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Czytaj książkę: «Glossaire du patois normand», strona 18

Czcionka:

RENFRAICHIR: rafraîchir. De l'italien rinfrescare.

RENFRAICHISSEMENT: rafraîchissement.

RENGAGNE (s. m.): esprit irritant. Voyez ENGAGNER.

RENHAITER: exciter; encourager. H. – N.

RENLARGIR: élargir de nouveau.

RENMESSER: faire dire une messe d'actions de grâces, le lendemain de son mariage. M. l'abbé Decorde.

RENONCHER; RENONCHIER: renoncer.

RENOUVIAU: renouveau, printemps.

RENOUVELÉE (VACHE): vache qui vient de vêler.

RENTIQUÉES: reparties; répliques.

RENTRAITE: reprise des mailles d'un tissu percé.

RENTRAITÉ: effrayé. S. – I. – Vêtement rentraité: auquel on a fait des rentraites.

RENVERSER: vomir. (Mortain.)

REPAIRER (v. n.): habiter un lieu, s'y retirer habituellement. Le roi de Navarre fait usage de ce verbe, dans ses Chansons, et La Ravallière, dans le Glossaire qui les accompagne, cite ces vers d'un vieux poète anonyme:

 
J'ai un joli sovenir
Qui en mon cœur maint et repaire.
 

Wace avait donné à ce verbe le sens de revenir; retourner:

 
Quant j'eu de France repairai.
 

Dans le patois de Grenoble, se repairé signifie se retirer; rentrer chez soi. De repaire. L.

REPAISSANT: dont on se dégoûte promptement; dont on est promptement repu.

RÉPANDOUX, SE. Voyez NOUVELLIÈRE, qui a probablement le masculin nouvellier.

REPARAPOINTER; REPARPOINTER: pointer du glui dans une couverture pour la réparer.

REPASSÉE D'AOUT: repas que le maître donne aux ouvriers qui ont concouru à faire sa moisson.

REPASSEUX; REPASSOUX: émouleur.

RÉPER: avoir des répets. – RÉPET: rot. H. – N.

REPILE (s. f.): pied d'arbre arraché, séparé du tronc. L.

REPIMPER (SE): faire toilette.

REPLUMETTE (s. f.). Voyez REPASSÉE D'AOUT. L.

REPOISSU: repu. A.

REPONNEZ; REPONNU; REPONNANT; REPONNONS: répondez; répondu; répondant; répondons. Dans les Chansons du roi de Navarre, on lit reponnez pour répondez. L.

REPOSETTES (s. f. pl.): loisir, repos. Vous m'écrirez à vos reposettes: dans vos moments de loisir. L.

REPOUILLER (v. a.): rhabiller; pouiller de nouveau. A.

RÉPREUME (s. m.): réflexion; retour au principe, au premier point de la question. Au répreume, je suis d'avis de. M. Lepingard.

RÊQUE: d'un goût âpre. Air rêque: air revêche.

RÊQUELER: recueillir les fruits oubliés aux arbres. Du verbe rêquer. B.

RÊQUER; RÊQUIR: gauler des fruits à pressoir; – frapper.

RÊQUET (s. m.): petite gaule à rêquer.

REQUILLER: renvoyer la boule vers les joueurs de quilles. Au figuré, requiller quelqu'un, c'est le tancer, le rabrouer. L.

RÉQUILLONS; RÊQUILLONS: restes.

REQUIR: requérir. H. – N.

RESAN: serein, air du soir.

RESAQUER: retirer. H. – N.

RÉSIPÈLE: érysipèle. H. – N.

RÉSOLU; RÉSOU: dispos. L.

RESSASSIER. Voyez SASSAIRE.

RESSE (s. f.): sorte de panier long et peu profond, sans anse. C'est ce que, dans l'Ille-et-Vilaine, on appelle grelle. O.

RESSERRE: serre; lieu où l'on serre des objets. L.

RESSOURCE: source. L.

RESSOURDRE (v. a.): relever; activer; réveiller; – se gonfler; se développer. Ces pois, ce vin, ce pain ont beaucoup ressourd en cuisant: ont beaucoup augmenté de volume. De surgere.

RESSUER; RESSUYER: cesser d'être humide. Il se dit aussi des murs qui se couvrent d'eau, par suite de l'humidité de l'atmosphère.

REST-CHE: est-ce de nouveau?

RESTILLON (s. m.): petit reste de peu de valeur. A.

RÉSURRECTIONNIER: celui qui, la veille de Pâques, va de porte en porte chanter la Résurrection.

RESSUSER: aller à reculons.

RÉTAMER: étamer de nouveau.

RETAPER (SE): s'habiller mieux qu'auparavant.

RÊTILLER: agiter les membres convulsivement. L.

RETINTON: petit reste. De retentum.

RETIRE (s. f.): lieu où l'on place les objets dont on n'a plus ou dont on a rarement besoin. De retirer, ou plutôt de l'adverbe latin retro. Ce substantif est masculin dans le patois des Vosges. L.

RETOQUER: faire de nouveaux efforts pour soulever un poids. M. l'abbé Decorde.

RETOQUET: bavard et entreprenant.

