Frontières, faits accomplis et déni

CO N C L U S I O N H O N N Ê T E

À très court terme, la paix durable est peu probable sans changement d'attitude de puissances clés et sans mise en œuvre concrète de la dynamique onusienne lancée le 12 septembre. La fenêtre existe, mais elle se referme si la situation humanitaire continue de se dégrader et si les médiations sont frappées ou court- circuitées.

Alors, ce que je vais dire est délicat. Je prends mes précautions et je veux dire quelque chose de nuancé.

Pour rien au monde, je ne justifie ce qu'a fait le Hamas. Si le Hamas n'avait attaqué que des postes militaires, n'avait pris en otage que des militaires, on aurait pu dire, c'est un mouvement de libération nationale qui s'attaque à la puissance occupante. Mais ce n'est pas le cas.

Ils ont massacré des quantités de civils, ils ont pris en otage des civils. Les actes du Hamas sont inqualifiables. J'espère que l'heure viendra où ils seront jugés.

Mais la riposte d'Israël n'est pas défendable une seconde. Parce qu'ils avaient tous les moyens, compte tenu de leur qualité de service de renseignement, de leurs forces militaires, de rechercher parmi les gens de Gaza ceux qui étaient responsables de ces crimes et de les juger.