagin entr’ouvert, sur sa pine en arrêt.

 
Je fuis… ciel! j’ai fait un faux pas!
Ah! le juif en profite!
Comment me dérober des bras
De ce chien de lévite?
L’abbé, de grâce! holà! holà!
La chose est monstrueuse!
Ah! malgré moi, que sens-je là?
Je suis vertueuse!
 
Collé.

Faveurs d’une femme (Obtenir les). Être reçu à cuisses ouvertes par elle.

Après cela, on peut bien juger que la dame ne fut pas longtemps sans donner ses dernières faveurs au cavalier.

Bussy-Rabutin.
 
Ah! bien, dit-il, n’est-ce donc qu’avec moi
Que vous avez la fureur d’être sage?
Et vos faveurs seront le seul partage
De l’étourdi qui ravit votre foi?
 
Voltaire.
 
Apprenez qu’en amour, bien souvent le divorce
Naît de la dernière faveur.
 
Grécourt.
 
Me faudra-t-il, pour complaire à l’usage,
Du seul devoir attendre les faveurs,
Qui de l’amour doivent être le gage.
 
Parny.
 
Céphise est lubrique à la rage
Et favorise chaque nuit
Gnaton, en qui le sexe est à moitié détruit.
 
Bruzen de la Martinière.
 
Judith me fait horreur;
Je renonce à l’honneur
D’obtenir ses faveurs.
 
Félix Bovie.

Favori. Amant, greluchon; maquereau, le mâle de toute sultane favorite.

 
Et les maris, de même
Qu’ messieurs les favoris,
Y sont pris.
 
Collé.

Féminiser. Oter la virginité.

 
Allons, Priape, allons, il faut enfin
Féminiser ces onze mille vierges,
Pour qui Cologne a brûlé tant de cierges.
 
Parny.

Femme chaste. Le merle blanc du sexe féminin. Casta, quia nemo rogavit, parbleu!

Femme chaude. Femme ayant les foies chauds, femme qui aime l’homme et jouit avec lui, quel qu’il soit, goujat ou roi, homme de peine ou de lettres, pourvu qu’il soit bon fouteur. – Femme qui bande et voudrait être baisée. Cela se dit, à propos du sexe auquel nous devons le jour – et la vérole, – comme à propos des chiennes, auxquelles nous devons des puces, avec cette différence, cependant, – toute en faveur de la race canine, – que les chiennes, une fois qu’elles ne sont plus en chaleur, ne se laissent plus grimper par les mâles, et que les femmes se font baiser en toute saison.

Femme étroite. Femme dont le vagin a l’étroitesse convenable et désirable pour retenir prisonnier le membre viril qui s’y est aventuré, jusqu’à ce qu’il s’avoue vaincu.

 
Le lit est imprégné de cette sueur moite
Qui fait toujours trouver large la plus étroite.
 
L. Protat.

Femme facile. Femme qui accueille volontiers les propositions libertines des hommes.

Femme froide. Qui, en apparence, n’éprouve pas de plaisir dans la conjonction amoureuse et fait jouir les hommes sans paraître jouir elle-même.

Mais comme elle est naturellement froide, apparemment que le jeune seigneur n’y trouva pas son compte, car Mme Copen ne le revit plus.

La Popelinière.

Femme galante. Femme dont le métier est de faire jouir les hommes – qui en ont les moyens.

Femme honnête. Femme mariée, – selon toutes les femmes mariées.

 
La femme honnête la plus folle,
Aujourd’hui, le fait est certain,
N’a plus que six fois la vérole,
Je ne veux plus être catin.
 
E. Debraux.
 
Es-tu lass’ d’amourette?
Enfin, dis-moi, veux-tu,
Pour dev’nir femme honnête,
Épouser un cocu?
Encore un coup d’cu, Jeannette!
 
E. Debraux.

Femme inconséquente. Façon polie de dire qu’elle est putain.

Lorsque, dans le monde, une jeune dame n’a pas très bien su étendre le voile par lequel une femme honnête couvre sa conduite, là où nos aïeux auraient rudement tout expliqué par un seul mot, vous, comme une foule de belles dames à réticences, vous vous contentez de dire: – Ah! oui, elle est fort aimable, mais… – Mais quoi? – Mais elle est souvent bien inconséquente.

H. de Balzac.

Femme laborieuse. Femme qui ne refuse jamais de conduire un miché au bonheur.

Ah! monsieur, me dit cet homme avec des larmes d’admiration dans la voix, à quelque heure de la nuit qu’on frappe, si nous sommes couchés, elle se lève sans rechigner, va ouvrir au monsieur, reste avec lui le temps qu’il faut et remonte se coucher jusqu’à ce qu’un nouveau coup de sonnette la fasse relever et redescendre: c’est une femme bien laborieuse!

A. François.

Femme large. Femme dont le vagin est d’une laxité à faire croire au membre imprudent qui s’y aventure qu’il entre dans une motte de beurre. – Voir Femme étroite.

Femme lascive. Qui possède, dans ses regards, dans ses gestes, dans ses mouvements, dans ses paroles, l’art d’allumer les désirs des hommes. – On dit aussi, mais moins fréquemment, Homme lascif, parce que la lasciveté est l’apanage spécial de la femme.

Si ces jeunes gens s’offrent à vous, ne les refusez pas: ils sont si beaux, si vifs et si lascifs.

La Popelinière.

Femme légère comme chausson. Extrêmement putain. – L’expression, très spirituelle et décente, a été employée pour la première fois par M. Aurélien Scholl dans un de ses échos du Figaro.

Femme lubrique. Savante en l’art d’aimer – et de faire jouir les hommes.

Voici ce qu’il y avait: Minois de fantaisie; joli corps, créature lubrique.

La Popelinière.

Femmelette. Femme chétive, douillette, délicate, qui a des goûts futiles, etc…!

 
Que le bout du médium fait tomber en faiblesse,
Qu’un vit fait passer au carmin…
 

Elle ne jouait que l’ombre, le trictrac et les échecs, parce qu’ils sont savants et sérieux; tous les autres (jeux) étaient au-dessous d’elle, et ne pouvaient amuser que des femmelettes…

A. de Nerciat.

Femme sage. Femme honnête, selon toutes les femmes mariées – qui sont plus ou moins sages.

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