RÉTOUPER: boucher; réparer.

RÊTRE: être de nouveau. Il rest parti.

RETRUC: expédient. Voyez TRUC.

RÊTU, E: en bonne santé; bien conservé; actif, en parlant d'un vieillard.

RETUIT: lieu où l'on dépose le grain non vendu, pour l'exposer au marché suivant. On dit, en patois Troyen, retuyer: serrer pour le marché prochain. De réduit.

REUE: roue. – REULIÈRE: ornière.

REUNGE (s. m.): action de ruminer; réflexion. Revenir au reunge: revenir à la pensée par rancune.

REUNGER: ronger; – ruminer, en parlant des animaux. En patois Walon, rouingi. A.

REUNGIS. Voyez REUNGE.

REUX: confondu; étonné. B.

REVALIN: reste. B.

REVANGE: revanche. Patois Lorrain. S. – I.

REVANGER: remuer; brouiller. A.

REVANGER (SE): prendre sa revanche.

RÊVE (s. m.) (en parlant du miel). Un rêve de miel: un rayon de miel.

REVÊCU: ressuscité. A.

RÉVEILLE-MATIN: tithymale (Euphorbia). B.

RÉVEILLONNER (v. n.): faire réveillon; et, par extension, faire après minuit un repas extraordinaire.

RÉVÉRENT, TE: respectueux, se. L.

REVERTERIS (AVOIR UN): changer de résolution. H. – N.

REVEUGER. Voyez REVANGER. A.

REVÊVRE: ressusciter; revivre. A.

RÉVOIL; REVOUIN: regain. Voy. VOUIN.

REVOLIN: reste. B.

REVOUINER: repousser comme le vouin (regain); – pulluler. Voyez VOUIN. L.

RHABILLER: rétablir; remettre en bon état. Rhabiller un chemin: le réparer.

RHEUME; RHIÈME: rhume.

RHINOCÉROS (Oryctère nasicornis) insecte. Voyez CAPUCIN. B.

RIAL; RYAL: royal. S. – I.

RIBALET: bord d'un ruisseau; petit sentier qui s'y trouve. De ripa: rive, bord. B.

RIBAN: ruban.

RIBLE (s. m.): vent froid et pénétrant. B.

RIC (TOUT): tout près. (Mortagne.)

RICHOINE: homme joyeux, comme un riche à qui rien ne manque. (Avranches.)

RICHOLER: ricaner; rire en secret.

RIDELER: produire de petites rides; flétrir.

RIDIAUX: rideaux.

RIÉE: rayon du soleil qui semble, en paraissant, rire ou sourire à la terre.

RIEN-QUI-VAILLE: vaurien.

RIEU: ruisseau. De .

RIFAU: canal. Du latin rivus, ruisseau.

RIFLE: morceau de bois qui se place au bout du hanse, et dont les faucheurs se servent pour aiguiser leur faux. M. Decorde.

RIFLE (s. f.): gourme des enfants.

RIFLER: rafler; voler; enlever; – se servir du rifle; effleurer.

RIFOUR. Voyez RIFAU.

RIGNALER: rognoner; murmurer.

RIGNON: rognon.

RIGOLET: grand gobelet. Du vieux français se rigoler; se régaler. Vire.

RIGOLET: rigole; – harin, mauvais cheval.

RIGOLICE; RINGOLISSE (s. m.): réglisse. Patois Walon, régolice.

RIGOLLER: railler. Ce verbe a été employé en ce sens par l'auteur d'une ancienne chanson normande, que nous avons publiée à la suite de notre édition de Basselin, p. 182:

 
Ne venez plus ainsy m'y rigoller.
 

J. – B. Rousseau donne un autre sens au verbe rigoller. Il dit:

 
Se rigollant, menant joyeux déduit,
Et jusqu'au soir faisant le diable à quatre.
 

RILE (s. m.): hâle.

RIMOUSQUETTE (s. f.): fille dégourdie, qui agace les garçons. A.

RIMÉE: gelée blanche. – RIMER: geler blanc.

RIN: rien.

RINBIN: objet de peu de valeur (rien de bien). A.

RINBINER: revendre des objets de peu de valeur. L.

RINBINIER: celui qui rinbine. L.

RINCÉE; RINCHÉE; RINCHIE: volée de coups. L.

RINCER; RINCHIER; battre quelqu'un; le rosser. L.

RINCER; RINCHIER: aiguayer; rincer du linge.

RINCETTE; RINCHETTE: verre d'eau-de-vie ou de liqueur qu'on prend après le café.

RINCHI: rincé, nettoyé. Des bouteilles bien rinchies.

RINCHURETTE: verre qu'on prend après la rinchette.

RINGARD: fourgon du four. Voyez NAS.

RINGLER: glisser sur la glace. A.

RINGLOIR: eau gelée propre à ringler. A.

RIO: petite raie, poisson; – petite rigole. H. – N.

RIOCHER; RIOCHINER: rire à petit bruit, en se moquant.

RIOCHEUX: qui rioche.

RIOLET: bord ou trottoir. De rivus ou de ripa. Voyez RIBALET.

RIOLET: petit ruisseau. De rivulus. B.

RION: rayon; petit sillon. L. Un rion: un brin. H. – N.

RIOTER. Voyez RIOCHER.

RIOTEUX: instrument qui sert à faire des rios pour planter des pois, des fèves, etc.

RIPER: tourner un objet bout pour bout. Riper un tonneau: le placer en équilibre sur un chantier et lui faire faire volte-face. M. Lepingard.

RI-PIERRE; RI-TERRE: rez-pierre; rez-terre.

RIQUET: mesquin, étriqué.

RIQUIEU: troglodyte de l'ordre des Sylvains, roitelet.

RIQUIQUI (Famille de): composée d'un grand nombre de membres.

RIQUIQUI (s. m.): eau-de-vie. De rikiki: toute liqueur spiritueuse chez les Arabes, qui appellent kiki le ricin, que M. Pierquin de Gembloux croit être le kikajou de Jonas.

RIRIE (s. f.): ris continués, aux éclats; partie de rire.

RISQUATOUT: animal qu'on risque à tout, qu'on épuise, sans craindre que mort s'ensuive.

RISQUIPÈTE (A LA): à la coque; œufs cuits dans les cendres, à la risque qu'ils pettent. M. Decorde.

RISTOURAS: mauvais restes d'étoffes, de linge. A.

RITELET: roitelet.

RIVE: côté extérieur d'un lit.

RIVER: parer la rive (d'un lit); arranger le bord de la couverture, la replier sous le matelas de manière que ce bord ne soit point aperçu. M. Lepingard.

RO! RO! haro. De Hrolf (Rollon), premier duc de Normandie. S. – I.

ROBERDE (s. f.): herbe-à-Robert (Géranium Robertianum). B.

ROBIN: taureau. H. – N.

ROBINIÈRE (VACHE): qui tourmente les autres et est impropre à la reproduction.

ROC: réprimande, semonce. Donner un roc à quelqu'un. B.

ROCHIER: rocher.

ROCHER. Voyez BUCHER.

RODEUR: celui qui rôde pour voler; et, par extension, voleur.

ROE (s. f.): roue.

ROGATONNER: parler entre ses dents, en revenant sur des faits accomplis, en grommelant.

ROIGNER: rogner.

ROGNONEMENT: action de rognoner.

ROINCER: grogner. Dans l'arr. de Mortagne, il exprime le cri des chevaux qui veulent se battre. MM. Duméril.

ROISNER; ROUESNER; ROINASSER: murmurer entre ses dents, de manière à rappeler un peu le bruit d'une roue mal graissée.

ROITER: tourner; décrire en courant des traces circulaires. Terme de chasse.

ROMACHER; ROMANCHIER: murmurer; grommeler.

ROMANCER: raconter.

ROMATIQUE: rhumatisme.

ROMPUMENT: rondement. Travailler rompûment: sans s'interrompre.

RONCE COCHONNIÈRE: églantier (Rosa canina).

RONCEUX: noueux.

RONCHAILLES: lieu où il y a beaucoup de ronches, ou ronces.

RONDEAU: rondin.

RONDIR L'ŒIL: ouvrir les yeux d'une manière remarquable, en témoignant de la surprise et du mécontentement. A.

RONÉ, E: enluminé; rouge, en parlant de la figure. A.

RONSSE (s. f.) (Orne): chêne dont on coupe la tête tous les ans pour l'empêcher de donner de l'ombre. On dit aussi rosse et rousse. MM. Duméril.

ROPIDOLLER: roupiller; sommeiller. A.

ROQUELAURE; ROQUELAUSE (s. f.): houppelande. L.

ROQUES: mottes de terre.

ROQUET: jupon court. De l'allemand roke: robe en général; – pomme à cidre tardive.

ROS: roseau commun; – lame du métier de tisserand, dont les dents sont en roseau.

ROSEAU: glui. De la ressemblance des tiges ou chalumeaux du blé avec les tiges des roseaux. L.

ROSELET; ROSELEU: belette.

ROSIÈRE (s. f.): terrain planté de roseaux; où ne poussent guère que des roseaux. Titres de 1361.

ROSSÉE: volée de coups. Du verbe rosser.

ROSSOLI, E: rissolé, e. – ROSSOLIR (v. n.): rissoler.

ROTE: corde qui retient la charge d'une voiture.

ROTE (s. f.): sentier. De route, mot qui vient du verbe latin rumpere, au participe passé ruptus, parce que les routes ne sont que des terrains rompus. Patois Rouchi. A.

ROTER: ôter; reprendre ce qu'on a donné. On dit proverbialement:

 
Donner et roter,
C'est pis que voler. L.
 

ROTEUX: lieu qui reçoit l'égout du fumier. H. – N.

ROTILLON (s. m.): pépinière de jeunes arbres à cidre, poiriers ou pommiers; – petit rôton.

ROTON (s. m.): trognon de choux, de pomme, etc.

ROTTE: cordeau. – ROTTER; lier avec une rotte.

ROUAGE: rouge.

ROUAGÉ: défoncé par les roues des voitures.

ROUANER: manger désagréablement, malproprement. Du verbe ronger. A.

ROUAUDER (v. n.): crier, en parlant des chats en rut. Voyez RAUT. O.

ROUCE (s. f.): buisson, hallier. De ronce, parce que les buissons se composent principalement de cette plante. C'est l'u substitué à l'n, comme dans mouceau pour monceau, couvent pour convent.

ROUCHAS. Voyez ROUCHON. A.

ROUCHE: glaïeul, dont on fait de petits liens.

ROUCHE-CROUTE. Voyez BADOCHET. A.

ROUCHER: ronger. Patois Rouchi.

ROUCHON: reste d'un morceau rongé. A.

ROUELLE (s. f.): petite roue. Civière à rouelle: civière montée sur une roue. Se coucher en rouelle: en rond, comme le chien. Du latin rota. Feu Lamarche.

ROUET (s. m.): solive. A.

ROUFLE. Faire la roufle ou roue, comme le dindon: se pavaner.

ROUGE-BRIERE: pomme à cidre tardive.

ROUGE-POUQUE (s. f.): rouge-gorge. L.

ROUGET: grondin, poisson.

ROUGET (s. m.): dartre des chiens. B.

ROUGEULE: rougeole. L.

ROUGNE: teigne. Glossaire de M. Chassant.

ROUIL (s. m.): rouille. On trouve rouil pour rouille, dans Lucrèce, tragédie de Filleul, au milieu du XVIe siècle.

ROUINASSER: grommeler; grogner. Voyez ROISNER.

ROUINCER (v. n.): crier d'une manière importune et vibrante, en parlant du cheval (ross, en allemand); et, par extension, des autres animaux, même des hommes. A.

ROUINE (s. f.): soliveau.

ROULÉE: volée de coups de bâton; – ce que l'on peut rouler de fil sur un fuseau.

ROULER: donner une roulée; – Se moquer de quelqu'un en le roulant entre les extrêmes; abuser de sa folle confiance ou de sa sotte crédulité.

ROULET: rouleau pour écraser les mottes de terre appelées roques; – râle des agonisants.

ROULIÈRE: blouse de roulier.

ROUIPIAUX. Voyez ORIPEAUX.

ROUOLOUX: rouleau.

ROUPIEUX: qui baisse le nez, comme s'il avait la roupie; décontenancé; honteux. S. – I.

ROUPILLER: pleurnicher; – rabâcher; – faire le moins de bruit possible; – avoir la roupie.

ROUQUELOUSE: espèce de houppelande.

ROUSÉE: rosée.

ROUSINE: résine de mélèze, dont on fait des chandelles. Voyez PETOCHE. A.

ROUSSE (s. f.): tête d'arbre soumise à un émondage périodique, ordinairement tous les six ans.

ROUSSI (s. m.): Roussin, par apocope. Péter comme un roussi. De l'espagnol roncino.

ROUSSOLÉ: rissolé.

ROUTER: vomir.

ROUTOUX: routoir.

ROUVIEU: maladie de peau qu'ont les chiens.

ROUVROUX (s. m.): dartre des chiens. Voyez ROUGET.

ROUX: glui. Voyez ROSEAU. (Vimoutiers.)

ROUX-VENTS: vents qui, à l'époque de la lune rousse, brûlent les jeunes pousses des plantes.

ROYALE; HERBE ROYALE: mâche (Valeriana locusta). Voyez BOURSETTE. L.

ROYAU: fuseau sur lequel le fil s'enroule. O.

RU; RUÉ: ruisseau. Du grec ρυσις; de ρεω, couler.

RUCHE: panier; – plante. Voyez RAVELUCHE.

RUCHEAU ou RUCHOT; RUCHETTE: petit panier. L.

RUCHER: ruer; lancer, en parlant des pierres et autres projectiles. Marot s'exprime ainsi, dans une épître au roi sur la mort de son père (Jean Marot):

 
Par plaiderie on peut manger son bien,
Par médecine on se peut bien tuer:
Mais ton bel art ne peut tels coups ruer. L.
 

RUCHI: cheval qui rue. MM. Duméril.

RUDE: entravé dans ses mouvements par l'âge, ou par la fatigue.

RUETTE: petite rue.

RUFLE: fort, vigoureux.

RUISSÉ; RUSSÉ: ruisseau. Voyez RU.

RUN: surpris, étonné, abasourdi.

RUNGE; RUNGER. Voyez REUNGE; REUNGER.

RUPIN: rusé; fécond en joyeux tours. Être en rupin: être en gaîté; faire le goguenard.

RUQUE: ruche. – RUQUER: rucher.

RUQUER: sommeiller; dormir à demi.

RUSE-CROCHE (s. f.): croc-en-jambe.

RUSSE (s. m.): navet sauvage.

RUSTIQUE: grossier; solide.

RUTAFIAN: paysan débauché.

S

SABIET: pou.

SABOT: chaussure fragile. Se prend métaphoriquement pour l'honneur d'une fille. Celle qui casse son sabot, faillit, perd son honneur.

SACCAGE (s. m.): grande quantité. De sac. L.

SACCOUTER: chuchoter; parler bas à quelqu'un. Vauquelin de La Fresnaye emploie ainsi ce verbe: «Luy saccouter souventefois en l'oreille.» (Oraison de ne croire legerement à la calomnie, page 13) Caen, Jn. Le Bas, 1587, in-4º.

SACLER: sarcler. H. – N.

SACQUE-SA-VIE: mendiant; parasite obstiné.

SACQUESONNER: tirer; agiter par saccades continuelles.

SACQUIER: tirer brusquement, avec secousse violente.

SACRELOTTE! juron. L.

SACREMENT DE LA MESSE: l'élévation de l'hostie. L.

SACRESTI! SACRISTI! jurons.

SADE: savoureux. A. Sado, dans l'Isère.

SADOT (s. f.): femme sale et de mauvaises mœurs. En patois des Vosges, sadrouille signifie une fille ou une femme malpropre. A.

SAFREMENT: goulument. De l'adj. safre, vorace.

SAFRETÉ (s. f.): gourmandise; voracité. L.

SAGOUIN: malpropre. L.

SAI (s. m.): soir; – (s. f.): soif; – pron.: soi.

SAIE: soie, poil; saie de cochon. Du latin seta. Se coucher sur la saie du dos: s'aliter par maladie.

SAINE: filet de pêcheur.

SAINT-CRÊPIN: argent en réserve. Prison de Saint-Crêpin: souliers trop petits. L.

SAINT-FRUSQUIN: argent réservé. En patois Lorrain, Saint-Frisquin. En Argot, frusquin signifie habit. L.

SAINTIR: suinter. Les mains saintissent par l'effet des gerçures produites par les engelures. De là le sens de défaillir. Ses mains saintissent: faiblissent et ne peuvent plus garder ce qu'elles tenaient.

SAIR ou SER (s. m.): soir.

SAIRANGE (s. f.): chute du jour, soirée.

SAIS; SINS: chez. Mortagne.

SAIT: soit.

SALADIÉ! juron.

SALAINE: saline; salaison.

SALEBUTE. Voyez CANNE-PÉTOIRE.

SALEUX; SALOUX: saloir; saleu, en patois Walon.

SALOPIN: enfant malpropre. Salop: sale, en Walon.

SALS; SAS: saule.

SAMSONNET: maquereau, poisson; – étourneau. L.

SAN: son. Pronom possessif. L.

SANG-DE-DRAGON (Rumex sanguineus).

SANGLEAU (s. m.): petite sangle. De l'ancien français cengliau, venant du latin cingulum.

SANG-MÊLER: troubler fortement. Sang-mêler de peur. Peur sang-mêlée: peur à bouleverser le sang. L.

SANGLE; SANGLIE (GLI se mouille): pur, seul. De l'iau sanglie: de l'eau pure; de l'eau seule. De singulus.

SANGUINÉE (s. f.): pus mêlé de sang corrompu.

SANGSURE; SANSURE: sangsue.

SANGSURER (quelqu'un): l'épuiser, comme ferait une sangsue.

SANS (DE): privé de. As-tu de l'argent? – Je suis de sans. – Moi je ne suis pas de sans. L.

SANVRE; SANRIETTE: sarriette.

SANVRIN ou SENVRIN: sénevé, graine de moutarde. Voyez QUAILOQUE.

SAONNER: recuser; reprocher.

SAP: sapin. Ce mot était encore d'usage dans le XVe siècle. Le bourg du Sap tire, suivant Orderic Vital, son nom d'un antique sapin. Patois Walon.

SAPAIE; SAPÉE: sapinière, lieu planté de sapins.

SAPAS: sale, malpropre.

SAPAUDER: se salir.

SAPÉE (s. f.): régal à profusion.

SAPER (la parole): couper la parole; interrompre. On dit aussi: saper dur pour boire beaucoup. C'est saper pour super. Voyez SUPER.

SAPERLOTTE! juron. Voyez SACRELOTTE.

SAPRE: safre, glouton, gourmand, vorace.

SAPREMENT: avec ardeur et voracité.

SAQUE-FEU: briquet. De saquet et de feu. Voyez FOISIL.

SAQUER: tirer brusquement. De saccade.

SAQUET (DE) ou DE SAQUÉE: tout à coup; par un effort brusque. De saccade. Du Roman assacquier: tirer dehors. En patois Rennais, sacquer signifie arracher. L.

SARCET (s. m.): gaule. Voyez RÊQUET.

SARCHE (s. f.): trépied en bois pour placer le cuvier à lessive.

SARCIR: dessécher, en parlant de la viande que l'on fait cuire, soit à la broche, soit au four. Ce morceau est sarci. Du Roman, charci: décharné.

SARCLES (s. m. pl.): plantes parasites dans les cultures, et qu'il faut sarcler. B.

SARRER (v. a.): meurtrir. (Vire.)

SAS; SAT: saut. De saltus.

SAS: saule. Sa, en patois Walon. L.

SAS: ivre, saoul.

SASSAIRE; SASSIER; SASSIÈRE: fabricant ou marchand de sas, de tamis.

SASSONNER. Voyez SACQUESONNER.

SATANÉ: diabolique, endiablé.

SATANN-QUIEN! juron. De Satan et de chien. S. – I.

SATIDIÉ! juron. Sacredié! S. – I.

SATIDIENNE! juron. Sacredienne! S. – I.

SATROUILLE: poulpe de mer. Au figuré, femme sale et dégoûtante.

SATYRE-CHIEN! juron.

SATYRE-MATIN! juron.

SAUCÉ: bien mouillé par une grande pluie.

SAUCUBLETTE; SAUSSUBLETTE; SAUTUBLETTE: cabriole que font les enfants. De saut du cu sur la blête.

SAUFFETIER: psautier.

SAUGE (MENUE-): sauge (Salvia officinalis). L.

SAUGRENÉE: mélange sans apprêt.

SAULER: saouler, enivrer. S. – I.

SAULX; SAUX: saule.

SAUNIER: saunière, boîte où l'on met le sel.

SAUTÉE (s. f.): saillie d'une femelle. L.

SAUTELICOT: sauterelle. (Coutances.)

SAUTER (v. a.): saillir une femelle. L.

SAUTEROLLE: engin pour prendre les oiseaux. Voyez ARJETOURE.

SAUTICOT: petite sauterelle des champs; – crevette grise. De salicoque.

SAUTIER: psautier. Roman.

SAUVADIN; GOUT DE SAUVADIN: goût étrange; saveur d'animal sauvage. A.

SAUVAGINE: lieu où se retire le gibier sauvage.

SAVENIAU: verveux, espèce de filet qui sert à prendre le poisson. M. l'abbé Decorde.

SAVER: savoir.

SAVETER: user désagréablement, comme une vieille savate. Cet habit est tout saveté.

SAVIGNI; SAVIGNIER: sabine (Juniperus Sabina). L.

SAVIN: bedeau. S. – I.

SAVOUS: savez-vous? Cette contraction se trouve dans l'épitaphe de Guyon Précy par Étienne Forcadel:

 
Savous qui repose ceans?
C'est Guyon mort assez vieux d'ans.
 

SCANDI: candi. Sucre scandi. Voyez ESCANDIE.

SCIAU: seau.

SCIENCE; SCHIENCE: feinte, dissimulation, semblant. Faire des sciences: dissimuler son désir; affecter de refuser, en laissant entrevoir qu'on finira par accepter.

SCIONNÉE: coups de scion, de verges. L.

SCIONNER: frapper avec un scion; – couper avec difficulté.

SCIO; SCIOT (s. m.): petite scie.

SCOLTE (s. f.): secours d'escorte. L.

SCOLTER: secourir. L.

SCORNES: scories. A.

SCORPION. Cet insecte, qui n'a pas de rapport avec le véritable scorpion qu'on ne rencontre que dans les pays chauds, est la taupe-grillon ou courtillière (Grillo talpa). B.

SÉ: sel.

SÈCHE: sec. SÈQUE: sec, sèche.

SÈCHE (s. f.): sou-marqué, vieille pièce de monnaie.

SECOUÉE: quantité de fruits qu'une secousse a fait tomber d'un arbre; – fustigation; réprimande.

SÉCRAN: homme très-maigre, sec de corps, ou d'esprit, ou d'argent. On appelle aussi sécran un veau qui a tété sa mère.

SEIGLERI: champ où l'on a récolté du seigle.

SEIGNEUR. Voyez DIABLE. B.

SEIGNEURERIE ou SEIGNEURIE: surnom, sobriquet; parce que les seigneurs avaient plusieurs noms et qualités.

SEILLE (s. f.): seau. En Roman, seigle. A.

SEILLÉE: plein une seille. B.

SÉLIAIS: fléau pour battre le blé.

SÉLIEUSET: sifflet. (Manche.)

SÉLIOT: champ. (Manche.)

SÉLIOUSIR: souffler; siffler. (Manche.)

SEMEUX: homme qui sème; – espèce de nappe qu'il passe en bandoulière pour porter la semence. M. Decorde.

SEMINÉ: sorte d'échaudé, fait de fine fleur de froment.

SEMON: invité. – SEMONER: inviter.

SEMOUILLE: semoule. L.

SENGLES (s. f. pl.): ruelles qui entouraient la ville de Bayeux, comme une ceinture (cingula).

SEN; S'N: son. Sen bâton: son bâton. S'n ami: son ami. S'n aller: s'en aller. Patois Walon.

SÉNILLE; CÉNILLE: fruit de l'épine. Voyez HAGUE.

SENRIETTE: sarriette (Satureia hortensis).

SENT-NAVET: parasite. L.

SENTE (s. f.): sentier. Patois Walon.

SENTEUX de filles: libertin, qui court après les filles.

SENTINE (s. f.): baie de l'airelle. Voyez MORET. A.

SENTU: senti. On trouve ce participe dans une chanson de Henri III, duc de Brabant, au XIIIe siècle:

 
J'ai sentu
De quel manière ele fu. L.
 

SENVRE (s. f.): crucifère à fleurs jaunes, qui croît dans les blés. Voyez BOURBITON.

SÉPEAU (s. m.): serrure de bois. A.

SEPTEMBRESSE: fête de Notre-Dame de septembre (la Nativité de la Vierge). Voyez MARCHESSE. L.

SÉQUERESSE: sécheresse. Secchezza, en italien.

SÉQUER; SÉQUIER: sécher.

SERAINE (s. f.): vase de terre pour recevoir le lait dans la laiterie. De serum. A.

SÉRANGE: chute du jour, soir, soirée.

SERCELLE: sarcelle. En Roman, cercèle.

SERCHER; CERCHER: chercher.

SERCI: gercé. – Lèvres sercies: gercées.

SERCLER: sarcler. Patois Lorrain. L.

SERCLEUR, SE: sarcleur, se. Patois Lorrain. L.

SERCLOIR: sarcloir. Patois Lorrain. L.

SÉRÉE: soirée.

SERENCE: soirée. B. Du latin serus.

SERGALE (s. f.): fille qui court après les garçons.

SERGAUT (s. f.): fille évaporée et inconséquente. A.

SERGE; CHERGE: charge. S. – I.

SERGE (s. f.): couverture de lit. De la basse latinité sargia. Dans le XIVe siècle, il s'en fabriquait beaucoup à Caen. Cette couverture, dit M. Lepingard, est maintenant en droguet (trame en fil remplie de laine); la doublure en toile, garnie de laine, de coton ou de filasse, est piquée de manière à ce que cette garniture ne puisse se déranger.

SERGENT: le carabe cuivré, insecte. B.

SERGOLE: mauvais couteau.

SÉRINGLE: seringue; – SÉRINGLER: seringuer.

SERPER: interrompre brusquement; couper le fil d'un discours. De serpe, instrument tranchant. B.

SERRER: cueillir; récolter.

SERT-FEMME (s. f.): sage-femme, accoucheuse. L.

SERTE (s. f.): époque des termes du service des domestiques; leur durée. L.

SÉRUGIEN: chirurgien.

SERVANTE (s. f.): sorte de grille en fer, attachée momentanément à la crémaillère et qui sert à supporter la poêle à frire. On l'appelle aussi chambrière. L.

SERVIR: saillir. Se dit des taureaux et des étalons.

SET (s. f.): soif. Seï, en patois de Grenoble; seu, en patois Walon. L.

SET (s. m.): tamis, sas. De seta, soie. B.

SEU; SEUE: sien; sienne.

SEU; SEUS: sureau (Sambucus nigra). En patois de Grenoble, seu; en patois Walon, sou. B.

SEULLE (s. f.): magasin. Du latin cella. (Caen.)

SEUR: sûr, certain; – SEURETÉ: sûreté.

SÉYANT: séant.

SIAU: seau. Voyez SEILLE.

SIDONE (s. m.): linceul, suaire. M. Travers nous a fait connaître, dans son édition des Vaux-de-Vire, une pièce inédite, dans laquelle est employé le mot sidone.

SIEN (LE); LA SIENNE; LES SIENS; LES SIENNES: celui; celle; ceux; celles. Souvent avec à: c'est le sien à un tel: c'est celui d'un tel.

SIERGETTE. Voyez SERGETTE.

SIESSER (SE). Voyez ASSIESSER (S'). L.

SIENCE (s. f.): sens, côté. Aller dans une sience: aller dans un sens. A.

SIÉTEZ-VOUS; SIEUSEZ-VOUS: asseyez-vous.

SIEU: suis. Je sieu, ou sieus: je suis.

SIEU: suif, graisse. (Valognes.)

SIEUTE: suite.

SI FAIT: si affirmatif, opposé à une négative. Vous n'avez pas déjeûné? -Si fait. Si: au contraire. MM. Duméril ont remarqué que, dans les poëmes de Roswitha, si est une particule négative.

SIGNE (s. m.): seing, signature.

SILÉE ou SCILÉE (s. f.): coups de scion; – SILER: frapper avec un scion; et, par extension, avec un fouet. L.

SIMENET. Voyez CHEMINEAU.

SIN: son de cloche, pour appeler aux offices religieux. De signum, cloche.

SINAT: plancher d'une grange. Voyez CENAS.

SINE (s. m.): signature; – SINER: signer. L.

SINELLE. Voyez SÉNILLE.

SINS: chez. O.

SIQUENON: sinon. L.

SIROTEUX: qui a la consistance du sirop. H. – N.

SIS: participe passé du verbe se seoir.

SISSITE (FAIRE): s'asseoir; terme enfantin. H. – N.

SIT: suint. Laine en sit.

SLEAU, prononcé esseleau: pièce de la charrue en forme d'S.

SLIAQUETER: parler à grand bruit; clabauder. Du verbe claquer. (Manche.)

SNÊQUEUX: scrupuleux, sensé.

SŒU: sœur. BONNE-SŒU: bonne-sœur, religieuse. L.

SŒURETTE; SŒUROTTE: petite sœur. Patois Walon. L.

SOIFARD; SOIFFEUR: ivrogne; qui a toujours soif. L.

SOINIR: flairer; chercher avec grande attention. A.

SOIRANTE (A LA): vers le soir.

SOLAGE (s. m.): espèce, variété, en parlant des fruits. Ces pommes sont d'un bon solage. Crû. De solum: sol. L.

SOLDAR: soldat. Vieux mot qu'on rencontre dans Du Bartas (Semaine, Ve. journ., v. 813):

 
.....et montrer aux soldars
Par son beau règlement le dur métier de Mars.
 

SOLÉ; SOLAI: soleil.

SOLIER: galerie, porche, premier étage, dernier étage ou grenier. – SOLIERS (VENTRE A QUATRE): très-gros ventre; ventre à quatre étages. Du Celtique solier: grenier. En patois des Vosges, solier et soulier signifient étage supérieur. L.

SOLINAGE: maçonnerie qui se trouve sous la sole.

SOMMÉLER: effrayer. H. – N.

SOMPTIER: psautier. L.

SONGEARD; SONGEAT: songeur, préoccupé, taciturne, dangereux.

SONNU, E: taché, e, sur la figure, de rousseurs qui ressemblent au son du blé. Voyez BRANNÉ. L.

SORCILÉGE: sortilège.

SOROBINER: regarder; chercher sans en avoir conscience.

SOTTISES: injures, outrages.

SOTTISIER: qui dit des injures sanglantes ou des paroles obscènes.

SOU, LE: seul, seule. Il est tout sou.

SOU; SOUE; SOUILLE: étable à porcs. En Champagne, une seu. Voyez SOUETTE. A.

SOUANER: prendre du tabac malproprement. O.

SOUATER: emprunter d'un voisin des bœufs pour le labourage, à charge de revanche.

SOUBAUD: triste; abattu; sournois.

SOUCER: flairer. O.

SOUCILLE (s. f.): sourcil. Sourcille, dans l'Isère. L.

SOUCISE: soucie. Ce n'est pas que je m'en soucise. A.

SOUDRE (FAIRE): faire partir; lever. Il a fait soudre un lièvre. Vient peut-être de surgere. M. Decorde.

SOUEF: doux. Du latin suavis, suave.

SOUETTE (s. f.): étable à porcs. Voyez SOU. L.

SOUFFAQUER: suffoquer; oppresser.

SOUFFLE (s. f.): soufflet. Voyez JAFFE.

SOUFFLIER: souffler. – SOUFFLIET: soufflet.

SOUI, E: malpropre. A.

SOUIL (s. m.): ordure, cochonnerie. A.

SOUILLE (s. f.). Voyez SOU.

SOUIN: sournois. -En souin se dit d'une truie en chaleur.

SOUINER: fureter comme la truie qui est en souin.

SOULARDISE: habitude de l'ivrognerie.

SOULAS (s. m.): consolation. Du latin solatium.

SOULASSER: pousser de gros soupirs. O.

SOULAU; SOULOT; SOULOUX: soulard, ivrogne.

SOULE, ou SOLE, ou CHOULE (s. f.): sorte de jeu, autrefois en usage à l'époque du Mardi-Gras. C'était une sorte de mêlée (sull, en islandais); une lutte brutale entre jeunes garçons qui se disputaient une balle ou éteuf. Il en résultait de graves blessures, qui déterminèrent l'autorité à interdire cet amusement dangereux. Il fut défendu, en Normandie, par arrêt du Parlement, du 27 janvier 1494, sous peine de 100 livres d'amende pour la première fois, et du carcan en cas de récidive. On courait la soule, encore pendant le siècle dernier, à la Lande-Patri et autres communes de l'arrondissement de Domfront et de son voisinage.

SOULÉ: soulier.

SOULER; SOULOIR: avoir coutume.

SOULEUR (s. f.): saisissement; frayeur subite.

SOULEVIDER: ôter le trop plein d'un vase. L.

SOUMÉ: sommeil.

SOUPAU. Voyez SÉPAU. A.

SOUPIRETTE (s. f.): petite quantité de liqueur spiritueuse. Goutelette que l'on aspire.

SOUPLE: moite. M. l'abbé Decorde.

SOURBIQUET: sobriquet. Des Perriers écrit soubriquet. L.

SOURCIER: lieu où l'eau sourd constamment.

SOURCIN: nom par lequel on désigne les souris, les mulots, les rats, etc. M. l'abbé Decorde.

SOURCONNAITRE: reconnaître à peu près quelqu'un.

SOURCOUER. Voyez SURCOUER.

SOURGE (en parlant de la terre): soulevée, gonflée à sa surface, comme il arrive après une gelée.

SOURGER. Voyez SURGER.

SOURGUER (v. a.): surprendre. De surgere. B.

SOURIS-CHAUDE; GAUDE ou GAUGUE: chauve-souris. B.

SOURMITE: sournois. Air sourmite: mine sournoise; figure hypocrite. Du latin sub: sous, et de mitis: doux. A.

SOURVIDER. Voyez SOULEVIDER.

SOUS (votre respect): sauf votre respect. Patois Lorrain.

SOUSÉE; SOUZÉE. Cet adjectif s'entend du trousseau d'une femme, et veut dire bien nippée. «C'te fille était bien sousée en se mariant.» Feu Lamarche. MM. Duméril disent que sousé signifie, littéralement, qui a un cochon.

SOUTINT: soutenu.

SOUTON: dissimulé, sournois. B.